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    Forme fruste de fente labio-palatine : présentation d’un cas clinique

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    Les fentes labio-palatines sont les dysmorphoses buccales congénitales les plus fréquentes (1/600 nais-sances). Elles peuvent être associées à des syndromes polymalformatifs. Malgré une étiologie inconnue, l’hérédité serait un facteur prédominant et il existerait des facteurs prédisposants comme la toxicomanie maternelle, l’alcoolisme parental, la prise de certains médicaments pendant la grossesse. Ces fentes résultent d’une absence ou d’une insuffisance de fusion des différents bourgeons faciaux se déroulant de la 5e à la 7e semaine de vie intra-utérine, aboutissant à diverses formes de fentes plus ou moins marquées : les fentes labiales, labio-alvéolaires, palato-vélaires, unilatérales ou bilatérales, complètes ou incomplètes. Les fentes labio-palatines de forme fruste, également appelées mineures ou abortives, n’ont pas d’incidence sur l’esthétique : moins visibles, elles sont moins connues. Elles se caractérisent par une luette bifide mais elles peuvent également comporter des anomalies dentaires comme par exemple des dents gémellées ; la dent la plus concernée par ces anomalies étant l’incisive latérale. Dans les formes mineures, il existe également la fente palatine sous-muqueuse qui est une sous-catégorie de fente palatine pour laquelle la plupart des individus atteints ne décrivent aucun symptôme. Elle touche le palais mou et peut entrainer une insuffisance vélo-pharyngée qui affecte la qualité et l’intelligibilité de l’élocution. Le cas rapporté évoque ces formes frustes. L’odontologiste a un rôle dans la prise en charge de ces patients d’une part pour établir un diagnostic précoce et d’autre part pour réaliser un traitement approprié permettant d’éviter des malpositions, des interférences occlusales, des rétentions provoquant des complications infectieuses. L’approche de ce type de fentes est multidisciplinaire associant chirurgien-dentiste, médecin ORL, orthodontiste

    Nouveaux anticoagulants. Mise au point et enjeux en chirurgie orale

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    Les anti-vitamines K (AVK) et les héparines non fractionnées (HNF), accompagnées depuis la fin des années 80 des héparines de bas poids moléculaire (HBPM), ont constitué, pendant des décennies, les thérapeutiques de choix dans la prévention et dans la prise en charge des accidents thromboemboliques. Les anticoagulants parentéraux d’action rapide (HNF et HBPM) sont utilisés dans la phase initiale et les anticoagulants oraux de longue durée d’action (AVK) indiqués pour le traitement au long cours de ces pathologies. Ces dernières années, les efforts de recherche sur les traitements anticoagulants ont visé à obtenir des bénéfices en termes d’efficacité, de délai d’action, d’affinité de liaison aux facteurs de la coagulation, de surveillance thérapeutique. Pour ce faire, différentes étapes de la cascade de la coagulation ont été ciblées, notamment l’inhibition de la thrombine et l’inhibition du facteur Xa. Ainsi, le fondaparinux et l’idraparinux sont des pentasaccharides de synthèse dérivés de la portion de l’héparine se liant à l’antithrombine. Celle-ci inhibe fortement le facteur Xa de manière indirecte. Le fondaparinux présente l’avantage de ne pas entraîner de thrombopénie. Il s’administre par une unique injection journalière sous-cutanée. Pour l’idraparinux, il suffit d’une injection par semaine également sous-cutanée. L’action inhibitrice anti-Xa marquée d’une part et la demi-vie supérieure à celle des anticoagulants injectables classiques d’autre part, doivent être prises en compte lors de la programmation d’intervention en chirurgie orale chez ces patients. Encore plus récemment, deux nouvelles molécules viennent d’être mises sur le marché. Cette nouvelle famille d’antithrombotiques oraux est représentée par un anti-Xa direct (rivaroxaban) et un anti-IIa direct (dabigatran). Ces deux molécules présentent l’avantage de ne pas avoir les inconvénients des différents anticoagulants classiques. Il existe désormais un anticoagulant oral facile à manier qui ne nécessite aucune surveillance ni aucun ajustement thérapeutique. On assiste donc à une révolution dans la prise en charge et la prévention des accidents thromboemboliques qui doit amener à repenser l’approche de ce type de patient en chirurgie orale. En effet, la prévention du risque hémorragique chez les patients sous AVK était jusqu’ici bien codifiée et basée sur l’INR. L’absence d’antagoniste pour ces nouveaux anticoagulants oraux risque probablement de nous amener à modifier profondément notre prise en charge en chirurgie orale 

    Complications bucco-dentaires de l'intubation trachéale : apport des vidéolaryngoscopes

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    Introduction : L’intubation trachéale se définit comme le cathétérisme de la trachée directement par trachéotomie ou indirectement à travers la glotte, par un tube restant accessible au niveau de la cavité orale ou des fosses nasales. Il s’agit d’une intubation oro-trachéale ou naso-trachéale. Ce geste peut entraîner des complications bucco-dentaires plus ou moins importantes. Corpus : Les instruments le plus couramment utilisés pour réaliser l’intubation sont les laryngoscopes à lame droite. Toutefois, l’avènement de nouvelles technologies, et notamment les vidéolaryngoscopes (VLs), apporte une amélioration dans la prise en charge des patients. Ils peuvent constituer une alternative de choix dans les cas d’intubations difficiles et même chez le sujet sain. Le but de cet article est d’analyser les principales complications bucco-dentaires liées à l’intubation, les différents laryngoscopes et l’apport des VLs en listant leurs avantages et leurs inconvénients par rapport aux laryngoscopes à lame droite en chirurgie orale. En effet, cette spécialité chirurgicale est amenée à prendre en charge des patients nécessitant des gestes opératoires sous anesthésie générale (AG). L’intubation se révèle technique dans certaines conditions (limitations d’ouverture buccale par exemple) et peut entraîner une iatrogénie tissulaire importante : plaies muqueuses, bris/luxations dentaires, etc. Conclusion : Ainsi, ces VLs présentent un intérêt chez les patients dits d’intubation difficile, ou présentant des pathologies ou des antécédents favorisant des accidents d’intubation (radiothérapie cervico-faciale, traumatisme osseux : bases osseuses maxillaires et rachis, denture fragilisée, parodontopathies, pathologies de l’articulation temporo-mandibulaire, etc.)
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