12 research outputs found

    CHSIM - Centre d’histoire sociale de l’Islam méditerranéen

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    Dominique Casajus, directeur de recherche au CNRSCorinne Cauvin-Verner, Jean-Louis Marçot, Jacob Oliel Désert fertile : le Sahara comme observatoire anthropologique, idéologique et technologique Ce séminaire a pour l’essentiel été consacré à la préparation d’un dossier commandé par la revue L’Année du Maghreb (CNRS/IREMAM, Aix-en-Provence). Ce dossier doit paraître en décembre 2011 dans le numéro VII de la revue, sous le titre « Sahara en mouvement ». Ceux qui ont participé au séminaire voula..

    CHSIM - Centre d’histoire sociale de l’Islam méditerranéen

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    Dominique Casajus, directeur de recherche au CNRSCorinne Cauvin-Verner, Jean-Louis Marçot, Jacob Oliel Désert fertile : le Sahara comme observatoire anthropologique, idéologique et technologique Ce séminaire a pour l’essentiel été consacré à la préparation d’un dossier commandé par la revue L’Année du Maghreb (CNRS/IREMAM, Aix-en-Provence). Ce dossier doit paraître en décembre 2011 dans le numéro VII de la revue, sous le titre « Sahara en mouvement ». Ceux qui ont participé au séminaire voula..

    Bensaâd Ali (dir.), L’eau et ses enjeux au Sahara, Iremam, Karthala, 2011, 242 p.

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    Je dirai en premier ma déception. Comme le suggère Ali Bensaâd à l’entrée du livre qu’il a dirigé, l’enjeu de l’eau au Sahara n’est ni plus ni moins que la conservation de la vie dans ce milieu qui lui est particulièrement hostile - la vie sous tous ses aspects. Or cet enjeu « vital » a été négligé au profit d’une approche micro-géographique. C’est pourtant par cette entrée que le travail collectif aurait pu légitimement intéresser un vaste public. Comment l’eau existe-t-elle à l’état naturel..

    Les premiers socialistes français, la question coloniale et l’Algérie

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    Après avoir évoqué la formation en France, à l’issue de la Révolution, d’un nouveau projet colonial débarrassé de l’esclavage, l’auteur s’applique à montrer comment la création de l’Algérie (par la conquête et la colonisation de la Régence d’Alger) s’inscrit dans ce projet, et comment les premiers socialistes y participent. Combattant les libéraux alors opposés au nom de l’économie politique, ils s’engagent en faveur d’une « Algérie française » qui, à leurs yeux, offre la possibilité d’expérimenter et de vérifier la supériorité de l’association, de créer des emplois et des ressources nouvelles pour l’industrie et l’agriculture, de contribuer à la mise en valeur de la planète au titre de « l’exploitation du globe ». De nombreuses preuves et exemples de cet engagement sont cités

    Développer le désert : anciennes et nouvelles utopies

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    Désert et développement : deux termes en apparence antinomiques, mais qui ont souvent été associés étroitement dans les imaginaires et les pratiques. Aussi bien dans les traditions religieuses méditerranéennes que sous les habits successifs de « progrès », de « développement » et de « mondialisation », l’idée de civilisation a maintes fois trouvé dans la référence au désert son contraire, son révélateur et son complément : quand la civilisation échoue à conquérir le désert, c’est à celui-ci qu’elle retourne. Cette interaction des représentations autour des variantes contemporaines du rapport culture/nature n’a cessé d’inspirer depuis deux siècles une abondante littérature sur le désert, dans laquelle la relation de celui-ci avec l’espace développé n’est pas seulement confrontation entre deux espaces, mais aussi entre deux temps mythiques du monde, deux visions du destin humain. Cet imaginaire se projette aussi dans les utopies pratiques – anciennes et nouvelles – de mise en valeur du désert. La présente contribution a choisi de porter l’accent sur deux d’entre elles, sensiblement différentes dans leur moment, leur esprit et leurs effets : les projets d’irrigation du désert et ceux d’exploitation de l’énergie solaire. Les premiers qui visaient à mobiliser les ressources hydriques du désert pour le « faire reverdir » et élargir l’espace cultivé ont suscité, à la fin du XIXe siècle, l’intérêt très vif de scientifiques et d’hommes politiques, mais n’ont été finalisés, comme le transsaharien, que dans les romans. Il a fallu attendre les indépendances pour que des États postcoloniaux les reprennent en partie à leur compte. Pour le solaire, il s’agit moins de développer le désert que de mettre l’énergie stérilisante du soleil au service du développement durable de toute la région euro-méditerranéenne. Le Plan solaire méditerranéen, projet-phare de l’Union pour la Méditerranée, suscite l’intérêt financier et technologique de grandes entreprises qui s’investissent dans les énergies renouvelables et rêvent de faire du Sahara la future centrale énergétique de l’Europe. Mais, en rattachant trop étroitement ce désert au développement européen, il fait bon marché des attentes plus modestes des sociétés sahariennes en matière de mise en valeur de leur espace de vie et risque de se heurter à des déconvenues politiques et techniques considérables.Desert and Development: Two seemingly contradictory terms, though often closely associated in practices and imaginations. In both the religious traditions of the Mediterranean and under the successive labels of "progress", "development" and "globalization", the idea of civilization has repeatedly found its opposite, its enhancer and its complement when referring to the desert: when civilization fails to conquer the desert, it reverts to desert. The interaction of representations around the contemporary variants of the Culture / Nature relation has ceaselessly fueled for two centuries an extensive literature on the desert, in which the relation between desert and developed space is not only a confrontation between two spaces, but also between two mythical eras of the world, two visions of human destiny.This vision is also projected into practical utopias – old and new – of desert enhancement. This study will focus on two of them – significantly different in time, spirit and effects: the desert irrigation projects and the plans for solar energy exploitation. The former aimed at mobilizing water resources in the desert to “make it grow green again” and expand cultivated areas; they sparked great interest among scientists and politicians in the late 19th century but were only finalized, like the trans-Saharan railway, in novels. It was not until independence that post-colonial States took over part of the projects.The solar energy project is less about developing the desert than it is about using the sun’s sterilizing energy for sustainable development throughout the Euro-Mediterranean region. The Mediterranean Solar Plan, a flagship project of the Union for the Mediterranean, is backed by large financial and technology companies who invest in renewable energy and dream of the Sahara as the future powerhouse of Europe. But by associating the desert too closely to European development, little space is left to the expectations of Saharan societies for the development of their living space and the project is likely to encounter considerable technical and political setbacks.الصحراء والتطوير: مصطلحين يبدوان متعارضين ولكنهما غالباً ما كانا مترابطين، في المُتخيَل كما في الواقع. وكما هي الحال في التقاليد الدينية في حوض المتوسط كذلك الأمر تحت مسميات أخرى "التقدم"، "التطوير" و"العولمة" فإن فكرة الحضارة وفي كثير من الأحيان،كانت قد وجدت من خلال مرجعيتها إلى الصحراء ما هو معاكساً لها ومُظهراً ومُكملاً: عندما تفشل الحضارة في قهر الصحراء فإنها تعود إليها. هذا التفاعل بين الصور الذهنية حول التنويعات المعاصرة للعلاقة الثنائية ثقافة/طبيعة لم يتوقف منذ قرنين عن إلهام كتابات أدبية غزيرة عن الصحراء تبدو فيها العلاقة بين الصحراء والعالم المتطور ليست فقط عبارة عن صراع بين فضائين مختلفين وإنما بين زمنين أسطوريين للعالم، رؤيتين مختلفتين لمصير الإنسان. هذا المُتخيَل يلقي بنفسه في الرؤى المثالية المُطبقة –قديمة وجديدة- لإعطاء قيمة عُليا للصحراء. هذه الدراسة اختارت أن تركز على مثالين لهذه الرؤى المثالية، مختلفين بشكل ملحوظ من ناحية التوقيت والروح والآثار: مشاريع الري في الصحراء ومشاريع الطاقة الشمسية. إن مشاريع الري التي سعت إلى استخدام مصادر المياه في الصحراء من أجل "إعادة الخُضرة" وتوسيع المساحة المزروعة كانت قد أثارت الاهتمام في نهاية القرن التاسع عشر لدى العلماء ورجال السياسة ولكن هذه المشاريع ، مثل مشروع قطار الصحراء، لم يتم إتمامها إلا في الروايات. وكان يتوجب انتظار فترة ما بعد الاستقلال من أجل أن تقوم بعض الدول بأخذ هذه المشاريع على عاتقها. أما الطاقة الشمسية فإن الأمر لا يتعلق بتطوير الصحراء بقدر ما يتعلق بوضع الطاقة الشمسية في خدمة التطوير المُستدام في عموم المنطقة المتوسطية والأوروبية. إنَّ خطة الطاقة الشمسية في البحر الأبيض المتوسط، أحد المشاريع الكبرى للإتحاد من أجل المتوسط، تثير الاهتمام الاقتصادي والتكنولوجي لدى كثير من الشركات التي تستثمر في حقل الطاقات المتجددة والتي تحلم في جعل الصحراء الكبرى المركز المُستقبلي للطاقة في أوروبا. ولكن هذا الربط الشديد بين الصحراء والتطوير الأوروبي يؤدي إلى اهتمام ضعيف بالمتطلبات البسيطة للمجتمعات الصحراوية بما يتعلق بإيلاء الاهتمام اللازم لمكان عيشهم، كما قد تصطدم هذه الخطة بمصاعب جمّة لم يُحسب حسابها، على المستويين السياسي والتقني

    Désert fertile : le Sahara comme observatoire anthropologique, idéologique et technologique

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    International audienceCe séminaire a pour l’essentiel été consacré à la préparation d’un dossier commandé par la revue L’Année du Maghreb (CNRS/IREMAM, Aix-en-Provence). Ce dossier doit paraître en décembre 2011 dans le numéro VII de la revue, sous le titre « Sahara en mouvement ».Ceux qui ont participé au séminaire voulaient proposer du Sahara une vision autre que celle qui prévaut dans les médias et dans beaucoup de publications universitaires, où il est présenté en termes strictement sécuritaires : d’une part, il est vu comme une zone d’instabilité susceptible de menacer l’approvisionnement de la France en uranium, et d’autre part, il est perçu comme le lieu de passage des « hordes d’émigrés » d’Afrique subsaharienne prêtes à envahir l’Europe via le Maghreb. Nous avons tenté au cours de ces deux années d’explorer d’autres voies, et le dossier « Sahara en mouvement », coordonné par Dominique Casajus, constitue un premier résultat de ce travail. Rassemblant une douzaine de contributions portant sur plusieurs des pays qui se partagent le Sahara (Maroc, Algérie, Mauritanie, Mail, Niger), contributions dont des esquisses ont été présentées lors des séances du séminaire, ce dossier s’attache à faire valoir combien le Sahara a toujours été pris dans un réseau de relations, au point qu’on ne peut le séparer de ses marges. Des marges auxquelles plusieurs séances du séminaire ont été consacrées, marges du Sahara ou marges des États dont les territoires empiètent sur lui - les deux pouvant se confondre car les populations qui vivent sur les marges du Sahara ont souvent été marginalisées dans leurs pays respectifs. D’autres séances ont porté sur ce qu’on pourrait appeler l’invention du Sahara, une invention progressive et qui se sera prolongée sur des siècles puisqu’elle s’amorce avec les premiers voyageurs arabes, avant que les géographes, les utopistes et les romanciers européens ne prennent ensuite leur relais. D’autres séances ont porté sur les mouvements de populations qui l’animent, qu’elles le quittent pour les pays riverains ou qu’elles viennent s’y installer. Car, alors que l’Europe de Schengen s’obstine à voir dans le Sahara un lieu vide dont il faut à tout prix empêcher qu’il ne soit traversé, il est en réalité un pays habité. Et ce depuis longtemps, comme l’ont montré plusieurs participants du séminaire. Figé, le Sahara ne l’aura guère été que durant la période coloniale, et encore. En tout cas, les peuples qui l’habitent sont aujourd’hui en mouvement, et c’est la principale leçon de ce séminaire, comme ce sera la principale leçon du dossier qui en est issu

    Dossier : Sahara en mouvement

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    La période qui s’étend de la fin de l’année 2010 au début de 2011 constitue une rupture dans l’histoire des régimes autoritaires arabes. Le souffle des protestations sociales est parti de Tunisie et a emporté le régime de Ben Ali le 14 janvier 2011, puis celui de Moubarak, en Égypte, un mois plus tard. La Tunisie est donc au cœur de la seconde partie de L’Année du Maghreb qui traite de l’actualité maghrébine. Si l’onde de choc de la « révolution » tunisienne a occulté les enjeux sahariens, le Sahara constitue toujours un sujet de préoccupations des médias occidentaux : refuge d’al-Qaïda au Maghreb, cette région est analysée en termes strictement sécuritaires. Zone d’instabilité, le Sahara est perçu comme l’aire de jeu des terroristes et le lieu de passage des « hordes d’émigrés » en partance pour l’Europe. Le dossier de recherche de L’Année du Maghreb, coordonné par Dominique Casajus et ancré dans une perspective historique, donne du Sahara l’image beaucoup plus nuancée d’une région en mouvement. Aire géographique nourrissant les utopies techniciennes et littéraires, le Sahara a toujours été pris dans un réseau de relations, inséparables de ses marges. Alors que l’Europe de Schengen s’obstine à voir dans le Sahara un lieu vide dont il faut à tout prix empêcher qu’il ne soit traversé, il est en réalité une zone où poussent les villes, se déploient des réseaux commerçants transnationaux, se développent des échanges licites et des trafics illicites, s’affirment des mouvements politiques qui instrumentalisent les États et/ou sont instrumentalisés par eux. Éric Gobe, Rédacteur en chef et responsable scientifique de L’Année du Maghreb Dominique Casajus, Directeur de recherches au CNRS, Centre d’études des mondes africain
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