96 research outputs found

    Playing (in) the Market

    Get PDF
    In 2010 and 2014 respectively, Cameroonian artist Hervé Youmbi (1973-) embarked upon two multimedia projects: Totems to Haunt Our Dreams and Visages de masques. Multiyear endeavors, both were still unfolding at the time this article went to press. In Totems and Visages, Youmbi takes to task the structural violence of the art market, of the institutions and practices to which it gives rise and of the late-capitalist system to which they collectively belong.  This paper proposes an analysis of the two projects, centering on key questions that they bring to the fore.  In particular, it explores ways in which each engages with the phenomenon of market commodification.  Also considered are concepts of perceived value, monetary worth and festishization, as well as notions of co-optation.  Through a detailed comparison of ways in which the two projects address these and related concerns, a picture emerges of a simultaneously powerful and internally fraught political corpus of work.Je(ux) du marché. Hervé Youmbi et le labyrinthe du monde de l'art. — En 2010 et 2014, l'artiste camerounais Hervé Youmbi (1973-) lançait deux projets multimédia : Ces totems qui hantent la mémoire des fils de Mamadou et Visages de masques. S'étalant sur plusieurs années, ces réalisations étaient toujours en cours au moment de la parution de cet article. Avec Totems et Visages, Youmbi prend à partie la violence structurelle du marché de l'art, des institutions et des pratiques qu'il génère et du système capitaliste qui les sous-tend. L'article propose une analyse centrée sur une palette de questions que Totems et Visages mettent en lumière. En particulier, il s'intéresse à la façon dont ces travaux traitent le phénomène de la marchandisation. Les notions de valeurs intrinsèque et monétaire, de fétichisation et de cooptation sont également explorées. D'une comparaison détaillée de la manière dont les deux projets envisagent ces thématiques émerge le portrait d'un corpus à la fois profondément engagé et traversé par le doute

    Penser l’Afrique à l’aune des Suds émergents

    Get PDF
    Pour la photo reproduite sur la couverture de ce numéro de Politique africaine, Liu Jianju pose en tenue « africaine ». Un portrait de Mao, jeune et souriant dans son uniforme, trône sur le meuble derrière lui. L’étoffe kente couvrant l’une des épaules de Liu brille de couleurs chatoyantes qui s’accordent aux ornements dorés de son couvre-chef. Il tient d’une main une cane sculptée d’animaux de la savane (...)

    Introduction

    No full text
    Introduction à une de quatre sections d'un ouvrage collectif dédié aux lieux de sociabilité urbaine en Afrique. Résumé de l'ouvrage: " Débusquer, dans les villes d'Afrique, des lieux spécifiques où s'exprime " l'aptitude générale d'une population à vivre intensément les relations publiques " (Maurice Agulhon). Tel est le projet de cet ouvrage novateur qui se penche sur l'histoire singulière des espaces de sociabilité urbaine, des mosquées aux églises, des bars populaires aux salles de concert, des cinémas aux galeries d'art... Ces lieux ouverts sur le monde se constituent à la frontière, poreuse et fluctuante, entre espace public et espace privé. Ils constituent des interstices, des scènes ambivalentes - détournées parfois de leur vocation première - où se jouent plaisir et contrainte, rencontre et exclusion, religieux et profane, loisir individuel et pression collective, pouvoir et contre-pouvoir. On y invente de nouvelles pratiques, on y redéfinit les rapports entre hommes et femmes, entre groupes sociaux, entre citadins et ruraux. Véritables laboratoires d'expérimentation sociale, certains de ces espaces urbains contribuent à l'émergence d'une identité citadine plurielle. Il n'est donc guère surprenant, dans une Afrique largement dominée par des régimes autoritaires, que les pouvoirs en place cherchent à les réglementer, ainsi que les multiples formes de sociabilité qui s'y expriment. Cet ouvrage collectif découle d'un colloque international organisé par le laboratoire SEDET (Université Paris Diderot-Paris 7) et par le laboratoire CEAN (Institut d'Etudes Politiques de Bordeaux). Il rassemble, dans une approche interdisciplinaire, les contributions d'historiens, d'historiens de l'art, d'anthropologues, de géographes et de politistes dont les contributions couvrent une grande partie du continent africain, de Tunis au Cap et de Lagos à Zanzibar "

    Scénographies urbaines à Douala

    No full text

    : Boxe, festival et politique

    No full text
    Le match de boxe Mohammed Ali-George Foreman (Kinshasa 1974) a eu un retentissement mondial. Il n'en n'a pas pour autant eu une signification unique. Bien au contraire. Différents publics, en différents lieux et (via ses nombreuses retransmissions) à différentes époques en ont fait une vaste gamme de lectures, souvent divergentes. Ce texte explore l'usage politique que le dictateur Mobutu Sese Seko, hôte du match, a fait de ce dernier et le contraste avec la lecture qu'espérait en donner son organisateur américain, le promoteur Don King. L'analyse - préliminaire, car le texte s'inscrit dans un plus large projet à plusieurs volets - s'appuie notamment sur une analyse rapprochée de la presse officielle zaïroise de l'époque

    Rumble in Kinshasa

    No full text
    Abstract : This article centers on an event that has until now attracted little serious attention from historians or political scientists, yet provides key information about the nature, form, goals and symbolism of a regime that changed the face of postcolonial Africa. The event is the so-called "Rumble in the Jungle" - the only world boxing championship ever to be held on the African continent. The Rumble took place in 1974, in Kinshasa, under the watchful eye of Mobutu Sese Seko, ruler of the country then known as Zaire. The paper is predicated on the notion that, for different constituencies at different times, the Rumble has had different meanings and that, in many instances, these meanings have had profound political implications. At the heart of the match - as it was first imagined, then planned, set in motion and brought into being; as the event itself was experienced by different actors and interest groups; as it was covered, discussed and broadcast, officially and not; as it has been and continues to be remembered and, in the process, thought and rethought - are extraordinarily complex and vexing issues. Concepts of race class and gender; the twinned legacies of colonialism and slavery; neocolonialism; postcolonialism; state-sponsored repression; mayhem born of late capitalism's stranglehold on urban economies from Detroit to Kinshasa and Guangzhou; violence visited on bodies and minds in all of these contexts; constructions of identity, ways of doing, seeing, moving, dressing, talking, writing and singing deployed to counter such violence: the Rumble speaks in direct ways to all of these concern

    Bendskin

    No full text

    That Thing We Dreamed

    No full text
    International audienceThe term " architecture " has historically been defined by and in relation to Europe. The same is true of the word " museum ". Both are understood to reference permanent structures created by highly trained specialists, according to set rules, for use to specific ends. This definition is exceedingly narrow. It excludes the overwhelming majority of structures encountered, historically and today, in Africa, Asia, Native North, central and South America and sidelines virtually every exhibition arena worldwide that is not based on an " Occidental " understanding of art and its appreciation. This is no serendipity : architecture generally speaking and museums in particular have played key roles in the construction of " first world " political, economic and cultural hegemonies ; such hegemonies, by definition, are the stuff of exclusion. With the foregoing observations as its point of departure and drawing on models developed outside the " Western " canon, this paper considers alternative approaches to museum design and, more fundamentally, to the very concept of the museum, as these might be experimented with in a contemporary African setting.Historiquement, c'est d'Europe qu'est originaire la définition d'"architecture" et c'est à l'Europe que ce terme s'est rapporté. On peut en dire autant pour ce qui est du mot " musée ".Dans les deux cas, référence est faite à des structures permanentes créées par des spécialistes à la solide formation et ayant suivi des règles établies pour arriver à des fins précises. Cette définition est des plus étroite.Elle exclut l'écrasante majorité de structures érigées au fil du temps et que l'on peut aujourd'hui voir en Afrique, en Asie, dans le Nord autochtone du continent américain, en Amérique centrale et du Sud. Elle marginalise tout espace d'exposition de par le monde qui ne reposerait pas sur ce que l'on entend à l' " Ouest " par art et appréciation de l'art. Ce n'est pas par hasard : l'architecture, en général, et les musées, en particulier, ont joué un rôle clé dans la construction des hégémonies politiques, économiques et culturelles du " premier monde ". Ces hégémonies sont, par essence, matière à exclusion. Partant des observations ci-dessus et puisant dans des modèles élaborés en dehors du canon " occidental ", cet article examine d'autres approches de la conception muséale et, plus particulièrement, du concept même de musée, telles qu'en offre l'Afrique de nos jours

    : Soul of a Fight

    No full text
    • …
    corecore