26 research outputs found

    Contested Images: Iconographical Approaches to the MENA-region

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    This special issue of META: Middle East, Topics and Arguments, engages with the methodology of iconography, an area that was originally developed in the study traditions, iconography is used to reconstruct the meaning of depictions, buildings and other material artifacts, and it does so by integrating the elements of a given representation into its broader historical and cultural context. Ideally, iconography thereby becomes a means of reconstructing both the original aims of the producer of a message, and the ways in which that message was received by its original audience.In this volume of META, we argue that this approach can and should be adapted to fields transcending the frame of art history and material culture in order to allow greater field of Social and Cultural Studies as a whole. We see iconography, or the synchronistic study of the combination of discrete elements in spatially and temporally bounded areas, as a powerful tool in reconstructing the relationship between the sender and the receiver of a message by focusing on the semiotic context, or Language of Forms (Formensprache), in which communication takes place. By focusing especially on the permeability between different repertoires, the performativity inherent in any act of social communication and the technology underlying the mobilization of semantically charged elements, we aim to explore some of the most promising dimensions in which we believe iconographical approaches can be fruitfully employed in Social and Cultural Studies

    Ethnographie de la self-défense féminine dans le Caire révolutionnaire. Modalités de mise en récits de la violence des femmes

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    A partir d’un travail ethnographique mené au Caire dans les cours de self-défense destinés aux femmes, cette contribution se concentre sur les enjeux d’énonciation de la violence féminine et des légitimités différenciées et hiérarchisées qui lui sont relatives. Les commentaires relatifs à la violence tenus par les actrices et acteurs de mon terrain, qui s’emploient à lui donner cadre et à en définir les modalités « normales » d’avènement, seront envisagés comme des discours travaillés par des enjeux de pouvoir, informant sur les ordres sociaux et sexués ainsi que sur certaines recompositions du système du genre qu’a entraîné la période révolutionnaire. Quels sont les cadres rendant intelligible l’usage de la violence par les femmes ? Comment se définissent les modalités acceptables d’avènement et de représentation de cette violence au féminin ? Différentes modalités de « mises en récits » seront ainsi identifiées. Violence populaire, monstrueuse, sous-tutelle, masculinisante, spectaculaire ou encore « révolutionnaire » : les paroles des pratiquantes et professeurs de self-défense laissent apparaître en creux différents récits qui ont en commun de rendre intelligible la violence des femmes, tout en la contraignant. La position sociale, l’appartenance sexuée et la situation matrimoniale déterminent pour chaque personne le champ des possibles et des impossibles en matière de violence, confirmant que l’ordre social est imbriqué dans celui des sexes. L’identification de ces récits, et de la manière dont ils se traduisent à travers des référents locaux, permet de nourrir une réflexion plus large portant sur les représentations de la violence des femmes en Égypte.Based on ethnographical work in Cairo in women’s self-defense classes, this paper focuses on the stakes involved in discourse about feminine violence, as well as the differentiated and hierarchically-ordered forms of legitimacy connected to it. The male and female protagonists in my field frame this violence discursively, defining its “normal” mode of occurrence. Their comments on the subject will be treated here as discourses shaped in part by power issues, and which shed light on social and gendered orders, as well as on certain shifts within the gender system, connected to the revolutionary period. What frameworks make women’s use of violence intelligible? How are the acceptable modes of its occurrence and representation defined? Different modes of narration (« mise en récit » -- see Cardi & Pruvost, 2011) will be identified. Working-class violence, monstrous violence, violence under supervision, masculinizing violence, spectacular violence or “revolutionary” violence are among the narratives drawn out from the speech of self-defense students and teachers; these narratives make women’s violence intelligible but also constrain it. For each person, social position, sex and marital status determine the scope of possible and impossible violence, confirming that the social order is inextricably tied into the gendered order. The identification of these narratives and how they are translated through local referents, allows us to consider broader inquiry into representations of women’s violence in Egypt

    Questions de genre: Comprendre pour dépasser les idées reçues

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    National audienceCet ouvrage, qui s’adresse au plus grand nombre, s’emploie à rendre intelligible le projet scientifique et politique défendu par les études de genre et que les controverses de ces dernières années ont contribué à rendre obscur. Sa posture est originale puisqu’il propose d’aborder les études de genre par le biais des idées reçues qui s’y rapportent. L’analyse de ces dernières permet d’aborder l’histoire et les actualités de ce champ de recherche, en mettant en lumière sa proximité avec le monde militant, et de donner à voir la diversité de ses objets et des questions auxquelles il tente d’apporter des réponses

    Beauty, the Beast, and the Baseball Bat: Ethnography of Self-Defense Training for Upper-Class Women in Revolutionary Cairo (Egypt)

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    International audienceAbstract January 2011, Egypt: a huge revolutionary movement began. Since this moment, the perception of insecurity has clearly increased among the upper class. This feeling of vulnerability has opened the doors to new market opportunities related to personal security. In charming neighborhoods of Cairo, offers of self-defense training for women flourished. These training classes offer a valuable and fascinating ethnographic field for addressing the way emotional narratives shape social mobilizations. In class, self-defense participants confirm their shared social belonging while expressing feelings of anxiety in specific terms. Through the Egyptian case, I illustrate that anxiety constitutes a relevant analytical tool to better understand the social and emotional dynamics playing out in revolutionary societies.L’anxiété, qui caractérise le contexte émotionnel de la révolution en Égypte, se manifeste de manière socialement différenciée : parmi les groupes sociaux privilégiés, elle fournit un cadre au développement d’un marché de la sécurité dont les cours d’autodéfense – non plus seulement réservés aux femmes – font partie. Cet article, qui se concentre sur les élites égyptiennes, montre que l’anxiété constitue un outil d’analyse légitime pour l’anthropologie. La période révolutionnaire, en contribuant à rendre visibles certaines tendances déjà latentes, a révélé des logiques émotionnelles, sociales et politiques qui travaillent en profondeur la société égyptienne

    L'inégalité entre les sexes : la première des inégalités

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    International audienceSanté, éducation, emploi, migration, patrimoine, sport, vie politique… : aucun domaine de vie humaine ne semble échapper à l’inégalité entre les sexes. Cette dernière est tellement transversale qu’on pourrait dire d’elle qu’elle est structurante et que, d’une certaine façon, elle organise le monde. L’existence et la persistance des discriminations sexuées aujourd’hui ne sont pas des fatalités mais bien le fruit d’absence de volonté politique. Les chantiers sont nombreux et demandent du temps mais les solutions existent. Il reste à faire du respect des droits des femmes, ici comme ailleurs, une priorité collective

    Des mises en « martyrs » contestées

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    L’étude des logiques concurrentes d’attribution du qualificatif « martyr » permet de rendre visibles les tensions qui organisent, depuis 2011, la mise en récits et en images de la révolution égyptienne. Dans une période où plusieurs référents politiques et cadres interprétatifs rivalisent pour faire autorité, les manières de dire et de montrer sont loin d’être secondaires et les modalités de désignation et de représentation des martyrs l’illustrent bien. Le conflit autour des processus de fabrique des « martyrs de la révolution », travaillés tant par des enjeux sociaux que sexués, ne se cantonne pas à l’ordre du discours mais se traduit graphiquement dans les différents espaces mémoriels relatifs à la révolution.The study of the competing logics of attribution of the term “martyr” since 2011 makes visible the tensions that organize the narratives and images of the Egyptian revolution. Different circuits of designation and representation of the “martyrs” coexist in Egyptian society, but not without conflict: they compete and confront one another, each referring to a singular idea of justice as well as a precise definition of the enemy, the one toward whom legitimate violence is conceivable and possible. Conflicts around the “martyrs” of the Egyptian revolution, which are shaped by social as well as gendered considerations, are not confined to the order of discourse, but are also translated visually into the different memorial spaces and iconographic performances relating to the revolution.El estudio de la lógica competitiva de la atribución del calificativo "mártir" permite hacer visibles las tensiones que organizan, desde 2011, el escenario en narrativas y en imágenes de la revolución egipcia. En un período en el que varios referentes políticos y marcos interpretativos compiten por ser autoritarios, las formas de decir y mostrar están lejos de ser secundarias y los métodos de designación y representación de los mártires lo ilustran bien. El conflicto en torno a los procesos de fabricación de los "mártires de la revolución", trabajados tanto por cuestiones sociales como sexuales, no se limita al orden del discurso sino que se refleja gráficamente en los diferentes espacios de memoria relacionados con la revolución

    Les politiques du genre de l'Etat égyptien: Histoire et enjeux de la reconnaissance du harcèlement sexuel en Egypte

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    International audienceCe chapitre explore, à partir de l’histoire récente de l’Égypte, la dimension ambivalente – voire contradictoire – de l’expression « féminisme d’État », invitant à se pencher sur les enjeux stratégiques et politiques sous-jacents à l’appropriation, l’instrumentalisation ou la répression d’une supposée « cause des femmes » par l’État égyptien. Le cas de la prise en compte officielle du problème du harcèlement sexuel illustre la dynamique qui, d’une problématisation féministe d’une question mène à son désamorçage, voire à son instrumentalisation étatique à des fins autoritaires

    Être une fille autrement ? Self-défense féminine au Caire

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    International audienceCe chapitre s’intègre dans un ouvrage présentant une série de monographies rendant compte de la diversité des « jeunesses arabes » ainsi que la multiplicité des dynamiques sociales et politiques à l’œuvre dans les pays arabes contemporains. Il donne à voir la manière dont de jeunes femmes, pratiquantes de self-défense dans un centre-social du Caire, contribuent à mettre en tensions certaines hiérarchies, en faisant l’apprentissage de techniques du corps peu attendues dans les répertoires moteurs féminins classiques

    Le Caire, 2011. Plongée ethnographique au coeur des lijân sha’abeya (comités populaires)

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    La place Tahrir, dans le centre-ville du Caire, apparaît comme la scène incontournable des mobilisations qui ont secoué l’Egypte au début de l’année 2011 et acculé Hosni Mubarak à quitter le pouvoir. On en oublierait presque le reste de la ville, immense, qui a été traversé durant cette même période, par des dynamiques qui ont donné naissance à des phénomènes inédits, dont les « comités populaires » font partie. Pour faire face au retrait calculé des forces de police et à la peur provoquée par les récits réels ou fantasmés – de violences urbaines, les habitants et habitantes du Caire s’organisent. D’abord de manière spontanée, puis de plus en plus « professionnelle », des centaines de « comités populaires », ou lijân sha’abeya, vont pendant plus de trois semaines, assurer la sécurité dans les différents quartiers du Caire. Ces « brigades » civiles, grâce à une étude réalisée à partir des discours de ceux et celles qui les ont incarnées, se révèlent être des exemples uniques d’organisation collective spontanée, supports d’alliances improbables et d’affirmations identitaires – spatiales et sexuées. Loin de l’épicentre de la révolution, dans l’espace familier des quartiers et l’intime des maisons, sur des scènes moins médiatisées, d’autres acteurs et actrices ont contribué à « faire » l’Histoire.Tahrir Square in downtown Cairo appeared as the principal scene of the demonstrations that shook Egypt in early 2011 and drove Hosni Mubarak to step down – almost to the point of forgetting the rest of the city, an immense area which was affected during the same period by dynamics that gave rise to new phenomena, including “popular committees”. To cope with the calculated withdrawal of police and fear caused by reports – real or imagined – of urban violence, residents of Cairo got organized. First spontaneously, then more and more “professionally”, hundreds of “popular committees” or lijân sha’abeya ensured security in different neighborhoods of Cairo during more than three weeks. Through a study based on accounts by those who made up these civilian “brigades”, they appear to be unique examples of spontaneous collective organization, backings of unlikely alliances and assertions of identity – both spatial and sexual. Far from the epicenter of the revolution, in the familiar space of intimate neighborhoods and homes, other players did not attract as much media attention yet contributed in “making” history

    Dire les femmes combattantes: faire de la self-défense dans le Caire en révolution (2011)

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