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Les neuropathies optiques
Situées au carrefour de diverses pathologies, les neuropathies optiques correspondent à une atteinte par un mécanisme quelconque de tout ou d’une partie des fibres du nerf optique en un point de leur trajet. Elles se caractérisent par une sémiologie variée en fonction de leur mode de survenue, leur topographie et l’importance de la baisse de l’acuité visuelle (BAV). Le diagnostic positif est avant tout clinique ; les explorations paracliniques seront réservées au cas de neuropathies optiques à papille d’aspect normal ou pour étayer le bilan étiologique. Elles peuvent être la conséquence d’un processus inflammatoire, ischémique, compressif, infiltratif, métabolique, traumatique, post radique ou toxique. Quelque soit l’étiologie, la neuropathie optique demeure une affection grave car potentiellement cécitante et pouvant se bilatéraliser. Nous tentons à travers ce travail, de mettre au point les particularités de cette affection en passant en revue ces aspects cliniques, étiologiques, thérapeutiques et évolutifs
GESTION CHIRURGICALE DU PTÉRYGION
Le ptérygion est une néoformation fibrovasculaire conjonctivale bénigne, caractérisé par sa nature progressive en direction de la cornée et son caractère récidivant, occasionnant une gêne fonctionnelle et / ou esthétique. L’exposition au rayonnement ultraviolet représente le principal facteur de risque. Sa prise en charge thérapeutique reste toujours un sujet d’actualité car il n’existe pas de protocole qui permettrait d’éliminer la récidive.Différentes techniques chirurgicales ont été décrites depuis l’excision simple abandonnée pour son taux de récidive, à la greffe de membrane amniotique. Sachant que l’excision suivie de l’autogreffe conjonctivo-limbique est actuellement la technique de référence qui correspond le mieux au concept pathogénique actuel d’insuffisance en cellules souches limbiques à l’origine de cette pathologie.La chirurgie géométrique est une nouvelle technique très prometteuse, qui peut être indiquée chez les sujets glaucomateux afin d’épargner la greffe conjonctivale.L’apport récent des colles biologiques a permis de rendre l’intervention plus simple et moins invalidante. L’utilisation de la mitomycine C est réservée aux cas de récidive
TRAITEMENT DES DACRYOCYSTITES POST-TRAUMATIQUES PAR DACRYOCYSTORHINOSTOMIE EXTERNE
Introduction: Les dacryocystites post-traumatiques représentent 7 à 10% de l’ensemble des dacryocystites. Elles sont dues principalement aux fractures du massif facial qui entraînent des lésions des voies lacrymales.Matériel et méthodes: Etude rétrospective menée dans notre service d’ophtalmologie de Janvier 2003 à Décembre 2013. Cette étude comprend 47 patients atteints de dacryocystite post-traumatique traités par dacryocystorhinostomie externe. Les critères déterminant le succès chirurgical sont la résolution de l’épiphora et la perméabilité des voies lacrymales.Résultats: Le taux de succès chirurgical est de 90% après un suivi moyen de 66 mois (extrêmes : 6 à 112 mois) .Discussion: Les résultats de notre série sont très satisfaisants comparativement à ceux de la littérature. La réalisation d’une DCR externe dans la dacryocystite post- traumatique est caractérisée par des difficultés liées aux modifications anatomiques et aux complications consécutives aux traumatismes. Elle reste malgré çà , la technique de choix.Conclusion: La dacryocystite post- traumatique nécessite la collaboration entre ophtalmologistes et chirurgiens maxillo- faciaux ou ORL ainsi qu’une prise en charge précoce avant l’installation de complications fonctionnelles irréversibles
Tumeurs malignes du limbe : Aspects cliniques et thérapeutiques
Introduction : Les tumeurs malignes du limbe sont des tumeurs conjonctivales au pronostic grave quand une prise en charge adéquate n’est pas effectuée à temps. Le but de notre travail est de rapporter le profil épidémiologique, clinique et thérapeutique des tumeurs conjonctivales malignes à localisation limbique dans notre contexte en comparaison avec la littérature.Patients et méthodes : C’est une une étude rétrospective durant une période de 8 ans (Janvier 2008 - Janvier 2016), incluant tous les patients hospitalisés, suivis ou traités pour une tumeur maligne du limbe confirmée par l’étude anatomo-pathologique. Les aspects cliniques, le type histologique ainsi que la démarche thérapeutique ont été recueillis après exploitation des dossiers des malades.Résultats : Nous avons recensé 31 cas de tumeurs malignes à localisation limbique. La moyenne d’âge était de 44 ans avec des extrêmes allant de 37ans à 70 ans, et une prédominance masculine(70%). 60% de nos patients étaient d’origine rurale avec exposition solaire régulière. Le délai moyen de consultation était de 24 mois. La taille tumorale a varié entre 8 et 60 mm avec une moyenne de 14 mm. Les aspects anatomo-cliniques étaient dominés par la forme nodulaire bourgeonnante (48,3%) et la forme pigmentée (13%). L’examen anatomopathologique a objectivé un carcinome épidermoïde invasif dans 25 cas(80,6%), un mélanome dans 4 cas (12,9%) et 2 cas de carcinome in situ (6,45 %). Tous les patients ont bénéficié d’un traitement chirurgical, complété par un traitement adjuvant en fonction du bilan d’extension général et locorégional. La durée moyenne du suivi était de 2 ans. L’évolution était favorable chez 26 patients (83,8%). 2 patients (6.4%) ont présenté une récidive avec une extension oculo-orbitaire ayant nécessité une exentération dont un patient a présenté une récidive sur exentération avec métastase locorégionale et à distance. 2 autres patients ont été perdus de vue (6,4%).Discussion : Les tumeurs malignes du limbe sont relativement fréquentes. L’exposition solaire et le virus de l’HPV peuvent jouer le rôle d’inducteur. Ces tumeurs posent un problème de diagnostic des lésions pré-cancéreuses ou cancéreuses. Le pronostic vital peut être mis en jeu en cas de lésion maligne, en particulier dans le cadre des mélanomes. L’exérèse chirurgicale complète est impérative avec analyse histopathologique. Un traitement complémentaire peut être décidé en fonction de la nature et de l’extension de la tumeur. L’avènement de la protonthérapie et de la curiethérapie ainsi que la chimiothérapie topique en collyre semble avoir des résultats prometteurs.Conclusion : La prise en charge des tumeurs malignes du limbe passe d’abord par la prévention des facteurs de risque notamment l’exposition solaire, la consultation précoce par la sensibilisation de la population et par la prise en charge précoce des lésions précancéreuses
Microphtalmie postérieure : A propos d’un cas et revue de littérature
Objectif: Analyser les caractĂ©ristiques cliniques du segment postĂ©rieur de l’œil au cours de la microphtalmie postĂ©rieure Ă travers une observation et une  revue de  littĂ©rature.Cas clinique: Nous avons portĂ© le diagnostic de microphtalmie postĂ©rieure chez une jeune patiente de 24 ans, qui prĂ©sentait une importante hypermĂ©tropie des deux yeux associĂ©e Ă une amblyopie profonde. La longueur axiale du globe oculaire Ă©tait de 13,4 mm tandis qu’un Ă©paississement fovĂ©olaire Ă©tait mis en Ă©vidence Ă l’OCT associĂ© Ă une rĂ©tinite ponctuĂ©e albescente objectivĂ©e Ă l’angiographie Ă la fluorescĂ©ine.Discussion: Une grande variĂ©tĂ© de modifications du segment postĂ©rieur congĂ©nitales ou acquises peut ĂŞtre rencontrĂ©e chez les patients prĂ©sentant une  microphtalmie postĂ©rieure. Bien que la forte hypermĂ©tropie et le pli rĂ©tinien papillo-maculaire surĂ©levĂ© soient les principales causes de dĂ©ficience visuelle, d'autres changements choriorĂ©tiniens, comme la rĂ©tinopathie pigmentaire, les  plis choriorĂ©tiniens et le syndrome d'effusion de l'uvĂ©e, devraient ĂŞtre considĂ©rĂ©s comme des causes de perturbation visuelle chez les patients atteints de cette anomalie.Conclusion : Un diagnostic prĂ©coce Ă©chographique, un suivi Ă©troit, et une gestion appropriĂ©e des complications de la microphtalmie postĂ©rieure  sont obligatoires pour maintenir ou amĂ©liorer la fonction visuelle chez ces patientsÂ
Erratum à « Les carcinomes épidermoïdes des paupières. Bilan de 7 ans d’expérience au service d’ophtalmologie adulte du CHU de Casablanca » [J Fr Ophtalmol. 38 (2015) 134–140]
Ophtalmomyiase historique compliquant un carcinome basocellulaire palpébral : A propos d’un cas
Le carcinome basocellulaire est une tumeur cutanée de malignité essentiellement locale. La localisation est palpébrale dans 9 % des cas. L’évolution se fait habituellement vers l’extension en profondeur. Nous rapportons le cas d’un patient de 74 ans suivi depuis 6 ans pour carcinome basocellulaire palpébral de l’oeil droit, dont l’évolution est marqué d’une infestation par des larves de lucilie bouchère (Cochliomyia hominivorax). Les ophtalmomyiases externes se rencontrent essentiellement chez les populations vivant en contact direct avec les ongulés, ovins et caprins, comme dans le cas de notre patient. De rares cas de surinfection sont décrits dans la littérature, et lié surtout à une immunodepression sous jacente. Dans l’urgence, après un bilan infectieux succint et une tomodensitométrie cranio-orbitaire afin d’apprécier l’extention locale, le traitement consiste en un parage chirurgical, en association avec un traitement antiparasitaire à base d’ivermectine. Une exentération est réalisée à froid. L’évolution est malheureusement marquée par le décès du patient 7 mois plus tard. L’originalité de ce cas réside principalement dans la singularité des manifestations clinique
Le syndrome d’apnée de sommeil est-il un facteur de risque des occlusions veineuses rétiniennes ?
Introduction : L’apnée du sommeil (SAS) est un syndrome fréquent mais très souvent méconnu. C’est une pathologie qu'il faut savoir reconnaître et traiter à temps, non seulement en raison du danger que court le malade sur le plan cardio-respiratoire mais aussi du fait des répercussions neuropsychiatriques, sociales et professionnelles.En raison de plusieurs observations personnelles en pratique clinique, nous avons suspecté un lien entre le SAS et la prévalence des occlusions veineuses rétiniennes (OVR).Observation : Nous avons sélectionné 4 observations de patients ayant présenté une OVR et qui nous a amené à découvrir un SAS. Ces patients font partie d’une étude prospective en cours de réalisation, ayant atteint 30 patients à ce jour, atteints d’OVRDiscussion : Le SAS est une obstruction complète ou partielle des voies respiratoires supérieures durant le sommeil, entrainant des séquences de désaturation et de réoxygénation susceptibles de stresser le système cardiovasculaire. Il a été décrit que la survenue des OVCR est en corrélation directe avec une diminution de la saturation veineuse en oxygène, laquelle va entrainer une vasodilatation et aggraver le ralentissement circulatoire, par l’augmentation de la pression intrathoracique et intracrânienne qui retentit mécaniquement sur le nerf optique. De ce fait les effets directs et indirects, locaux et généraux, de l’apnée du sommeil, pourraient expliquer la survenue ainsi que l’aggravation du tableau clinique des OVR.Conclusion : Nous avons rapporté, l’association du SAS et de l’OVR. L’étude de la physiopathologie suggère que le SAS constitue un facteur de risque supplémentaire d’OVR ou au minimum un facteur d’aggravation. Par conséquent, il nous semble intéressant de procéder au dépistage du SAS chez les patients présentant une OVR