10 research outputs found

    La conservation-restauration au cœur de la problématique archéologique

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    Parmi les biens culturels, le patrimoine archéologique se distingue par son caractère scientifique et un état de dégradation parfois très avancé. Ces particularités conditionnent les actions de la conservation-restauration dans ce domaine. Cet article tente de définir ce que représente « l’objet archéologique » au travers de ses valeurs patrimoniales et scientifiques, et s’efforce d’expliciter en quoi la conservation en archéologie est une démarche réfléchie et construite pour l’archéologie, qui dépasse les seuls aspects techniques. Des réponses concrètes peuvent être apportées par le biais de la chaîne opératoire de conservation, au cœur de laquelle évolue le conservateur-restaurateur.Among the cultural heritage for which preservation, conservation and restoration work, the archaeological heritage presents specificities: its scientific character and its sometimes very advanced degradations. These particularities condition the actions of conservation-restoration in this field. This article tries to define what “archaeological object” represents for the conservation professionals through its heritage and scientific values, and endeavors to explain how conservation in archeology is a thoughtful process and built for archeology, and which goes beyond the technical aspects of the discipline. Concrete answers can be provided by means of the conservation operating chain, at the heart of which the conservator-restorer progresses

    La ville de Chartres durant le Haut-Empire et le quartier des Filles-Dieu

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    Jérémie Viret, an archeologist from the Archaeological Department, Chartres, gives a report about the archaeological context of the find : during May 2011, excavations were made in the sector «Grandes Filles-Dieu», a quarter of craftmen in the Gallo-Roman period. There, in the side gutter of an ancient street, two lead tablets were found, of equal size and weight, each inscribed on one face, folded together in such way that the two inscribed faces were facing each other.Jérémie Viret, archéologue de la Ville de Chartres, rapporte les circonstances de la découverte : en mai 2011, des fouilles menées dans le quartier des Grandes Filles-Dieu – un quartier artisanal à date antique – ont permis la mise au jour, dans un caniveau de la voie ancienne, de deux plaques de plomb, de même taille et poids, inscrites chacune sur une face, et pliées ensemble de façon à avoir les deux faces inscrites l’une contre l’autre.Viret Jérémie, Maqueda Marjorie, Willerval Stéphane. La ville de Chartres durant le Haut-Empire et le quartier des Filles-Dieu. In: Etudes Celtiques, vol. 39, 2013. pp. 125-134

    Conserver les biens archéologiques mobiliers : un objectif à co-construire à chaque étape de la chaîne opératoire en archéologie

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    International audienceLa direction de l’Archéologie de Chartres métropole assure la conservation, en lien avec les services de l’État, de près de 60 ans de découvertes archéologiques. Opérateur habilité mais aussi dépositaire, elle assure la conservation de la documentation tout comme celle des biens archéologiques mobiliers (BAM) depuis leur découverte sur le terrain jusqu’à leur lieu final de stockage. Pour mener à bien ces missions, une chaîne opératoire de conservation a été développée. Celle-ci est axée préférentiellement vers le « mobilier sensible ». Elle implique les archéologues, maillons indispensables et à part entière de la chaîne de conservation, et prévoit des outils d’accompagnement à leur égard. Au cœur de ce réseau, le conservateur-restaurateur occupe une position stratégique et joue un rôle charnière spécifique, selon les besoins et les situations. La conservation des résultats des opérations par la direction de l’Archéologie favorise notablement les actions de conservation-restauration mais alourdit aussi sa responsabilité vis-à-vis de ces données. Soucieuse d’améliorer les pratiques, elle concentre désormais ses efforts sur la régie des collections et une mise au clair des statuts en vue de la création d’un Centre de conservation et d’étude (CCE) et d’un musée de site

    Éditorial

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    Ce numéro spécial consacré à la conservation-restauration en archéologie est né d’une proposition originale que nous ont faite Aline Averbouh et Claudine Karlin, à la suite de l’article signé par deux d’entre nous au nom de la Fédération française des professionnels de la conservation-restauration (Ffcr) pour les 40 ans des Nouvelles de l’archéologie (Méthivier & Proust 2019 : 58-61). Très attachée à présenter l’actualité de l’archéologie, nationale ou internationale, à travers des thématique..

    Îlot Montescot : 2000 ans d’histoire en centre-ville de Chartres (Eure-et-Loir - Centre-Val de Loire). Rapport de fouille archéologique. Site 033.28.085.0320, opération 2. N° Patriarche 069936. Prescription n° 13/0705 du 05 décembre 2013. Dates d’intervention : du 12/05/2014 au 07/01/2015, Ville de Chartres, Direction de l’Archéologie

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    Toutes les périodes historiques ont été rencontrées sur le site, avec une évolution quasi continue entre la fin de la période protohistorique et la seconde moitié du XXe siècle. L'état de conservation des vestiges les plus anciens n'est pas bon. Ils sont très largement perturbés par les aménagements médiévaux, modernes et industriels. Les traces d'occupation datées de la fin de la période protohistorique (transition Âge du Fer - époque gallo-romaine) correspondent à un chemin aménagé en surface du substrat naturel, d'axe nord-sud, bordé à l'est d'au moins deux bâtiments de plan carré construits sur poteaux. D'autres structures en creux (négatifs de poteaux et de piquets, et fossés) traduisent une division spatiale à l'ouest de la voie mais il n'a pas été possible de restituer le tracé de bâtiments.Les vestiges de l'époque gallo-romaine traduisent une urbanisation progressive, reconnue par la présence de sols, de sablières, de négatifs de poteaux et de piquets, de murs, de foyers et de couches d'occupation. Le chemin antérieur est transformé en voie plus massive qui recevra plusieurs recharges. Les bâtiments gallo-romains les plus anciens sont construits en matériaux légers. Des constructions en dur apparaissent à l'époque flavienne. Aucune structure d'artisanat n'a été mise en évidence, même si certains mobiliers, notamment métalliques, le supposent. Cette zone doit plutôt se comprendre comme un quartier d'habitation. L'abandon de ce quartier débute dès la fin du IIe siècle et semble se prolonger jusqu'au IVe siècle (tranchées de récupération des matériaux, couches de destruction, remblais d'abandon…). La zone sera délaissée jusqu'au XIe siècle minimum. Aucune structure datée du Haut Moyen-Âge n'a été découverte sur le site. Seules quelques pièces de mobilier sont datées de cette période. Il n'y a donc pas de traces d'occupation du sol. L'espace semble être pendant cette période en dehors du noyau urbain de la ville. La fin de la période médiévale est identifiée par de très nombreuses fosses qui pourraient être des fosses d'extraction de matières premières. Certaines sont des fosses dépotoirs. Le mobilier datant les comblements d'abandon couvre les XIe, XIIe, XIIIe et XIVe siècles.Au XIVe siècle, des habitats sont construits et identifiés par au moins quatre caves maçonnées. La localisation des caves traduit l'existence du réseau viaire autour de l'îlot (actuellement les rues au Lin et Saint-Michel). La cave mise au jour en bordure de la rue Saint-Michel appartient au bâtiment identifié comme l’ancienne Aumônerie Saint-Michel. Ce bâtiment servira ensuite de grenier à sel entre 1556 environ et 1758. L'immeuble reçoit par après le poids du roi et appartient au bureau des pauvres. Par la suite, l'immeuble sera un magasin à laine, une auberge et finalement un café. La cave découverte le long de la rue au Lin, dont on ne connaît pas la destination, sera détruite dans le courant du XVe siècle. L'espace à l'arrière des bâtiments est occupé par quelques fosses dépotoirs et au moins un puits et un silo. En bordure de la rue au Lin, de nouveaux bâtiments sont construits au XVe ou au XVIe siècle. Ils sont équipés de caves et de cheminées de bonne fabrication. D'après les textes, Jehan de Montescot fait construire dès 1546 un hôtel particulier. Vers 1608, son fils Claude fit reconstruire et amplifier l'hôtel. Plusieurs acquisitions (rue au Lin) lui permirent d'agrandir le jardin et la basse-cour. En 1625, les Dames Ursulines de Saumur achètent l'Hôtel à Jacques de Montescot. Un espace de terrain fut destiné à servir de cimetière pour la communauté jusqu'en 1762 (les fouilles n'ont pas mis au jour ce cimetière). Un four à chaux et une fosse de décantation de chaux, mis au jour sur le site, sont en lien avec les premières constructions faites par la famille de Montescot ou avec les modifications apportées par les Ursulines. Entre 1762 et 1792, l'Hôtel Montescot accueille les religieuses de la Providence. En 1792, l’Hôtel est loué à la Ville par les Hospices. La Ville acquiert le bâtiment en 1823-1824. Entre 1873 et 1889, deux ailes ont été construites dans le prolongement des deux corps de logis primitifs de l’hôtel Montescot, dans l’enceinte de l’ancien jardin du bâtiment. L’aile ouest comprendra aussi un retour vers la place des Halles. Les fondations de ces bâtiments mises au jour lors de la fouille mesurent près de 3 m de profondeur. L’ancien Musée d’Histoire Naturelle se situe en bordure de la rue au Lin, à l’est de l’aile orientale de l’hôtel Montescot. Il est construit entre 1889 et 1911. Il se composait d’une cave, d’un rez-de-chaussée et d’un étage. Ce bâtiment est construit suivant la limite cadastrale ancienne restituée par J. Laurent. Son plan est rectangulaire et son extrémité nord forme une abside. Plusieurs bâtiments sont aussi construits le long des actuelles rue de la Mairie et rue Saint-Michel. Leur date de création n'est pas exactement connue (peut-être existent-ils dès le XIVe siècle) mais ils semblent transformés dans le courant du XIXe siècle. Le bâtiment mitoyen à l'est de l'Hôtel Montescot sera détruit au profit d'une nouvelle bâtisse plus imposante identifiée comme l'Arsenal construit au moment de la prise de possession de l'Hôtel par la ville de Chartres.Les bombardements de 1944 détruisent la presque totalité des bâtiments de l'îlot. Si le bâtiment originel de l'Hôtel Montescot est reconstruit à l'identique, le reste des parcelles est dévolu à la création de jardins et à la construction de l'Hôtel de Ville et de la bibliothèque dans les années 1960

    Îlot Montescot : 2000 ans d’histoire en centre-ville de Chartres (Eure-et-Loir - Centre-Val de Loire). Rapport de fouille archéologique. Site 033.28.085.0320, opération 2. N° Patriarche 069936. Prescription n° 13/0705 du 05 décembre 2013. Dates d’intervention : du 12/05/2014 au 07/01/2015, Ville de Chartres, Direction de l’Archéologie

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    Toutes les périodes historiques ont été rencontrées sur le site, avec une évolution quasi continue entre la fin de la période protohistorique et la seconde moitié du XXe siècle. L'état de conservation des vestiges les plus anciens n'est pas bon. Ils sont très largement perturbés par les aménagements médiévaux, modernes et industriels. Les traces d'occupation datées de la fin de la période protohistorique (transition Âge du Fer - époque gallo-romaine) correspondent à un chemin aménagé en surface du substrat naturel, d'axe nord-sud, bordé à l'est d'au moins deux bâtiments de plan carré construits sur poteaux. D'autres structures en creux (négatifs de poteaux et de piquets, et fossés) traduisent une division spatiale à l'ouest de la voie mais il n'a pas été possible de restituer le tracé de bâtiments.Les vestiges de l'époque gallo-romaine traduisent une urbanisation progressive, reconnue par la présence de sols, de sablières, de négatifs de poteaux et de piquets, de murs, de foyers et de couches d'occupation. Le chemin antérieur est transformé en voie plus massive qui recevra plusieurs recharges. Les bâtiments gallo-romains les plus anciens sont construits en matériaux légers. Des constructions en dur apparaissent à l'époque flavienne. Aucune structure d'artisanat n'a été mise en évidence, même si certains mobiliers, notamment métalliques, le supposent. Cette zone doit plutôt se comprendre comme un quartier d'habitation. L'abandon de ce quartier débute dès la fin du IIe siècle et semble se prolonger jusqu'au IVe siècle (tranchées de récupération des matériaux, couches de destruction, remblais d'abandon…). La zone sera délaissée jusqu'au XIe siècle minimum. Aucune structure datée du Haut Moyen-Âge n'a été découverte sur le site. Seules quelques pièces de mobilier sont datées de cette période. Il n'y a donc pas de traces d'occupation du sol. L'espace semble être pendant cette période en dehors du noyau urbain de la ville. La fin de la période médiévale est identifiée par de très nombreuses fosses qui pourraient être des fosses d'extraction de matières premières. Certaines sont des fosses dépotoirs. Le mobilier datant les comblements d'abandon couvre les XIe, XIIe, XIIIe et XIVe siècles.Au XIVe siècle, des habitats sont construits et identifiés par au moins quatre caves maçonnées. La localisation des caves traduit l'existence du réseau viaire autour de l'îlot (actuellement les rues au Lin et Saint-Michel). La cave mise au jour en bordure de la rue Saint-Michel appartient au bâtiment identifié comme l’ancienne Aumônerie Saint-Michel. Ce bâtiment servira ensuite de grenier à sel entre 1556 environ et 1758. L'immeuble reçoit par après le poids du roi et appartient au bureau des pauvres. Par la suite, l'immeuble sera un magasin à laine, une auberge et finalement un café. La cave découverte le long de la rue au Lin, dont on ne connaît pas la destination, sera détruite dans le courant du XVe siècle. L'espace à l'arrière des bâtiments est occupé par quelques fosses dépotoirs et au moins un puits et un silo. En bordure de la rue au Lin, de nouveaux bâtiments sont construits au XVe ou au XVIe siècle. Ils sont équipés de caves et de cheminées de bonne fabrication. D'après les textes, Jehan de Montescot fait construire dès 1546 un hôtel particulier. Vers 1608, son fils Claude fit reconstruire et amplifier l'hôtel. Plusieurs acquisitions (rue au Lin) lui permirent d'agrandir le jardin et la basse-cour. En 1625, les Dames Ursulines de Saumur achètent l'Hôtel à Jacques de Montescot. Un espace de terrain fut destiné à servir de cimetière pour la communauté jusqu'en 1762 (les fouilles n'ont pas mis au jour ce cimetière). Un four à chaux et une fosse de décantation de chaux, mis au jour sur le site, sont en lien avec les premières constructions faites par la famille de Montescot ou avec les modifications apportées par les Ursulines. Entre 1762 et 1792, l'Hôtel Montescot accueille les religieuses de la Providence. En 1792, l’Hôtel est loué à la Ville par les Hospices. La Ville acquiert le bâtiment en 1823-1824. Entre 1873 et 1889, deux ailes ont été construites dans le prolongement des deux corps de logis primitifs de l’hôtel Montescot, dans l’enceinte de l’ancien jardin du bâtiment. L’aile ouest comprendra aussi un retour vers la place des Halles. Les fondations de ces bâtiments mises au jour lors de la fouille mesurent près de 3 m de profondeur. L’ancien Musée d’Histoire Naturelle se situe en bordure de la rue au Lin, à l’est de l’aile orientale de l’hôtel Montescot. Il est construit entre 1889 et 1911. Il se composait d’une cave, d’un rez-de-chaussée et d’un étage. Ce bâtiment est construit suivant la limite cadastrale ancienne restituée par J. Laurent. Son plan est rectangulaire et son extrémité nord forme une abside. Plusieurs bâtiments sont aussi construits le long des actuelles rue de la Mairie et rue Saint-Michel. Leur date de création n'est pas exactement connue (peut-être existent-ils dès le XIVe siècle) mais ils semblent transformés dans le courant du XIXe siècle. Le bâtiment mitoyen à l'est de l'Hôtel Montescot sera détruit au profit d'une nouvelle bâtisse plus imposante identifiée comme l'Arsenal construit au moment de la prise de possession de l'Hôtel par la ville de Chartres.Les bombardements de 1944 détruisent la presque totalité des bâtiments de l'îlot. Si le bâtiment originel de l'Hôtel Montescot est reconstruit à l'identique, le reste des parcelles est dévolu à la création de jardins et à la construction de l'Hôtel de Ville et de la bibliothèque dans les années 1960

    Îlot Montescot : 2000 ans d’histoire en centre-ville de Chartres (Eure-et-Loir - Centre-Val de Loire). Rapport de fouille archéologique. Site 033.28.085.0320, opération 2. N° Patriarche 069936. Prescription n° 13/0705 du 05 décembre 2013. Dates d’intervention : du 12/05/2014 au 07/01/2015, Ville de Chartres, Direction de l’Archéologie

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    Toutes les périodes historiques ont été rencontrées sur le site, avec une évolution quasi continue entre la fin de la période protohistorique et la seconde moitié du XXe siècle. L'état de conservation des vestiges les plus anciens n'est pas bon. Ils sont très largement perturbés par les aménagements médiévaux, modernes et industriels. Les traces d'occupation datées de la fin de la période protohistorique (transition Âge du Fer - époque gallo-romaine) correspondent à un chemin aménagé en surface du substrat naturel, d'axe nord-sud, bordé à l'est d'au moins deux bâtiments de plan carré construits sur poteaux. D'autres structures en creux (négatifs de poteaux et de piquets, et fossés) traduisent une division spatiale à l'ouest de la voie mais il n'a pas été possible de restituer le tracé de bâtiments.Les vestiges de l'époque gallo-romaine traduisent une urbanisation progressive, reconnue par la présence de sols, de sablières, de négatifs de poteaux et de piquets, de murs, de foyers et de couches d'occupation. Le chemin antérieur est transformé en voie plus massive qui recevra plusieurs recharges. Les bâtiments gallo-romains les plus anciens sont construits en matériaux légers. Des constructions en dur apparaissent à l'époque flavienne. Aucune structure d'artisanat n'a été mise en évidence, même si certains mobiliers, notamment métalliques, le supposent. Cette zone doit plutôt se comprendre comme un quartier d'habitation. L'abandon de ce quartier débute dès la fin du IIe siècle et semble se prolonger jusqu'au IVe siècle (tranchées de récupération des matériaux, couches de destruction, remblais d'abandon…). La zone sera délaissée jusqu'au XIe siècle minimum. Aucune structure datée du Haut Moyen-Âge n'a été découverte sur le site. Seules quelques pièces de mobilier sont datées de cette période. Il n'y a donc pas de traces d'occupation du sol. L'espace semble être pendant cette période en dehors du noyau urbain de la ville. La fin de la période médiévale est identifiée par de très nombreuses fosses qui pourraient être des fosses d'extraction de matières premières. Certaines sont des fosses dépotoirs. Le mobilier datant les comblements d'abandon couvre les XIe, XIIe, XIIIe et XIVe siècles.Au XIVe siècle, des habitats sont construits et identifiés par au moins quatre caves maçonnées. La localisation des caves traduit l'existence du réseau viaire autour de l'îlot (actuellement les rues au Lin et Saint-Michel). La cave mise au jour en bordure de la rue Saint-Michel appartient au bâtiment identifié comme l’ancienne Aumônerie Saint-Michel. Ce bâtiment servira ensuite de grenier à sel entre 1556 environ et 1758. L'immeuble reçoit par après le poids du roi et appartient au bureau des pauvres. Par la suite, l'immeuble sera un magasin à laine, une auberge et finalement un café. La cave découverte le long de la rue au Lin, dont on ne connaît pas la destination, sera détruite dans le courant du XVe siècle. L'espace à l'arrière des bâtiments est occupé par quelques fosses dépotoirs et au moins un puits et un silo. En bordure de la rue au Lin, de nouveaux bâtiments sont construits au XVe ou au XVIe siècle. Ils sont équipés de caves et de cheminées de bonne fabrication. D'après les textes, Jehan de Montescot fait construire dès 1546 un hôtel particulier. Vers 1608, son fils Claude fit reconstruire et amplifier l'hôtel. Plusieurs acquisitions (rue au Lin) lui permirent d'agrandir le jardin et la basse-cour. En 1625, les Dames Ursulines de Saumur achètent l'Hôtel à Jacques de Montescot. Un espace de terrain fut destiné à servir de cimetière pour la communauté jusqu'en 1762 (les fouilles n'ont pas mis au jour ce cimetière). Un four à chaux et une fosse de décantation de chaux, mis au jour sur le site, sont en lien avec les premières constructions faites par la famille de Montescot ou avec les modifications apportées par les Ursulines. Entre 1762 et 1792, l'Hôtel Montescot accueille les religieuses de la Providence. En 1792, l’Hôtel est loué à la Ville par les Hospices. La Ville acquiert le bâtiment en 1823-1824. Entre 1873 et 1889, deux ailes ont été construites dans le prolongement des deux corps de logis primitifs de l’hôtel Montescot, dans l’enceinte de l’ancien jardin du bâtiment. L’aile ouest comprendra aussi un retour vers la place des Halles. Les fondations de ces bâtiments mises au jour lors de la fouille mesurent près de 3 m de profondeur. L’ancien Musée d’Histoire Naturelle se situe en bordure de la rue au Lin, à l’est de l’aile orientale de l’hôtel Montescot. Il est construit entre 1889 et 1911. Il se composait d’une cave, d’un rez-de-chaussée et d’un étage. Ce bâtiment est construit suivant la limite cadastrale ancienne restituée par J. Laurent. Son plan est rectangulaire et son extrémité nord forme une abside. Plusieurs bâtiments sont aussi construits le long des actuelles rue de la Mairie et rue Saint-Michel. Leur date de création n'est pas exactement connue (peut-être existent-ils dès le XIVe siècle) mais ils semblent transformés dans le courant du XIXe siècle. Le bâtiment mitoyen à l'est de l'Hôtel Montescot sera détruit au profit d'une nouvelle bâtisse plus imposante identifiée comme l'Arsenal construit au moment de la prise de possession de l'Hôtel par la ville de Chartres.Les bombardements de 1944 détruisent la presque totalité des bâtiments de l'îlot. Si le bâtiment originel de l'Hôtel Montescot est reconstruit à l'identique, le reste des parcelles est dévolu à la création de jardins et à la construction de l'Hôtel de Ville et de la bibliothèque dans les années 1960

    Étudier, conserver, restaurer le mobilier archéologique

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    L'objectif de ce numéro des Nouvelles de l'archéologie est de dresser un portrait actualisé de la conservation-restauration en archéologie et de son rôle dans la pratique de la recherche archéologique. Les articles mettent en évidence les compétences et les champs d'action du conservateur-restaurateur, afin de permettre à l'archéologue de mesurer l'importance de l'interdisciplinarité et la personne-ressource que représente le conservateur-restaurateur. Ils insistent sur le caractère méthodologique et déontologique, au delà de la technique. Le parti pris de ce numéro est d'exclure le monde des musées, cadre institutionnel déjà bien défini en matière de conservation-restauration, et de se centrer sur la chaîne opératoire de l'archéologie. Ce numéro propose une approche originale : l'écriture à deux voix (conservateur-restaurateur/archéologue/régisseur/conservateur)
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