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Nouvelles hypothèses sur la genèse du décor peint de la salle à manger de l’hôtel Crozat
Dans l’histoire de l’art français du début du xviiie siècle, l’entreprise du décor peint de la salle à manger de la résidence parisienne de Pierre Crozat apparaît comme un épisode à la fois célèbre et insolite. Peu avant sa mort, en 1716, Charles de La Fosse avait en effet entamé des projets pour ce décor, et c’est une tout autre personnalité, Antoine Watteau, qui fut chargée de le poursuivre. Comme La Fosse, il devait représenter chacune des saisons sous la forme de quatre compositions ovales. L’identification d’une série de dessins de Nicolas Vleughels représentant Les Saisons, réalisée vers 1716, et dont le format est celui de dessus-de-porte, serait susceptible de démontrer qu’il avait lui aussi été pressenti pour exécuter ce décor peint. Nicolas Vleughels reste en effet connu pour avoir été un proche à la fois de Pierre Crozat et d’Antoine Watteau. La redécouverte d’une peinture ovale de Charles de La Fosse représentant Le Printemps est également l’occasion d’enrichir l’histoire de cette commande qui semble avoir été inspirée par le Bacchus de Rubens, chef-d’œuvre de la collection de Pierre Crozat aujourd’hui au musée de l’Ermitage, à Saint-Pétersbourg.The decoration of the dining room in Pierre Crozat’s Parisian residence appears to be the most famous and unconventional artistic undertaking in the history of early eighteenth-century French art. Shortly before his death in 1716 Charles de La Fosse had begun various projects for the decoration, but it would be completed by a very different artist, Antoine Watteau. Like La Fosse he was to represent each of the four seasons in the form of oval compositions. The identification of a set of drawings by Nicolas Vleughels dating from around 1716 and depicting The Four Seasons, whose format clearly recalls that of over-doors, suggests that he may have also been approached to realize this painted decoration. Nicolas Vleughels is known to have been close to both Pierre Crozat and Antoine Watteau. The rediscovery of an oval painting depicting Spring by Charles de La Fosse is a further opportunity to explore the history of this commission, which seems to have been inspired by a masterpiece belonging to Crozat, Rubens’s Bacchus, now in the Hermitage Museum, Saint Petersburg
Nouvelles hypothèses sur la genèse du décor peint de la salle à manger de l’hôtel Crozat
The decoration of the dining room in Pierre Crozat’s Parisian residence appears to be the most famous and unconventional artistic undertaking in the history of early eighteenth-century French art. Shortly before his death in 1716 Charles de La Fosse had begun various projects for the decoration, but it would be completed by a very different artist, Antoine Watteau. Like La Fosse he was to represent each of the four seasons in the form of oval compositions. The identification of a set of drawings by Nicolas Vleughels dating from around 1716 and depicting The Four Seasons, whose format clearly recalls that of over-doors, suggests that he may have also been approached to realize this painted decoration. Nicolas Vleughels is known to have been close to both Pierre Crozat and Antoine Watteau. The rediscovery of an oval painting depicting Spring by Charles de La Fosse is a further opportunity to explore the history of this commission, which seems to have been inspired by a masterpiece belonging to Crozat, Rubens’s Bacchus, now in the Hermitage Museum, Saint Petersburg
Charles de La Fosse et les arts en France autour de 1700
En complément de l’exposition « Charles de La Fosse, le triomphe de la couleur », le musée national des châteaux de Versailles et de Trianon et le Centre de recherche du château de Versailles ont souhaité organiser un colloque international sur l’artiste. L’exposition, organisée en cinq grandes sections (les commandes pour les maisons royales ; La Fosse dessinateur ; la tradition académique ; le triomphe du coloris ; un précurseur du XVIIIe siècle) a été l’occasion de faire le point sur un artiste majeur de la seconde moitié du règne de Louis XIV. Le colloque, quant à lui, a permis de mieux situer Charles de La Fosse (1636-1716) dans les enjeux de la pratique artistique autour de 1700 dont l’étude a été profondément renouvelée depuis les travaux d’Antoine Schnapper. Tout en restant centré autour de l’œuvre de Charles de La Fosse, à la fois un approfondissement et un élargissement du propos de l’exposition, le colloque s’est ainsi articulé autour de quatre grandes sessions thématiques : L’art de Charles de La Fosse ; Charles de La Fosse et le grand décor ; Charles de la Fosse et la mythologie ; Charles de La Fosse et les capitales artistiques. Direction scientifique : Béatrice Sarrazin (conservateur général du patrimoine, chargé des peintures du XVIIe siècle, musée national des châteaux de Versailles et de Trianon) et Olivier Bonfait (professeur en histoire de l’art moderne, université de Bourgogne, Centre Georges Chevrier – CNRS). Voir le programme complet du colloque sur le site du CRCV. Neuf communications au colloque sur treize sont publiées ici, avec deux contributions en plus ainsi qu'une introduction et une conclusion rédigées pour cette publication, faite sous la direction de Béatrice Sarrazin et Olivier Bonfait. Date de mise en ligne : 22 février 2019. In parallel to the exhibition "Charles de la Fosse: The Triumph of Colour", the Musée National des Châteaux de Versailles et de Trianon and the Research Centre of the Château de Versailles organized an international conference focused on the artist. The exhibition, divided into five main sections (commissions for royal houses; La Fosse as draughtsman; Academic tradition; the triumph of colour; and a precursor to the eighteenth century), was an opportunity to examine a major artist from the second half of Louis XIV’s reign. The conference was able to better situate Charles de La Fosse (1636–1716) within the challenges facing artistic practice around 1700, the study of which has been profoundly advanced since the work of Antoine Schnapper. While remaining centred on Charles de la Fosse’s oeuvre, at once deepening and extending the exhibition’s scope, the conference was structured around four main thematic sessions: The art of Charles de La Fosse; Charles de La Fosse and the grand décor; Charles de La Fosse and mythology; Charles de La Fosse and the artistic capitals. Conference convenors: Béatrice Sarrazin (heritage curator in charge of sixteenth- and seventeenth-century paintings at the Musée National des Châteaux de Versailles et de Trianon) and Olivier Bonfait (Professor of Modern Art History, Centre Georges Chevrier – CNRS, University of Burgundy). The complete conference programme is available on the CRCV website. Thirteen of the fifteen papers presented at the conference are published here, edited by Béatrice Sarrazin and Olivier Bonfait. Nine of the thirteen papers presented at the conference are published here, with two additional contributions and an introduction and conclusion written for this publication, edited by Béatrice Sarrazin and Olivier Bonfait. Uploaded: 22 February 2019
L’homme et l’animal dans les sociétés méditerranéennes
Si les animaux ont bien une histoire, ce domaine de la recherche historique demeure encore aujourd’hui peu exploré. Dans le cadre du C.R.Hi.S.M. et des journées scientifiques du Pôle Européen (Montpellier), Marie-Claude Marandet s’est entourée d’une équipe pluridisciplinaire de chercheurs pour lever un pan du voile qui recouvre ce sujet essentiel pour la compréhension du passé. En diversifiant les points de vue et en privilégiant une approche diachronique, cet ouvrage témoigne de la fécondité de cet objet d’investigation à part entière qu’est l’animal. Au travers de 10 contributions, de nombreux éclairages inédits sont ainsi offerts au lecteur. Il semble que l’on gère très tôt les ressources animales : ainsi, l’augmentation de la taille des bovins au XIIIe siècle, notée par les archéozoologues, peut s’expliquer par de possibles échanges commerciaux apportant des animaux plus grands, mais aussi par une transformation des animaux locaux, obtenue, par exemple, par une reproduction plus tardive des femelles. Le bétail apparait dans les textes normatifs comme destructeur potentiel de récoltes : on lui interdit une partie du finage et, même, à Toulouse, au XVIIIe siècle, les propriétaires de chiens doivent les tenir attaches au temps des vendanges pour empêcher qu’ils n’aillent dans les vignes manger les raisins. L’animal est, très tôt, considère comme une source de pollution, de maladies, on insiste sur les nuisances, les accidents liés à sa présence et on interdit même parfois l’élevage familial. Des coutumes du XIIIe siècle règlementent la qualité des viandes et abats proposes sur les marches, sujet toujours d’actualité
Le paysage rural et ses acteurs
Cet ouvrage regroupant les contributions d'archéologues, historiens, juristes, urbanistes présente les monde rural et ses acteurs dans la longue durée, de la préhistoire au XXe siècle pour la zone méditerranéenne. Plusieurs problèmes y sont abordés: installation des hommes, action de ceux-ci sur le milieu: défrichement, mise en culture, constitution d'un habitat (groupé ou isolé, permanent ou temporaire)
Le Ciel sur cette terre
Ă€ l’occasion du dĂ©part Ă la retraite de Michelle Fournie, ses collègues historiens et hisÂtoriens de l’Art de l’UniversitĂ© de Toulouse II le Mirail ont souhaitĂ© rĂ©unir en son honneur un volume de MĂ©langes. Bien plus qu’un volume disparate, nous avons voulu construire un ouvrage cohĂ©rent organisĂ© autour de ses thèmes de recherche. Le dialogue Ă©tabli entre le Ciel et la Terre Ă la fin du Moyen Ă‚ge fut notre guide. En effet, l’œuvre majeure de Michelle Fournie, Le ciel peut-il attendre ? Le culte du Purgatoire dans le Midi de la France, publiĂ© aux Éditions du Cerf en 1997 a marquĂ© nombre d’historiens de la religion et des mentalitĂ©s. Les premiers temps de cette conversation sacrĂ©e prennent ici la forme d’une interrogation sur les modalitĂ©s des suppliques adressĂ©es aux reliques des saints et Ă leurs images en Europe Ă la fin du Moyen Ă‚ge. Le colloque pacifique ou tendu entre le Ciel et la Terre se poursuit au travers d’une sĂ©rie de contributions consacrĂ©es aux Églises mĂ©ridionales et Ă leurs rapports aux pouvoirs terrestres. Enfin, la relation se conclut en donnant la parole aux dĂ©votions collectives et aux diffĂ©rentes formes de la piĂ©tĂ© ordinaire. Ce volume constitue, certes, un hommage, mais il est aussi, nous l’espĂ©rons, une pĂ©rĂ©grination sur les chantiers actuels de l’histoire religieuse et des mentalitĂ©s mĂ©diĂ©vales