6 research outputs found

    Montaigne et Descartes

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    Cet article se propose d’analyser ce que la théorie cartésienne des passions doit à la conception montaignienne du phénomène passionnel. Les deux philosophes rejettent l’idée de l’âme tripartite et conçoivent une explication similaire pour les mouvements corporels indépendants de l’âme, qui se délie de la tradition aristotélicienne et scolastique. De même, chez les deux, l’imagination joue un rôle primordial dans le déclenchement et le contrôle des passions, dépassant ainsi tout effort de la volonté. Pourtant, l’aspect physiologique de l’explication mécaniste des passions distingue Descartes de Montaigne.Montaigne and Descartes: Imagination in the Passions This article analyses what Descartes’ theory of passions owes to Montaigne’s conception of the phenomenon of passion. The two philosophers reject the idea of the tripartite soul and share a similar explanation for bodily movements independent of the soul, which breaks up with the Aristotelian and Scholastic tradition. Likewise, in both authors, imagination plays a key role in triggering and controlling passions, and in this way it surpasses any effort of the will. However, the physiological aspect of the mechanistic explanation of the passions separates Descartes from Montaigne

    Présentation

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    Ce numéro des Cahiers philosophiques de Strasbourg rassemble les contributions des intervenants qui ont participé à un colloque sur le thème Image, imaginaire et imagination chez Descartes et ses contemporains, qui s’est tenu les 29 et 30 mars 2017 à l’Université de Strasbourg. Ce colloque a été organisé par Frédéric de Buzon et Jil Muller dans le cadre du Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine. Nos remerciements les plus sincères vont à Emmanuel Salanskis pour son aid..

    Humors, Passions, and Consciousness in Descartes’s Physiology: The Reconsideration through the Correspondence with Elisabeth

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    By pushing Descartes to more clearly explain the union of body and soul beyond the functioning of a ‘strong’ passion, namely sadness, Elisabeth wants Descartes to review his idea of the passions, and his understanding of the ‘theory of the four humors’. This chapter aims at showing that Descartes turns away from Galen’s theory of the humors, which he globally adopts in the 1633 Treatise of Man. With the shift in his conceptualization of the humors between this Treatise and the Treatise of the Passions (1649), Descartes analyzed more specifically the inner feelings, consciousness, and the passions, by considering that a man is not simply a body, but a psychophysical being, with a body and a soul

    The question of sin and evil in Montaigne and Descartes

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    Depuis le Moyen Âge, l’intérêt philosophique pour le péché originel, la chute d’Ève et d’Adam, ainsi que le châtiment divin, a produit de nombreuses interprétations du récit de la Genèse. La question la plus importante était celle de comprendre la responsabilité de l’homme dans le mal et de disculper Dieu. Comment un Dieu tout puissant et tout bon pourrait-il accepter que ses créatures tombent dans l’abîme du péché ? Contrairement à ce qu’on pourrait s’attendre, cet intérêt ne perd pas en vigueur au début de la Renaissance : il se voit même renforcer à travers les divergences naissantes de la Réforme. C’est pourquoi il est intéressant d’interroger la pensée de Montaigne et de Descartes, deux penseurs à première vue sans rapport avec une quelconque controverse religieuse (ou en tout cas officiellement non engagés dans des débats de nature théologique). Considèrent-ils le péché dans sa compréhension théologique et religieuse ? Ou le concept de péché se présente-t-il sous une nouvelle forme, qu’on pourrait alors appeler humaniste ou encore naturaliste ? Ni Montaigne ni Descartes n’emploient le terme de péché originel, ce qui marque leur originalité par rapport aux autres penseurs de leurs époques. L’intérêt est donc de savoir si l’absence de ce terme signifie un désintérêt pour la religion chrétienne dans leurs morales, ou si elle marque le début d’une pensée qui essaie de donner une interprétation laïque et sécularisant du mal et du péché. Montaigne et Descartes séparent-ils leurs morales avec la tradition chrétienne ?Since the Middle Ages, philosophers’ interest in the original sin, in the fall of Eve and Adam and in divine retribution has produced many interpretations of Genesis. The most important question was to understand the responsibility of man in evil and to exculpate God. How could almighty and merciful God accept that his creatures fall into the abyss of sin? Contrary to what one might expect, this interest does not lose its force at the beginning of the Renaissance: it is even strengthened through the emerging differences of the Reformation. This is why it is interesting to analyze the thought of Montaigne and Descartes, two thinkers who seem at first sight unrelated to any religious controversy (or, at least, officially non-engaged in debates of a theological nature). Do they consider sin in his theological and religious understanding? Or, does the concept of sin face a new form of understanding which could then be called humanist or naturalist? Neither Montaigne nor Descartes uses the term original sin, a choice which marks their originality compared to other thinkers of their times. Therefore, we must examine if the absence of this term means a disinterest in the Christian religion in their morals, or if it marks the beginning of a thought which tries to propose a laic and secularized interpretation of the evil and the sin. Do Montaigne and Descartes distance their moral thoughts from the Christian tradition

    L'imagination chez Descartes et ses contemporains

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    Ce numéro des Cahiers philosophiques de Strasbourg rassemble les contributions des intervenants qui ont participé à un colloque sur le thème Image, imaginaire et imagination chez Descartes et ses contemporains, qui s’est tenu les 29 et 30 mars 2017 à l’Université de Strasbourg. Ce colloque a été organisé par Frédéric de Buzon et Jil Muller dans le cadre du Centre de recherches en philosophie allemande et contemporaine. Nos remerciements les plus sincères vont à Emmanuel Salanskis pour son aide dans la réalisation de ce volume et son travail éditorial, ainsi qu’à Anne Merker, directrice de la revue, pour la publication de ce volume monographique sur Descartes
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