111 research outputs found

    De la plantation Ă  la ville ou la marche du temps caraĂŻbe

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    Jolivet Marie-José. De la plantation à la ville, ou la marche du temps caraïbe.. In: Cahiers d'études africaines, vol. 29, n°113, 1989. pp. 145-148

    Quand l'injustice crée le droit : le procès des insurgés de Cayenne à Nantes en 1931

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    Le procès des insurgés de Cayenne ne saurait se comprendre sans rien savoir du contexte socio-économique guyanais où il s'est inscrit. Cette contribution relève d'une anthropologie historique de toute la période qui précède, effectuée par l'auteur à partir de données récoltées à la fin des années 1960 auprès des derniers témoins directs de cette période. Au tournant des années 1930, la Guyane connaissait les derniers feux d'une situation marquée, depuis plus de soixante ans, par les découvertes successives d'or, dans le sous-sol de son arrière-pays, et par les ruées qui en résultaient. Le clientélisme caractérisait avant tout cette situation qui voyait les petits orpailleurs créoles entrer dans un système de relations contraintes avec les entrepreneurs qui, tout à la fois, disposaient des concessions ou des permis miniers et assuraient, en tant que négociants d'import-export, le ravitaillement de l'intérieur. Ce clientélisme pouvait néanmoins faire l'objet de représentations populaires favorables. C'est ce qui a permis l'émergence de la figure de « Papa Galmot » et explique en partie les frustrations que sa mort a entraînées

    Approche des « Amériques noires »

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    RésuméCet article traite des Créoles et des Noirs marrons de Guyane d’abord examinés sous l’angle de leurs oppositions réelles ou présumées. Dans les années 1960, figuraient encore, d’un côté, une société créole vivant sur la bande côtière en relation étroite avec le monde des Blancs et, de l’autre côté, des sociétés marronnes, implantées au cœur de la forêt amazonienne et jugées « primitives » comme les sociétés africaines dont elles étaient censées être le prolongement. La première relevait donc de l’approche sociologique alors dévolue aux sociétés occidentalisées, les secondes d’une ethnologie traditionnellement réservée aux sociétés estimées « pures », car exemptes de toute « contamination » occidentale. Au cours des décennies suivantes, l’élargissement du champ de l’ethnologie aux sociétés occidentales et l’arrivée, en France, d’une anthropologie débordant son précédent cadre purement « physique » pour investir le social, le culturel ou l’économique a sensiblement modifié la donne ; il fallait désormais prendre en compte le monde afro-américain sur de tout autres bases. L’article montre alors comment, à la nécessité première d’une sociologie du monde créole de Guyane, s’est progressivement substituée celle d’une anthropologie de la créolisation, engageant une approche à la fois plus large et plus étroitement comparative des Créoles et des Marrons, dans un contexte migratoire de plus en plus prégnant.AbstractThis article deals with Creoles and Maroons of French Guiana, who were first studied in the light of their real or perceived differences. In the 1960s there was still a Creole society living on the coastal strip with close ties to the White world, and Maroon societies living in the heart of the Amazonian forest and deemed to be “primitive”, like the African societies they were considered to be the extension of. The Creoles were therefore the subject of the sociological approach then applied to Westernised societies, while the Maroons were the subject of an ethnology traditionally reserved to societies perceived as “pure”, because free of any Western contamination. However, over the following decades, ethnology was extended to Western societies and in France anthropology developed beyond its previous, purely “physical” boundaries to include society, culture and the economy, which considerably changed matters. It became necessary to consider the African-American world on an entirely different basis This article shows how the original need for a sociology of the Creole world in French Guiana, was gradually replaced by an anthropology of “Creolization”, which uses a broader approach and compares Creoles and Maroons more closely in an increasingly relevant migratory context

    Essai de sociologie sur la Guyane Française

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    Territorialisation et historicité en Guyane

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    Cet article s’attache à mettre au jour la disparité et la complexité de la question identitaire en Guyane, à travers son double rapport à l’histoire et au territoire. Une première approche se focalise sur la société créole et l’évolution du mode de légitimation de son ancrage territorial. Passant de la quête d’une autochtonie qui se dérobe à la reconnaissance du partage de cet ancrage avec deux autres peuples fondateurs — les Amérindiens et les Marrons Aluku —, la territorialisation créole se construit à partir de la marginalisation de tous les autres, désignés comme « étrangers ». Mais cette dernière catégorie n’est pas aussi évidente qu’il y paraît a priori. Au-delà des Aluku qu’un accord (partiel au demeurant) sur le tracé de la frontière a fait tomber dans le giron de la Guyane française, à la fin du XIXe siècle, il existe d’autres Marrons qui peuplent ou animent l’espace transfrontalier que constitue le bassin du Maroni. Certains sont aujourd’hui français par naturalisation ; d’autres aspirent à le devenir. Mais tous puisent leur incontestable historicité dans un marronnage fondateur, également partagé, dont la caractéristique première est de s’inscrire dans l’histoire de la colonisation hollandaise des côtes surinamaises…The intent of this article is to shed light on the disparity and the complexity of identities in French Guiana in reference both to history and territory. A first approach will be to focus on Creole society and its evolving modes of legitimizing its territorial roots. Relinquishing the quest for an autochtonous status which eludes them, in light of shared territorial roots with two other founding peoples – the Amerindians and the Aluku Maroons – Creole territorial construction marginalizes all the other peoples, defined as « foreigners ». But the validity of this latest category is not as obvious as it might seem. Over and beyond the Aluku, which a treaty (partial, it should be noted) defining the frontier with Suriname dropped into the lap of French Guiana at the end of the XIXth century, there exist other Maroon groups settled and active in that transfrontier space that is the Maroni river basin. Among these, some are naturalized French ; others aspire to be so. But all share an undisputed historicity, coming from their founding marronage, whose principle characteristic is to be embodied in Dutch colonial history on the coast of Suriname

    Modèle occidental et créolisation

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    Cet article examine le processus de créolisation à partir du cas à la fois spécifique et éclairant de la Guyane. Soulignant la complexité de la société guyanaise et de son histoire, il se focalise sur les Créoles et les Marrons en tant que groupes issus de l’esclavage, pour faire apparaître la création comme constitutive de la créolisation, sans oublier de poser le problème de l’influence africaine. Il s’intéresse alors au domaine de la magie et de la religion, pour préciser le lieu où les constructions créoles et marronnes divergent : celui de la fonction donnée par les premières à l’individualisme comme principe structurant, alors que les secondes placent le matrilignage et le clan au cœur de leur dispositif. Le concept de créolisation semble alors mieux adapté aux sociétés historiquement marquées par le modèle occidental et sa modernité et qui, justement, se revendiquent comme créoles.Western Model and Creolization : The French Guiana’s ExampleThis article examines the process of creolization, using the very special and nevertheless revelatory case of French Guiana. Underlining the complexity of the French Guianese society and its history, it focuses on Creoles and Maroons as groups generations up from slavery, and establishes creation as constituent of creolization, without ignoring the reference to African origins. It focuses on the domain of magic and religion, in order better to identify the point at which Creole and Maroon constructions diverge : that of the function given by the Creoles to individualism as their structuring principle, while the Maroons place matrilignage and clan at the heart of their plan. The concept of creolization thus seems better adapted to societies historically marked by the western model and its modernity and which, in fact, lay claim to being creole
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