9 research outputs found

    L’immersion dans les ruines de Passaic : le rôle créateur de la fiction dans la perception des monuments

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    Dans cet article, Smithson nous narre son voyage dans le New Jersey à la découverte des nombreux monuments. Comprendre leur définition, consistera à démêler les différents fils d’une expérience perceptive du paysage où se mêlent lecture et écriture. Car ces monuments ne peuvent prendre sens que sur le fond d’une fiction projective qui vient nourrir la perception. Ils dessinent ainsi à même le sol la carte d’un futur à (re)construire.By this article, Smithson takes us on a tour of the monuments of New Jersey. In order to understand their definition, we need to explain different aspects of the perceptual experience of the landscape that combines reading and writing. Because these monuments can’t have a meaning without the ground of projective fiction which feeds the perception. Finally, they draw on the floor a map of a futur to be (re)constructed

    Raymond Gervais, « Finir »

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    Au cœur d’une impasse, le Square Maubeuge, avec sa statue et sa voûte en trompe-l’œil, se situe une porte majestueuse. Elle s’ouvre sur des escaliers recouverts d’un tapis rouge et nous mène jusqu’au deuxième étage de cet immeuble haussmannien où se trouve Rosascape – « plateforme de création et d’édition », selon les mots de sa directrice Alexandra Baudelot. L’espace est un somptueux appartement du début du 20e siècle, orné de nombreuses moulures, que les trois œuvres de Raymond Gervais sont..

    Éditorial

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    Nous pouvons observer un intérêt croissant pour la matière et la matérialité au sein de la création contemporaine sans que l’on en sache encore les raisons ou la portée. Or, si l’on peut parler de rematérialisation, c’est précisément parce que ce retour de la matière vient après une période ayant eu tendance à faire oublier ou à mettre au ban la matière en privilégiant un certain idéalisme. Qu’il s’agisse des nombreuses formes de classicisme prônant la règle de la belle forme ou de l’idéal mo..

    Entretien avec Lara Almarcegui, septembre 2013

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    Anaël Marion : Vous êtes actuellement exposée au Crédac à Ivry ainsi qu’à la Biennale de Venise dans le pavillon espagnol. Cette riche actualité met en avant un point qui me semble central dans votre travail : le matériau. Pouvez-vous expliquer son importance dans votre pratique ? Lara Almarcegui : Mon intérêt pour les matériaux vient de ma volonté de comprendre ce qui est autour de moi, l’environnement, donc la ville et ses constructions. Je suis intéressée par les matériaux de construction ..

    Cyprien Gaillard et le « New Picturesque »

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    Cyprien Gaillard introduit explicitement la question du pittoresque dans son travail en 2007 lorsqu’il commence la série New Picturesque en intervenant sur des peintures de paysage. Mais en réalité, cette question, comme nous allons le voir, est mise en jeu dès les premières œuvres de l’artiste, avant l’obtention de ses différents prix. Elle peut ainsi à la fois nous servir de point de départ et de fil conducteur qu’il va s’agir de déployer pour tenter de comprendre son travail ou pour le moi..

    Au-delĂ  du Land Art

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    Il est question ici d’encourager les points de vue critiques sur une mouvance artistique emblématique des années 1960-70, le Land Art, dont il s’agit d’interroger l’héritage. Comme la plupart des mouvements nés dans les années 1960, le Land Art cherchait à lier l'art et la vie, à arrêter de produire des œuvres destinées à être seulement admirées dans des musées. Dans le contexte contemporain où les notions de territoires, frontières, migrations, voire de développement durable, donnent lieu à des préoccupations communes aux artistes et aux responsables politiques, il s’agit de revenir sur ce que l’on pourrait considérer comme un legs du Land Art dans les pratiques et conceptions de la création artistique propres à notre époque

    Démocratiser l’art [contemporain]

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    La question de la démocratisation de l’art, et en particulier de l’art contemporain, se pose avec beaucoup d’acuité à notre époque. Diverses initiatives vont dans le sens de l’accès du plus grand nombre à la création émergente la plus exigeante. Ces initiatives recouvrent toutes sortes d’objectifs sur lesquels il convient de revenir dans ce numéro. Démocratiser l’art (contemporain) s’inscrit dans une suite d’études menées par la revue Marges sur les conditions de la création en ce début de 21e siècle. Après Déplacements des pratiques artistiques, Valeurs de l’art contemporain, Expositions sans artistes, Langages de l’œuvre et de l’art et Au-delà du Land Art, il est question cette fois-ci d’encourager les points de vue critiques sur la question des relations entre création contemporaine et espace public

    Rematérialiser l'art contemporain

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    L'intérêt croissant pour la matière et la matérialité au sein de la création contemporaine existe, sans que l’on en sache encore les raisons ou la portée. Si l’on peut parler de « rematérialisation », c’est précisément parce que ce retour de la matière vient après une période ayant eu tendance à faire oublier ou à mettre au ban la matière en privilégiant un certain idéalisme. L'enjeu de ce numéro est de comprendre la portée et les modalités de ce retournement du regard visant à insister sur les qualités matérielles des œuvres à partir d’analyse de cas et situations précis. Artistes entrant dans le questionnement : Michel Blazy, Urs Fischer, Milène Guermont, Dewar et Giquel, Tadashi Kawamata, Shigeru Ban, Lara Almarcegui, Paul Pouvreau, Vincent Ganivet

    Que faire avec les ruines ?

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    Il est communément admis, au moins, dit-on, depuis la Renaissance, que les ruines puissent poser une question de poétique. Mais encore faut-il que ces ruines en question aient une présence matérielle. Truisme ? En quelque lieu qu’elles soient situées – urbain, rural ou désertique – s’il y a des ruines, c’est qu’on les a laissées, voire parfois installées, là où elles sont. Cela même est à interroger : à quelle négligence, à quel oubli ou à quelles intentions répond l’existence de ces objets qui, en tout état de cause, en appellent à la mémoire ? Et quel rôle ont joué les artistes et les écrivains dans le sort qui leur est ainsi fait ? L’idée qu’on puisse ériger la ruine en monument, peut-être caractéristique de l’époque moderne, répond à des injonctions implicites ou explicites et sans doute diverses, multiples, contradictoires. Quelle image une société entend-elle donner d’elle-même par l’ostentation, la destruction ou l’abandon des vestiges, qu’ils soient les siens ou ceux de sociétés perçues comme autres ? Tenter de répondre à cette interrogation, ou du moins d’en poser les termes, suppose de ne pas se limiter au champ littéraire, mais de croiser les approches et les démarches. Les beaux-arts, l’urbanisme et l’architecture, l’archéologie, ainsi, bien sûr, que la littérature, trouvent dans ces rencontres l’occasion d’échanges privilégiés
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