Political Economy of growth and poverty in Burkina Faso: Power, Institutions and Rents

Abstract

This paper is an attempt to assess the relevance of the use of the North, Wallis and Weingast (2009) framework to explain the performances of Burkina Faso in terms of economic growth and development. The political history of Burkina Faso has been very unstable until president Campaoré took power in 1987. Since then, the stability has been based on low intensity violence, with bursts ofopen violence like those of the mutinies of 2011. This “stability” is based on the balance of power between two main “elite” groups, the army and the traditional chiefs. Trade unions, the Catholic Church and Donors also play a role, especially in case of trouble. The political class in power and its cronies are extracting rents by creating de facto monopolies, which enables them to tame violence, to acertain extent. The paradox is that the Burkinabe economy is growing steadily (GDP per capital grew at an average 1.5 per cent rate since independence), rather smoothly in the medium run – one of the best records in West-Africa. Because of high inequality, this impressive growth is far from inclusive.Nous évaluons dans ce document la pertinence de l’approche de North, Wallis and Weingast (2009) pour expliquer les performances du Burkina Faso en termes de croissance économique et dedéveloppement. L’histoire politique du Burkina Faso a été très agitée avant que le président Campaoré prenne le pouvoir en 1987. Depuis, la stabilité repose sur une violence de faible intensité, avec des explosions sporadiques de violence ouverte, comme les mutineries de 2011. Cette « stabilité » repose sur un équilibre des pouvoirs entre deux principales « élites », l’armée et les chefs traditionnels. Lessyndicats, l’église catholique et les bailleurs de fonds jouent également un rôle, notamment en cas detroubles. Le groupe qui détient le pouvoir avec ses affidés extrait des rentes en créant des monopolesde fait, ce qui leur permet de maintenir la violence sous contrôle, du moins dans une certaine mesure.Le paradoxe est que l’économie burkinabè connaît une croissance soutenue (le PIB par tête a cru à untaux de 1,5 % en moyenne depuis l’indépendance), et de manière assez stable à moyen terme, ce qui constitue une des meilleures performances en Afrique de l’Ouest. Du fait d’une inégalité élevée, cettecroissance assez impressionnante ne bénéficie pas à tout le monde

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