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    Le génie du lieu, ou comment des familles s’inscrivent dans l’espace urbainsocio-histoire d’une rue, (1860-1950)

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    Dynamic of settlement and space changes are in the heart of this research. Thus, the studied population, listed from 1860 to 1950 in a town centre street of an inner suburb of Lille, revealed distinctive links between family ties and location of residence. For some residents this street is quite a tight space. It is a true “centre of the world” for those who are integrated in a wide family using their land inheritance for the exercise of crafts or proximity. At the same time, this street constitutes for others a transitory stopping place, in a slightly polarized migratory space, Lille being increasingly present as soon as the family links become looser. So, various temporalities - individual, collective, economic and historical ones- need to be connected to the inscription in family networks in order to understand these residents’ trajectory, and thus their contribution to the structuring.La question de l’articulation entre dynamiques de peuplement et mutations spatiales au cœur d’une région en pleine urbanisation a constitué le fondement de cette recherche qui s’est attelée à observer les relations entre parcours de mobilité et (trans)formation(s) de l’espace résidentiel local.La population ayant résidé, entre 1860 et 1950, au cœur d’une rue n’ayant pas connu de transformations majeures de son bâti, et située dans le centre ville d’une commune limitrophe à la métropole lilloise, a constitué la base de ce travail. La résidence dans cette rue et ses logements de ces résidents, leur présence simultanée ou leur succession associent de nombreuses facettes de leurs trajectoires résidentielles. Ont pu ainsi être observées leurs dates d’installation et de départ et donc la durées de leur résidence ; les professions qu’ils exerçaient ; les relations dans lesquelles ils étaient insérés : cohabitation, voisinage, famille, succession et transmission… Ainsi, sur l’ensemble de la période résident simultanément à l’intérieur de cet espace des individus, des ménages ou des familles très sédentaires ; et, à l’inverse, des habitants pour qui cette rue constitue une étape transitoire et qui n’y sont que de passage.C’est pourquoi, pour les sédentaires comme pour les plus mobiles, la question de la consistance des frontières de la rue observée a été posée : simple escale dans un parcours lâche ou point d’ancrage durable, structurant, mais aussi structuré par une implantation de long terme. En effet, qu’il s’agisse de leur rapport à l’espace de proximité immédiate, ou de leur inscription dans un espace plus vaste, rien ne permettait a priori de déterminer dans quel(s) espace(s) les trajectoires observées se déroulaient. Cette rue (ou la commune dans laquelle elle est inscrite) pouvait aussi bien posséder des frontières étanches, constituant une sorte de « no man’s land », ou au contraire être intégrée à un quartier qui aurait alors été l’unité de mobilité « pertinente », ou encore dépendre de la métropole voisine… Il s’agissait alors de s’interroger sur les façons dont les trajectoires de ses résidents étaient susceptibles de marquer de leur empreinte l’espace dans lequel elles s’étaient arrêtées…Ainsi, la population observée a contribué à ré-interroger des éléments généralement considérés comme participant de la définition d’un espace urbain : qu’il s’agisse du lien urbanisation/industrialisation ; de l’appellation de banlieue tacitement dépendante d’une métropole voisine ; ou encore de la continuité entre le rural et l’urbain . Surtout, elle a mis au jour l’importance des relations familiales, relations qui se trouvent associées à des oppositions marquantes en termes d’inscription dans l’espace. Ainsi, des relais concrets, pratiques, tels une famille étendue, un patrimoine foncier qui participe à l’exercice d’un registre de professions orientées vers l’artisanat ou le petit commerce ont constitué autant d’outils précieux qui ont montré les différentes voies que peut simultanément suivre un processus d’urbanisation.Parvenir à ces résultats a nécessité de recourir à des sources d’une grande diversité : recensements, actes d’état civil, hypothèques, délibérations du Conseil municipal, registres des mutations par décès (RMD)… Pourtant, ces différentes sources, loin de se juxtaposer les unes aux autres sans cohérence, s’articulent entre elles. A chacune d’entre elles ont été associées une ou plusieurs phases de recherche.Cherchant en premier lieu à brosser le portrait général de cette rue, au travers des caractéristiques globales de ses résidents : durée d’installation, forme démographique, « qualité »… des cas singuliers sont apparus. Ils ont permis d’identifier sous-échantillon de résidents déclinant un ensemble de caractéristiques communes. Ainsi, ces habitants, inscrits dans des relations familiales intenses et durables, témoignent d’un ancrage ancien dans la commune. De plus, ils s’y maintiennent longtemps, associant, au cœur de la rue, résidence, activités professionnelles et patrimoine foncier. Discrètement mais sûrement, la rue Wacquez-Lalo constitue pour ceux-ci un espace durablement étanche, et dans lequel la famille joue le rôle de rempart (protecteur, mais aussi contraignant).Pour leur part, les autres résidents s’inscrivent dans deux « espaces » familiaux tout à fait différents. En effet, pour eux aussi, les différences d’insertion dans des relations familiales entrent en résonance avec une mobilité individuelle et une inscription dans la rue observée qui leur sont propres. Ainsi, d’un extrême à l’autre la commune voire la rue de leur résidence, peuvent être considérées pour certains de ses habitants comme le « centre du monde », tandis qu’elles constituent pour les autres une étape transitoire, dans un espace migratoire faiblement polarisé, Lille étant de plus en plus présente dès que les liens familiaux se distendent. Ainsi, une périodisation se dégage qui montre qu’à des relations familiales, professionnelles et patrimoniales distinctes correspondent des périodes d’installation très différentes. Plusieurs temporalités -individuelle, collective, économique et historique- s’articulent entre elles qui permettent de comprendre la consistance, les perspectives et les conditions d’installation des populations diversifiées ayant résidé dans cette rue examinée en détail. Cependant, seule la prise en compte de différents types d’inscriptions dans des réseaux familiaux permet de cerner les trajectoires respectives de ces résidents, ainsi que leur contribution à la structuration de l’espace

    Laïcité à l’hôpital. Quelles valeurs, quelles pratiques ?

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    L’Événement formation [newsletter ANFH Bretagne], n° 6

    Laïcité à l’hôpital. Quelles valeurs, quelles pratiques ?

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    Le génie du lieu, ou comment des familles s’inscrivent dans l’espace urbainsocio-histoire d’une rue, (1860-1950)

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    Dynamic of settlement and space changes are in the heart of this research. Thus, the studied population, listed from 1860 to 1950 in a town centre street of an inner suburb of Lille, revealed distinctive links between family ties and location of residence. For some residents this street is quite a tight space. It is a true “centre of the world” for those who are integrated in a wide family using their land inheritance for the exercise of crafts or proximity. At the same time, this street constitutes for others a transitory stopping place, in a slightly polarized migratory space, Lille being increasingly present as soon as the family links become looser. So, various temporalities - individual, collective, economic and historical ones- need to be connected to the inscription in family networks in order to understand these residents’ trajectory, and thus their contribution to the structuring.La question de l’articulation entre dynamiques de peuplement et mutations spatiales au cœur d’une région en pleine urbanisation a constitué le fondement de cette recherche qui s’est attelée à observer les relations entre parcours de mobilité et (trans)formation(s) de l’espace résidentiel local.La population ayant résidé, entre 1860 et 1950, au cœur d’une rue n’ayant pas connu de transformations majeures de son bâti, et située dans le centre ville d’une commune limitrophe à la métropole lilloise, a constitué la base de ce travail. La résidence dans cette rue et ses logements de ces résidents, leur présence simultanée ou leur succession associent de nombreuses facettes de leurs trajectoires résidentielles. Ont pu ainsi être observées leurs dates d’installation et de départ et donc la durées de leur résidence ; les professions qu’ils exerçaient ; les relations dans lesquelles ils étaient insérés : cohabitation, voisinage, famille, succession et transmission… Ainsi, sur l’ensemble de la période résident simultanément à l’intérieur de cet espace des individus, des ménages ou des familles très sédentaires ; et, à l’inverse, des habitants pour qui cette rue constitue une étape transitoire et qui n’y sont que de passage.C’est pourquoi, pour les sédentaires comme pour les plus mobiles, la question de la consistance des frontières de la rue observée a été posée : simple escale dans un parcours lâche ou point d’ancrage durable, structurant, mais aussi structuré par une implantation de long terme. En effet, qu’il s’agisse de leur rapport à l’espace de proximité immédiate, ou de leur inscription dans un espace plus vaste, rien ne permettait a priori de déterminer dans quel(s) espace(s) les trajectoires observées se déroulaient. Cette rue (ou la commune dans laquelle elle est inscrite) pouvait aussi bien posséder des frontières étanches, constituant une sorte de « no man’s land », ou au contraire être intégrée à un quartier qui aurait alors été l’unité de mobilité « pertinente », ou encore dépendre de la métropole voisine… Il s’agissait alors de s’interroger sur les façons dont les trajectoires de ses résidents étaient susceptibles de marquer de leur empreinte l’espace dans lequel elles s’étaient arrêtées…Ainsi, la population observée a contribué à ré-interroger des éléments généralement considérés comme participant de la définition d’un espace urbain : qu’il s’agisse du lien urbanisation/industrialisation ; de l’appellation de banlieue tacitement dépendante d’une métropole voisine ; ou encore de la continuité entre le rural et l’urbain . Surtout, elle a mis au jour l’importance des relations familiales, relations qui se trouvent associées à des oppositions marquantes en termes d’inscription dans l’espace. Ainsi, des relais concrets, pratiques, tels une famille étendue, un patrimoine foncier qui participe à l’exercice d’un registre de professions orientées vers l’artisanat ou le petit commerce ont constitué autant d’outils précieux qui ont montré les différentes voies que peut simultanément suivre un processus d’urbanisation.Parvenir à ces résultats a nécessité de recourir à des sources d’une grande diversité : recensements, actes d’état civil, hypothèques, délibérations du Conseil municipal, registres des mutations par décès (RMD)… Pourtant, ces différentes sources, loin de se juxtaposer les unes aux autres sans cohérence, s’articulent entre elles. A chacune d’entre elles ont été associées une ou plusieurs phases de recherche.Cherchant en premier lieu à brosser le portrait général de cette rue, au travers des caractéristiques globales de ses résidents : durée d’installation, forme démographique, « qualité »… des cas singuliers sont apparus. Ils ont permis d’identifier sous-échantillon de résidents déclinant un ensemble de caractéristiques communes. Ainsi, ces habitants, inscrits dans des relations familiales intenses et durables, témoignent d’un ancrage ancien dans la commune. De plus, ils s’y maintiennent longtemps, associant, au cœur de la rue, résidence, activités professionnelles et patrimoine foncier. Discrètement mais sûrement, la rue Wacquez-Lalo constitue pour ceux-ci un espace durablement étanche, et dans lequel la famille joue le rôle de rempart (protecteur, mais aussi contraignant).Pour leur part, les autres résidents s’inscrivent dans deux « espaces » familiaux tout à fait différents. En effet, pour eux aussi, les différences d’insertion dans des relations familiales entrent en résonance avec une mobilité individuelle et une inscription dans la rue observée qui leur sont propres. Ainsi, d’un extrême à l’autre la commune voire la rue de leur résidence, peuvent être considérées pour certains de ses habitants comme le « centre du monde », tandis qu’elles constituent pour les autres une étape transitoire, dans un espace migratoire faiblement polarisé, Lille étant de plus en plus présente dès que les liens familiaux se distendent. Ainsi, une périodisation se dégage qui montre qu’à des relations familiales, professionnelles et patrimoniales distinctes correspondent des périodes d’installation très différentes. Plusieurs temporalités -individuelle, collective, économique et historique- s’articulent entre elles qui permettent de comprendre la consistance, les perspectives et les conditions d’installation des populations diversifiées ayant résidé dans cette rue examinée en détail. Cependant, seule la prise en compte de différents types d’inscriptions dans des réseaux familiaux permet de cerner les trajectoires respectives de ces résidents, ainsi que leur contribution à la structuration de l’espace

    "Le lien « alcool et grossesse » dans les formations en soins infirmiers et travail social, une thématique à reconsidérer ?"

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    International audienceLa consommation d’alcool par les femmes enceintes et les dangers y afférents préoccupent de façon notable les pouvoirs publics depuis près de vingt ans. C’est à peine moins que l’âge qu’ont les actuels étudiants en fin de cursus de soins infirmiers ou de travail social. Or, les métiers qu’ils visent : infirmier diplômé d’État, assistant de service social, conseiller en économie sociale familiale ou éducateur spécialisé, peuvent les conduire, dans un avenir proche, à être au contact avec des femmes enceintes et consommatrices d’alcool.À partir d’une enquête menée dans un pôle de formation regroupant ces deux parcours d’enseignement, l’enquête vise à appréhender les connaissances et représentations des étudiants quant à leur future pratique de terrain relative à la question « alcool et grossesse ».Peu, voire pas formés sur cette thématique, les étudiants observés connaissent les dangers de la consommation d’alcool pendant la grossesse. Peu outillés en tant que futurs professionnels, ils se sentent cependant en relative capacité pour aborder cette question. Par ailleurs, une partie d’entre eux projette des représentations sociales erronées des publics qui seraient affectés par la consommation d’alcool au cours de la grossesse. Autant d’éléments qui interrogent les modalités des formations susceptibles de leur être dispensées.The “alcohol and pregnancy” link in training in nursing or social work: A topic to reconsider?Alcohol consumption by pregnant women and its related dangers have been a major concern for public authorities for almost twenty years. Students finishing their training in nursing or social work are only slightly over twenty themselves. The job they are soon going to practice, as a graduate nurse, social worker, financial and family counsellor, or a specialized teacher, can lead them to come into contact with pregnant alcohol-drinking women.Based on a survey conducted in a training center for these two types of students, this study aims to understand the knowledge and representations these students have on the issue of “alcohol and pregnancy” within their future field of work.Despite having received little or no training on this topic, these students are aware of the dangers of alcohol consumption during pregnancy. As future professionals, they are poorly equipped, but they do feel able to deal with this issue. Some of them also demonstrated social misrepresentations about the people who would be affected by alcohol consumption during pregnancy. All these elements call for a rethink about the training methods that should be provided to them
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