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De nouvelles techniques pour caractériser les émissions sonores des véhicules dans les conditions réelles de circulation et aider à lutter contre les incivilités sonores
Les pics de bruit générés par certains véhicules excessivement bruyants qui se surajoutent au bruit plus continu de la circulation routière représentent une source de plaintes très fréquemment exprimées par les populations. La caractérisation des niveaux sonores générés par les véhicules à leur passage dans des conditions réelles de circulation devient désormais possible grâce à l’utilisation de capteurs environnementaux de bruit qui combinent mesure du niveau sonore et localisation de la provenance du bruit dominant à tout instant, tels que ceux qui utilisent la technologie brevetée « méduse » mise au point par Bruitparif. L’utilisation de tels capteurs présentent l’avantage de permettre de détecter automatiquement lorsque le bruit provient de la route, ce qui permet d’une part de déterminer la contribution du bruit routier dans le bruit ambiant et d’autre part de fournir les caractéristiques acoustiques précises des événements sonores qui sont liés de manière certaine à des passages de véhicules. Bruitparif illustrera, à travers de cas pratiques, l’intérêt de la mise en œuvre de ces techniques pour mieux comprendre et analyser l’articulation entre les homologations acoustiques des véhicules, les méthodes de modélisation du bruit routier préconisées à l’échelle européenne et la réalité du bruit routier dans l’environnement. Outre le fait qu’elles permettent d’améliorer les connaissances, nous verrons également comment ces techniques ouvrent la voie à une plus large sensibilisation des conducteurs aux enjeux du bruit émis par leur véhicule et leur mode de conduite à travers le déploiement de radars pédagogiques de bruit, ou encore comment elles peuvent évoluer vers une plus efficace répression des incivilités sonores, avec la mise au point de radars sonores automatisés tels que ceux qui devraient être prochainement expérimentés dans plusieurs villes en France, comme l’a rendu possible l’article 92 de la loi d’orientation sur les mobilités
Coût social du bruit en France et déclinaison du chiffrage pour la région Île-de-France
Une étude de l’ADEME, réalisée avec la collaboration du Conseil national du bruit, évalue le coût social du bruit en France à 147,1 milliards d’euros par an. Ce coût se répartit en trois familles de sources de bruit : les transports pour 97,8 Md€/an, le voisinage pour 26,3 Md€/an et le milieu du travail pour 21 Md€/an. Il comprend, en premier lieu, des coûts sanitaires qui sont prépondérants (86% du total) et qui regroupent des coûts sanitaires marchands (indemnisation des maladies et accidents professionnels, hospitalisation et consommation de médicaments) et des coûts sanitaires non marchands. Ces derniers correspondent à la valorisation économique des pertes de bien-être subies par la population du fait des nombreux effets néfastes du bruit sur la santé (gêne, perturbations du sommeil, maladies cardiovasculaires et métaboliques, troubles psychologiques, difficultés d’apprentissage...). En second lieu, il intègre également des coûts non sanitaires comme les pertes de productivité, la dépréciation immobilière ou encore les dépenses de lutte contre le bruit. Bruitparif a travaillé à la déclinaison francilienne du chiffrage, en appliquant et adaptant la méthodologie mise en œuvre aux données et études disponibles en Île-de-France. Le chiffrage ainsi obtenu s’élève à 42,6 Md€/an, soit 29% du total national. Bien que reposant sur des hypothèses parfois fragiles qui mériteraient encore d’être consolidées par de nouveaux travaux de recherche, ces études ouvrent toutefois un vaste champ prospectif dans le domaine de l’appropriation des enjeux que représente l’amélioration de l’environnement sonore. Elles fournissent notamment des éléments de référence pour comparer le coût financier des mesures de prévention et d’atténuation du bruit avec les bénéfices sociaux qui sont susceptibles d’en découler en termes d’amélioration du bien-être de la population et de coûts évités pour la collectivité
EnquĂŞte pilote sur la gĂŞne due au bruit ferroviaire
Il est désormais admis et démontré que l’exposition au bruit dégrade la santé des personnes. En France, la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM), qui vise à améliorer les transports tout en fixant un objectif de neutralité carbone d’ici 2050, comporte également des dispositions pour tenir compte des critères d’intensité et de répétitivité dans l’évaluation de la gêne due au bruit ferroviaire, par l’introduction dans la réglementation d’indicateurs de bruit événementiel. Afin d’alimenter les réflexions sur ce sujet, Bruitparif a lancé une enquête expérimentale sur la gêne due au bruit ferroviaire sur un site pilote en Ile-de-France (à Villemoisson-sur-Orge, Essonne). Cette dernière s’est appuyée sur l’élaboration d’une grille d’entretien d’une cinquantaine de questions sur la perception de l’environnement, ainsi que d’une grille rapide d’évaluation de la gêne due au bruit unitaire de passages de trains. Des entretiens ont été réalisés chez une dizaine de riverains du site pilote en juin 2021, ils ont été accompagnés de mesures du bruit. Dans un contexte sanitaire difficile, peu de riverains ont accepté de participer à l’enquête. Si la plupart des riverains interrogés ne citent pas d’emblée le bruit ferroviaire pour décrire leur environnement, ils se déclarent, pour la majorité d’entre eux, gênés par le bruit ferroviaire, par exemple pour suivre une conversation. L’expérimentation a permis de tester la grille d’entretien en conditions réelles et de la faire évoluer pour une éventuelle poursuite de ces travaux. Le nombre réduit de participants ne permet pas d’établir de tendances en termes de relations entre la gêne et les niveaux de bruit mesurés, toutefois la présentation présentera les questionnaires élaborés, comment l’enquête a été reçue par les participants et ses perspectives de poursuite
Projet LIFE Cool & Low Noise Asphalt : suivi des performances acoustiques de revêtements de chaussée peu bruyants dans le centre-ville de Paris
En 2012, la Ville de Paris a démarré une expérimentation sur un tronçon de 200 mètres du boulevard périphérique parisien afin de tester l’utilisation de revêtements de chaussée peu bruyants et leur pérennité acoustique et mécanique au cours du temps, dans un contexte de trafic routier intense. Bruitparif a maintenu une station permanente de mesure du bruit pour surveiller l'efficacité acoustique du revêtement de chaussée sur plusieurs années. Depuis 2017, des suivis similaires ont été mis en œuvre à proximité d’habitations riveraines de grandes infrastructures routières traversant le territoire francilien, telles que les autoroutes A4 et A6. Aujourd'hui, l'intérêt d'utiliser des revêtements de chaussée peu bruyants est démontré pour les rocades et les autoroutes avec des limitations de vitesse de circulation de 70 et 90 km/h. Il est maintenant intéressant d'étudier l’intérêt de ce type de solution dans les centres-villes avec des limitations de vitesse de 50 km/h ou 30 km/h. Dans le cadre du projet européen LIFE « Cool & Low Noise Asphalt », piloté par la ville de Paris, dont Bruitparif est partenaire, trois formules innovantes de revêtements bitumineux sont testées pour lutter contre la pollution sonore et le réchauffement climatique sur trois sites parisiens fortement exposés au bruit routier. Les enrobés allient propriétés acoustiques, thermiques et mécaniques, notamment en termes de durabilité
Association between transportation noise exposure ans hypertension risk in the french E3N cohort
International audienc
Research on environmental exposure to noise and risk of cardiometabolic diseases (type 2 diabetes, hypertension, cardiovascular diseases) through devices connected to the E3N-E4N cohort in Ile-de-France and Auvergne RhĂ´ne-Alpes (2000-2018) - France
International audienceThe World Health Organization's (WHO) guidelines for environmental noise (2018) outline the evidence on the health effects of transport noise. The main associated effects are annoyance, sleep disturbance or cardiovascular diseases (CVD). We are currently implementing a project called "BROUHAHA", which will aim to study the association between exposure to transport noise and the risk of cardiometabolic diseases: type 2 diabetes, hypertension or CVD. Component A will be conducted with 35,000 women from the E3N cohort (www.e3n.fr) who resided in Ile-de-France (IdF) or Auvergne RhĂ´ne-Alpes (AuRA) (2000-2018). The second component B will be a pilot study conducted with 240 subjects from the E4N (www.e4n.fr) cohort residing in IdF or AuRA. The objective will be to study the effects of short-term noise exposure on heart rate, sleep parameters, hypertension and glycemia. Acoustic and physiological parameters will be measured via an e-health device. This multidisciplinary project is in accordance with WHO recommendations and with the 2002/49/EC Directive on the assessment and management of environmental noise. BROUHAHA will make it possible to complete scientific knowledge on health-related exposure to transport noise and to adapt public health policies in this field
Méthode d'évaluation des impacts extra-auditifs du bruit sur la santé dans un contexte urbain
L'exposition au bruit en milieu urbain est la deuxième cause de morbidité en Europe, derrière la pollution de l'air. Or, les études d'impact de la pollution sonore consistent en une cartographie du bruit sur la ville, sans en étudier les effets sur les populations.Le Bureau européen de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a présenté fin 2018 de nouvelles valeurs guides et des recommandations afin de protéger la santé humaine de l'exposition au bruit environnemental provenant de diverses sources (bruit des transports [trafics routier, ferroviaire et aérien], des éoliennes, des loisirs). Cet article présente la méthodologie à déployer pour réaliser une évaluation quantifiée des impacts sur la santé du bruit en milieu urbain. Elle repose sur les indicateurs énergétiques LAmax, Lnight, Lden et L Aeq16h recommandés récemment par l'OMS et l'Union européenne, à partir des études épidémiologiques disponibles portant majoritairement sur le bruit des transports, et intègre les préconisations de l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses)
The impact of aircraft noise exposure on objective parameters of sleep quality: Results of the DEBATS study in France
Background: Noise in the vicinity of airports is a crucial public health issue. Exposure to aircraft noise has been shown to have adverse effects on health and particularly on sleep. Many studies support the hypothesis that noise at night can affect subjective sleep quality. Fewer studies, however, have performed objective measurements of sleep. Objectives: The aim of the present study was to investigate the relationship between aircraft noise exposure and objective parameters assessed by actigraphy of sleep quality in the population living near two French airports. Methods: This study includes 112 participants living in the vicinity of Paris-Charles de Gaulle and Toulouse-Blagnac airports. Wrist actigraphy measurements were performed during eight nights to evaluate objective parameters of sleep quality such as sleep onset latency (SOL), wake after sleep onset (WASO), total sleep time (TST), time in bed (TB) and sleep efficiency (SE). Acoustic measurements were made simultaneously both inside the participants' bedrooms and outside (at the exterior frontage) in order to estimate aircraft noise levels. Energy indicators related to the sound energetic average for a given period of time, as well as indicators related to noise events (such as the number of events that exceed a given threshold for example) were estimated. Logistic and linear regression models were used, taking into account potential confounders: age; gender; marital status; education; and body mass index (BMI). Results: Energy indicators, and more particularly indicators related to noise events, were significantly associated with objective parameters of sleep quality. Increased levels of aircraft noise and increased numbers of aircraft noise events increased the time required for sleep onset (SOL) and the total wake time after sleep onset (WASO), and decreased sleep efficiency (SE). An association was also observed between aircraft noise exposure and an increase in total sleep time (TST) and time in bed (TB). Conclusion: The findings of the present study contribute to the overall evidence suggesting that nocturnal aircraft noise exposure may decrease objective quality of sleep. Aircraft noise exposure affects objective parameters of sleep quality, not only in terms of noise levels but also in terms of number of events. Mechanisms for adapting to sleep deprivation could be observed
The effects of aircraft noise exposure on objective sleep quality: the results of the DEBATS study in France.
European Congress of Epidemiology 2018, LYON, FRANCE, 04-/07/2018 - 06/07/2018Background: Noise in the areas near airports is considered as a public health issue. Exposure to aircraft noise has been shown to have adverse effects on health and particularly on sleep. Sleep disturbances are the most investigated health effects related to environmental noise. Many studies support that noise at night can affect subjective and objective sleep quality. If habituation to noise can be observed for subjective sleep quality, no habituation has been shown with objective sleep quality. However, few studies have evaluated the effects of aircraft noise on sleep quality with objective measurements at home. No such studies have been performed around French airports. Objectives: The aim of the present study was to investigate the association between aircraft noise exposure and objective sleep quality in the population living near airports in France. Methods: Our study includes 112 people living around Paris-CDG and Toulouse-Blagnac airports. Actimetric measurements were performed during eight nights to objectively evaluate the sleep quality of the participants in terms of sleep onset latency, wake time, total sleep time and sleep efficiency. Simultaneously, acoustic measurements were performed inside and outside (at the bedroom façade) the participants' bedroom in order to identify aircraft noise and to evaluate the impact of this noise in the participants' bedroom. Thus, integrated (that is related to energetic average for a given period of time) as well as noise event indicators (that is the number of events that exceed a given threshold) were estimated. Logistic regression models taking into account measurements repetition were used with adjustment for potential confounders: age, gender, marital status, education and body mass index (BMI). Results and discussion: Integrated indicators as well as noise event indicators were significantly associated with objective sleep quality. Increased levels of aircraft noise or increased numbers of aircraft noise events increased time to fall asleep, total wake time and decreased sleep efficiency. Unexpectedly, they also increased total sleep time, time in bed and delayed get up time. This latter result can be interpreted as an adaptation mechanism to sleep deprivation. If deterioration of the sleep quality has been observed with an increase in time to fall asleep and in total wake time, a process of recovery and sleep maintenance has been shown with an increase in total sleep time. Noise event indicators seemed to be more often associated with sleep disturbances than integrated indicators. Increased numbers of noise events during the sleep period have been found to degrade objective sleep quality. Conclusion: The present study is the first one to investigate the effects of aircraft noise exposure around French airports on sleep quality evaluated with objective measurements. The findings contribute to the overall evidence suggesting that aircraft noise exposure at nighttime may decrease objective quality of sleep. Aircraft noise exposure affects objective sleep quality whatever the type of noise indicator. In front of this nuisance, adaptation mechanisms to sleep deprivation could be observed
Effects of Aircraft Noise Exposure on Heart Rate during Sleep in the Population Living Near Airports
Background Noise in the vicinity of airports is a public health problem. Many laboratory studies have shown that heart rate is altered during sleep after exposure to road or railway noise. Fewer studies have looked at the effects of exposure to aircraft noise on heart rate during sleep in populations living near airports. Objective The aim of this study was to investigate the relationship between the sound pressure level (SPL) of aircraft noise and heart rate during sleep in populations living near airports in France. Methods In total, 92 people living near the Paris-Charles de Gaulle and Toulouse-Blagnac airports participated in this study. Heart rate was recorded every 15 s during one night, using an Actiheart monitor, with simultaneous measurements of SPL of aircraft noise inside the participants’ bedrooms. Energy and event-related indicators were then estimated. Mixed linear regression models were applied, taking into account potential confounding factors, to investigate the relationship between energy indicators and heart rate during sleep measured every 15 s. Event-related analyses were also carried out in order to study the effects of an acoustic event associated with aircraft noise on heart rate during sleep. Results The more the SPL from all sources (LAeq,15s) and the SPL exceeded for 90% of the measurement period (LA90,15s) increased, the more heart rate also increased. No significant associations were observed between the maximum 1-s equivalent SPL associated with aircraft overflight (LAmax,1s) and differences between the heart rate recorded during or 15 or 30 s after an aircraft noise event and that recorded before the event. On the other hand, a positive and significant association was found between LAmax,1s and the heart rate amplitude calculated during an aircraft noise event. Results were unchanged when analyses were limited to participants who had lived more than five years in their present dwelling. Conclusion Our study shows that exposure to the maximum SPL linked to aircraft overflight affect the heart rate during sleep of residents near airports. However, further studies on a larger number of participants over several nights are needed to confirm these results