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    De la concurrence des régimes de domination hégémonique sur l’île de Taiwan, à la reconduction des modes d’accommodement à la sujétion impériale

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    Bien que la Chine populaire revendique sa souveraineté sur l’île de Taiwan, celle-ci jouit d’une indépendance de fait : outre le « miracle économique » et le plus haut niveau de vie en Asie après le Japon dès les années 1970, il y a la démocratisation du régime à partir de la fin des années 1980 avec l’instauration du multipartisme, des institutions représentatives élues au suffrage universel et régulièrement renouvelées, l’alternance, un contrôle étroit du législatif sur l’exécutif et une protection des libertés publiques. Tenter d’analyser cette démocratie en convoquant non seulement le statut non reconnu de cet Etat mais aussi son passé colonial peut paraître relever de l’argutie scientifique (...)

    Circulez, y a [pas d’Etat] à voir:Documents de voyage et identifi cation des ressortissants d’un Etat non reconnu

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    La mobilité transnationale des 23 millions de Taiwanais est inversement proportionnelle au degré de reconnaissance de leur Etat. Dans leur cas, la tension qui est au fondement des documents de voyage entre liberté de circulation et impératif d’ordre sécuritaire est déplacée : il s’agit moins de surveiller des individus que de veiller à ne pas reconnaître leur Etat. L’analyse des passeports, visas et papiers d’identification des Taiwanais à l’étranger met en évidence des logiques de neutralisation, d’inversion et de suspension propres à l’hétérotopie foucaldienne afin de résoudre cette tension déplacée, l’exception taiwanaise ayant in fine valeur d’indice. Le raisonnement suit une double diachronie : celle du périple dans ses trois moments successifs – le départ, l’entrée et le séjour à l’étranger – et, au sein de chacun d’entre eux, celle des réglementations adoptées par les Etats étrangers pour attirer les ressortissants d’un Etat qu’ils refusent de reconnaître.Move along, there’s [no State] to see. Travel documents and identifi cation of nationals from a non-recognized State The transnational mobility of the 23 million Taiwanese is inversely proportional to the degree of recognition of their State. In their case, for destination countries, the fundamental tension between facilitating freedom of movement and ensuring security, which is the basis of the need for travel documentation, is shifted. The issue at stake is less to keep these people under close watch than to avoid giving recognition to their State. An analysis of the passports, visas, and identifi cation papers of Taiwanese travelling abroad highlights processes of neutralization, inversion, suspension proper to the Foucauldian heterotopia in order to resolve this shifted tension. The argument follows a dual diachrony: that of the journey in its three sequences – departure, entry, and the sojourn abroad – and, within each of the three respective sequences, that of the regulations adopted by foreign States in order to attract nationals from a State that they refuse to recognize

    La frontière sino-taiwanaise

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    Avec l'avènement de la république populaire de Chine le 1er octobre 1949 et le repli concomitant des institutions de la république de Chine à Taiwan, la frontière sino-taiwanaise est, depuis lors, l'objet d'un contentieux multiforme, tant en ce qui concerne son tracé que son statut. Bien que Pékin ne soit pas parvenu à exercer son contrôle sur l'île de Taiwan, la frontière sino-taiwanaise n'est pas reconnue comme une frontière interétatique, ni par le régime chinois, ni par la communauté internationale. Pour autant, si le maintien du statu quo reste l'objectif prioritaire des dirigeants taiwanais, quel que soit le parti au pouvoir, les clivages partisans s'ordonnent autour de l'alternative réunification/indépendance. En outre, le vaste mouvement de délocalisation de l'industrie taiwanaise sur le continent a engendré un processus complexe d'ouverture de la frontière mais qui va de pair avec sa militarisation croissante.The Sino-Taiwan border has been an issue, both in terms of its location and its legal status, since the creation of the PRC on October 1, 1949 and the establishment of the ROC in Taiwan. While Beijing has been unable to exert control over Taiwan, the Sino-Taiwanese border is not recognized either by the PRC or the international community, as a border between nation states. Maintaining the status quo is the primary objective of the Taiwanese authorities, regardless of who is in power. Partisan division exists however on the question of two possible alternatives—reunification or independence. Moreover, the significant delocalization of Taiwanese industry to the continent has spawned a complex process to open the border, which is accompanied by its increased militarization

    "Minimal defence": a refinement of the preferred semantics for argumentation frameworks

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    Dung's abstract framework for argumentation enables a study of the interactions between arguments based solely on an ``attack'' binary relation on the set of arguments. Various ways to solve conflicts between contradictory pieces of information have been proposed in the context of argumentation, nonmonotonic reasoning or logic programming, and can be captured by appropriate semantics within Dung's framework. A common feature of these semantics is that one can always maximize in some sense the set of acceptable arguments. We propose in this paper to extend Dung's framework in order to allow for the representation of what we call ``restricted'' arguments: these arguments should only be used if absolutely necessary, that is, in order to support other arguments that would otherwise be defeated. We modify Dung's preferred semantics accordingly: a set of arguments becomes acceptable only if it contains a minimum of restricted arguments, for a maximum of unrestricted arguments.Comment: 8 pages, 3 figure

    L’indépendantisme dans la démocratie taiwanaise

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    Au pouvoir depuis douze ans à Taiwan, Lee Teng-hui ne pouvait solliciter un nouveau mandat. Mais, en portant à la présidence de la République le candidat du Parti démocrate progressiste (DPP), Chen Shuibian, le scrutin du 18 mars 2000 a mis fin à un demi-siècle de domination du Guomindang sur l’île. La défaite historique de ce dernier est double : défaite devant le candidat DPP, qui a recueilli 39 % des suffrages dans une élection à un seul tour ; mais aussi défaite du parti face à son opposition intérieure, puisqu’un candidat dissident, Soong Chu-yu, a largement devancé, avec 37 % des voix, le candidat officiel, Lien Chan, vice-président sortant, qui n’a guère dépassé 23 % – le taux de participation ayant atteint 82 %. La fin du monopole que détenait le Guomindang au niveau des institutions nationales parachève la montée progressive du principal parti d’opposition depuis 1986, puisque d’ores et déjà 57 % des habitants de l’île se trouvent sous administration locale DPP (...)

    Cambodge : la variable chinoise

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    Sur le plan stratégique, la fin de la guerre froide n’a pas fondamentalement modifié l’intérêt que représente le Cambodge pour la Chine mais l’enjeu se décline différemment et surtout il est aussi économique. Il s’agit tout à la fois, pour Pékin, de limiter l’influence américaine dans la région - donc de s’appuyer sur l’ASEAN1 avec laquelle, en outre, ses échanges ne cessent d’augmenter2 - mais aussi de la diviser pour qu’elle ne puisse s’opposer à la Chine ou la concurrencer. La Chine joue donc la carte ASEAN dans ses rapports avec les Etats-Unis tout en privilégiant ses relations bilatérales avec chacun de ses Etats membres (...)

    La présence chinoise au Cambodge. Contribution à une économie politique violente, rentière et inégalitaire

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    Depuis une dizaine d’années, l’aide et l’investissement chinois au Cambodge ont crû de manière exponentielle, ce qui est révélateur de la montée en puissance de la Chine populaire, notamment dans les pays où elle peut s’appuyer sur une importante communauté chinoise d’outre-mer. Or l’aide chinoise, libre de toute rhétorique démocratique, peut autoriser les gouvernements qui en bénéficient à s’affranchir des conditionnalités imposées par les bailleurs de fonds, le Cambodge étant l’un des pays les plus tributaires de l’aide publique au développement. Une analyse en termes de contingence historique renvoie à la conjonction de deux processus d’accaparement rentier de l’économie, en Chine comme au Cambodge. De fait, l’aide et l’investissement chinois contribuent à consolider une économie politique fondée tout à la fois sur l’arbitraire, le renforcement des inégalités et de la violence, et le chevauchement des positions de pouvoir et d’accumulation. A cet égard, l’aide des autres donateurs est partie prenante de l’analyse, non seulement parce qu’elle se trouve désormais en concurrence avec l’aide chinoise, mais aussi, et avant tout, parce qu’elle a concouru depuis les Accords de Paris, certes indirectement, à asseoir le pouvoir du Premier ministre Hun Sen.Chinese aid and investment in Cambodia have been soaring for the last ten years thus indicating the rising influence of the People’s Republic of China, especially in countries where the Chinese community is strong. Chinese aid, free of any democratic rhetoric, allows the governments benefiting from it to ignore the requirements generally imposed by lending institutions. As a matter of fact, Cambodia is highly dependent on public aid for development. An and Cambnalysis in terms of historical contingencies reflects a conjunction of two processes of putting a grip on the economy, both in China aodia. Chinese aid and investment thereby help to consolidate a political economy based on arbitrariness, increased inequalities and violence, as well as the overlapping of positions of power and accumulation. In this regard, the analysis must take into account foreign aid not only because it competes with Chinese aid, but also since the Paris Accords it has participated – indirectly – in reinforcing Prime Minister Hun Sen’s power

    La politique chinoise de la France. Du mythe de la relation privilégiée au syndrome de la normalisation

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    Toute politique s’enracine dans une histoire, la politique chinoise de la France plus que bien d’autres. Pour la période contemporaine, cette histoire a été maintes fois rappelée : l’hypothèque indochinoise a dissuadé la France de reconnaître la Chine populaire dans la foulée de la victoire communiste de 1949. Mais en 1964, alors que la guerre froide s’était entre-temps étendue à l’Asie, la France du général de Gaulle s’est démarquée du partenaire atlantique en établissant des relations diplomatiques avec la République populaire de Chine (RPC). Or ce geste politique par excellence n’a pu déboucher sur un dialogue et une coopération bilatérale qu’à la fin des années soixante-dix, après que la Chine eut amorcé la politique dite de réformes et d’ouverture..

    Apprentissage de CP-nets probabilistes

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    National audienceNous présentons une extension probabiliste des réseaux de préférences conditionnelles (CP-nets). Nous montrons comment ce formalisme permet d'apprendre de façon approximative les préférences d'un ensemble d'utilisateurs sur des objets définis de façon combinatoire. Notre approche utilise un algorithme de type expectation-maximisation

    Learning Probabilistic CP-nets from Observations of Optimal Items

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    International audienceModelling preferences has been an active research topic in Artificial Intelligence for more than fifteen years. Existing formalisms are rich and flexible enough to describe the behaviour of complex decision rules. However, for being interesting in practice, these formalisms must also permit fast elicitation of a user's preferences, involving a reasonable amount of interaction only. Therefore, it is interesting to learn not a single model, but a probabilistic model that can compactly represent the preferences of a group of users - this model can then be finely tuned to fit one particular user. Even in contexts where a user is not anonymous, her preferences are usually ill-known, because they can depend on the value of non controllable state variable. In such contexts, we would like to be able to answer questions like "What is the probability that o is preferred to o' by some (unknown) agent?", or "Which item is most likely to be the preferred one, given some constraints?". We study in this paper how Probabilistic Conditional Preference networks can be learnt, both in off-line and on-line settings. We suppose that we have a list of items which, it is assumed, are or have been optimal for some user or in some context. Such a list can be, for instance, a list of items that have been sold. We prove that such information is sufficient to learn a partial order over the set of possible items, when these have a combinatorial structure
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