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    Quand construire une position émotionnelle, c'est choisir une conclusion argumentative : le cas d'un café-débat sur l'eau potable au Mexique

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    Cet article propose une étude du travail discursif des participants à un débat pour construire une position émotionnelle cohérente avec la conclusion argumentative qu’ils défendent. Le cas présenté, un café-débat sur l’accès à l’eau potable à l’avenir, mené au sein d’un établissement scolaire mexicain, donne à voir que ce travail porte à la fois sur la tonalité émotionnelle de la question discutée et sur les différentes alternatives de réponse en présence. Les outils méthodologiques proposés par Plantin (2011) sont utilisés pour suivre deux cadrages émotionnels concurrents qui émergent dans le débat, à partir d'une tonalité thymique consensuelle très négative. Sont analysés quatre paramètres: distance vis-à-vis du problème, causalité/agentivité, possibilité de contrôle et conformité aux normes partagées. La démarche permet de mettre en lumière la pertinence argumentative de la dimension émotionnelle de la schématisation (Grize, 1996) comme processus d’orientation. Dans la dernière section, une attention particulière est portée aux relations entre normes et émotions.This paper consists of a detailed analysis of how the participants to a debate build their emotional position during the interaction and how such a position is related to the conclusion they defend. Our case study of teenage Mexican students arguing on access to drinking water in the future shows extensive discursive work on the emotional tonality given to the issue and to each alternative of response. Methodological tools proposed by Plantin (2011) are used to follow two alternative emotional framings made by opposing groups of students, starting from a common, highly negative, thymical tonality. Through the analysis of four parameters (distance to the problem; causality/agentivity; possibility of control and conformity to the shared norms) we describe how the emotional dimension of the schématisation (Grize, 1996) is argumentatively relevant as an orientation process. A special focus is made in the last section on the relationship between norms and emotions

    Quand construire une position émotionnelle, c'est choisir une conclusion argumentative : le cas d'un café-débat sur l'eau potable au Mexique

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    Cet article propose une étude du travail discursif des participants à un débat pour construire une position émotionnelle cohérente avec la conclusion argumentative qu’ils défendent. Le cas présenté, un café-débat sur l’accès à l’eau potable à l’avenir, mené au sein d’un établissement scolaire mexicain, donne à voir que ce travail porte à la fois sur la tonalité émotionnelle de la question discutée et sur les différentes alternatives de réponse en présence. Les outils méthodologiques proposés par Plantin (2011) sont utilisés pour suivre deux cadrages émotionnels concurrents qui émergent dans le débat, à partir d'une tonalité thymique consensuelle très négative. Sont analysés quatre paramètres: distance vis-à-vis du problème, causalité/agentivité, possibilité de contrôle et conformité aux normes partagées. La démarche permet de mettre en lumière la pertinence argumentative de la dimension émotionnelle de la schématisation (Grize, 1996) comme processus d’orientation. Dans la dernière section, une attention particulière est portée aux relations entre normes et émotions.This paper consists of a detailed analysis of how the participants to a debate build their emotional position during the interaction and how such a position is related to the conclusion they defend. Our case study of teenage Mexican students arguing on access to drinking water in the future shows extensive discursive work on the emotional tonality given to the issue and to each alternative of response. Methodological tools proposed by Plantin (2011) are used to follow two alternative emotional framings made by opposing groups of students, starting from a common, highly negative, thymical tonality. Through the analysis of four parameters (distance to the problem; causality/agentivity; possibility of control and conformity to the shared norms) we describe how the emotional dimension of the schématisation (Grize, 1996) is argumentatively relevant as an orientation process. A special focus is made in the last section on the relationship between norms and emotions

    Modes de sémiotisation et fonctions argumentatives des émotions

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    Les émotions posent aux sciences du langage un problème d’observabilité : on se propose ici de (ré)interroger les différentes manières dont elles peuvent être rendues manifestes au moyens de signes (relevant du matériau verbal, mais aussi de la prosodie, des mimiques, des gestes, ou encore d’images associées à des énoncés). Sur cette base, le numéro s’intéresse aux liens qui unissent la sémiotisation des émotions et le fonctionnement de l’argumentation : il cherche ainsi, par l’étude empirique de corpus variés et originaux, à mettre en lumière l’interpénétration du sensible et de l’argumentable qui est constamment à l’oeuvre dans les discours. En ouverture, R. Micheli propose une typologie des modes de sémiotisation de l’émotion, fondée sur une tripartition entre l’émotion dite, montrée et étayée. C. Polo, C. Plantin, K. Lund et G. Niccolai montrent, à partir de l’étude d’une controverse socio-scientifique entre élèves, que la construction d’une position argumentative est inséparable de celle d’une position émotionnelle. A. Rabatel analyse la manière dont un locuteur peut représenter les émotions d’autrui sans pour autant les nommer ou les attribuer de manière explicite, ce qui pose la question de leur partage et de leur argumentabilité. D. Caillat s’intéresse au rôle de la multimodalité dans le traitement du discours rapporté direct à l’oral, et en dégage les enjeux aussi bien émotionnels qu’argumentatifs. A. Kuyumcuyan, D. Coulon et M. Musiol décrivent le travail de co-construction de l’affect auquel se livrent le médecin et le patient dans le cadre de l’entretien thérapeutique. Enfin, aux frontières du langage verbal, N. Biagioli propose une analyse du « code symbolique floral » et des ressources très particulières qu’il offre pour l’expression des émotions
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