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    Adaptation des exploitations agricoles familiales à la crise cotonnière dans la zone soudanienne du Tchad

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    International audienceDepuis le début des années 1990, la filière cotonnière tchadienne s'est installée dans une crise financière qui bouleverse le fonctionnement des systèmes de production en zone soudanienne. Le déroulement des campagnes de mise en place des intrants et de commercialisation semble ne plus être maîtrisé par la société cotonnière. Les délais de paiement du coton-graine se sont considérablement allongés. Ces perturbations ont contribué à une diminution sensible du revenu des producteurs et joué négativement sur le maintien de l'autosuffisance alimentaire des exploitations. Le maintien de la crise dans la durée a fini par susciter une défiance des producteurs de coton vis-à-vis de la Cotontchad et une diminution de l'attrait accordé jusque-là à cette culture. Les petits producteurs ont substitué d'autres cultures au coton, alors que ceux qui peuvent encore le cultiver dans des conditions de rentabilité relativement satisfaisantes ont considérablement réduit la place qu'ils lui accordaient dans leur assolement. Basée sur les résultats de 4 études menées entre 2004 et 2008 dans la zone soudanienne du Tchad, la présente communication a pour objectif de présenter la nature des risques encourus par les producteurs de coton, et les stratégies qu'ils ont développées pour faire face à la conjoncture. Les nouvelles stratégies des exploitations demeurent cependant fragiles à cause de la fluctuation du prix des produits agricoles et de l'absence de filières organisées

    Au Tchad, le processus de réforme de la filière cotonnièrese trouve dans une impasse

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    Même si le secteur primaire tchadien est dominé depuis 2003 par les activités d'exploitation pétrolière qui contribuent à hauteur de 64,6% de la valeur ajoutée, l'agriculture avec le coton demeure prépondérante dans la mesure où 338 500 exploitations soit 80% des 423 000 exploitations agricoles de la zone soudanienne en cultivent. Environ 2 millions de personnes en dépendent en terme de revenu. Depuis plusieurs années, le secteur coton va mal, mais la politique de libéralisation de la filière cotonnière, prônée par la Banque mondiale depuis 1999, a encore du mal à aboutir car elle butte sur deux réalités : l'enclavement du pays et le marasme économique que connaît la société cotonnière tchadienne. Les modalités de privatisation de la société cotonnière restent indécises, plusieurs scenarii sont envisagés mais aucun ne semble emporter l'adhésion des acteurs impliqués. Les producteurs de coton manifestent pour le moins une circonspection par rapport au processus de libéralisation. Cela est révélé par les résultats de l'étude menée essentiellement, mais pas exclusivement, dans deux villages (Ngoko et Nguétté). La productivité actuelle en culture cotonnière est limitée par la faiblesse de l'équipement et de l'usage d'intrants. Les paysans expriment le besoin de subventions à l'intensification, cela est cependant peu compatible avec l'orientation de la libéralisation. La résorption de l'appui technique aux producteurs et de la recherche n'est pas un problème réellement abordé dans la réforme proposée. Aussi, l'aboutissement du processus de réforme demeure incertain.Tchad; filière coton; réforme; libéralisation; privatisation

    Au Tchad, le processus de réforme de la filière cotonnière<br />se trouve dans une impasse

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    reproduction du texte dans une revue anglaise en fin 2008Even though the primary sector in Chad is dominated by the crude oil exploitation (64.6% of the sector added value) agriculture with cotton remains important. In cotton growing areas, 80% of the farmers in sudanean zone grow cotton (338 500 farm holdings out of 423 000). About 2 millions peoples depend on cotton income. For several years, the cotton sector viability is at stake but the liberalisation policy, as it is advocated by the World Bank is not yet materializing because of two major facts: Chad is a land-locked country and its cotton company is financially very weak. The modalities of the privatization of the cotton company are not determined: several scenarios are proposed but none is attractive enough to gain consensus. Cotton producers clearly show reluctance to embark into the liberalization process. This is the outcome of a study implemented mainly, but not exclusively, in two villages (Ngoko et Nguétté). The current productivity is restrained by the lack of equipment and use of chemicals. Farmers express the need to be supported to move forward more intensified production, but the required subsidies appear to be little compatible with the liberalisation orientation. The technical backstopping to cotton growers, as well as research implementation have somehow vanished but these issues are not really addressed by the proposed policy. So, the outcome of the reform process will be at beat uncertain.Même si le secteur primaire tchadien est dominé depuis 2003 par les activités d'exploitation pétrolière qui contribuent à hauteur de 64,6% de la valeur ajoutée, l'agriculture avec le coton demeure prépondérante dans la mesure où 338 500 exploitations soit 80% des 423 000 exploitations agricoles de la zone soudanienne en cultivent. Environ 2 millions de personnes en dépendent en terme de revenu. Depuis plusieurs années, le secteur coton va mal, mais la politique de libéralisation de la filière cotonnière, prônée par la Banque mondiale depuis 1999, a encore du mal à aboutir car elle butte sur deux réalités : l'enclavement du pays et le marasme économique que connaît la société cotonnière tchadienne. Les modalités de privatisation de la société cotonnière restent indécises, plusieurs scenarii sont envisagés mais aucun ne semble emporter l'adhésion des acteurs impliqués. Les producteurs de coton manifestent pour le moins une circonspection par rapport au processus de libéralisation. Cela est révélé par les résultats de l'étude menée essentiellement, mais pas exclusivement, dans deux villages (Ngoko et Nguétté). La productivité actuelle en culture cotonnière est limitée par la faiblesse de l'équipement et de l'usage d'intrants. Les paysans expriment le besoin de subventions à l'intensification, cela est cependant peu compatible avec l'orientation de la libéralisation. La résorption de l'appui technique aux producteurs et de la recherche n'est pas un problème réellement abordé dans la réforme proposée. Aussi, l'aboutissement du processus de réforme demeure incertain

    Adaptation des exploitations agricoles familiales à la crise cotonnière en Afrique centrale

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    International audienceLa crise actuelle des filières cotonnières en Afrique centrale affecte les économies nationales, les acteurs de la filière et les exploitations agricoles (EA) produisant du coton. Cette communication analyse comment ces EA s'adaptent à la crise cotonnière et quels sont ses effets sur leurs revenus. Les travaux réalisés depuis 1999 par le Pôle régional de recherche appliquée au développement des systèmes agricoles d'Afrique centrale (Prasac) sur les filières cotonnières et le fonctionnement des EA sont mobilisés à cet effet. La crise cotonnière se traduit par une baisse importante de la production, des recettes d'exportations et du produit intérieur brut des pays concernés, et une baisse des revenus cotonniers des acteurs de la filière. La baisse du prix du coton et l'augmentation des coûts des intrants entraînent une baisse de la production et des revenus du coton des producteurs qui réagissent en recherchant des alternatives à la culture de coton. Les EA fondées essentiellement sur la production de coton et celles dont les opportunités de diversification sont rares voient leurs revenus baisser de manière sensible. Celles qui bénéficient des opportunités offertes par les marchés urbains, diversifient leurs cultures et leurs activités, ce qui leur permet de maintenir, voire augmenter leurs revenus. Les capacités d'adaptation des EA dépendent surtout de leur degré de dépendance du coton et des opportunités de diversification. Dans cette période d'incertitude, les producteurs doivent être accompagnés pour s'adapter aux changements et maintenir leurs revenus

    L'émergence des organisations de producteurs en Afrique centrale

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    International audienceDans la plupart des pays d'Afrique centrale, le développement des organisations paysannes (OP) est spectaculaire par son ampleur géographique et par l'engouement et les espoirs qu'il suscite auprès des populations rurales. Cette communication analyse l'émergence des OP en Afrique centrale à travers une étude bibliographique. Les OP ont été créées pendant la période coloniale par les Etats pour assurer des services à la production agricole. Après les indépendances, sous l'impulsion des Etats, les OP ont évolué sous de multiples formes d'organisations aux appellations diverses, et de plus en plus de fonctions de services leur ont été transférées. Aujourd'hui, beaucoup d'OP présentent des dysfonctionnements caractéristiques d'un manque d'autonomie et d'une assise professionnelle affirmée. Dans l'ensemble, ces OP ont peu de moyens, mais leur rôle devrait croître et contribuer à stabiliser les principales filières. Dans cet objectif, les conditions de leur pérennité doivent être assurées en les accompagnant dans ce nouvel environnement. Il est de l'intérêt et du devoir de l'Etat de contribuer à l'émergence d'OP dynamiques et viables
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