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    Une approche écosystémique aux sources de sélénium dans l'alimentation et à ses effets sur la santé en lien avec l'exposition au mercure en Amazonie brésilienne

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    Le mercure (Hg) est un polluant global qui pose plusieurs risques pour la santé humaine. Le poisson, qui peut bioaccumuler des quantités importantes de Hg, renferme aussi des nutriments et assure la sécurité alimentaire de plusieurs populations humaines. Le projet CARUSO, au sein duquel les présentes recherches ont été réalisées, utilise une approche écosystémique, interdisciplinaire et participative pour étudier les sources de Hg et ses effets dans la région du Bas-Tapajos, en Amazonie brésilienne. Au début des années 2000, lors d'un atelier avec les villageois sur les résultats des études précédentes, les femmes du village ont demandé aux chercheur-es s'il existait des aliments qui pourraient influencer les effets du Hg sur leur santé. Ceci a amené l’équipe du CARUSO à initier de nouvelles études sur les sources possibles et le rôle du sélénium (Se) dans cette région. Le Se est un oligoélément qui constitue le centre actif d'au moins 25 sélénoprotéines. Ces dernières sont indispensables pour le cerveau, notamment pour le protéger contre les dommages du stress oxydatif. Plusieurs études animales, souvent parcellaires et contradictoires, soutiennent que le Se protège contre les effets toxiques du Hg. Ces auteur-es suggèrent que le Se pourrait soit compenser les effets du stress oxydatif causé par le Hg, former des complexes inertes Hg-Se ou réduire la biodisponibilité du Hg dans les organes-cibles. Les quelques études chez les populations exposées au Hg n'ont toutefois pas montré de tels effets du Se chez les humains. Par ailleurs, quelques études suggèrent que le Se pourrait aussi réduire le stress oxydatif causé par l'exposition au plomb (Pb), une autre substance toxique récemment identifiée chez les riverains de cette région. Les aliments sont la principale source de Se et leurs teneurs en Se varient suivant plusieurs facteurs dont les niveaux de Se présents dans les sols. Un apport alimentaire insuffisant ou excessif en Se peut avoir des effets néfastes sur la santé. La déficience de Se est associée notamment à une augmentation des maladies cardiaques et de divers types de cancer. Les effets toxiques causés par un excès de Se sont moins fréquents et ont été rapportés chez des populations chinoises vivant dans des écosystèmes naturellement très riches en Se. Les signes et les symptômes de toxicité associés à un excès de Se sont l'apparition graduelle de signes dermiques et de problèmes gastro-intestinaux suivis de troubles moteurs et sensoriels. Récemment, un statut élevé de Se a aussi été associé à une prévalence élevée de diabète, d'hypercholestérolémie et d'hypertension chez différentes populations aux États-Unis, en France et en Angleterre, qui consomment une quantité importante de suppléments alimentaires de Se. La première étude sur le Se menée par l'équipe du CARUSO montre que, chez les riverains du Bas-Tapajos, le statut de Se varie de normal à très élevé et de façon importante entre les communautés. Selon la littérature, certains aliments présents dans la région d'étude pourraient contenir des niveaux considérablement élevés de Se. Cependant, aucune information pouvant expliquer les variations du statut de Se chez les riverains, par exemple les niveaux de Se dans les aliments ou les niveaux de Se dans les écosystèmes terrestres et aquatiques de la région du Tapajos, n'est disponible. Le Hg constitue un problème important pour ces communautés amazoniennes. L'exposition au Pb, récemment découverte, pourrait exacerber les effets néfastes du Hg sur la santé des riverains. La présente recherche utilise une approche écosystémique pour mettre en lumière dans quelle mesure le Se peut contribuer à réduire les effets de ces substances toxiques sur la santé des riverains. Les objectifs de cette thèse sont: (i) d'évaluer les variations saisonnières du statut de Se à l'aide de différents bioindicateurs; (ii) d'identifier les sources alimentaires de Se dans plusieurs villages du Bas-Tapajos; (iv) d'examiner les relations entre les bioindicateurs de Se et les effets connus de la toxicité du Se, et; (v) d'évaluer les relations entre les bioindicateurs de Se et les effets sur les fonctions motrices et les cataractes séniles, seuls et en lien avec le Hg et le Pb. Une première phase de cette recherche a eu lieu dans six communautés de la région du Bas-Tapajos en 2003 et 2004. Deux études transversales ont été réalisées: à la saison de la décrue des eaux (N = 259) et à la saison de la crue des eaux (N = 137), avec des mesures répétées pour un sous-groupe (N = 112). Les niveaux de Se ont été mesurés dans le sang (B-Se), les cheveux (H-Se) et l'urine (U-Se). Les résultats de cette étude montrent une importante variation interindividuelle des niveaux de B-Se (de 142 to 2447 ug/L), sans variations particulières d'une saison à l'autre (médiane 284 et 292 ug/L respectivement). Toutefois, l'analyse séquentielle de segments de cheveux montre une variation significative du statut de Se dans le temps: les niveaux de H-Se étaient significativement plus bas à la saison de la décrue des eaux comparé qu'à celle de la crue des eaux (médiane: 0.7 et 0.9 ug/g, plage d'étendue: 0.2-4.3 et 0.2-5.4 ug/g respectivement). Lors des deux saisons, les relations entre les niveaux de B-Se et de H-Se étaient linéaires et hautement significatives, alors que celle entre les niveaux de B-Se et de U-Se était mieux décrite par une courbe sigmoïde. Les variations temporelles de H-Se suggèrent qu'il y ait des variations saisonnières importantes des sources locales de Se. Chez les populations présentant un statut de Se hautement variable ou élevé, les analyses séquentielles de H-S peuvent constituer un bioindicateur utile pour évaluer les variations temporelles et le statut mensuel de Se. Pour la seconde phase de cette recherche, réalisée en 2006, nous avons recruté 448 personnes, âgées de 15 à 87 ans, dans 12 communautés de la région. Les niveaux de Se et de Hg ont été mesurés dans le sang, le plasma, les cheveux et l'urine et les niveaux de Pb ont été mesurés dans le sang. Des questionnaires ont permis de collecter des données sociodémographiques, sur les fréquences de consommation des aliments potentiellement riche en Se, sur la présence des symptômes de toxicité du Se et sur l'histoire médicale des participants. Une évaluation de signes de la toxicité du Se (cheveux, ongles et peau) a été réalisée par une infirmière. Tous les participants ont également subi un examen visuel complet et réalisé une batterie de tests neuromoteurs pour évaluer la coordination motrice, la dextérité manuelle et la force de préhension. Des échantillons d'aliments et d'eau consommée par les riverains ont aussi été collectés dans quatre de ces communautés. Les analyses du Se dans les aliments de la région ont montré que les noix du Brésil (Bertholletia excelsa) sont une excellente source de Se, mais avec des concentrations hautement variables, 0.4 à 158.4 ug/g. D'autres aliments comme le poulet, la viande de chasse, les œufs et le bœuf avaient des niveaux élevés de Se (0.3-1.4 ug/g), alors que le borécole, les patates douces, le riz et les pupunha avaient des niveaux moyens de Se (0.l-0.2 ug/g). Selon le type d'aliment, les niveaux de Se ne suivaient pas les mêmes profils de variation entre les communautés. Les niveaux de Se dans l'eau potable étaient négligeables (< 1.4 ug/L). Les niveaux de B-Se étaient positivement associés à la consommation de noix du Brésil, de poulet et de viande de chasse. Les noix du Brésil contenaient aussi des niveaux hautement variables et parfois très élevés de Ba (1.9-1437 ug/g) et de Sr (3.3-1 73 ug/g). Chez les participants, les niveaux de B-Se variaient entre 103.3-1500.2 ug/L (médiane 228.4 ug/L), de Se plasmatique (P-Se) entre 53.6-913.2 ug/L (médiane 134.8 ug/L), de H-Se entre 0.4-3.8 ug/g (médiane 0.7 ug/g) et de U-Se entre 2.3-1375.0 ug/g creat. (médiane 33.6 ug/g creat.). Les médianes de Hg sanguins (B-Hg) et Pb sanguins (B-Pb) étaient de 42.5 ug/L et de 113.0 ug/L respectivement. Même si les niveaux de B-Se et P-Se dépassaient les concentrations considérées toxiques, aucun signe ou symptôme de toxicité du Se n'était associé aux bioindicateurs de statut de Se. Par ailleurs, les bioindicateurs de Se (surtout le P-Se) étaient positivement reliés à de meilleures performances pour tous les tests moteurs, en tenant compte des variables sociodémographiques et des bioindicateurs de B-Hg et de B-Pb. Les coefficients de régression pour les bioindicateurs de Se étaient considérablement plus élevés lorsque les modèles étaient contrôlés pour le B-Hg. Aucune interaction entre les bioindicateurs de Se, Hg et Pb n'a été observée. Chez les adultes de 40 ans et plus, 32.7% présentaient des cataractes séniles. Les rapports de cote pour la prévalence des cataractes séniles, ajustés pour l'âge et la consommation de cigarette, montrent un effet bénéfique du P-Se à des concentrations >111 ug/L et des effets néfastes du B-Hg à des concentrations >25 ug/L (0.25 [0.10-0.69] et 4.52 [1.35-15.16], respectivement). Lorsque les concentrations de P-Se étaient >111 ug/L, aucune association entre le B-Hg et la prévalence de cataractes séniles n'a été observée. Cette thèse est la première recherche à montrer l'absence d'effets toxiques du Se chez des populations ayant un statut élevé de Se venant des aliments et des effets bénéfiques du Se sur les fonctions motrices et les cataractes séniles. Cette recherche met aussi en lumière que des interrelations entre le Se et le Hg chez l'humain sont possibles, mais plus complexes qu'un ratio molaire Se:Hg de 1:1. Chez des populations exposées à des niveaux élevés de Hg, un statut adéquat, et même élevé de Se, pourrait jouer un rôle crucial pour atténuer les effets toxiques du Hg ou maintenir l'activité optimale des sélénoprotéines. Plus d'études sont nécessaires pour comprendre dans quelles conditions le Se dans les aliments affecte la santé chez des populations avec une exposition faible ou modérée au Hg. \ud ______________________________________________________________________________ \ud MOTS-CLÉS DE L’AUTEUR : Sélénium, Mercure, Noix du Brésil, Fonctions motrices, Cataractes séniles, Amazonie brésilienne

    Les proclamations royales sous les Tudors, 1485-1603 entre pardon et châtiments, l'utilisation de la justice pour gouverner

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    Lorsque Henry VII monte sur le trône en 1485, il est loin d'être le successeur légitime. Bien qu'avoir gagné la bataille de Bosworth lui permette d'accroître celle-ci, ce n'est que sous ses descendants qu'elle sera totalement acquise. Les prérogatives royales, particulièrement les proclamations royales et le pardon, sont l'une des méthodes utilisées par cette dynastie pour asseoir leur pouvoir. Même si leur légitimité est de moins en moins en doute, ils doivent faire face à des révoltes pour différentes raisons, principalement politiques et religieuses. Les Tudors n'ont pas tous réagi de la même manière à cette contestation de leur autorité. Alors qu'Henry VII pardonne tous les Northern rebels lors de son ascension, Elizabeth procède à une forte répression lors de la rébellion des comtes. Le contexte joue en partie sur les décisions de répression, mais l'opinion publique y est également pour quelque chose. Bien que les proclamations royales aient été utilisées pour gouverner, l'utilisation du pardon et du châtiment dans celles-ci a certes été utile pour la construction de la légitimité, mais elle n'est pas seule à avoir servie [i.e. servi] le dessein des Tudors

    Selenoneine is a major selenium species in beluga skin and red blood cells of Inuit from Nunavik

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    Nunavimmiut (Inuit of Nunavik, Northern Quebec, Canada) exhibit a high selenium (Se) status because oftheir frequent consumption of marine mammal foods. Indirect evidence from our previous studies hadsuggested that selenoneineea novel selenocompoundemay be accumulating in the blood of Nuna-vimmiut. We used a liquid-chromatography/inductively coupled tandem mass spectrometry (LC-ICP-MS/MS) method to measure concentrations of selenoneine and its methylated metabolite Se-methylselenoneine in archived red blood cells (RBC) obtained from 210 Nunavimmiut living in com-munities along the Hudson Strait, where marine mammal hunting and consumption are most frequent inNunavik. This method was adapted to quantify selenoneine and its methylated metabolite in belugamattaaq, an Inuit delicacy consisting of the skin with the underlying layer of fat and the major dietarysource of Se for Nunavimmiut. Total selenium concentration was also measured in RBC and belugamattaaq samples by isotope dilution ICP-MS/MS. The median selenoneine concentration in RBC was413mg Se/L (range¼3.20e3230mg Se/L), representing 54% (median) of total Se content (range¼1.6e91%). Quantification of selenoneine infive beluga mattaaq samples (skin layer) from Nunavik revealed amedian concentration of 1.8mg Se/g wet wt (range¼1.2e7.4mg Se/g), constituting 54% (median) of thetotal Se content (range¼44e74%). Se-methylselenoneine was also detected in Inuit RBC but not inbeluga mattaaq, suggesting that selenoneine undergoes methylation in humans. Selenoneine may protect Nunavimmiut from methylmecury toxicity by increasing its demethylation in RBC and in turndecreasing its distribution to target organs

    État des connaissances sur les nutriments et les contaminants biologiques et chimiques pouvant être présents dans les moules bleues de l'estuaire du Saint-Laurent ainsi que leurs effets potentiels sur la santé humaine

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    Les moules bleues sont parfois abondantes sur les rives de l’esturaire du Saint-Laurent et de nombreux résidents du Québec aimeraient pouvoir les cueillir pour les consommer. Cependant, la pêche récréative est interdite dans plusieurs secteurs pour des raisons de salubrité, de toxicitié et/ou d’enjeux de conservation de la ressource. En effet, puisque les moules bleues sont des organismes filtreurs, elles peuvent parfois accumuler des contaminants biologiques et chimiques dans leur chair et leur consommation peut ainsi représenter un enjeu de santé publique. Une revue de la documentation scientifique a été réalisée pour déterminer quels sont les bénéfices et les risques associés à la consommation de moules bleues du Saint-Laurent dans le but de vérifier si une zone de cueillette pourrait être rouverte. Les résultats démontrent que les moules bleues sont nutritives et font partie d’une alimentation saine. Au Québec, les contaminants actuellement surveillés sont les coliformes fécaux dans l’eau et les biotoxines dans la chair des moules bleues qui sont responsables de l’intoxication paralysante, amnésiante et diarrhéique par les mollusques. D’autres contaminants chimiques pourraient être présents dans les moules, mais à ce jour ils ne font pas partie des programmes de surveillance.Blue mussels are sometimes abundant on the shores of the St. Lawrence River's eastern shore and many Quebec residents would like to recreationnally harvest them for consumption. However, harvesting is prohibited in several areas for reasons related to pollution, toxicity and/or resource conservation issues. In fact, since blue mussels are filter feeders, they can sometimes accumulate biological and chemical contaminants in their flesh and their consumption can therefore represent a public health issue. A review of the scientific literature was conducted to determine the benefits and risks associated with the consumption of St. Lawrence blue mussels in order to verify whether a harvesting area could be reopened. The results show that blue mussels are nutritious and part of a healthy diet. In Quebec, the contaminants currently being monitored are fecal coliforms in the water and biotoxins in the blue mussel flesh that are responsible for paralytic, amnesic and diarrheal shellfish poisoning. Other chemical contaminants may be present in the blue mussels, but to date they are not part of the monitoring programs

    Determinants of selenoneine concentration in red blood cells of Inuit from Nunavik (Northern Québec, Canada)

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    Selenium (Se) is a trace mineral essential to human health, and is especially abundant in marine foods consumed by Inuit populations in Nunavik (northern Quebec, Canada), leading to exceptionally high whole blood Se levels. While most epidemiological studies to date examine plasma or whole blood Se, little is known about the health implications of specific Se biomarkers (e.g. selenoproteins and small Se compounds). Selenoneine, a novel Se compound, is found in high concentrations in marine foods (and particularly beluga mattaaq) and the red blood cells (RBCs) of populations that consume them. We report here RBC selenoneine concentrations in a population of Inuit adults (n = 885) who participated in the Qanuippitaa? 2004 survey. Simple associations between RBC selenoneine and other Se and mercury (Hg) biomarkers were assessed using Spearman correlations and linear regressions. Wilcoxon ranksum tests were used to examine differences in biomarkers and characteristics between tertiles of RBC selenoneine concentration. A multiple linear regression analysis was used to determine factors (sociodemographic, lifestyle, and dietary) associated with RBC selenoneine concentrations. Selenoneine comprised a large proportion of whole blood Se and RBC Se in this population. Age and sex-adjusted geometric mean RBC selenoneine concentration was 118 μg/L (range: 1-3226 μg/L) and was much higher (p = 0.001) among women (150.3 μg/L) than men (87.6 μg/L) across all regions of Nunavik after controlling for age, region, and diet. RBC selenoneine was highly correlated with RBC Se (rs = 0.96, p < 0.001) and whole blood Se (rs = 0.89, p < 0.001), but only weakly correlated with plasma Se (rs = 0.13, p < 0.001). Overall, increasing age (standardized β = 0.24), higher body-mass index (BMI; β = 0.08), female sex (β = 0.10), living in a Hudson Strait community (compared to Hudson Bay and Ungava Bay; β = 0.38), and consuming beluga mattaaq (g/day; β = 0.19) were positively associated with RBC selenoneine. Meanwhile, consumption of market meats (g/day; β = -0.07) was negatively associated with RBC selenoneine. RBC selenoneine is an important biomarker of Se dietary intake from local marine foods in Inuit populations. Further studies are needed to examine the health effects of selenoneine intake and the underlying mechanisms for sex differences among Inuit populations

    Associations between dietary profiles and perfluoroalkyl acids in Inuit youth and adults

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    Background: Perfluoroalkyl acids (PFAAs), a subset of perfluoroalkyl substances (PFAS), are synthetic chemicals used in industrial and consumer applications. They are exceptionally stable and highly mobile in the environment, and were detected in high concentrations in Arctic wildlife and Nunavik Inuit. The study's objective was to study the association between dietary profiles in Nunavik and plasma PFAAs concentrations. Methods: The study used data from the Qanuilirpitaa? 2017 Nunavik Inuit Health Survey (Q2017) (N = 1172) on Inuit adults aged 16-80 years. Nine PFAAs congeners were measured in plasma samples (six were detected). Dietary profiles were identified using latent profile analysis. Two sets of dietary profiles were included; the first included market (store-bought) and country foods (harvested/hunted from the land), and the second included only country foods. Multiple linear regression models regressed log-transformed PFAAs concentrations against the dietary profiles, adjusting for sociodemographic variables. Results: We identified statistically significant 24.54-57.55 % increases in all PFAAs congeners (PFOA, PFNA, PFDA, PFUnDA, PFHxS, and PFOS) in the dietary profile defined by frequent country food consumption compared to the dietary profile defined by frequent market food consumption. Individuals defined by low consumption of foods (related to food insecurity) had higher concentrations of six PFAAs compared to individuals with frequent market food consumption. The associations were stronger with profiles defined by more frequent country food consumption, and particularly those with increased marine mammal consumption. PFDA, PFUnDA, and PFOS were particularly associated with high country food consumption frequency, such that their concentrations increased by approximately 67-83 % compared to those reporting no or very little consumption of any country foods. Conclusions: Increased country food consumption was strongly associated with higher PFAAs concentrations, particularly PFOS, PFDA, and PFUnDA. The results provide further evidence that the quality of country foods is being threatened by PFAAs contamination. Additional national and international regulations are required to protect the Arctic and its inhabitants from these pollutants

    Influence of Selenium: Lemire et al. Respond

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    Non-persistent exposures from plasticizers or plastic constituents in remote Arctic communities : a case for further research

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    BACKGROUND: Persistent organic pollutant exposures are well-documented in the Arctic, but fewer studies examined non-persistent chemicals, despite increased market food and consumer product consumption. OBJECTIVE: To measure phenol, paraben, phthalate, and alternative plasticizer concentrations in Inuit adults. METHODS: The study included 30 pooled urine samples from Qanuilirpitaa? 2017 Nunavik Inuit Health Survey (Q2017) participants. Creatinine-adjusted geometric mean concentrations (GM) and 95% confidence intervals (CI) were compared across sex, age, and regions, and compared to those in the Canadian Health Measures Survey (CHMS) and the First Nations Biomonitoring Initiative (FNBI). RESULTS: Q2017 bisphenol-A concentrations were double the CHMS 2018–2019 concentrations [GM (95% CI): 1.98 (1.69–2.31) versus 0.71 (0.60–0.84) µg/g creatinine], but in line with FNBI [1.74 (1.41–2.13) µg/g creatinine]. Several phthalate concentrations were higher in Q2017 versus CHMS, particularly monobenzyl phthalate, which was was 19-fold higher in Q2017 versus CHMS 2018–2019 [45.26 (39.35–52.06) versus 2.4 (2.0–2.9) µg/g creatinine] and four-fold higher than FNBI. There were also four-fold higher concentrations of the two alternate plasticizer 2,2,4-trimethyl-1,3-pentanediol diisobutyrate (TIXB) metabolites in Q2017 compared to CHMS 2018–2019. Women and people living in Ungava Bay had generally higher concentrations of non-persistent chemicals. SIGNIFICANCE: The results suggest higher concentrations of certain non-persistent chemicals in Inuit versus the general Canadian population. IMPACT: Few studies have explored non-persistent chemical distributions in Northern communities, despite the increasing consumer product and market food consumption. We analyzed 30 pooled samples from the Qanuilirpitaa? Nunavik Inuit Health Survey 2017 to assess exposures to common plasticizes and plastic constituents and compare their levels with the general Canadian population and First Nation groups. We observed particularly higher levels of bisphenol-A, of monobenzyl phthalate, and of two 2,2,4-trimethyl-1,3-pentanediol diisobutyrate (TXIB) metabolites among Nunavimmiut compared to the general Canadian population, notably among women and Ungava Bay residents. Larger studies are required to confirm our findings and identify potential adverse health effects from these exposures

    Perfluoroalkyl acids in pregnant women from Nunavik (Quebec, Canada) : trends in exposure and associations with country foods consumption

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    Objectives From 2004 to 2017, 279 pregnant Inuit women were recruited as part of biomonitoring projects in Nunavik. Our goal was to evaluate: (i) time-trends in plasma/serum PFAAs levels in pregnant Nunavimmiut women between 2004 and 2017; (ii) compare plasma/serum PFAAs levels in Nunavimmiut women in 2016–2017 to those measured in women of childbearing age in the Canadian Health Measure Survey (CHMS); and (iii) evaluate the associations of PFAAs levels with the consumption of country foods and pregnancy and maternal characteristics during pregnancy in the 97 participants recruited in 2016–2017. Methods Individual blood sample were collected for serum or plasma PFAAs (PFOS, PFOA, pentafluorobenzoic acid (PFBA), perfluorohexanoic acid (PFHxA), perfluorobutanesulfonic acid (PFBS), perfluorohexane-1-sulfonic acid (PFHxS), PFNA, PFDA, PFUdA) analyses. Socio-demographic data, pregnancy and maternal characteristics and country foods consumption were documented using a questionnaire. Omega-3 and −6 polyunsaturated fatty acids (PUFA) were measured in red blood cell membranes and their ratio used as a biomarker of marine country foods consumption. Time-trends in PFAAs levels were evaluated using ANCOVA models adjusted for relevant co-variables. Serum/plasma levels of PFAAs in the 97 pregnant women aged 16 to 40 years old and recruited in 2016–2017 were compared to those measured in women aged 18 to 40 years old from the CHMS cycle 5 (2016–2017) using the geometric means (GM) and 95% confidence intervals (95% CI). Multivariate regression analyses were performed to examine associations between concentrations of PFAAs and country foods consumption data. Results Statistically-significant downward time trends were noted for concentrations of PFOS, PFOA and PFHxS in pregnant Nunavik women between 2004 and 2017. Conversely, between 2011 and 2016–2017, PFNA, PFDA and PFUdA maternal serum levels increased by 19, 13 and 21% respectively. Among participants in 2016–2017, mean concentrations for PFNA (GM: 2.4 μg/L), PFDA (0.53 μg/L) and PFUdA (0.61 μg/L) were higher than those measured in women aged 18–40 years old in the Cycle 5 (2016–2017) of the CHMS. PFOA (0.53 μg/L) and PFHxS (0.26 μg/L) were lower than in CHMS, whereas PFBA, PFHxA and PFBS were not detected in 2016–2017. Ratios of serum/plasma levels of PFNA/PFOA, PFNA/PFOS, PFNA/PFHxS and PFUdA/PFDA were significantly higher in the 97 pregnant women from Nunavik recruited in 2016–2017 compared to CHMS, highlighting their distinct exposure profile. In multivariate models, PFHxS, PFOS, PFNA, PFDA and PFUdA levels in 2016–2017 were strongly associated with the omega-3/omega-6 PUFA ratio, indicating a positive association between marine country foods consumption and higher exposure to PFAAs. Conclusions The exposure of pregnant women to long-chain PFAAs (PFNA, PFDA and PFUdA) increased from 2004 to 2017 in Nunavik. Associations noted between PFAAs levels and the omega-3/omega-6 ratio highlights the importance of implementing additional strict regulations on PFAAs and their precursors to protect the high nutritional quality and cultural importance of country foods in Nunavik

    Exposure to perfluoroalkyl substances (PFAS) and associations with thyroid parameters in First Nation children and youth from Quebec

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    BACKGROUND: Perfluoroalkyl substances (PFASs) are found in several consumer goods. Exposure to PFASs in children has been associated with alteration in thyroid hormones, which have critical roles in brain function. OBJECTIVE: In 2015, 198 children and youth (3-19 y) were recruited as part of the pilot project Jeunes, Environnement et Santé/Youth, Environment and Health (JES!-YEH!), realized in collaboration with four First Nation communities in Quebec. We aimed to evaluate serum concentrations of PFASs in relation to concentrations of thyroid-stimulating hormone (TSH), free thyroxine (T4) and thyroglobulin while adjusting for relevant confounders. METHODS: PFASs (PFOS, PFOA, PFHxS, PFNA), 2,2',4,4'-Tetrabromodiphenyl ether (PBDE-47) thyroid parameters (TSH, free T4, and thyroglobulin) were measured in serum samples of 186 participants. Iodine, creatinine, and cotinine were measured in urine samples. Serum levels of PFASs were compared to those measured in the general Canadian population and elsewhere. Multivariate regression analyses were performed to determine associations between PFASs and TSH, free T4 and thyroglobulin. RESULTS: PFOS, PFOA and PFHxS serum concentrations were low. However, PFNA concentrations among participants aged 12 to 19 years old from Anishinabe communities were three times higher than those measured in the Canadian Health Measures Survey (2009-2011) for the same age group (Geometric Means: 3.01 μg/L and 0.71 μg/L, respectively) and were particularly higher in the Anishinabe participants aged 6 to 11 years old (GM: 9.44 μg/L). Few participants had levels of TSH, free T4, and thyroglobulin outside age-specific paediatric ranges. When adjusted for relevant covariates and other contaminants, PFNA serum concentrations were positively associated with free T4 levels (Adjusted β = 0.36; p = 0.0014), but not with TSH and thyroglobulin levels. No association was observed between the other PFAS and thyroid hormones parameters. CONCLUSION: This pilot project reveals among the highest exposure to PFNA in children reported until today, and suggests effects of PFNA as an endocrine disruptor, highlighting the importance of investigating the sources and effects of disproportionate exposure to emerging contaminants in some indigenous communities and ban all PFAS at the international scale
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