Le végétarisme : esquisse d'histoire sociale

Série des documents de travail du CORELA et de HEDM ; 9402 Cote de localisation : PAR. OUE. 1994/P0432 Ce rapport est disponible chez : INRA-ESR, 94-02La viande, dont la valeur économique et symbolique est importante, est l'objet d'une désaffection dont les formes sont nombreuses et variées. Procédant d'un inventaire critique préalable de la littérature consacrée au végétarisme, cette étude esquisse une histoire sociale du végétarisme comme moyen de l'objectiver. Elle montre que la croisade pour la santé et le refus de la cruauté à l'encontre des animaux, principaux thèmes affichés par les végétariens depuis la fin du 18e siècle comme constitutifs de leur doctrine, sont partie intégrante des catégories d'auto-justification du végétarisme auxquelles les prosélytes ont recours pour propager leur régime. L'étude comparative des exemples de végétarismes à des époques historiques (de la fin du 18e siècle à la période présente) et dans des pays différents (Angleterre, Etats-Unis, France), réalisée à l'aide d'une reconstitution des biographies des prosélytes les plus importants, met en évidence l'extrême diversité qui caractérise le végétarisme. Recrutant le plus souvent ses adhérents parmi les fractions intellectuelles des classes moyennes ou des classes supérieures, le végétarisme devient rarement un phénomène de masse. Ainsi par exemple, si les insatisfactions véhiculées par le discours végétarien (concernant l'élevage industriel, l'alimentation industrielle, la pollution des cours d'eau, de l'air, etc.) sont susceptibles d'être partagées par un large public, elles ne génèrent pas auprès de tous une attitude de défiance à l'égard de la viande

Le végétarisme : esquisse d'histoire sociale

Série des documents de travail du CORELA et de HEDM ; 9402 Cote de localisation : PAR. OUE. 1994/P0432 Ce rapport est disponible chez : INRA-ESR, 94-02La viande, dont la valeur économique et symbolique est importante, est l'objet d'une désaffection dont les formes sont nombreuses et variées. Procédant d'un inventaire critique préalable de la littérature consacrée au végétarisme, cette étude esquisse une histoire sociale du végétarisme comme moyen de l'objectiver. Elle montre que la croisade pour la santé et le refus de la cruauté à l'encontre des animaux, principaux thèmes affichés par les végétariens depuis la fin du 18e siècle comme constitutifs de leur doctrine, sont partie intégrante des catégories d'auto-justification du végétarisme auxquelles les prosélytes ont recours pour propager leur régime. L'étude comparative des exemples de végétarismes à des époques historiques (de la fin du 18e siècle à la période présente) et dans des pays différents (Angleterre, Etats-Unis, France), réalisée à l'aide d'une reconstitution des biographies des prosélytes les plus importants, met en évidence l'extrême diversité qui caractérise le végétarisme. Recrutant le plus souvent ses adhérents parmi les fractions intellectuelles des classes moyennes ou des classes supérieures, le végétarisme devient rarement un phénomène de masse. Ainsi par exemple, si les insatisfactions véhiculées par le discours végétarien (concernant l'élevage industriel, l'alimentation industrielle, la pollution des cours d'eau, de l'air, etc.) sont susceptibles d'être partagées par un large public, elles ne génèrent pas auprès de tous une attitude de défiance à l'égard de la viande

La bête, son sang, sa chair. Le statut de l'animal dans le végétarisme français (1800-1914)

National audienceCe texte dresse un tableau de l'évolution du végétarisme français, depuis ses origines, en mettant l'accent sur le statut de l'animal. Il fait voir que les positions qu'adoptent les végétariens en ce domaine comme en d'autres, sont en étroite relation avec les itinéraires particuliers des individus : origine sociale, formation intellectuelle, vécu, etc. Aussi l'abstinence en soi ne semble pas un motif suffisant pour rejeter tout assujettissement de l'animal par l'homme

[L'origine sociale du végétarisme occidental jusqu'en 1859]

International audienceL'abstention volontaire de viande, le végétarisme, est une pratique moderne familière. Elle s'est développée en Occident à partir du 17e siècle. Aujourd'hui, le végétarisme n'est souvent considéré que comme un moyen de rester en bonne santé, si ce n'est comme une sorte de "lubie", une réponse à l'abondance de viande, ou bien comme une forme d'intérêt pour l'éco-système. Mais, de la fin du 17e siècle jusqu'au milieu du 19e, ses adeptes le présentent sous un jour différent. Ils justifient alors sa pratique par l'amour de la nature et du naturel, par un refus de cruauté envers les animaux, aussi bien que comme une croisade pour la santé. L'histoire du végétarisme est faite de beaucoup d'histoires et de pratiques individuelles qui suivent étroitement les variations des structures idéologiques ou politiques. Le végétarisme peut être vu comme une théorie utopique unissant des individus d'origines sociales, géographiques, religieuses et politiques extraordinairement différentes. Cela comprenait des cercles artistiques et littéraires, des réformistes sectaires et des paternalistes fervents, aussi bien que des patrons progressistes. Mais le type le plus caractéristique du groupe végétarien initial semble avoir été la secte religieuse. Jusqu'à la fin du 18e siècle, les pionniers végétariens furent occupés à sauver les esprits en construisant des corps sains. Ils trouvèrent en les sectes mystiques les meilleurs instruments pour atteindre leurs buts. Leurs successeurs philanthropiques eurent des buts différents dont le leitmotiv était de reconstruire des corps affamés en sauvant leurs âmes. Jusqu'en 1859, ils conseillèrent un "puritanisme physique" pour réformer les habitudes d'alimentation et de santé. Pour cette raison, ces prosélytes exhaltèrent le caractère rationnel de leur doctrine par des arguments dérivés de l'économie agraire, de la médecine et de la science de la nutrition. Ils commencèrent ainsi à asseoir la doctrine végétarienne dans les processus de sécularisation. Une telle évolution, du "puritanisme spirituel" au "puritanisme physique", introduit beaucoup des problématiques du végétarisme, tel qu'il existe aujourd'hui. L'éducation ainsi que la diffusion croissante du savoir nutritionnel accélèrent ce mouvement

[Alimentation et purification de la société : le Dr Paul Carton et le végétarisme durant l'Entre-Deux-Guerres en France]

International audiencePrésentation de la vie et de l'oeuvre du Dr Paul Carton (1875-1947), un physicien français qui a contribué au "végétarisme naturiste". Sa carrière et l'évolution de ses idées ont été influencées par sa propre expérience en tant que jeune homme soigné pour la tuberculose, et par une philosophie anti-matérialiste. Il développa pour ses patients un régime qui est devenu influent à travers ses écrits et à travers les activités de la Société naturiste française. Sans être le seul avocat de telles idées, l'influence de Paul Carton lui a survécu et peut encore se percevoir dans une lecture attentive de la presse populaire française contemporaine

Esquisse d'une histoire sociale du végétarisme

La viande, dont la valeur économique et symbolique est importante, est l'objet d'une désaffection progressive de la part des consommateurs. Les tendances lourdes enregistrées par les statistiques le montrent. Pour aider à comprendre ce phénomène, il est intéressant d'étudier les conditions dans lesquelles se développe une véritable hostilité à l'égard de ce produit, ainsi que les propriétés sociologiques des groupes, qui en sont porteurs. Les conditions historiques et sociales de la production des idées et des pratiques du végétarisme, de même que celles de leur réception, éclairent les tendances présentes. L'histoire du mouvement végétarien français fait ainsi partie intégrante des recherches qui se poursuivent sur l'analyse sociologique du végétarisme contemporain

L'homme et l'animal : un débat de société

National audienceCertaines pratiques, telles que l'élevage des poules en batteries, l'écourtage chez le cheval de trait ou les modes d'abattage, suscitent aujourd'hui des interrogations. Cet ouvrage rappelle que les représentations humaines, en ce qui concerne les animaux et leurs conditions d'élevage, sont multiples. De même, l'analyse des facteurs qui déterminent ces représentations révèle leur diversité : il s'agit aussi bien de faits sociaux ou économiques, de législation que de valeurs éthiques, philosophiques ou religieuses. Le sujet est complexe et ce livre, issu d'une table ronde, inscrit au débat les contributions d'éthologistes, de philosophes, de sociologues et d'ethnologues

L'homme et l'animal : un débat de société

National audienceCertaines pratiques, telles que l'élevage des poules en batteries, l'écourtage chez le cheval de trait ou les modes d'abattage, suscitent aujourd'hui des interrogations. Cet ouvrage rappelle que les représentations humaines, en ce qui concerne les animaux et leurs conditions d'élevage, sont multiples. De même, l'analyse des facteurs qui déterminent ces représentations révèle leur diversité : il s'agit aussi bien de faits sociaux ou économiques, de législation que de valeurs éthiques, philosophiques ou religieuses. Le sujet est complexe et ce livre, issu d'une table ronde, inscrit au débat les contributions d'éthologistes, de philosophes, de sociologues et d'ethnologues

L'homme et l'animal : Un débat de société

National audienc

[Les produits locaux en France et en Norvège : étude comparée des représentations du Pélardon (France) et du Gamalost (Norvège)]

National audienceFondé sur des interviews approfondies et des groupes de discussion réalisés auprès de producteurs, de distributeurs et de consommateurs de Pélardon, fromage des Cévennes (France) et du Gamalos, fromage de Vik (Norvège), l'article propose une analyse comparée des définitions et de la perception dont ces produits font l'objet. Il introduit ensuite à l'étude des représentations sociales de la "qualité" et du "local" dans l'alimentation