La Bolivie des confins orientaux : une cartographie de l'imaginaire

The eastern borders Bolivia: a cartography of the imaginary. A critical review of the first national map, that of 1859. — Since its independence in 1825, Bolivia has been the country that has the most suffer from drastic teritorial reductions. In 1859, the first official map shows the Bolivian eastern territories of Amazonia and Chaco as being extremely extended. These territories had been claimed for after the Spanish colonial era and were free from population and development, but the Bolivian sovereignty over these regions was called into question by all its neighbours. The extraction of nitrate and rubber, and afterwards the projects of river and rail links that would have enabled the colonization of the unsettled territories resulted in Bolivia — which is a sparsely-populated and lower-income country — having to give up successively all these wide depopulated and unexploited border territories. The Chaco war of 1932 was the last stage of the process that had led Bolivia to experience a hemmed-in position — a situation that deeply affects its population.La Bolivie est, depuis son indépendance en 1825, le pays qui a le plus souffert d'amputations territoriales. En 1859, la première carte officielle produit une Bolivie aux territoires orientaux de l'Amazonie et du Chaco dilatés à l'extrême. Mais la souveraineté bolivienne de ses régions, revendiquées de l'héritage colonial espagnol, exemptes de peuplement et de mise en valeur, fut remise en cause par tous ses voisins. Les cycles extractifs du caoutchouc et du nitrate, puis les projets de liaisons ferroviaires ou fluviales assurant la colonisation des espaces restés vierges, firent que la Bolivie, pays peu peuplé et de faibles moyens, dut abandonner successivement tous ses vastes confins inexploités et dépeuplés. La guerre du Chaco, en 1932, achève de sanctionner ce processus qui a conduit le pays à un enclavement durement ressenti.Bolivia de los confines orientales: una carto- grafias del imaginario, una revision critica del primer mapa nacional de 1859. — Bolivia es desde su independencia en 1825 el país que ha sufrido más de recortes territoriales drasticos. En 1859 el primer mapa oficial produce una Bolivia con territorios orientales en Amazonia o Chaco, extremamente dilatados. Pero la soberania boliviana sobre estas limites révindicadas como herencia colonial española, exemptos de poblamiento y de desarollo economico, fue contestada por todos sus vecinos. Los ciclos extractivos del caucho o del salitre, y despuès los proyectos de vías férreas o fluviales que aseguran la colonización de los espacios vacios explican que Bolivia, pais de pocos habitantes y de medios escasos tuvo que abandonar sucesivamente, todas sus amplias regiones orientales desconocidas, inexplotadas y despobladas. La guerra del Chaco en 1932 acabo de conducir el país a una situación de Mediterraneidad interna, situaciôn muy mal aprovechada por su pueblo.Roux Jean-Claude. La Bolivie des confins orientaux : une cartographie de l'imaginaire. In: Espace géographique, tome 25, n°4, 1996. pp. 339-352

La ligne Madeira-Yavari : une impossible frontière amazonienne pour la Bolivie

La Bolivie est un pays de démembrements territoriaux successifs qui se prolongèrent jusqu'en 1936 et amputèrent le pays d'environ 1,5 million de Km2. Le cas de la ligne de démarcation Madeira-Yavari, entre la Bolivie et le Brésil, est intéressant car il illustre de manière significative les conséquences de la non-territorialisation spatiale. Il s'agit de l'héritage d'une ancienne délimitation coloniale entre l'Espagne et le Portugal, restée pratiquement théorique jusqu'en 1850. Cette vaste région de 600 000 Km2 sera jusqu'aux années 1860 presque totalement inexplorée donc inexploitée. La Bolivie se résignera en 1867, face aux pressions de Rio, à faire cession au Brésil de 400 000 Km2 de cette zone, pensant ainsi légitimer sa souveraineté en Amazonie en échange d'un accès bien aléatoire sur le fleuve Paraguay. Mais l'echec des tentatives de colonisation, faute de moyens et surtout l'absence jusqu'en 1900 de démarcations indiscutées sur la position des sources du Yavari font que, avec la découverte de riches gisements de caoutchouc et partant l'intérêt porté aux fleuves assurant leur désserte, les Brésiliens déborderont les limites tacitement fixées. Invoquant le droit du premier occupant, il annexeront finalement la région de l'Acre, profitant de la présence de leurs colons dans une région par ailleurs inoccupée, mais aussi d'une absence de réaction. (Résumé d'auteur

Práticas pedagógicas para a construção do conceito de número: o que dizem os documentos do arquivo Lucília Bechara Sanchez?

Disponível em: https://www.fe.unicamp.br/revistas/ged/zetetike/article/view/4358Este texto apresenta os resultados de pesquisa que investigou as práticas pedagógicas para o ensino do conceito de número. O trabalho situa-se no que é possível denominar “era cognitivista no ensino de matemática” (1960-1980). Levou-se em conta o Arquivo Lucília Bechara Sanchez – APLBS – como fonte de pesquisa, para dar resposta à seguinte questão: De que modo o Movimento da Matemática Moderna – MMM – concretizou propostas para o ensino do conceito de número nas séries iniciais

Les "hommes du quinquina" : comportements démographiques et cycles de l'économie extractive dans une région bolivienne enclavée : Caupolican (1830-1880)

Cet article s'efforce, à partir des "Cahiers du tribut indigène", d'évaluer pour une région restée longtemps marginale, celle de Caupolican, soit jadis plus de 100 000 km2, les conséquences de deux booms successifs. Le premier implique, dans la première moitié du siècle passé, un produit extractif rare qui sera, un temps, l'objet d'une fructueuse exportation en Europe, le second, vers la fin du siècle, concerne un autre produit, lui aussi spécifique alors au bassin amazonien, le caoutchouc. Dans les deux cas, il en résulte les mêmes phénomènes : arrivée de migrations-travail, surexploitation qui engendre une crise de mévente, redressement provisoire avec la mise en place d'une structure commerciale axée sur l'extérieur, puis crise à la fin du siècle... C'est après 1880 que démarre dans la périphérie de la région de la quina de Caupolican le second boom extractif d'une ampleur géographique et économique nettement plus importante. A partir de 1890, il s'étend vers Caupolican dont les terres à hévéa comme les ressources en travailleurs sont récupérées au détriment du quinquina, devenu obsolète... Dans les deux cas, il en résulte l'incapacité de l'économie extractive à asseoir la nouvelle population de travailleurs, qui au contraire subit un choc démographique dévastateur par ses conséquences. (Résumé d'auteur

De los límites a la frontera: o los malentendidos de la geopolítica amazónica

Amazonia depression occupied a central position in the dispute between Spain and Portugal from the bigginig of its discovery. In the XVIIIth Century only a theoretical border line was stablished because of the lack of economic value of the region. But with the rubber apogée several limited conflicts clashed due to the exploit of this economic resource. Brazil controled this economy because controled the navigable rivers and had a big amount of farmers and an active diplomacy. After having fallen again into oblivion, from 1970 Amazonia has experienced a new economic development pushed from Brazil which is blured with economic globalization.La hoya amazónica, desde el inicio de su descubrimiento, estuvo en el centro de la contienda entre Portugal y España. En el siglo XVIII, debido a la falta de interés económico, se estableció una serie de límites de manera teórica. Con el auge del caucho y por el interés de explotarlo, se desataron varios conflictos territoriales. Brasil, que controlaba los ríos navegables, haciendo uso de sus numerosos colonos y de una diplomacia activa, tomó el control. De nuevo en el olvido, la Amazonía, desde 1970, conoce un resurgir económico, impulsado por Brasil, que en la actualidad se funde con la globalización económica

Étude des matériaux de construction en terre crue des sites antiques de Rirha (Maroc)

Les sites successifs de Rirha (Sidi Slimane, Maroc) sont installés dans la riche plaine agricole du Gharb. La zone archéologique, en domaine alluvial, est actuellement enserrée dans un méandre récent du Beht. La fouille porte sur un tell dont l’occupation débute à l’âge du Fer, et qui est vraisemblablement agrandi durant l’époque romaine, puis réoccupé à l’époque médiévale entre le xiie et le xive siècle. Pour la période maurétanienne, la terre crue – plus particulièrement la brique – est exc..