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    L’Économie Politique du Succès de la Filière Coton au Burkina Faso: Entre Paradoxes et Incertitudes

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    Le présent article porte sur l’économie politique de la filière coton au Burkina Faso. Si l’histoire du succès économique de cette filière est bien connue, il n’en va pas de même pour le rôle de l’économie politique jusque là peu étudié. Pays sahélien enclavé confronté à des conditions climatiques et écologiques peu propices au développement de l’agriculture, le Burkina Faso est pourtant cité comme un exemple de réussite dans la filière coton. Introduite en Afrique l’Ouest sous l’ère coloniale dans les années 20, la culture du coton connaît un succès qui n’est pas seulement dû aux innovations techniques apportées de l’extérieur mais aussi à la capacité d’innovation des producteurs (Thomas J. Basset, 2002). Mais la filière ne prendra son envol qu’au lendemain de l’indépendance en 1960, sous l’impulsion de la Compagnie française pour le développement des fibres textiles (CFDT), une société publique dont le champ d’intervention s’étendait dans la sous-région francophoneDfI

    Why Burkina’s Spring Fizzled Away? Paradoxes of a Semi-Authoritarian Regime

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    Political Economy of growth and poverty in Burkina Faso: Power, Institutions and Rents

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    This paper is an attempt to assess the relevance of the use of the North, Wallis and Weingast (2009) framework to explain the performances of Burkina Faso in terms of economic growth and development. The political history of Burkina Faso has been very unstable until president Campaoré took power in 1987. Since then, the stability has been based on low intensity violence, with bursts ofopen violence like those of the mutinies of 2011. This “stability” is based on the balance of power between two main “elite” groups, the army and the traditional chiefs. Trade unions, the Catholic Church and Donors also play a role, especially in case of trouble. The political class in power and its cronies are extracting rents by creating de facto monopolies, which enables them to tame violence, to acertain extent. The paradox is that the Burkinabe economy is growing steadily (GDP per capital grew at an average 1.5 per cent rate since independence), rather smoothly in the medium run – one of the best records in West-Africa. Because of high inequality, this impressive growth is far from inclusive.Nous évaluons dans ce document la pertinence de l’approche de North, Wallis and Weingast (2009) pour expliquer les performances du Burkina Faso en termes de croissance économique et dedéveloppement. L’histoire politique du Burkina Faso a été très agitée avant que le président Campaoré prenne le pouvoir en 1987. Depuis, la stabilité repose sur une violence de faible intensité, avec des explosions sporadiques de violence ouverte, comme les mutineries de 2011. Cette « stabilité » repose sur un équilibre des pouvoirs entre deux principales « élites », l’armée et les chefs traditionnels. Lessyndicats, l’église catholique et les bailleurs de fonds jouent également un rôle, notamment en cas detroubles. Le groupe qui détient le pouvoir avec ses affidés extrait des rentes en créant des monopolesde fait, ce qui leur permet de maintenir la violence sous contrôle, du moins dans une certaine mesure.Le paradoxe est que l’économie burkinabè connaît une croissance soutenue (le PIB par tête a cru à untaux de 1,5 % en moyenne depuis l’indépendance), et de manière assez stable à moyen terme, ce qui constitue une des meilleures performances en Afrique de l’Ouest. Du fait d’une inégalité élevée, cettecroissance assez impressionnante ne bénéficie pas à tout le monde

    Economie politique de la croissance au Burkina Faso: Institutions, gouvernance et développement

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    This paper assesses the relevance of the North, Wallis and Weingast (2009) framework to explain the performances of Burkina in terms of economic growth and development. The political history of Burkina has been very unstable until president Compaoré took power in 1987. Since then, stability hasbeen based on low intensity violence, with bursts of open violence like those of the mutinies of 2011 or the final upheaval of 2014. This “stability” is based on the balance of power between two main “elite” groups, the Army and the traditional chiefs. Trade unions, the Catholic Church and donors also play a role, especially in case of trouble. The political class in power and its cronies are extracting rents by creating de facto monopolies, which enables them to tame violence, to a certain extent. The paradox is that the Burkinabe economy is growing steadily (GDP per capital grew at an average 1.5 per cent rate since independence), rather smoothly in the medium run – one of the best records in West-Africa. Because of high inequality, this impressive growth is far from inclusive.L’approche de North, Wallis et Weingast (2009) est utilisée pour expliquer les performances économiques et sociales du Burkina Faso (croissance par tête de 1,5 % par an depuis 1960, inégalement répartie, sans transformation structurelle du système productif). La difficulté est que la croissance est assez faible, mais plus rapide que dans les pays voisins. Nous montrons que ces deux aspects peuvent s’expliquer par le type d’élites dominantes (l’armée et les chefs traditionnels), qui gèrent la violence par la création de rentes dans un contexte contraint par les autres élites internes (église catholique, syndicats et société civile) et par le cadre institutionnel international qui limite l’utilisation de la violence. Ceci confère une certaine « stabilité » à l’ordre social sans toutefois lui insuffler la dynamique qui lui permettrait d’atteindre une croissance rapide
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