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    Traitement chirurgical des endocardites mitrales : l’expérience Marseillaise

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    Introduction : l'endocardite infectieuse (EI) est une maladie rare et grave. Son traitement a longtemps reposé sur une prise en charge médicale. Le développement des techniques chirurgicales a amélioré le pronostic des patients atteints d'EI. La valve mitrale est concernée dans 45% des cas, mais sa prise en charge chirurgicale ne concerne que 35% des patients. La chirurgie consiste soit en remplacement valvulaire mitral (RVM) soit en une réparation mitrale. Cette dernière représente un challenge chirurgical et le timing interventionnel est toujours débattu. L'objectif de notre étude était de comparer la PM au RVM en termes de morbi-mortalité, puis d'étudier l'influence du délai chirurgical sur le pronostic des patients opérés d'une EI mitrale.Méthodes : tous les patients opérés d’une endocardite mitrale sur valve native entre janvier 2010 et décembre 2016 dans le centre hospitalo-universitaire de la Timone était inclus dans l’étude. L'EI était définie selon les critères de Dukes. Tous les patients bénéficiaient d'une échographie trans-oephagienne en post-opératoire.Résultats : 151 patients ont été opérés, 115 patients ont bénéficié d’une PM (soit 76%) et 36 patients d’un RVM (soit 24%). Il n’y avait aucune différence significative entre les deux groupes. Sur la période de suivi de six mois, 23 évènements ont été dénombrés. Après régression logistique, la PM apparait comme facteur protecteur de survenue d’évènements à long terme (HR 0.36, IC à 95% [0.14-0.93], p<0.0325). Le délai chirurgical n’avait aucune influence en termes de morbi-mortalité. Le taux de mortalité opératoire était de 5,30% et de mortalité à long terme de 10,59%. Le taux de récidive sans ré opération était de 5,66%, et avec reprise chirurgicale de 5,3%.Conclusion : la PM est faisable dans près de 80% des cas. Elle améliore le pronostic des patients opérés d'une EI comparée au RVM. Cette technique est à privilégier lorsqu'elle est possible. Une prise en charge chirurgicale précoce notamment en extrême urgence ne grève pas le pronostic des patients en termes de morbi-mortalité
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