8 research outputs found

    Les sculpteurs du Mataroa : orientations parisiennes

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    Le voyage du Mataroa marqua une Ă©tape dĂ©cisive pour l’Ɠuvre de huit sculpteurs grecs, qui fut dĂ©finie par l’expĂ©rience de cette brusque sĂ©paration d’avec leur patrie, les rencontres qu’ils firent sur le bateau, mais Ă©galement leur vie d’étrangers Ă  Paris. Constantin AndrĂ©ou, Costas Valsamis, Memos Makris, Konstantinos Papachristopoulos, Nelly Andrikopoulou, Froso Efthimiadi, Costa Coulentianos et Bella Raftopoulou s’installĂšrent Ă  la CitĂ© internationale universitaire en 1945 et y rĂ©alisĂšrent leur premiĂšre exposition parisienne, avec les autres artistes du bateau, en 1947. Ce texte analyse l’importance de ce voyage et de l’apprentissage parisien prĂšs de Marcel Gimond, Henri Laurens ou Ossip Zadkine, pour les huit sculpteurs. Il expose la maniĂšre dont ils abandonnĂšrent ou adaptĂšrent la formation classique qu’ils avaient reçue Ă  l’École des beaux-arts d’AthĂšnes et se tournĂšrent vers de nouvelles directions faisant valoir les enseignements de la sculpture de l’entre-deux-guerres : les qualitĂ©s abstractives de la sculpture prĂ©classique, l’intĂ©rĂȘt renouvelĂ© pour la matiĂšre, l’expĂ©rimentation de nouvelles techniques

    Rapports de l'ancien et du moderne à travers un rĂ©cit iconographique : les Cahiers d’art et les revues artistiques de l’entre-deux-guerres

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    La contribution de Christian Zervos, critique et Ă©diteur d’origine grecque, et des Cahiers d’art, revue qu’il fonda en 1926 dans le but de promouvoir l’art de son temps, fut dĂ©cisive dans le dĂ©veloppement du climat culturel, au sens large du terme, dans lequel se fait jour l’art moderne dans le Paris de l’entre-deux-guerres. La revue joua un rĂŽle important dans la façon dont ces idĂ©es furent ensuite absorbĂ©es par l’art de pays voisins qui donnĂšrent alors naissance Ă  d’autres formes de modernitĂ©.Dans l’entre-deux-guerres, Zervos contribua Ă  rĂ©habiliter l’importance de l’art de la GrĂšce antique – particuliĂšrement de l’art prĂ©classique – en le rapprochant des diverses factures du modernisme, autant dans sa revue que dans les diverses monographies de sa publication. Une tentative qui culmina avec, entre autres, son ouvrage sur L’art en GrĂšce dont la publication remonte Ă  1934. MĂȘme si son rĂŽle de dĂ©couvreur de l’art grec, son initiative d’organiser le CongrĂšs international d’architecture moderne (CIAM) en 1933 Ă  AthĂšnes et sa volontĂ© de promouvoir systĂ©matiquement des artistes grecs de Paris comme Georges Gounaropoulos, Nikos Hatjikyriakos-Ghikas, Mihalis Tombros, jouĂšrent un rĂŽle non nĂ©gligeable dans les Ă©changes entre Paris et AthĂšnes, on mesure mieux l’impact qu’il eut sur la GrĂšce si on rapproche sa dĂ©marche du projet plus large des cercles artistiques parisiens de l’entre-deux-guerres, pour redĂ©finir l’importance des civilisations anciennes dans le cadre du modernisme. La prĂ©sente recherche Ă©tudie l’évolution des Cahiers d’art au cours de leur premiĂšre dĂ©cennie d’existence, en tant qu’expression du rapport entre les civilisations anciennes et l’art moderne, et tente de montrer des convergences et divergences avec d’autres pratiques Ă©ditoriales contemporaines qui mettent en lumiĂšre leurs spĂ©cificitĂ©s

    The Greek Pavilion in the Exposition Internationale des Arts et Techniques dans la Vie Moderne. New Perspectives for National Art in the Context of Regionalism

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    This paper discusses the impact of the ideological trends of the Exposition Internationale des Arts et Techniques dans la Vie Moderne which took place in Paris, in 1937, on Greece's national participation in the exhibition. The modern artworks it showcased will serve as a case study to investigate notions of regionalism. The paper considers the conception and realisation of the Greek pavilion in association with the Exposition's affirmed focus on regionalism and examines the relation between nationalism and regionalism at that time. The Greek pavilion and its artists will also be discussed in regard to the local ideologies they expressed or contributed to generate. The aim of this paper is to highlight how, on the occasion of the 1937 exhibition, the Greek quest for a new form of national art – an authentic expression of "Greekness" able to overturn the European perception, which identified the "Greek" with the "classical" – converged or diverged from European regionalist and nationalist discourses as expressed by the exhibition's commissioner, as well as to draw attention to the paradoxes of this connection

    The past is present Curating multi-temporality: the contemporary and the classical

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    A recent trend within classical studies has been to readjust our perspective on what we call the classical by insisting ‘on the inextricable role of classical antiquity in informing the present and the importance of the study of antiquity for the practice of history and the humanities themselves in a technologically advanced, rapidly changing, globalized world’. Of course, classical eras existed and persist in several civilisational traditions. Here the focus is on the classical in its encounters with the contemporary in the field of contemporary art and curating. In this context, following James Porter’s topical propositions about ‘what is classical in classical antiquity’, the classical is considered as something that describes not a series of real properties in the world but a set of attitudes about the world; something that is predominantly a ‘habitus and a structure of feeling, by definition elusive, fleeting, paradoxical’, and which is ‘always in question and uncertain of itself”.This concept is used to rethink the classical alongside reframing strategies for contemporary art in cultural institutions with historical collections, and to reflect on curatorial and artistic practices that engage with the notion of non-linear temporality. &nbsp

    Le double voyage : Paris-Athùnes (1919‐1939)

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    « Paris m’a ouvert les yeux » Ă©crit le sculpteur grec Apartis, Ă©lĂšve de Bourdelle, arrivĂ© dans la capitale française en 1919. « C’est l’Acropole qui a fait de moi un rĂ©voltĂ© », dĂ©clare pour sa part Le Corbusier en 1933. Nous saisissons lĂ  l’essence mĂȘme du « double voyage » : durant l’entre-deux-guerres, intellectuels et artistes traversent la MĂ©diterranĂ©e orientale dans les deux sens, d’AthĂšnes Ă  Paris et de Paris Ă  AthĂšnes, chacun puisant dans ce va-et-vient fĂ©cond ce qui lui manque : les Grecs viennent se former Ă  Paris et se frotter aux grands courants artistiques du moment, les Français partent en GrĂšce Ă  la recherche d’une AntiquitĂ© renouvelĂ©e et dĂ©couvrent un pays qu’ils ne soupçonnaient pas. Le poĂšte SĂ©fĂ©ris, le romancier ThĂ©otokas, l’architecte Pikionis, le compositeur et chef d’orchestre Mitropoulos, tous sont passĂ©s par Paris, oĂč deux Grecs, Christian Zervos et TĂ©riade, jouaient un rĂŽle dĂ©terminant au sein des avant-gardes artistiques. Dans l’autre sens, des personnalitĂ©s aussi diverses que les architectes Ernest HĂ©brard et Le Corbusier, le photographe Eli Lotar, le sculpteur Ossip Zadkine, ou encore l’écrivain Raymond Queneau, ont trouvĂ© en GrĂšce les Ă©lĂ©ments d’une autre modernitĂ©, tandis que Roland Barthes, venu en 1937 jouer Les Perses d’Eschyle avec les Ă©tudiants de la Sorbonne, Ă©prouve Ă  AthĂšnes un trouble dont, comme Freud, il se souviendra quarante plus tard. Le double voyage est issu d’un programme franco-grec de recherche pluridisciplinaire qui exploite de nombreuses sources documentaires inĂ©dites ; il offre un aperçu de la richesse et de la variĂ©tĂ© des Ă©changes littĂ©raires et artistiques entre les deux pays durant l’entre-deux-guerres et vient combler une lacune dans un domaine de l’histoire culturelle encore trĂšs peu explorĂ©. S’adressant aussi bien au chercheur spĂ©cialisĂ©, qui y trouvera une bibliographie trĂšs complĂšte et des donnĂ©es nouvelles, qu’au lecteur de bonne volontĂ©, qui y dĂ©couvrira un sujet passionnant, il a pour ambition de devenir un ouvrage de rĂ©fĂ©rence pour un public trĂšs large, en France comme en GrĂšce

    Mataroa 1945 : du mythe à l’histoire

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    Navire militaire affrĂ©tĂ© par l’Institut français d’AthĂšnes en dĂ©cembre 1945, le Mataroa a permis Ă  plus d’une centaine de jeunes Grecs de quitter la GrĂšce et de rejoindre Tarente, en Italie, avec pour destination finale Paris. Quittant un pays en ruine, profondĂ©ment affaibli par la guerre et au seuil de la guerre civile, ceux-ci ont ainsi pu ĂȘtre accueillis en France, y mener leurs Ă©tudes et carriĂšre dans des domaines aussi variĂ©s que la philosophie, la sculpture, l’architecture, la musique, etc. Au cƓur de cette expĂ©dition, le directeur de l’Institut français d’AthĂšnes de l’époque, Octave Merlier, qui rendit possible cette opĂ©ration, aux allures d’épopĂ©e moderne. Longtemps passĂ© sous silence, ce voyage constitue sans conteste l’un des Ă©vĂ©nements les plus marquants de l’histoire franco-grecque de l’aprĂšs-guerre. S’appuyant sur un matĂ©riel d’archives inĂ©dit, ce volume vise Ă  offrir un Ă©clairage historique et critique Ă  cet Ă©vĂ©nement, tantĂŽt oblitĂ©rĂ©, tantĂŽt mythifiĂ©, part intĂ©grante de la mĂ©moire des Ă©changes entre les deux pays.The Mataroa, a military vessel chartered by the French Institute at Athens in December 1945, enabled more than a hundred young Greeks to leave Greece, reaching first Taranto, Italy, and finally arriving in Paris. Leaving a country that was in ruins, deeply weakened by war and on the verge of civil war, they were thus welcomed in France, to pursue their studies and careers in fields as varied as philosophy, sculpture, architecture, music, etc. At the heart of this expedition was the director of the French Institute at Athens at that time, Octave Merlier, who made this operation, which looks like a modern epic, possible. Long overlooked, this trip is undoubtedly one of the most significant events in post-war Franco-Greek history. Based on unpublished archival material, this volume aims to shed historical and critical light on this event, sometimes obliterated, sometimes mythologized, but an integral part of the memory of the exchanges between the two countries

    Le double voyage : Paris-Athùnes (1919‐1939)

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    « Paris m’a ouvert les yeux » Ă©crit le sculpteur grec Apartis, Ă©lĂšve de Bourdelle, arrivĂ© dans la capitale française en 1919. « C’est l’Acropole qui a fait de moi un rĂ©voltĂ© », dĂ©clare pour sa part Le Corbusier en 1933. Nous saisissons lĂ  l’essence mĂȘme du « double voyage » : durant l’entre-deux-guerres, intellectuels et artistes traversent la MĂ©diterranĂ©e orientale dans les deux sens, d’AthĂšnes Ă  Paris et de Paris Ă  AthĂšnes, chacun puisant dans ce va-et-vient fĂ©cond ce qui lui manque : les Grecs viennent se former Ă  Paris et se frotter aux grands courants artistiques du moment, les Français partent en GrĂšce Ă  la recherche d’une AntiquitĂ© renouvelĂ©e et dĂ©couvrent un pays qu’ils ne soupçonnaient pas. Le poĂšte SĂ©fĂ©ris, le romancier ThĂ©otokas, l’architecte Pikionis, le compositeur et chef d’orchestre Mitropoulos, tous sont passĂ©s par Paris, oĂč deux Grecs, Christian Zervos et TĂ©riade, jouaient un rĂŽle dĂ©terminant au sein des avant-gardes artistiques. Dans l’autre sens, des personnalitĂ©s aussi diverses que les architectes Ernest HĂ©brard et Le Corbusier, le photographe Eli Lotar, le sculpteur Ossip Zadkine, ou encore l’écrivain Raymond Queneau, ont trouvĂ© en GrĂšce les Ă©lĂ©ments d’une autre modernitĂ©, tandis que Roland Barthes, venu en 1937 jouer Les Perses d’Eschyle avec les Ă©tudiants de la Sorbonne, Ă©prouve Ă  AthĂšnes un trouble dont, comme Freud, il se souviendra quarante plus tard. Le double voyage est issu d’un programme franco-grec de recherche pluridisciplinaire qui exploite de nombreuses sources documentaires inĂ©dites ; il offre un aperçu de la richesse et de la variĂ©tĂ© des Ă©changes littĂ©raires et artistiques entre les deux pays durant l’entre-deux-guerres et vient combler une lacune dans un domaine de l’histoire culturelle encore trĂšs peu explorĂ©. S’adressant aussi bien au chercheur spĂ©cialisĂ©, qui y trouvera une bibliographie trĂšs complĂšte et des donnĂ©es nouvelles, qu’au lecteur de bonne volontĂ©, qui y dĂ©couvrira un sujet passionnant, il a pour ambition de devenir un ouvrage de rĂ©fĂ©rence pour un public trĂšs large, en France comme en GrĂšce
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