Rectificatif aux notices du catalogue de l'exposition "Les fastes de gothique. Le siècle de Charles V"

L'objet de cette petite note est destinée à rectifier les notices de présentation de plusieurs carreaux de pavement à décor vert et brun du XIVe siècle dans l'exposition "Les Fastes du gothique. Le siècle de Charles V" présentée aux Galeries nationales du Grand Palais à Paris en 1981-1982. Révisées par M. C. Norton, ces notices suggèrent une fabrication ou une importation d'Espagne, contrairement à mon texte initial qui indiquait une origine uzégeoise des argiles réfractaires ou une origine rhôdanienne pour les argiles calcaires utilisées ensuite

Les Fours à chaux à deux foyers superposés du XIIIe siècle de Saint-Blaise-de-Bauzon à Bollène (Vaucluse) : une autre façon de cuire la pierre

National audienceThe association potters-limemakers or tiel-makers-limemakers is such a common phenomenon that it may seem useles to mention new exemples, except if the techniques aused are innovating. The use of limekilns with superimposed hearths in the Lower Rhône region as early as the XIIIth century is a very probable hypothesis in view of stratigraphy and the succession of remains unearthed at Bollène. This process using successive hearths seems to be attested by excavations in and after the XVIIth century; it is not mentioned in the encyclopedic studies of the following century. Its "rediscovery” in the XIXth century limemakers' handbooks curiously refers to an Apt crockery-maker's innovation, maybe in the wake of the aristocracy's ”useful entertainments” of the end of the XVIIIth century.L'association potiers – chaufourniers ou tuiliers – chaufourniers est un phénomène si commun qu'il peut paraître vain de l'illustrer à nouveau, sauf si la technique employée semble novatrice. L'utilisation de fours à chaux à foyers superposés dès le XIIIe siècle dans le Bas Rhône est une hypothèse fort probable au vu de la stratigraphie et de la succession des vestiges dégagés à Bollène. Cette structure particulière et inédite des fours à chaux du site médiéval de Saint-Blaise fait l'objet d'un essai de reconstitution. Ce procédé employant des foyers successifs ne semble attesté par la fouille qu'à partir du XVIIe siècle ; il est absent des études encyclopédiques du XVIIIe siècle. Sa “redécouverte” dans les manuels de chaufourniers du XIXe siècle fait curieusement référence à l'innovation d'un faïencier d'Apt, peut-être dans la lignée des "divertissements utiles" de l'aristocratie de la fin du XVIIIe siècle

Le jardin occidental du Petit Palais (Avignon, Vaucluse)

Le bilan des travaux en cours sur le Jardin occidental du Petit Palais d'Avignon (dépotoir urbain XIVe s. et habitat antérieur) est présenté dans ce bilan des recherches du Laboratoire d'Archéologie Médiévale Méditerranéenne en Provence Alpes Côte-d'Azur de 1970 à 1982

Point barres

Le hasard et opportunités des découvertes archéologiques génèrent de nouvelles orientations d'une recherche. La fouille des ateliers de potiers de Bālis-Meskéné en 1973 a fait apparaître un amas de barres dans un four d'un atelier ayyûbide. En 1991, la découverte de barres du XIIIe siècle au quartier Sainte-Barbe à Marseille a entraîné une visite de fours à barres récemment mis au jour en Espagne, afin de guider l'étude marseillaise. À la suite, la recherche bibliographique, toujours en cours, a permis de revisiter Bâlis et de replacer ces découvertes dans un contexte géographique et chronologique très élargi. La caractérisation et l'utilisation de barres d'argile, éléments préfabriqués standards, sont évoquées sans volonté d'exhaustivité. Après un examen chronologique de leur présence, de la Chine à l'Europe, la réflexion se porte ensuite sur la filiation ou non de ces éléments épars

Note sur les origines de la vaisselle des cuisines avignonnaises au Moyen-Age

Cette note d'information évoque la provenance gardoise des céramiques culinaires utilisées à Avignon au Moyen-Âge

Les Ateliers de potiers post-médiévaux de Saint-Quentin-la-Poterie (Gard) : Etat de la recherche.

International audienceThe past activity of Saint Quentin-la-Poterie, which only recently died out, has for serueral years inspired a renewal of interest and hope in a dynamic revival. Besides research on the médiéval potteries of the immédiate region, digs of kilns and dumping grounds of modem and contemporary potters from 1976 and 1982 have also been analysed. Using these results a skeleton typology in chronologicaî order of post-medieval production has been attempted. In order to manage better in the future the potters inheritance of Saint Quentin, a study of the chronological evolution of the village is under way, the better to determine the different periods in which various potteries were established. As for recent activité, an opération "lndustrial Patrimony", of which the main lines of research are here set out, will sum up the written information, the remains and the output. This long term project is improving knowledge of a great centre of pottery in the South East.D'extinction récente, l'activité passée de Saint-Quentin-la-Poterie est l'objet d'un regain d'intérêt depuis quelques années dans l'espoir d'un renouveau dynamique. En dehors des recherches sur les ateliers de potiers médiévaux de la proche région, les fouilles de fours et dépotoirs de potiers moderne et contemporain de 1976 et 1982 sont analysées. A partir de ces résultats, une ébauche de typologie des productions post-médiévales (dès le début du XVe siècle) est tentée en chronologie relative. Afin de mieux gérer à l'avenir le patrimoine potier de Saint-Quentin, une évolution chronologique de l'urbanisme est amorcée pour mieux situer l'implantation potière dans le temps. Ainsi l'activité de la fin XIVe début XVe siècle est maintenant bien localisée. Pour l'activité récente, une opération Patrimoine Industriel dont les grands axes de recherche sont énoncés ici, fera le point sur la documentation écrite, les vestiges et les productions. Cette réflexion sur la longue durée aide à la connaissance de ce grand centre potier du sud-est

Stratigraphie dans un four de potier du XIIe siècle à Saint-Victor-les-Oules (Gard)

International audienceDans le cadre de l'étude des fabriques de poteries médiévales en Uzège et dans le Bas-Rhône (depuis 1972), une recherche approfondie à Saint-Victor-des-Oules (Gard) définit l'organisation d'un atelier du XIIe s. La coupe stratigraphique axiale dans l'un des fours permet de retracer son utilisation. Trois groupes de couches s'y superposent : couches d'utilisation (plus spécialement analysées ici), couche d'écroulement de la sole, couches d'abandon du four. La superposition des multiples couches de cendres semble en rapport avec le mode de cuisson des poteries grises et l'utilisation du four. Le décompte des couches conservées dans le foyer, comparé au mode de cuisson et aux nettoyages permet plusieurs estimations, pour l'instant approximatives, d'un nombre minimal de cuissons réalisées dans un four de ce type (d'où la définition d'une durée de vie minimale). [Cette vision optimiste a été révisée ultérieurement : chaque groupe de couches de cendres ne correspond pas à une cuisson...

Note sur la permanence des fours de potiers du type Saint-Victor-des-Oules

National audienceEn prenant pour base de réflexion la morphologie des fours de Saint-Victor-des-Oules (four à sole perforée à tirage vertical), il est intéressant de comparer des fours qui appartiennent à toutes les périodes du Moyen-Âge du Midi de la France et de Catalogne avec des fours plus ancien

Notices n° 358, 359, 366, 367

Notices dans : Les fastes du gothique. Le siècle de Charles V, Catalogue d'exposition, Paris, 1981-1982. Paris, 1981Ont été présentés à cette exposition : Quatre carreaux de pavement provenant de Châteauneuf-du-Pape (première moitié du XIVe siècle) et du Palais des Papes d'Avignon (milieu du XIVe siècle) ainsi qu'un plat à marli à décor vert et brun du Jardin occidental du Petit Palais. Les notices concernant les carreaux ont été changées à mon insu (voir Thiriot 1981c)

Avignon, le Petit Palais, Premier bilan des fouilles dans le jardin ouest

Ce premier bilan des fouilles dans le jardin ouest du Petit Palais présente les premières stratigraphies concernant la mise en place de l'habitat médiéval dans cette zone à proximité et en surplomb de l'accès à la ville par le pont sur le Rhône. Au dessus des couches d'occupation de l'habitat, les niveaux de destruction de ces maisons précèdent d'importants dépotoirs pour la création du jardin ouest du palais épiscopal. La transformation de l'architecture du palais par Julien de la Rovère est témoignée par la tranchée de fondation de la nouvelle façade occidentale. Un exceptionnel et très riche matériel archéologique a été recueilli