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    L’essai littĂ©raire au QuĂ©bec au XIXe siĂšcle : Le problĂšme de sa dĂ©ïŹnition et du statut de la prose d’idĂ©es

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    Pour l’historien des idĂ©es et des sensibilitĂ©s, l’essai est un genre privilĂ©giĂ©, ne serait-ce que par sa matiĂšre si ce n’est sa maniĂšre. Mais le genre est habituellement mal dĂ©ïŹni, Ă  telle enseigne que l’essai devient un fourre-tout. Il importe de dĂ©ïŹnir l’essai pour donner un statut gĂ©nĂ©rique Ă  cet immense corpus de prose d’idĂ©es au QuĂ©bec au XIXe siĂšcle dont on n’a jamais systĂ©matisĂ© l’ampleur et la forme. Ce pourrait ĂȘtre l’apport des historiens Ă  l’histoire de la littĂ©rature et des genres littĂ©raires que de fournir ce corpus et un premier regard analytique sur ces textes de prose d’idĂ©es.For the historian of ideas, the essay is a privileged literary genre, both for its subject matter and for the way it is written. However, this literary genre is usually poorly deïŹned such that the essay becomes a kind of carryall. It is therefore important to deïŹne the essay in order to bestow a generic status upon this huge corpus of idea prose in nineteenth-century QuĂ©bec the extent and form of which has never been systematised. Providing this corpus and an initial analytical examination of idea prose texts could be the historian’s contribution to the history of literature and of literary genres

    Les Jeune-Canada ou les « Jeune-Laurentie » ? La recherche d’un nationalisme (1932-1938)

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    Une Ă©tude sur les Jeune-Canada (1932-1938) ne dĂ©pare certainement pas un numĂ©ro spĂ©cial sur la rĂ©volution tranquille. au contraire, car si on rappelle le nom de quelques animateurs du mouvement – AndrĂ© Laurendeau, Pierre Dansereau, GĂ©rard Filion, Robert Charbonneau, GĂ©rard Picard, Lucien L’Allier, Claude Robillard – on voit se dessiner la trajectoire qui va des annĂ©es 1930 Ă  la dĂ©cennie 1960.Ce mouvement de jeunes, typique de la dĂ©cennie de la Crise, dĂ©partage un certain nombre de choses : il remet en cause la maniĂšre de l’Action catholique de la jeunesse canadienne-française (ACJC), prend des distances vis-Ă -vis Henri Bourassa auquel ils font peur, renoue avec l’esprit de l’enquĂȘte de L’Action française de 1921 en se plaçant Ă  l’enseigne de l’abbĂ© Lionel Groulx. AprĂšs un certain nombre de tĂątonnements, le jeune Laurendeau y dĂ©finit leur nationalisme laurentien dans un tract, Notre nationalisme (1935), qui constitue une des piĂšces maĂźtresses de la pensĂ©e politique quĂ©bĂ©coise.A study of Young Canada (1932-1938) is certainly not a blot on a special issue on the Quiet Revolution. On the contrary, by simply recalling the names of the leaders of the movement – AndrĂ© Laurendeau, Pierre Dansereau, GĂ©rard Filion, Robert Charbonneau, GĂ©rard Picard, Lucien L’Allier and Claude Robillard – the trajectory from the 1930s to the 1960s becomes clear.This movement of young people, typical of the Depression years, marked out its own path : it questioned the ways of the Action catholique de la jeunesse canadienne-française (ACJC), remained aloof of Henri Bourassa who feared the movement and revived the investigative spirit of L’Action française of 1921 by following the lead of Lionel Groulx. After a number of tentative steps, the young Laurendeau defined their laurentian nationalism in a leaflet, Notre nationalisme (1935), that constitutes one of the masterpieces of QuĂ©bĂ©cois political thought

    La RelÚve (1934-1939) : Maritain et la crise spirituelle des années 1930

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    La RelĂšve porte son nom parce qu’au cƓur de la Crise Ă©conomique ET spirituelle des annĂ©es 1930 elle a repensĂ© deux composantes fondamentales de la vie du Canada français, la religion et le nationalisme. En Ă©largissant le religieux au spirituel et en dĂ©solidarisant le christianisme de ses rapports aux pouvoirs, les rĂ©dacteurs de la revue ont conjuguĂ© la pensĂ©e de Maritain (surtout) et de Mounier en faisant comprendre que la primautĂ© du spirituel et celle de l’esprit qui donne son nom Ă  la revue fondĂ©e en 1932 constituent un seul et mĂȘme programme. Au nationalisme traditionnel dont Maritain avait fait la critique au temps de la condamnation (1926) de L’Action française de Paris, La RelĂšve oppose d’abord une conquĂȘte de soi et personnelle et une nation culturelle oĂč la crĂ©ativitĂ© symbolique est garante d’une vĂ©ritable spĂ©ciïŹcitĂ©. La revue pose un question de fond : la catholicitĂ© peut-elle façonner quelque forme de modernité ?La RelĂšve is so called because in the throes of the economic AND spiritual troubles of the 1930s, the journal rethought two fundamental components of the life of French Canada, religion and nationalism. By widening religion to embrace spirituality and by distancing Christianity from the civil power, the authors of the journal combined the work of Mounier and especially of Maritain to advance that the primacy of the spiritual and that of the mind constitute the same programme. Similar reasoning had inspired the journal Esprit founded in 1932. To traditional nationalism that Maritain opposed when L’Action française of Paris was condemned in 1926, La RelĂšve oïŹ€ered instead personal self-assertion and a cultural nation in which symbolic creativity would guarantee true speciïŹcity. The journal asked a fundamental question: Can Catholicity mould a form of modernity

    AndrĂ© Laurendeau en Europe (1935-1937) : la recherche d’un nouvel ordre

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    Le voyage d’AndrĂ© Laurendeau (1935-1937) en France constitue un moment dĂ©cisif dans l’itinĂ©raire intellectuel et politique du voyageur et du Canada français. Laurendeau est Ă  Paris au moment oĂč paraĂźt son tract, Notre nationalisme, qui est la formulation de la « doctrine » des Jeune-Canada (dĂ©cembre 1932- ). Les deux Ă©vĂ©nements relĂšvent d’un contre-temps rare en histoire: c’est, en eïŹ€et, au moment oĂč il trouve sa voie « laurentienne » que Laurendeau se met Ă  douter de façon irrĂ©versible du nationalisme. Cette dĂ©sarticulation intellectuelle Ă©claire la dĂ©cennie 1930 ; car au-delĂ  du fait que Maurice Duplessis rĂ©cupĂ©rera, Ă  sa premiĂšre Ă©lection en 1936, le nationalisme intempestif et indĂ©pendantiste de La Nation et des Jeunesses Patriotes, on se demande ce qu’aurait Ă©tĂ© cette « aube » de 1932 (le mot est de Groulx) si Laurendeau avait persistĂ© dans sa vision Jeune-Canada du nationalisme laurentien, lui qui Ă©tait l’inspiration du mouvement. Ce voyage demeure initiatique sur un autre plan : alors qu’au mĂȘme moment, le poĂšte de Saint-Denys Garneau rate, intellectuellement et Ă©motivement son voyage, Laurendeau fait du sien le degrĂ© zĂ©ro d’un ajustement progressif du Canada français Ă  la France contemporaine. La Crise des annĂ©es 1930 traverse toutes ces initiatives.AndrĂ© Laurendeau’s trip in France (1935-1937) reveals to be a critical moment in both French Canada and traveller’s intellectual and political journey. Laurendeau is in Paris when is published his tract, Notre nationalisme, vademecum of the « doctrine » of the Jeune-Canada (December 1932- ). These circumstances create a rather unusual mishap in history : a the very moment he discovers his way in a laurentian/independantist nationalism, Laurendeau begins to experiment doubts about nationalism. This intellectual gap brings some light on the 1930’s : beyond the fact that Maurice Duplessis will recuperate, at his ïŹrst election in 1936, the intempestive and independantist nationalism of La Nation and Jeunesses Patriotes, one wonders what this dawn of 1932 (the word is Groulx’s) would have been if Laurendeau, the inspiration of the movement, would have persisted in his Jeune-Canada vision of a laurentian nationalism. His trip was a breakthrough in another manner : since that at the same time poet de Saint-Denys Garneau misses his own trip to France, intellectualy and emotionaly, Laurendeau’s one was a kind of premiĂšre in the new adjustement of French Canada to contemporary France
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