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Brive-la-Gaillarde – Abri no 2 de Puy Jarrige
L’abri de Puy Jarrige II a été successivement étudié et fouillé par P. Lalande, J. Bouyssonie puis par G. Mazières en 1980 et enfin par J.-P. Raynal et P.-Y. Demars qui donnèrent une première description des gravures pariétales en 1985 dans le volume collectif L’Art des Cavernes publié par le ministère de la Culture. Ayant constaté en 2008, l’existence de gravures plus nombreuses que celles déjà signalées, nous avions envisagé une campagne de photographies et un relevé qui n’a pu avoir lieu f..
Chapitre 2. Les motifs pariétaux
153 motifs pariĂ©taux principalement gravĂ©s et exceptionnellement peints ont Ă©tĂ© dĂ©nombrĂ©s et relevĂ©s. La partie profonde de la grotte recèle des motifs schĂ©matiques ou indĂ©terminĂ©s et une exceptionnelle sĂ©rie d’une douzaine de monstres d’un caractère très original. Dans la partie mĂ©diane et vers le dĂ©but du sanctuaire les figures deviennent de plus en plus prĂ©cises et dĂ©taillĂ©es : certains motifs, tels une biche, un bison ou le bouquetin du premier panneau, se classent parmi les figurations les plus rĂ©alistes de l’art quaternaire. L’originalitĂ© de Pergouset rĂ©side Ă©galement dans la prĂ©sence de figurations sexuelles : un homme acĂ©phale clairement sexuĂ© et trois vulves rĂ©parties tout au long de la galerie. DominĂ© par les chevaux, les bouquetins et les rennes, cet ensemble peut ĂŞtre raisonnablement attribuĂ© au MagdalĂ©nien moyen ou supĂ©rieur d’après ses associations thĂ©matiques et des sĂ©ries convergentes de conventions graphiques (prĂ©cision anatomique, sĂ©paration des plans, reprĂ©sentation du pelage, crinière en Ă©pi, animation des silhouettes, etc.) ; les signes gĂ©omĂ©triques (signes angulaires, zigzags, grilles, comète...) militent Ă©galement pour le MagdalĂ©nien ; toutefois il n’existe aucune possibilitĂ© de vĂ©rification par le radiocarbone. Pergouset peut ĂŞtre classĂ©e parmi les grottes palĂ©olithiques europĂ©ennes d’importance moyenne et parmi les grottes quercinoises, plutĂ´t riches, appartenant au second groupe rĂ©gional que nous avions jadis baptisĂ© groupe de Sainte‑Eulalie‑Murat, datĂ©es du MagdalĂ©nien moyen et supĂ©rieur.153 parietal motifs, mostly engraved but with a few painted examples, have been counted and traced. The deep part of the cave conceals schematic or indeterminate motifs, and an exceptional series of a dozen monsters which are highly original in character; on the other hand, in the middle part and towards the beginning of the sanctuary, the figures become increasingly precise and detailed: some motifs such as a doe, a bison or the ibex on the first panel are among the most realistic depictions in Quaternary art. Pergouset’s originality also lies in the presence of sexual figures: a dearly sexed headless man, and three vulvas distributed along the whole length of the gallery. Dominated by horses, ibex and reindeer, this assemblage can reasonably be attributed to the Middle or Upper Magdalenian through its associations of themes, and the converging series of graphic conventions (anatomical precision, separation of planes, representation of the coat, herringbone mane, animated silhouettes, etc.) and geometric signs (angular signs, zigzags, grids, comet...) also argue in favour of the Magdalenian ; however, there is no possibility at all of verifying this through radiocarbon dating. Pergouset is one of the European palaeolithic caves of medium importance, but is one of the richer caves in Quercy that belong to the second regional group which we earlier baptised the "Sainte‑Eulalie‑Murat group ", of the Middle and Upper Magdalenian.Se han censado y levantado cartograficamente 153 motivos pariĂ©tales en gran mayorĂa grabados y excepcionalmente, pintados. La parte profunda de la cueva contiene motivos esquemáticos e indeterminados asi como la excepcional serie de una docena de monstruos de muy original carácter. En la parte mediana y hacia el principio del santuario, las figuras van volviĂ©ndose cada vez más precisas y detalladas : algunos motivos, tales como una cierva, un bisonte o el ibice del primer panel se encuentran entre las figuraciones más realistas del arte cuaternario. La originalidad de Pergouset radica tambiĂ©n en la presencia de figuraciones sexuales: un hombre acĂ©falo, claramente sexuado, y tres vulvas que se reparten a lo largo de la galerĂa. Este conjunto, dominado por caballos, Ăbices y renos, puede atribuirse razonablemente al magdaleniense medio o superior por sus asociaciones temáticas y una serie convergente de convenciones gráficas (precisiĂłn anatĂłmica, separaciĂłn de planos, representaciĂłn del pelaje, crinera hirsuta, animaciĂłn de las siluetas, etc.) ; los signos geomĂ©tricos (angulares, en zigzag, reticulados, en cometa...) militan igualmente por el Magdaleniense; sin embargo, no existe posibilidad de verificaciĂłn alguna por medio del radiocarbono. Pergouset se clasifica entre las cuevas paleolĂticas europeas y entre las (más bien ricas) grutas del Quercy que pertenecen a un segundo grupo regional hace tiempo bautizado « grupo de Santa Eulalia‑Murat » y datados en el Magdaleniense medio y superior
Conclusion
Les recherches pluridisciplinaires effectuées sur le site complexe de Pergouset ne prennent pas seulement en compte les gravures pariétales ; elles appréhendent la totalité du gisement. Seule, une approche globale des œuvres et de leur contexte permettait de connaître la configuration topographique de la cavité au moment de l’exécution des gravures, de mieux comprendre la fonction attribuée à la grotte et de situer l’élaboration du sanctuaire paléolithique dans l’histoire générale du site. Au..
Saint-Géry – Grotte de Pergouset
Date de l'opération : 1989 - 1991 (RE) ; 1986 (RE) Inventeur(s) : Lorblanchet Michel L'étude systématique de cette longue et étroite cavité qui s'ouvre en rive droite du Lot, en aval de son confluent avec le Célé, est poursuivie par Michel Lorblanchet. Outre les relevés pariétaux, qui suivent une logique de progression de l'entrée vers le fond, l'auteur s'est attaché à retrouver le paléosol fréquenté par les graveurs magdaléniens. La grotte, dont le sol actuel n'est par endroits qu'à  + 2,70 m..
Cabrerets – Grotte du Pech Merle
Date de l'opération : 1991 (RE) Inventeur(s) : Lorblanchet Michel Michel Lorblanchet a procédé dans le courant de 1991 à un échantillonnage de quinze prélèvements de pigments sur l'un des principaux panneaux peints de la grotte du Pech Merle, celui des Chevaux ponctués. Ils ont été situés sur agrandissement photographique et sur le relevé des courbes de niveaux effectué à cette occasion. Les prélèvements sont en cours d'analyse au Laboratoire des Matériaux et du Génie physique de Grenoble (UR..
Préface
Ce travail sur Pergouset n ’aurait pas été possible sans l’aide constante de M. Guy Barivièra, spéléologue chevronné et préhistorien amateur qui m ’a assisté dans toutes les phases de la recherche : levé topographique, dégagement des chatières, fouilles et parfois même relevés pariétaux. Son exceptionnelle connaissance du milieu souterrain, sa pratique de techniques très diverses, son ouverture d’esprit, son aptitude aux travaux collectifs et aux relations humaines que j’ai appréciées hauteme..
Chapitre 3. Un sanctuaire secret
L’étude pluridisciplinaire du site a montrĂ© que Pergouset reprĂ©sente un vĂ©ritable archĂ©type de ce que l’on doit nommer un sanctuaire secret, rĂ©servĂ© Ă un ou deux officiants ou Ă quelques « initiĂ©s » seulement, bien diffĂ©rent des grands sanctuaires publics dont le type rĂ©gional est la grotte du Pech‑Merle, justement baptisĂ©e « grotte‑temple » par A. Lemozi. Certains aspects de la technologie des tracĂ©s et surtout la rĂ©partition dynamique des thèmes soulignent l’homogĂ©nĂ©itĂ© du dispositif pariĂ©tal de Pergouset et l’existence d’un vĂ©ritable scĂ©nario se dĂ©roulant dans les profondeurs de la galerie. Le nombre des figurations de mĂŞme que leur rĂ©alisme s’accroissent progressivement du fond vers le dĂ©but du sanctuaire. Les trois vulves fĂ©minisent l’univers souterrain environnant. De façon spectaculaire les gravures animent la grotte ; elles paraissent surgir des reliefs rocheux. L’ensemble des observations rĂ©alisĂ©es au cours de ce long travail suggère que, pour les MagdalĂ©niens, la cavitĂ© elle‑mĂŞme semble avoir jouĂ© un rĂ´le symbolique important en relation avec l’apparition de la vie dans le sein de la Terre, c’est‑à ‑dire avec une mythologie de l’origine du monde.The multidisciplinary study of the site has shown that Pergouset represents a veritable archetype of what one can call a "secret sanctuary" reserved for one or two officiants or just a few " initiates ", and quite different from the great public sanctuaries whose regional type site is the cave of Pech‑Merle, aptly baptised a "Temple‑Cave" by A. Lemozi. Some aspects of the technology of the drawings, and especially the dynamic distribution of themes, underline the homogeneity of Pergouset’s parietal layout and the existence of a veritable scenario that unfolds in the depths of the gallery. The figures become more and more numerous and increasingly realistic from the back to the beginning of the sanctuary. The there vulvas feminise the surrounding subterranean universe. The engravings animate the cave in a spectacular fashion ; they seem to spring out of the rocky reliefs. All of the observations made in the course of this long investigation suggest that, for the Magdalenians, the cave itself seems to have played an important symbolic role in relation to the appearance of life in the bowels of the Earth, that is, to a mythology of the origin of the world.El estudio pluridisciplinar ha demostrado que Pergouset representa un verdadero arquetipo de lo que debe denominarse « santuario secreto », reservado a uno o dos oficiantes o a sĂłlo algunos « iniciados », bien diferente de los grandes santuarios pĂşblicos, y cuyo ejemplo tĂpico regional es Ă©l de Pech‑Merle con razĂłn bautizado « gruta‑templo » por A. Lemozi. Algunos aspectos de la tecnologĂa de los trazados lineales y, sobre todo la reparticiĂłn dinámica de los temas, subrayan la homogeneidad del dispositivo parietal de Pergouset y la existencia de un verdadero escenario desarrollado en las profundidades de la galerĂa: las figuraciones se van haciendo cada vez más numerosas y más realistas desde el fondo hasta el comienzo del santuario. Las tres vulvas feminizan el universo subterráneo circundante. Los grabados animan la gruta de una manera espectacular, pareciendo surgir de los relieves rocosos. Las observaciones realizadas durante este largo trabajo sugieren que la cueva misma jugaba un importante papel simbĂłlico, relacionado con la apariciĂłn de la vida en el seno de la Tierra; es decir, con una mitologĂa del origen del mundo
New ages for old paintings: U-Th dating reveals Neanderthal origin of cave paintings
info:eu-repo/semantics/publishedVersio
New dating of the «mask» of La Roche-Cotard (Langeais, Indre-et-Loire, France)
Le «masque» de la Roche-Cotard a été découvert au sein d’une couche contenant une industrie lithique de
technologie et typologie caractéristiques du Paléolithique moyen. Après une première datation de la couche, supérieure à 32 ka BP et deux autres datations par le 14C attribuant à la couche un âge supérieur à 40 ka, une datation sur quartz par la méthode de la luminescence (OSL) donne un âge de 75,6 ± 5,8 ka au dépôt alluvial qui contient le «masque». Ce nouveau résultat confirme que les datations 14C par Spectrométrie de Masse par Accélérateur (AMS) obtenues sur des fragments osseux de cette même couche sont au-delà de la limite de la validité de la méthode de datation par le radiocarbone. Nous exposons, en annexe, le principe de la méthode des datations OSL qui doivent être retenues pour dater l’occupation néandertalienne de La Roche Cotard II d’où provient le masque, et leurs implications.The "mask" of La Roche-Cotard was discovered in a layer containing a characteristic Middle Paleolithic lithic industry. After a first 14C result of 32 ka BP, two further 14C dates now assign the layer to more than 40 ka, but above all an OSL date obtained on quartz attributes to the layer containing the «mask» an age of 75.6 ± 5.8 ka. This new result confirms that 14C dates with Accelerator Mass Spectrometry, obtained on bones of that layer are beyond the limit of validity of the radiocarbon dating method. We present the principle of the method of luminescence dating that should be retained for the Neanderthal occupation of the Roche Cotard II level 7 and its implications.info:eu-repo/semantics/publishedVersio
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