260 research outputs found

    Le D2Mac : les infortunes de la compatibilité

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    La télévision haute définition est une innovation qui constitue un terrain d'observation privilégié pour le sociologue. Son développement fait en effet intervenir des acteurs sociaux très diversifiés: chercheurs, techniciens, industriels, hommes des programmes, gouvernement, administrations... Traditionnellement, les recherches sociologiques sur les innovations portaient sur les conséquences du progrès technique davantage que sur les conditions de son apparition et les modalités de son développement. La recherche dont il est ici question vise à suivre un objet, ou plutôt un dispositif nouveau, en analysant ses différentes phases de développement et non en anticipant ses effets

    Repérages sur la réception et ses multiples paradigmes

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    Au cœur de toute communication, réside le mystère de sa réception : qui consomme quoi et comment ? Qui influence qui ? Pour quels effets ? La question n'est pas propre aux médias ; elle vient de la littérature, du spectacle vivant, bref de toute activité qui suppose un public, cet être collectif, incertain et obscur, recherché et craint, cette entité qui est contestée dans son existence même puisque tant de choses peuvent séparer les individus qui le composent : les moments, les lieux, les modes d'écoute, le type d'auditoire. En définitive son existence n'est le plus souvent attestée que par des traces, celles des chiffres (telles les mesures d'audience), celles des dispositifs (par exemple la participation des publics rendue audible à la radio), celles des chercheurs qui parlent en son nom (au prix sans doute d'une certaine ventriloquie, cf. Hartley, 2002)... Et pourtant le public est bien l'objet central de toute communication et on ne sera donc pas surpris que le thème fasse l'objet de très nombreux travaux et approches différentes, qu'ils préfèrent s'intituler recherches sur la réception ou sur le public, l'un et l'autre recouvrant en définitive les mêmes questionnements. C'est à une rapide présentation de ces approches que s'emploie l'introduction de cet ouvrage qui étudiera successivement les approches qui considèrent la réception comme un résultat puis celles qui l'appréhendent comme un processus

    Repérages sur la réception et ses multiples paradigmes

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    Au cœur de toute communication, réside le mystère de sa réception : qui consomme quoi et comment ? Qui influence qui ? Pour quels effets ? La question n'est pas propre aux médias ; elle vient de la littérature, du spectacle vivant, bref de toute activité qui suppose un public, cet être collectif, incertain et obscur, recherché et craint, cette entité qui est contestée dans son existence même puisque tant de choses peuvent séparer les individus qui le composent : les moments, les lieux, les modes d'écoute, le type d'auditoire. En définitive son existence n'est le plus souvent attestée que par des traces, celles des chiffres (telles les mesures d'audience), celles des dispositifs (par exemple la participation des publics rendue audible à la radio), celles des chercheurs qui parlent en son nom (au prix sans doute d'une certaine ventriloquie, cf. Hartley, 2002)... Et pourtant le public est bien l'objet central de toute communication et on ne sera donc pas surpris que le thème fasse l'objet de très nombreux travaux et approches différentes, qu'ils préfèrent s'intituler recherches sur la réception ou sur le public, l'un et l'autre recouvrant en définitive les mêmes questionnements. C'est à une rapide présentation de ces approches que s'emploie l'introduction de cet ouvrage qui étudiera successivement les approches qui considèrent la réception comme un résultat puis celles qui l'appréhendent comme un processus

    : Introduction au dossier

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    International audienceLe public s'enfuit, le public nous échappe, ce public qui donne son sens à nos travaux sur les médias, ce cher public, objet de toute notre attention. La notion est à la fois familière, immédiate, mais aussi aléatoire et instable. Premier constat massif, quasi brutal : après tant d'années de recherche, nous n'en savons encore guère sur les publics ; nous nageons dans les conjectures, nous traquons les définitions, les traces. Lui redonner l'épaisseur de la chronologie, retrouver les étapes de sa mise en scène, le prendre en quelque sorte par l'histoire, c'est s'interroger sur les « fables » (au sens de Michel de Certeau) qui le constituent, sur les injonctions qu'il produit en nombre. C'est tenter d'appréhender ces mille voix par lesquelles le public, les publics parlent, tant et si haut, de ce qu'il veut, ou ne veut pas, de ce qu'il fait, de ce qui est bon – ou mauvais, pour lui, de ce qu'il aime... L'objectif de ce numéro n'est pas, qui le pourrait ?, de faire le tour de ces définitions, mais plutôt de proposer un panorama de différentes approches de ces questions, renouvelées par les derniers travaux de recherche, et qui, par delà des terrains et des conceptions différentes, s'interpellent ou s'interrogent

    L'acteur téléspectateur.: Au risque de l'innovation

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    Ce texte s'intéresse à la figure du téléspectateur et tente de la saisir à un moment de redéfinition, à l'occasion de la mise au point d'une nouvelle norme de diffusion : la haute définition. Il utilise cette histoire qui constitue un moment de rupture dans l'histoire de la télévision, pour faire émerger ce qui est ordinairement couvert par la banalité du phénomène : la définition du téléspectateur. Il fait donc l'hypothèse que l'analyse de la TVHD est extensible à la télévision traditionnelle. Il cherche également à montrer que la définition du téléspectateur par les promoteurs de cette innovation est minimale, moins à cause d'une supposée ignorance que parce que la prise sur les usagers est, elle aussi, minimale. En matière de haute définition, l'usager arrêté dans un dispositif reste tout au long des travaux d'une très grande stabilité, très peu mobile et très peu mobilisable. Cette approche s'inscrit dans une démarche de recherche qui analyse les opérations par lesquelles les professionnels construisent dans le même mouvement leurs produits et leurs publics par une série de procédures itératives et de technologies d'incorporation des usagers dans les objets

    Les images sonores. Naissance du théâtre radiophonique

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    International audienceNascent radio, on the prowl for subjects, turned towards the older arts, and particularly the theatre, to create its programs. But the fact of microphone set innumerable problems of adaptation. This article analyzes the development of radio theatre and shows how it was the result of a cross breeding of forms and techniques; the debate that accompanied this gradual process of perfecting the type helped redefine a host of questions which were both technical and cultural: how to report reality and how to differentiate it from fiction? What are the different meanings intrinsically linked to sounds and voices? How to translate spatial dimensions into a grammar of sound? What is a listener and how does one talk to someone who is not there? Etc. These questions progressively gave rise to the specificity of radio genres.La radio naissante, avide de matières, se tourna, pour nourrir sa programmation, vers les arts anciens et tout particulièrement vers le théâtre. Mais le passage par le micro posait de nombreux problèmes d'adaptation. L'article analyse l'émergence du théâtre radiophonique et montre qu'il fut le fruit d'un métissage de formes et de techniques ; les débats qui accompagnèrent ce processus graduel de mise au point contribuèrent à redéfinir tout un ensemble de questions à la fois techniques et culturelles : comment rendre compte de la réalité et comment la différencier de la fiction ? Quelles sont les significations attachées intrinsèquement aux sons et aux voix ? De quelle manière peut-on traduire les dimensions spatiales dans une grammaire sonore ? Qu'est ce qu'un auditeur et comment parle-t-on à un absent ? etc. et ont débouché sur la progressive spécification de genres radiophoniques

    Les Chambres d'Ă©cho. Les intellectuels et la radio

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    Dès sa naissance, la radio se définit comme un lieu de culture, dans un double entendement, comme lieu de production et comme lieu de diffusion. Les programmes se nourrissent des meilleurs fruits de la culture et trouvent leurs principaux aliments dans le répertoire musical et théâtral, dans les conférences des professeurs, dans les causeries des hommes de lettres. Très tôt les écrivains et les artistes sont associés à sa programmation et siègent dans les instances de réflexion sur les émissions. De nombreux écrivains, professeurs, musiciens font partie des associations qui gèrent les stations et construisent ses émissions. Des auteurs s'interrogent sur la spécificité du langage radiophonique et inventent de nouvelles formes de communication pour le “huitième art”. Ainsi, la radio montre, dès son origine, une vocation culturelle qu'elle entretient par des relations suivies avec les intellectuels. Cette association de la radio et des clercs se développe, cependant, sous le signe d'une certaine défiance. Sans revenir aux diatribes d'un Georges Duhamel contre la “tehessef” qui s'inscrivent dans une inquiétude plus générale sur la modernité, nombreux sont ceux qui s'effraient du pouvoir corrupteur, de la trop grande facilité intellectuelle de la radio, qui redoutent sa dépendance à l'égard des pouvoirs de l'argent ou de ceux de la politique, qui craignent les manipulations que permet le montage. Les hommes de lettres appréhendent encore, comme les artistes et les sportifs, que le média ne les pille à force d'exploiter leurs œuvres et qu'il ne fasse main basse sur leur public. En bref, le débat est résumé par la question posée aux participants des rencontres internationales de Genève en 1955 : “la culture est-elle mise en péril par les nouveaux moyens de diffusion, le cinéma, la radio et la télévision ?

    Technology Assessment et politiques publiques. Le cas de la télévision à haute définition.

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    International audiencePour suivre le développement du projet de télévision à haute définition, les pouvoirs publics, dépourvus en la matière des instruments classiques de régulation, ont mis en place des modes d'évaluation spécifiques reposant en particulier sur l'auto-mobilisation des acteurs. Comme le Constructive Technology Assessment, ces modes d'évaluation ne peuvent fonctionner que s'ils s'intéressent au développement interne des technologies. L'analyse de leur fonctionnement et de leurs productions montre que ces formes d'évaluation conduisent à redéfinir simultanément la technologie et les pouvoirs publics, ordonnateur de l'évaluation

    L'innovation mise à l'épreuve. Une expérience de télévision payante

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    Rapport CSI-Lyonnaise des Eaux-DumezIl ne suffit pas d'inventer, il faut encore capter des clients, convaincre des partenaires de s'emparer de l'idée ou du dispositif technique. Or voici que l'innovation étudiée ici devance largement ce discours : nos innovateurs sont convaincus, certes par la qualité et la valeur de leur dispositif ; mais ils mettent surtout leur énergie à construire des réseaux dans lesquels il va pouvoir s'insérer, ils accordent la première place à la manière de le commercialiser, ils mettent en place de multiples tests, ils travaillent à convaincre les différents partenaires de tous les avantages qu'il peut apporter. Aurions-nous découvert des innovateurs parfaits — nous voulons dire plus sociologues que techniciens ? Notre innovation est un service : le monde des services serait-il plus sensible à la construction des marchés que celui des techniques et des biens ? Dans le cadre d'une recherche collective sur l'innovation de service dans différents groupes, ce travail analyse une expérience de télévision en “pay per view”, développée par la filiale Communications de la Lyonnaise des Eaux-Dumez

    LES ÉTATS DU PUBLIC: DES FORMES D'ACTIVITÉ DES SPECTATEURS

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    Qu'est-ce qui fait que le public n'est pas seulement un ensemble de personnes partageant un même contenu ? Comment devient-il un acteur collectif ? Au XVIIe siècle, le public s'est construit comme collectif en éprouvant, en partageant, en montrant et en se montrant. Puis on a assisté à une individualisation du spectateur, l'activité commune étant désormais « incorporée » et il n'est plus besoin de s'exprimer pour éprouver collectivement
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