5 research outputs found
Correspondances
On connaît la façon dont Paul dit s’être lié avec son Seigneur : il se serait montré à lui, écrit le dernier des apôtres, « comme à un avorton ». Mutatis mutandis, ma propre rencontre avec Gilles fut conforme à cette description. Je m’étais porté volontaire pour surveiller avec un certain « M. Gourbin », que je ne connaissais pas, un examen donné aux premières années de la licence Humanités. J’étais alors tout récent doctorant, venais tout juste de donner mes premiers cours et, d’une façon gé..
Cournot et le destin de la religion à la « fin de l’histoire »
Une culture meurt, une religion meurt,et leur contenu se transforme en conte. V. Propp, Morphologie du conte Vieilles religions vidées de tout,pareilles à des figues de l’autre saisonpendant flétries à l’arbre d’hiver… Barjavel, La faim du tigre Quoi qu’il en soit des thèses qui sont au cœur de la « querelle de la sécularisation », qui dispute de déterminer si la philosophie moderne de l’Histoire peut ou non être considérée comme le fruit d’une sécularisation des catégories de la théologie ch..
History of the "end of History"
Cette étude a pour but de démontrer que l'idée de "fin de l'Histoire'' a connu une histoire qui, au fil de ses conceptions de Kant à Fukuyama, en passant par Hegel, Marx, Comte, Cournot et Kojève, a vu cette idée passer d'une configuration initialement "prospective" à une configuration principalement "rétrospective". En d'autres termes, il s'agit de montrer que l'idée de "fin de l'Histoire'' a d'abord connu des conceptions qui projetaient l'avènement de l'ordre juridico-politique final dans l'avenir, avant de connaitre progressivement des conceptions qui comprenaient plutôt le telos de "l'Histoire'' comme étant d'ores et déjà actualisé.Dans ce but, il s’agira, en premier lieu, de proposer une définition, un concept idéaltypique de l’idée de “fin de l’Histoire’’, en mettant l’accent sur le fait que celle-ci présuppose une représentation de “l’Histoire’’, c’est-à -dire une représentation de l’histoire universelle comme étant polarisé par un telos immanent, qui lui donne son sens, à la fois signification et orientation. Dans un second temps, ce travail s’attachera à synthétiser la philosophie de “l’Histoire’’ de chaque philosophe abordé, avant de montrer en quoi celle-ci renferme une conception de la “fin de l’Histoire’’ qui, selon les cas, sera soit comprise comme un pas-encore à venir, ou un déjà -là contemporain. Dans un troisième temps, cette étude résume les caractéristiques de l'organisation juridico-politique chaque fois pensée, par chaque philosophe, comme celle dont l'avènement clôt définitivement le processus téléologique de "l'Histoire".En outre, cette enquête aura encore pour dessein de proposer une typologie des idées de "fin de l'Histoire'', sur la base de certains critères relevés au cours de l'étude, et de la résumer dans un tableau conclusif.Enfin, cette étude proposera de lire l’histoire de l’idée de “fin de l’Histoire’’ comme un moment dans la généalogie de ce que F. Hartog a nommé le régime d’historicité “présentiste’’.The aim of this thesis consists of the demonstration that the idea of "end of History", during its history, turned, from Kant to Fukuyama, from "prospective" conceptions into "retrospective" ones. In other words, the purpose of this work is to demonstrate that the idea of "end of History" has first been conceived as a juridical and politicial order that had still to come, and progressively has been conceived in such a way that this telos of "History" has been understood as of now present.Firstly, this work proposes a definition of the idea of « end of History », and will point out that this idea refers to a conception of « History » understood as a conception of universal history polarized by a immanent telos, that gives its signification and its orientation. Secondly, this work summarises the outlines of the philosophy of « History » of each philosopher, before showing that an idea of the « end of History » is included that, as the case may be in Kant, Hegel, Marx, Comte, Cournot, Kojève or Fukuyama’s works, is conceived as a not-yet which is still to come, or as an already present reality. Thirdly, this work wil summarize the juridical and political order that, for each philosopher, is thought to be the one that, when it comes to be an objective reality, definitely closes the teological process of « History ».Furthermore, the aim of this thesis is also to propose a typology of the ideas of "end of History", on the basis of some criteria revealed during the investigation, and which will be summarized in a table.Finally, this works proposes to understand the history of the idea of « end of History » as a part in the genealogy of the contemporary « presentism » theorized by F. Hartog
Histoire de la "fin de l'Histoire"
The aim of this thesis consists of the demonstration that the idea of "end of History", during its history, turned, from Kant to Fukuyama, from "prospective" conceptions into "retrospective" ones. In other words, the purpose of this work is to demonstrate that the idea of "end of History" has first been conceived as a juridical and politicial order that had still to come, and progressively has been conceived in such a way that this telos of "History" has been understood as of now present.Firstly, this work proposes a definition of the idea of « end of History », and will point out that this idea refers to a conception of « History » understood as a conception of universal history polarized by a immanent telos, that gives its signification and its orientation. Secondly, this work summarises the outlines of the philosophy of « History » of each philosopher, before showing that an idea of the « end of History » is included that, as the case may be in Kant, Hegel, Marx, Comte, Cournot, Kojève or Fukuyama’s works, is conceived as a not-yet which is still to come, or as an already present reality. Thirdly, this work wil summarize the juridical and political order that, for each philosopher, is thought to be the one that, when it comes to be an objective reality, definitely closes the teological process of « History ».Furthermore, the aim of this thesis is also to propose a typology of the ideas of "end of History", on the basis of some criteria revealed during the investigation, and which will be summarized in a table.Finally, this works proposes to understand the history of the idea of « end of History » as a part in the genealogy of the contemporary « presentism » theorized by F. Hartog.Cette étude a pour but de démontrer que l'idée de "fin de l'Histoire'' a connu une histoire qui, au fil de ses conceptions de Kant à Fukuyama, en passant par Hegel, Marx, Comte, Cournot et Kojève, a vu cette idée passer d'une configuration initialement "prospective" à une configuration principalement "rétrospective". En d'autres termes, il s'agit de montrer que l'idée de "fin de l'Histoire'' a d'abord connu des conceptions qui projetaient l'avènement de l'ordre juridico-politique final dans l'avenir, avant de connaitre progressivement des conceptions qui comprenaient plutôt le telos de "l'Histoire'' comme étant d'ores et déjà actualisé.Dans ce but, il s’agira, en premier lieu, de proposer une définition, un concept idéaltypique de l’idée de “fin de l’Histoire’’, en mettant l’accent sur le fait que celle-ci présuppose une représentation de “l’Histoire’’, c’est-à -dire une représentation de l’histoire universelle comme étant polarisé par un telos immanent, qui lui donne son sens, à la fois signification et orientation. Dans un second temps, ce travail s’attachera à synthétiser la philosophie de “l’Histoire’’ de chaque philosophe abordé, avant de montrer en quoi celle-ci renferme une conception de la “fin de l’Histoire’’ qui, selon les cas, sera soit comprise comme un pas-encore à venir, ou un déjà -là contemporain. Dans un troisième temps, cette étude résume les caractéristiques de l'organisation juridico-politique chaque fois pensée, par chaque philosophe, comme celle dont l'avènement clôt définitivement le processus téléologique de "l'Histoire".En outre, cette enquête aura encore pour dessein de proposer une typologie des idées de "fin de l'Histoire'', sur la base de certains critères relevés au cours de l'étude, et de la résumer dans un tableau conclusif.Enfin, cette étude proposera de lire l’histoire de l’idée de “fin de l’Histoire’’ comme un moment dans la généalogie de ce que F. Hartog a nommé le régime d’historicité “présentiste’’