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Voix impénétrables et tissage des voix dans "Ghostwritten" de David Mitchell (1999)
Les Cahiers du CEIMA, n°8, décembre 2012, "Voix défendues"National audienceHélène Machinal décrit avec minutie l’architecture narrative d’un roman urbain de David Mitchell qui juxtapose neuf voix et neuf séquences d’unehistoire « mondialisée » dont les ingrédients essentiels sont des fantômes et une intelligence artificielle chargée de surveiller le monde de manière secrète, sans que le lecteur sache, à la fin, si tout ceci a été affabulation ou réalité, la « voix originelle » restant indéterminée. L’accès « défendu » à la clé narrative déstabilise ainsi l’imaginaire identitaire du lecteur lui-même, dans la tradition du roman fantastique, qui fut aussi celle du théâtre baroque
Penser le posthumain avec les séries de SF ?
Le posthumain a été pensé par les séries depuis le premier space opera qui marquera toute l’histoire du genre en forme sérielle, soit Star Trek. De 1966 à nos jours, du paradigme informationnel proposé par la cybernétique à la culture de l’écran et aux mirages du transhumanisme, le contexte socio-culturel a évolué, mais les enjeux liés à la troisième révolution industrielle ont-ils réellement changé ? Les séries de SF post-2010 comme Orphan Black (BBC America, 2013-2017), Westworld (HBO, 2016-) ou The Expanse (Syfy, 2015-2022) montrent que le posthumanisme critique trouve des terrains propices à de nouvelles analyses qui permettent d’approfondir cette approche. Le posthumanisme critique s’inscrit aussi dans le sillage du cyberféminisme d’Haraway qui, à l’époque du Cyborg Manifesto, prenait pour illustration des romans de SF féministes des années 1970. La figure du cyborg a depuis inspiré les philosophes féministes prônant un dépassement des dualismes (Braidotti/Hoquet). Or, de Haraway à ïan Larue, on observe une évolution critique du cyberféminisme vers de nouveaux champs disciplinaires – ou peut-être faudrait-il parler d’intrications complexes entre plusieurs champs disciplinaires, soit l’éco-féminisme, le material feminisim, les queer studies, le féminisme posthumain, voire les études animales. Cet article propose d’étudier d’un point de vue épistémocritique ce que les œuvres sérielles de SF nous disent du posthumanisme critique et de son essor contemporain.The posthuman has been central in TV shows since the first space opera (Star Trek) which has left its mark on its legacy of SF TV series. From 1966 to the present time, from the information paradigm proposed by cybernetics then, to screen culture and the fantasies of transhumanism now, the social and cultural context may have changed, but what is at stake with the third industrial revolution seems the same. Recent SF TV series (post-2010), such as Orphan Black (BBC America, 2013-2017), Westworld (HBO, 2016-) or The Expanse (Syfy, 2015-2022) show that critical posthumanism remains an operative approach, particularly since it also relates to Donna Haraway’s cyborg feminism. In her famous Cyborg Manifesto, her examples were taken from feminist SF novels of the 1970s. As a figure, the cyborg has inspired feminist philosophers who argue that going beyond dualism is necessary (Braidotti/Hoquet). However, Haraway and Larue also illustrate a critical evolution from cyberfeminism towards a complex and intricate web of approaches which encompass ecofeminism, material feminism, queer studies, posthuman feminism, or even animal studies. This article aims at assessing from an epistemocritical perspective how recent SF TV series inform the elaboration of contemporary critical thought, and more specifically that of critical posthumanism
Introduction : Posthumains en séries
Posthumains en séries poursuit une réflexion critique qui a connu une accélération depuis le début du xxie siècle sur le posthumain et sur la redéfinition de l’identité humaine que ce concept problématise. Les articles réunis ici croisent les approches de spécialistes des cultures américaine et britannique, de comparatistes et de spécialistes de cinéma et d’arts visuels. La recherche sur le posthumain, en France, reste très ancrée dans le champ de la philosophie, avec les ouvrages de Dominiqu..
La mise en place du cadre
DANS le sillage de Roger Caillois, les théoriciens du fantastique soulignent la nécessité de mettre en place un cadre, c’est-à -dire de délimiter un espace fictionnel qui réponde à certains critères. Norme et réalisme Par définition, un récit de fiction nous fait pénétrer dans l’imaginaire. Lorsque le lecteur quitte la réalité pour entrer dans la fiction, il se trouve confronté à différents types d’imaginaires qui s’accompagnent souvent de règles de lecture particulières. Dans le roman policie..
Créatures et créateurs : fondements ontologiques et épistémologiques de la figure mythique de Sherlock Holmes
National audienceLes mythes et légendes ont leurs histoires de crime où le meurtre n'est pas présenté comme un accident, mais possède une valeur fondatrice, devenant donc consubstantiel du fait social. Au fil des siècles, beaucoup d'auteurs ont fait de criminels les personnages centraux de leurs récits. Le nombre d'ouvrages, parus ces dix dernières années, sur les délits " authentiques " de toutes sortes, est révélateur de la fascination qu'exercent les méfaits sur l'imaginaire du public. Des secrets effrayants ou croustillants sont extraits des archives de la police ; les grandes affaires criminelles sont dévoilées à nos contemporains friands d'émotions. Les séries policières sont presque quotidiennement présentes sur les chaînes télévisées et les ouvrages sur la police nationale et municipale, judiciaire ou encore scientifique et technique s'empilent dans les librairies à côté d'un rayon " Policiers " qui prend considérablement plus de place qu'avant. La fascination pour le crime sous toutes ses formes est devenue un véritable phénomène de société. Le but du présent ouvrage n'est pas d'établir une sociologie du crime, mais d'apporter un éclairage pluridisciplinaire sur les différents liens entre crimes et société
DĂ©tectives du futur en culture de l'Ă©cran : des indices aux vestiges
International audienc
Le rapport paradoxal au temps en fiction sérielle : Intervalle et série télévisées
International audienc
Conan Doyle
Tout le monde connaît Sherlock Holmes, mais son créateur est moins connu et le restant de son œuvre quasiment méconnu. Pourquoi un tel écart entre ce personnage de détective, qui est devenu un mythe littéraire, et le reste de l’œuvre de Conan Doyle ? En réinscrivant le cycle holmesien dans un parcours littéraire et spirituel, le présent ouvrage souhaite replacer sur le devant de la scène des textes fascinants tels que « Le Trou du Blue John » ou « Le Miroir d’argent », « Le Monde perdu » ou «..
Le savant fou
National audienceLe savant fou, tel le Victor Frankenstein de Mary Shelley ne se lasse pas de resurgir dans les représentations imaginaires et fictives. Figure mythique moderne, il renvoie à une opposition remontant à l’Antiquité qui perçoit folie et génie comme deux notions complémentaires. Cet ouvrage fournit l’occasion d’explorer les avatars contemporains du savant fou ainsi que la spécificité des questionnements qu’il met en jeu dans le roman et les arts visuels de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle
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