142 research outputs found

    La pauvreté : cause ou espace des problèmes de santé mentale

    Get PDF
    L'association fréquente observée dans la littérature entre la pauvreté et les problèmes de santé mentale majeurs et mineurs ne prouve d'aucune façon que le manque de revenus soit la principale cause de cette détresse. La pauvreté est d'abord un lieu, un espace de la société, où se regroupent pour des raisons diverses des populations vulnérables, particulièrement les mères de familles monoparentales, les immigrants et les réfugiés, les chômeurs ainsi que les ex-patients psychiatriques. Les problèmes sont aussi davantage concentrés dans les quartiers pauvres qui comprennent des résidences à logements multiples construites en hauteur. Par ailleurs, il semble que les personnes avec de meilleures ressources personnelles et sociales accèdent aux quartiers de classe moyenne. La pauvreté n'est en définitive source de problèmes psychologiques que si elle se conjugue avec d'autres facteurs tels l'isolement social, l'immigration, le chômage ou l'absence d'organisation du quartier.The frequent association made in the academic press between poverty and minor and major mental health problems is unfounded. There is absolutely no proof that lack of revenue is the main cause of such a hardship. Poverty is first and foremost an area in society where mostly vulnerable groups congregate, particularly mothers of single-parent families, immigrants and refugees, the unemployed, as well as former psychiatric patients. Problems are also much more concentrated in poor districts with high-rise, multiple dwelling apartment buildings. On a different note, it appears that people with better personal resources occupy middle-class districts. Poverty is definitively not a source of psychological problems unless it is combined with such factors as social isolation, emigration, unemployment or an anomic district

    La santé mentale des migrants : analyse de son contexte social et longitudinal

    Get PDF
    La santé mentale des migrants est affectée par plusieurs facteurs qui relèvent à la fois des expériences pré-migratoires et des conditions d'adaptation au pays hôte. L'interaction entre ces deux niveaux de facteurs évolue cependant en fonction du temps, marqué tantôt de périodes de relatif équilibre, tantôt de perturbations inattendues comme si le processus de migration n'était jamais complété. L'âge d'arrivée dans un nouveau pays est aussi fort important, les adolescents ayant à affronter plusieurs demandes simultanées et les personnes aînées n'ayant plus les ressources personnelles pour assimiler une nouvelle culture. Par ailleurs, l'adaptation s'opère à l'intérieur d'un système familial où le destin de chacun des membres influe sur celui des autres. Le texte offre quelques réflexions sur la prévention qui découlent en partie des considérations de la littérature scientifique.The mental health of migrants is affected by many factors that stem from premigratory experiences as well as adaptation conditions of the host nation. The interaction of these two types of factors are however set in time: certain periods are characterized by relative stability, while others are marked by unexpected disruptions which tend to make migration appear as a never-ending process. An individual's age upon arrival in a new country is also an important factor: adolescents must meet many different types of demands, while the elderly no longer have the personal resources to assimilate a new culture. The author points out that adaptation takes place in a family system where the fortune of each member impacts on that of others in the family. In this article, the author discusses prevention by taking into consideration certain issues raised by scientific literature

    De l’étiologie sociale aux implications politiques?

    Get PDF

    Quand le malheur frappe les bénéficiaires de la sécurité du revenu. Sur qui peuvent-ils s’appuyer ?

    Get PDF
    Cette étude analyse les conditions de réalisation du soutien social dans les quartiers de Saint-Henri et de la Pointe Saint-Charles, en comparant un groupe de 61 prestataires de la sécurité du revenu avec un échantillon de 21 personnes de la population vivant au-dessus du seuil de la pauvreté, et en fonction du degré de détresse dans chaque groupe. Elle vise également à décrire comment une adversité vécue par les prestataires avec ou sans détresse vient briser ou modifier le réseau de soutien. Les résultats indiquent que le réseau social est moins fiable en présence de détresse qu’en son absence, que les personnes en détresse se sont vues plus fréquemment refuser du soutien ou être abandonnées et qu’elles ont davantage de personnes nuisibles dans leur entourage. De plus, les événements vécus comportent souvent une atteinte à leur réputation, des menaces, des trahisons et des refus à un droit légitime. Les personnes en détresse sont aussi davantage isolées.This study analyzes how social support is actualized by comparing 61 welfare recipients with a sample of 21 individuals above the poverty level in the area of St-Henri and Pointe Saint-Charles and by taking into account the level of psychological distress. A second goal is to document how an adversity experienced by a welfare recipient, with or without distress, breaks or change the support network. Results show that individuals with high distress have a less reliable network than those without, that they more often report a refusal of support or are let down and that they have more negative ties in their network. Besides, experienced events are more likely to attack their reputation, represent a threat, a betrayal or prevent access to a right. These individuals are also more likely to be isolated.Este estudio analiza las condiciones de realización del apoyo social en los barrios de Saint-Henri y de Pointe Saint-Charles, mediante la comparación de un grupo de 61 prestatarios de la seguridad social con una muestra de 21 personas de la población que vive por encima del umbral de pobreza, y en función del grado de necesidad de cada grupo. También busca describir cómo una adversidad vivida por los prestatarios necesitados o no rompe o modifica la red de apoyo. Los resultados indican que la red social es menos fiable en presencia de la necesidad que en su ausencia, que a las personas necesitadas se les rechaza más frecuentemente el apoyo o son abandonadas y que tienen más personas nocivas en su entorno. Además, los eventos vividos conllevan frecuentemente un ataque a su reputación, amenazas, traiciones y rechazo a un derecho legítimo. Las personas necesitadas están también más aisladas.Este estudo analisa as condições de realização do apoio social nos bairros de Saint-Henri e de Pointe Saint-Charles, em comparação a um grupo de 61 beneficiários do seguro social com uma amostragem de 21 pessoas da população que vive acima do limite de pobreza, e em função do grau de depressão em cada grupo. Ele visa, igualmente, descrever como uma adversidade vivenciada pelos beneficiários com ou sem depressão vem quebrar ou modificar a rede de apoio. Os resultados indicam que a rede social é menos confiável na presença de depressão que na falta desta, que as pessoas em depressão são mais freqüentemente vítimas de recusa de apoio ou são abandonadas, e que elas têm mais pessoas que as atrapalham em seu meio. Além disto, os acontecimentos vivenciados ferem quase sempre sua reputação, trazem ameaças, traições e recusas a um direito legítimo. As pessoas em depressão são também mais isoladas

    Le mal de vivre : comportements et idéations suicidaires chez les cégépiens de Montréal

    Get PDF
    Le suicide chez les jeunes est un sujet de préoccupation grandissant. Les suicides réussis ne représentent pourtant qu'une faible portion de l'ampleur du phénomène. Une recherche menée auprès de 666 cégépiens francophones fréquentant quatre C.E.G.E.P.s du territoire de Montréal révèle que 21,2 % d'entre eux disent avoir déjà fait l'expérience d'idéa-tions suicidaires sérieuses. 12.2 % ont vécu ces expériences au cours des douze derniers mois. Il y a également 3,6 % de cégépiens qui avouent avoir fait une tentative de suicide au cours de la même période et 8,1 % au cours de leur vie. Plus de la moitié des cégépiens disent également avoir vécu des obsessions suicidaires comme une peur ou une envie de se jeter devant le métro. La séparation des parents et une mauvaise santé représentent les deux facteurs de risque les plus sérieux. Près de trois quarts des gens qui ont eu des pensées suicidaires sérieuses ont pensé à des plans ou s'en s'ont confié à leur entourage. La réaction de l'entourage fut rapportée comme positive dans la moitié des cas seulement. Une entrevue clinique auprès de 25 répondants a permis de constater que les ideations suicidaires déclarées ont correspondu dans la presque totalité des cas à une période très angoissante. Le fait de penser au suicide a eu en contrepartie quelques effets positifs en faisant prendre conscience de la possibilité d'un contrôle sur sa destinée.Suicide among youth is a subject of growing concern. Successful suicides, however, represent only a slight part of the total problem. A study conducted with 666 francophones students attending four C.E.G.E.P. in the Montreal territory reveals that 21.2 % of them say that they have already experienced serious suicidal ideation. 12.2 % have had these experiences within the last twelve months. There are also 3.6 % of the students who admitted to having attempted suicide during the same period, and 8.1 % during their lifetime. More than half of the students say they also have experienced suicidal obsessions such as a fear or a desire to throw themselves in front of the metro. Parental separation and poor health represent the two most serious risk factors. Nearly three quarters of the people who have had serious suicidal thoughts have thought of plans or have confided them to members of their social circle... The reaction of the milieu was reported as positive in only half the cases. Clinical interviews with 25 of the respondents showed that the suicidal ideation reported, corresponded, in almost all cases, with a period of great anguish. The fact of thinking of suicide did have, on the other hand, some positive effects in producing awareness of the possibility of a control over one's destiny

    Feasibility and effect of in-home physical exercise training delivered via telehealth before bariatric surgery

    Get PDF
    Abstract : Optimal physical activity (PA) interventions are needed to increase PA in individuals with severe obesity, and optimize the results of bariatric surgery (BS). The aim of this study was to assess the feasibility and effect of in-home Pre-Surgical Exercise Training delivered via telehealth (TelePreSET) in subjects awaiting BS. Six women following the TelePreSET were compared to the women from a previous study (12 performing the PreSET in a gymnasium and 11 receiving usual care). In-home TelePreSET (12-weeks of endurance and strength training) was supervised twice weekly using videoconferencing. Physical fitness, quality of life, exercise beliefs, anthropometric measures, and telehealth perception were assessed before and after 12-weeks. Satisfaction was evaluated with questionnaires at the end of the intervention. The TelePreSET participants attended 96 % of the exercise sessions, and were very satisfied by the TelePreSET. The baseline telehealth perception score was high, and increased significantly after the intervention. The TelePreSET group significantly increased their physical fitness compared to the usual care group. No significant change was noted in other outcomes. The TelePreSET is feasible and seems effective to improve the physical fitness of women awaiting BS. Further studies will confirm beneficial effects of this innovative mode of delivery

    Structure familiale, relations parents-enfants et conduites suicidaires à l’école secondaire

    Get PDF
    Une enquête portant sur 2 327 élèves de niveau secondaire III, IV et V de la région de Montréal montre que les suicidaires comptent pour 13,2% de cet échantillon, et que 6,7% avouent avoir tenté de se suicider. Le taux de suicidaires est plus élevé chez les filles que chez les garçons, et il est moins élevé dans les écoles où la proportion d'allophones est supérieure à 50%. La séparation ou le divorce des parents et la négligence du père sont deux facteurs qui contribuent en soi à l'augmentation du taux de suicidaires. Par contre, le décès du père ou de là mère n'est pas un facteur qui y contribue. Le taux de suicidaires est à son niveau le plus élevé quand il y a un parent substitut. Il existe, d'autre part un effet d'interaction entre la scolarité du père et la structure familiale. Chez les élèves dont la famille est intacte, on dénombre moins de sujets suicidaires si le père est plus scolarisé que s'il est moins scolarisé; on ne retrouve plus cette différence si la famille est séparée. Par contre, on dénote plus de séparations chez les parents plus scolarisés. En ce qui concerne le plus haut taux de suicidaires chez les filles, celui-ci ne s'explique pas entièrement par une moins bonne relation avec les parents. Un indice laisse entendre cependant qu'un conflit avec les parents pourrait perturber les filles plus que les garçons. Enfin, si les problèmes de santé grave sont associés à un taux plus élevé de suicidaires, ce lien est relativement indépendant de la qualité de la relation avec les parents.A study made on a sample of 2,327 Montréal area students of third, fourth and fifth year of High School shows that suicidal behaviors ("les suicidaires") account for 13.2 % of youth interrogated, and that 6.7 % admit to having attempted suicide. The suicidal behavior rate is higher among girls than boys and it is lower in schools where the proportion of allophones is over 50 %. The separation of parents and the father's negligence are factors that contribute to raising the rate of suicidal behavior. However, a deceased father or mother has no effect on the rate. The rate of suicidal behavior is at its highest when there is a substitute parent. A relation exists, however, between a father's level of scolarity and the family structure. When students come from an unbroken home, there are fewer suicidal subjects when the father has a high rather than a low level of scolarity ; this difference disappears when the family is separated. However, the authors have noticed a greater rate of separation among parents with a higher level of scolarity. As for the higher rate of suicidal behaviors among girls, it is not entirely connected to poor parent-child relations. The data suggest to the authors that parent conflicts could possibly perturb girls more than boys. And finally, although serious health problems are associated to a higher rate of suicidal behavior, this link is relatively indépendant of the quality of parent-child relations

    Étude comparative de l’intégration scolaire chez des adolescents suicidaires et non suicidaires victimes de carence d’attention parentale

    Get PDF
    Cette recherche fait l'analyse de l'intégration scolaire d'un échantillon de 150 adolescents victimes de carence d'attention parentale. On y compare un groupe de 78 suicidaires à un groupe de 72 non-suicidaires. Les adolescents sont âgés de 14 à 17 ans et sont recrutés dans six écoles de la région montréalaise. Les suicidaires n'éprouvent pas plus de problèmes de discipline, d'absentéisme, de rendement scolaire ou de vie de groupe à l'école que les non-suicidaires. Cependant, ils semblent moins motivés à l'école que les non-suicidaires puisqu'ils arrivent plus fréquemment en retard en classe. Ils s'engagent aussi dans un moins grand nombre d'activités parascolaires offertes par l'école et vivent plus de relations conflictuelles avec les adultes de l'école que les non-suicidaires. En outre, les suicidaires cumulent plus de caractéristiques reliées à l'abandon des études que les non-suicidaires. En conclusion, les différences observées au niveau de l'intégration scolaire font ressortir quelques indices de vulnérabilité associés aux comportements suicidaires à l'adolescence lorsqu'il y a carence d'attention parentale.This research analyzes school integration of a sample of 150 adolescents lacking parental attention. A group of 78 suicidal students is compared to a group of 72 non-suicidals. Students are 14 to 17 years old and are recruited in six schools of the Montreal region. Suicidal adolescents do not experience more problems of discipline, absenteeism, academic performance or relationship with their peers than non suicidal adolescents. However they appear less motivated in school than non suicidal adolescents being more frequently late in class. They also participate less in extracurricular activities offered by the school and experience more conflicts with the school's adults than non-suicidals. Moreover, suicidal adolescents have more characteristics related to dropping out than non suicidais. Finally, the differences observed regarding school integration highlight some signs of vulnerability associated with suicidal behaviour during adolescence when they lack parental attention
    corecore