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    Estimation de la densité par comptage des nids des Bonobos (Pan paniscus) dans la région de Bolobo des localités de Nkala et Embirima, République Démocratique du Congo : résultats préliminaires

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    Le Territoire de Bolobo, Province de Bandundu en R.D. Congo, est situé à 300 km Nord-Ouest de Kinshasa le long du Fleuve Congo. Dans cette étude, nous avons cherché à connaitre la distribution des bonobos, Pan paniscus (Pongidae, Primates), dans leur milieu d’origine de Bolobo. Ainsi, nous avons déterminé les densités des populations de bonobos dans les mosaïques de forêts entrecoupées des savanes dans cette région. Les calculs de densités enregistrés, durant la période du mois de septembre 2008, ont été relativement bas de 0,04 à 0,21 bonobos/km2, par la méthode de comptage des nids sur pied le long des transects, respectivement dans la forêt secondaire de Nkala-MMT (Mbou-Mon-Tour) et la forêt primaire d’Embirima. Le taux de rencontre des nids à Embirima, l’indice kilométrique d’abondance (IKA) a été de 49,11 nids/km, plus élevé que celui de Nkala-MMT avec un IKA de 12,71 nids/km. Ces données confirment que les bonobos sont répartis de manière très éparse et irrégulière. De telles observations peuvent permettre d’établir un programme adéquat de surveillance pour la sauvegarde et la protection de l’espèce.The Territory of Bolobo (Province of Bandundu, R.D. Congo) is located at 300 km in the North-West of Kinshasa, along the Congo River. In this study, we researched the bonobos distribution, Pan paniscus (Pongidae, Primates), in their origin location from Bolobo. We determined the densities of the populations of bonobos in the mosaics of forests intersected with savannas in this area. The densities estimated during September 2008, have been relatively low 0.04 to 0.21 bonobos/km2, by the method of nests counting, along the transects lines, respectively for the secondary forest of Nkala-MMT (Mbou-Mon-Tour) and the primary forest of Embirima. Concerning the rate of bonobo nests expressed as their kilometric index of abundance (KIA) it has been of 49.11 nests/km in Embirima, higher than that of Nkala-MMT where the KIA was of 12.71 nests/km. These data show that bonobos are distributed in a very scattered and irregular way. These observations may help establishing an adequate program of survey for the saving and the protection of the specie

    Première observation d’un comportement de Leaf Swallowing chez des chimpanzés vivant en captivité à la Réserve Africaine de Sigean, France

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    Le Leaf Swallowing (LS) consiste en une consommation atypiquement lente de feuilles souvent rugueuses, qui sont roulées et avalées, une par une, sans mastication. Cette consommation favoriserait l’expulsion de parasites intestinaux et/ou augmenterait le transit intestinal. Nous rendons compte ici de l’observation de ce type de comportement dans une population de chimpanzés (Pan troglodytes) vivant en captivité à la Réserve Africaine de Sigean (RAS), en France. Nous avons proposé à neufs chimpanzés des feuilles lisses et non rugueuses de platane (Platanus hispanica) et des feuilles rugueuses et poilues de mûrier noir (Morus nigra). Cinq des chimpanzés ont réalisé un comportement de LS avec les feuilles rugueuses de mûrier noir. Ces individus étaient présumés naïfs pour le LS car ce comportement n’avait jamais été observé dans cette population avant ladite étude. L’apparition ici du comportement de LS chez des individus naïfs appuie la théorie d’une prédisposition à la réalisation de LS avec des feuilles rugueuses, probablement par apprentissage individuel. Nous relevons aussi le rôle important de l’apprentissage social (facilitation et imitation) dans la diffusion de ce comportement au sein du groupe car nous avons observé des modifications du comportement face aux feuilles de mûrier noir, passant du rejet ou d’une consommation de type alimentaire, à du LS après observation d’un congénère démonstrateur de LS. L’observation d’une consommation en LS dans cette population de chimpanzés sains (non parasités et sans inconfort intestinal notable) soutient l’hypothèse que le LS provient d’un comportement d’alimentation opportuniste des primates dans la nature et non d’une connaissance innée de la propriété thérapeutique de cette forme de consommation. Le LS serait simplement une réaction spontanée face à une rugosité peu familière des feuilles. L’apparition de LS avec des feuilles de M. nigra, alors que des feuilles de cette même espèce n’ont pas donné lieu à du LS dans une précédente étude, nous permet d’infirmer l’hypothèse de l’existence d’une rugosité seuil, commune à tous les chimpanzés, qui déclencherait de manière systématique un comportement de LS.Leaf Swallowing (LS) is an atypically slow consumption of often rough leaves, which are rolled and swallowed, one by one, without chewing. This method seems to promote the expulsion of intestinal parasites and/or increase intestinal transit. We report observations of this type of behaviour in a population of chimpanzees (Pan troglodytes) living in captivity at the African reserve of Sigean (RAS), in France. Nine chimpanzees were provided with smooth, non-rough leaves of a plane tree (Platanus hispanica) and with rough, hispid leaves of a black mulberry (Morus nigra). All these individuals were presumed naive to LS because this behaviour had never been observed in this population before the study. This observation of LS behavior in naive chimpanzees supports the theory of a predisposition to the realization of LS with rough leaves, probably by individual learning. We also note the important role of social learning (facilitation and imitation) in the LS behaviour spread within the group. Indeed, some chimpanzees which initially rejected or chewed black mulberry leaves, then fold and swallow them (LS) after observing a congener demonstrator. Observation of LS in this healthy chimpanzee population (parasite-free, no noticeable intestinal discomfort) supports the hypothesis that LS originates from an opportunistic feeding behavior of primates in nature and not from an innate knowledge of the therapeutic property of this form of consumption. LS may simply be a spontaneous reaction to an unfamiliar leaf roughness. In this study, LS occurred with M. Nigra leaves, while this kind of behaviour was not observed with the leaves of the same species in a previous study. This allows us to refute the hypothesis of the existence of a roughness threshold, common to all chimpanzees, which would systematically trigger LS behavior

    Polyphénols et activités antioxydantes des fruits de Grewia spp. consommés par les bonobos à Luikotale, R.D. Congo

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    De nombreuses études ont prouvé le rôle important que jouent les antioxydants en tant que capteurs de radicaux libres dans la protection des organismes contre les affections pathologiques causées par les radicaux libres telles que l’arthrite, l’ischémie, les anémies, l’asthme, les affections neuro-dégénératives, la maladie de Parkinson, le mongolisme, le vieillissement, les affections démentielles, les inflammations, les cancers etc. Les observations sur le régime alimentaire des bonobos (Pan paniscus) dans les forêts de la Cuvette Centrale de la R.D. Congo, au Sud du Parc National de la Salonga sur le site de recherche du Max-Planck Institute for Evolutionary Anthropology (MPI-EVA) à Luikotale, ont montré que les fruits du genre Grewia font parties de la diète de ces primates. Aussi, nous sommes-nous proposés d’évaluer le potentiel antioxydant et les polyphénols présents dans les fruits mûrs de cinq espèces du genre Grewia afin d’estimer de façon comparative les potentiels bénéfices des fruits des différentes espèces pour la santé des bonobos. Les études ont porté sur les fruits de Grewia coriacea Mast. (GC), Grewia malacocarpoides De Wild. (GM), Grewia oligoneura Sprague (GO), Grewia pinnatifida Auct. (GP) et Grewia sp. (GSP). Toutes les mesures de quantifications réalisées sur les extraits totaux éthanoliques de fruits ont été effectuées par spectrophotométrie. La meilleure activité antioxydante contre le radical 1,1-diphényl-2-picrylhydrazyle (DPPH), a été obtenue avec le GO (CI50 = 450,44±20,41µg/ml). Tandis que, les contenus par g d’extraits secs, en anthocyanes, flavonoïdes, et polyphénols ont été plus élevés pour GO avec 17,08±3,71 mg de catéchine/g, 16,17±2,32 mg de quercétrine/g et 16,27±0,64 mg d’acide gallique/g respectivement. Les résultats obtenus semblent confirmer les bénéfices nutritionnels des fruits analysés pour la santé des bonobos ; ils constituent en outre une référence pour les études ultérieures visant à comprendre les conséquences de la consommation de ces fruits sur la santé de ces bonobos
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