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    La marginalisation temporelle du roi-prêtre dans la pensée médiévale à travers la figure de Melchisedech. Est-il anachronique de se revendiquer du roi-prêtre ?

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    En 726, l’empereur byzantin Léon III interdit le culte des images. Au pape Grégoire III qui affirme au souverain temporel que les questions de foi ne relèvent pas de son domaine d’intervention, il réplique :» Je suis empereur et prêtre comme Melchisedech ». L’échange entre Léon III et Grégoire III est certes un faux fabriqué a posteriori, mais le choix de se comparer à ce personnage biblique assez peu connu n’est pas anodin pour un contemporain byzantin. Melchisedech, roi de Salem et « prêtre..

    Projet de Marie-Astrid Hugel : La figure du roi-prêtre à l'époque médiévale

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    Mon projet de thèse porte sur un concept peu étudié de la période médiévale: la figure du roi-prêtre. Coincée entre celle du roi et celle du prêtre, elle a peu été l'objet de l'attention des historiens de l'Europe. Les sources montrent que les rois ont revendiqué une participation plus ou moins conséquente dans la vie religieuse, tandis que le pape a affirmé son droit naturel à intervenir dans les affaires des rois. Était-ce bien là des revendications à être un roi-prêtre comme cela a pu être..

    Expressing the unspeakable : the expression rex et sacerdos through the king-priest Melchisedech and the prester John in the kingdom of France and the Holy Roman Empire, 1198-1517

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    Cette thèse étudie la question du rex et sacerdos à travers les deux seuls rois-prêtres vus positivement par la société médiévale, le roi-prêtre Melchisedech et le prêtre Jean, dans les espaces du royaume de France et du Saint-Empire, du début du pontificat d’Innocent III en 1199 jusqu’à la veille de la Réforme en 1517. L’angle d’attaque est celui des figures même, pour ensuite étudier leur présente ou absence dans les sources. Trois questions se posent : la question de la représentation et de la justification du double pouvoir de ces figures dans les sources, alors que l’union des pouvoirs ne devrait pas pouvoir exister en dehors du Christ. La deuxième question est celle des modalités d’acceptation ou de rejet de ces figures par la société politique médiévale, qui permet ou non leur utilisation dans les débats. La dernière question est celle de leur place dans l’imaginatio médiévale, comme élément d’utopies ou comme véritables modèles de pouvoir selon les circonstances. Dans la première partie, nous retraçons l’histoire de l’expression rex et sacerdos depuis ses origines romaine et biblique jusqu’à la fin du XIIe siècle, dans une triple analyse des traditions biblique, textuelle/iconographique et enfin politique. La deuxième partie est consacrée à l’étude des grandes dynamiques des sources, avec une étude particulière des textes et des images sur un spectre large de sources. La troisième partie est consacrée aux études de cas politiques sous les papes, empereurs et rois de France de la période, et aux études de cas sur les points de différences entre laïc et clerc que sont la guerre, le mariage et le rapport à l’autel. Enfin, la quatrième partie est consacrée se penche sur la vision des rois-prêtres par la société médiévale hors de l’Occident médiéval, qu’ils soient ailleurs spatialement, comme le prêtre Jean en Orient, ou bien ailleurs chronologiquement, comme les rois Hasmonéens, pour montrer qu’il est impossible qu’un roi-prêtre soit durablement présent et même désiré dans l’Occident latin médiéval avant la fin des Temps. Les sources utilisées sont avant tout des sources manuscrites enluminées, comme les ouvrages typologiques (Speculum Humanae Salvationis, Biblia Pauperum), les ouvrages de dévotion, les bibles enluminées, les récits de voyages et les chroniques universelles. A ces sources s’ajoutent des sources politiques éditées latines, notamment la Reformatio Sigismundi anonyme, le Defensor Pacis de Marsile de Padoue, ainsi que les oeuvres de Gilles de Rome.This thesis studies the question of rex et sacerdos through the only two king-priests seen positively by medieval society, the king-priest Melchisedech and the priest John, in the spaces of the kingdom of France and the Holy Roman Empire, from the beginning of the pontificate of Innocent III in 1199 until the eve of the Reformation in 1517. The angle of attack is that of the figures themselves, to then study their presence or absence in the sources. Three questions arise: the question of the representation and justification of the double power of these figures in the sources, whereas the union of powers should not be able to exist outside of Christ. The second question is that of the modalities of acceptance or rejection of these figures by the medieval political society, which allows or not their use in the debates. The last question is that of their place in the medieval imaginatio, as part of utopias or as real models of power, depending on the circumstances. In the first part, we trace the history of the expression rex et sacerdos from its Roman and biblical origins to the end of the 12th century, in a triple analysis of the biblical, textual/iconographic and finally political traditions. The second part is devoted to the study of the great dynamics of the sources, with a particular study of texts and images on a broad spectrum of sources. The third part is devoted to political case studies under the popes, emperors and kings of France of the period, and to case studies on the points of difference between the laity and the clergy that are war, marriage and the relationship to the altar. Finally, the fourth part is devoted to the vision of the priest-kings by the medieval society outside the medieval West, whether they are spatially elsewhere, like the priest John in the East, or chronologically elsewhere, like the Hasmonean kings, in order to show that it is impossible for a priest-king to be durably present and even desired in the medieval Latin West before the end of time. The sources used are primarily illuminated manuscript sources, such as typological works (Speculum Humanae Salvationis, Biblia Pauperum), devotional works, illuminated Bibles, travelogues and universal chronicles. In addition to these sources, there are Latin edited political sources, such as the anonymous Reformatio Sigismundi, the Defensor Pacis by Marsilio of Padua, and the works of Giles of Rome

    Du roi-prêtre au roi

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    Le passage d’un pouvoir temporel séparé du pouvoir spirituel à une forme protestante de double pouvoir avec la sacralité du prince chef de son Église semble s’être fait dans l’urgence du contexte de la rupture de Luther avec la papauté romaine. L’article examine en détail comment cette nouvelle combinaison des deux pouvoirs trouve ses racines dans la longue durée du Moyen Âge à partir du 14e siècle à travers la figure biblique du roi-prêtre Melchisedech. De modèle de prêtre catholique, il devient un modèle de roi officiant, légitimant la création d’Églises nationales et les interventions laïques sur le spirituel dans le Saint Empire, au contraire du royaume de France, où le roi parvient à contrôler son Église nationale sans rompre avec Rome.Der Übergang von der Trennung der weltlichen und der geistlichen Macht hin zu einer spezifisch protestantischen Art der Doppelmacht, in welcher dem Fürsten als Oberhaupt seiner Kirche Sakralität zukommt, scheint sich vor dem Hintergrund des Bruchs Luthers mit dem Papst überstürzt vollzogen zu haben. Dieser Artikel untersucht im Detail die Wurzeln dieser Neubestimmung der zwei Mächte in der longue durée seit dem 14. Jahrhundert, anhand der biblischen Figur des Priesterkönigs Melchisedech. Das Modell des katholischen Priesters wird zum Modell des Königs, der die Eucharistie zelebriert, und legitimiert so im Heiligen Römischen Reich die entstehenden Nationalkirchen und die Eingriffe von Laien in den geistlichen Bereich, während der König von Frankreich seine Nationalkirche kontrollieren kann, ohne mit Rom zu brechen
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