102 research outputs found

    À l'ombre du conflit violent

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    Cet article porte sur la question de la coexistence entre agriculteurs et pasteurs. travers le récit ethnographique de deux cas de règlement et de gestion des conflits entre agriculteurs karaboro et agro-pasteurs peul dans la province de la Comoé au Burkina Faso, les mécanismes sociopolitiques et culturels, qui empêchent l'extension des conflits sur une grande échelle, sont démontrés. L'article décrit les enjeux conceptuels de ces conflits, influencés par les concepts locaux mais aussi par le gouvernement et les agences de développement. En effet, il analyse la manière dont la nature du conflit peut être perçue par les acteurs locaux en fonction de leur position, de leurs intérêts et de leurs valeurs. L'importance qu'il y a pour les acteurs de préférer parfois la paix sociale à la justice est démontrée à travers des exemples concrets : le fonctionnement de la relation traditionnelle hôte/étranger, les interprétations locales de la réforme foncière, les rôles de l'association des chasseurs et du syndicat des éleveurs.Underneath Violent Conflict: Managing and Settfing Conflicts between Karaboro Farmers and Fulani Farmer-Herders in Burkina Faso. -- Two case studies of how conflicts between Karaboro farmers and Fulani farmer-herders were managed and settled in Comoé Province (Burkina Faso) shed light on the social, political and cultural factors that keep conflicts from becoming large-scale clashes. Local factors and, too, the government and development agencies influence the stakes in these conflicts. The ways local actors perceive a conflict as a function of their positions, interests and values are analyzed. The parties to a conflict may find it more important to prefer peace to justice, as shown through the following examples : the traditional guest/host relationship, local interpretations of land reform, and the roles of hunter and herder associations

    Decentralisation and citizen participation in West Africa

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    In this introductory article I address decentralisation as a series of political, economic and cultural practices currently at work in West African local arenas. I develop a conceptual reflection of how the local is invented and mobilised through the mundane daily decentralisation practices. The very definition of the local is problematic and subject to different interpretations and meanings, and I argue that we need to simultaneously study political, economic and cultural dimensions to understand decentralisation. To focus on the invention and mobilisation of the local allows us to grasp how specific social categories (e.g. ‘women’ or ‘the poor’) may be discursively included, while being practically excluded. In conclusion, I argue for the integration of a cultural analysis – not a culturalist one – of decentralisation and citizen participation in order to understand the heat and intensity of public debate, and the strong emotions related to what at first glance may seem to be marginal political and economic issues.Dans cet article introductif, j’aborde la décentralisation comme une série de pratiques politiques, économiques et culturelles actuellement en cours dans les arènes locales en Afrique de l’Ouest. Je développe ici une réflexion conceptuelle sur comment le local est inventé et mobilisé à travers les pratiques quotidiennes de décentralisation. La définition même du local est problématique et chargée de différentes interprétations et sens, et je propose que nous étudions simultanément les dimensions politiques, économiques et culturelles de la décentralisation. Cibler l’invention et la mobilisation du local nous permet de saisir comment certaines catégories sociales (par ex : ‘les femmes’ ou ‘les pauvres’) peuvent être inclues selon les discours officiels, mais pratiquement exclues comme acteurs politiques. En conclusion, je propose l’intégration d’une analyse culturelle – mais pas culturaliste – de la décentralisation et de la participation citoyenne pour comprendre l’intensité du débat public et les fortes émotions liées à ce qui, à première vue, semblerait être des questions économiques et politiques plutôt marginales

    Religious Elites in the Development Arena

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    The current issue of APAD-Bulletin concerns the ambiguous relationship between religion and development, particularly Christian and Muslim organisations involved in development policy and practice in different West African countries. Faith-based organisations present interesting challenges to received wisdom and the different contributions highlight the new visibility of religion in development arenas. This issue of the APAD-Bulletin is the first being produced at the Department of Cultural A..

    Kuba, R., Lentz, C. & Werthmann, K. (dir.). — Les Dagara et leurs voisins : Histoire de peuplement et relations interethniques au sud-ouest du Burkina Faso

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    Cet ouvrage collectif réunit une dizaine de contributions qui se penchent sur l’organisation sociale de la mobilité, les stratégies d’appropriation de l’espace ainsi que la dynamique des identités et des frontières ethniques chez les Dagara et leurs voisins au Burkina Faso. Les contributions mettent l’accent sur l’intrusion historique massive des groupes dagara, venus du Sud, sous forme d’expansion agricole, « qui, par endroits et dans ces conditions politiques et foncières autres, se poursui..

    Les élites religieuses dans l’arène du développement

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    Le présent numéro du Bulletin de l’APAD traîte de la relation ambigue entre religion et développement, particulièrement des organisations chrétiennes et musulmanes impliquées dans le développement dans différents pays ouest-africains. Ces organisations basées sur la foi défient les idées reçues et les différentes contributions à ce numéro soulignent la nouvelle visibilité de la religion dans l’arène du développement. Ce numéro du Bulletin de l’APAD est le premier à être produit au département..

    Terrains inaccessibles

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    Dans cet article nous nous intéressons à ce qui arrive au chercheur quand le terrain devient inaccessible pour l’enquête ethnographique. L’article s’appuie sur une recherche comparative sur l’opposition sociopolitique dans les communes au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Au Mali, notre recherche sur les politiques municipales avait commencé en octobre 2011 et aurait dû se poursuivre les années suivantes. Mais avec le coup d’Etat du 22 mars 2012 qui plongea le Mali dans la crise violente socio-politique et sécuritaire, notre enquête de terrain dut être suspendue. C’est ainsi que notre article interroge la manière dont, malgré tout, nous avons fait de l’anthropologie sur des terrains devenus inaccessibles à cause du bouleversement politique malien. Nous développons des exemples sur la manière dont nous avons analysé les débats médiatiques, dirigé des études de cas à distance et dialogué avec les Maliens impliqués dans les réseaux sociaux afin de poursuivre la recherche tout en étant empêchés d’aller sur les terrains en question. Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous pensons que ces terrains inaccessibles nous ont obligés, concrètement et pratiquement, à trouver d’autres sortes d’éclairages empiriques. Nous discutons tout particulièrement la manière dont l’analyse anthropologique des termes du débat public malien éclaire de manière pertinente les représentations et les stéréotypes qui traversent les discours politiques locaux dans le pays. Nous pensons que nos rapports aux terrains inaccessibles révèlent quelque chose d’important sur nos interprétations du terrain et des relations d’enquête.In this article we focus on what happens to researchers when the field becomes inaccessible for ethnographic fieldwork. This paper is based on ongoing comparative research on sociopolitical opposition in municipalities of Burkina Faso, Mali and Niger. In Mali fieldwork on municipal politics began in two field sites in October 2011 with the intention to pursue research there over the coming years. Yet with the coup d’état on 22 March 2012 that plunged Mali into a violent socio-political and security crisis, our fieldwork in the two municipalities had to be postponed. The article thus addresses the manner in which we, despite everything, pursued anthropological research faced with an inaccessible terrain due to the political upheaval in Mali. We elaborate examples of how we have analyzed media debates, monitored case-studies at a distance, and dialogued with Malian stakeholders in social media as to pursue research despite being unable to enter the specific field settings. Interestingly, we do think that such inaccessible fields have, concretely and practically, obliged us to get other kinds of empirical insights. In the paper, we particularly discuss the extent to which the anthropological study of Malian public debate offers valuable insights into representations and stereotypes that resonate with local discourses in the country. It is our contention that our handling of inaccessible fields does say something significant about anthropological understandings of field and fieldwork relations

    Terrains inaccessibles

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    Dans cet article nous nous intéressons à ce qui arrive au chercheur quand le terrain devient inaccessible pour l’enquête ethnographique. L’article s’appuie sur une recherche comparative sur l’opposition sociopolitique dans les communes au Burkina Faso, au Mali et au Niger. Au Mali, notre recherche sur les politiques municipales avait commencé en octobre 2011 et aurait dû se poursuivre les années suivantes. Mais avec le coup d’Etat du 22 mars 2012 qui plongea le Mali dans la crise violente socio-politique et sécuritaire, notre enquête de terrain dut être suspendue. C’est ainsi que notre article interroge la manière dont, malgré tout, nous avons fait de l’anthropologie sur des terrains devenus inaccessibles à cause du bouleversement politique malien. Nous développons des exemples sur la manière dont nous avons analysé les débats médiatiques, dirigé des études de cas à distance et dialogué avec les Maliens impliqués dans les réseaux sociaux afin de poursuivre la recherche tout en étant empêchés d’aller sur les terrains en question. Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous pensons que ces terrains inaccessibles nous ont obligés, concrètement et pratiquement, à trouver d’autres sortes d’éclairages empiriques. Nous discutons tout particulièrement la manière dont l’analyse anthropologique des termes du débat public malien éclaire de manière pertinente les représentations et les stéréotypes qui traversent les discours politiques locaux dans le pays. Nous pensons que nos rapports aux terrains inaccessibles révèlent quelque chose d’important sur nos interprétations du terrain et des relations d’enquête.In this article we focus on what happens to researchers when the field becomes inaccessible for ethnographic fieldwork. This paper is based on ongoing comparative research on sociopolitical opposition in municipalities of Burkina Faso, Mali and Niger. In Mali fieldwork on municipal politics began in two field sites in October 2011 with the intention to pursue research there over the coming years. Yet with the coup d’état on 22 March 2012 that plunged Mali into a violent socio-political and security crisis, our fieldwork in the two municipalities had to be postponed. The article thus addresses the manner in which we, despite everything, pursued anthropological research faced with an inaccessible terrain due to the political upheaval in Mali. We elaborate examples of how we have analyzed media debates, monitored case-studies at a distance, and dialogued with Malian stakeholders in social media as to pursue research despite being unable to enter the specific field settings. Interestingly, we do think that such inaccessible fields have, concretely and practically, obliged us to get other kinds of empirical insights. In the paper, we particularly discuss the extent to which the anthropological study of Malian public debate offers valuable insights into representations and stereotypes that resonate with local discourses in the country. It is our contention that our handling of inaccessible fields does say something significant about anthropological understandings of field and fieldwork relations

    Inaccessible Fields: Doing Anthropology in the Malian Political Turmoil

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    Cet article s’appuie sur une recherche comparative en cours sur les oppositions socio-politiques dans les communes du Burkina Faso, du Mali et du Niger. Ici, nous nous intéressons plus particulièrement à ce qui arrive au chercheur quand le terrain devient inaccessible pour pratiquer l’ethnographie. Au Mali, notre recherche sur les politiques municipales dans deux communes avait commencé en octobre 2011 et aurait dû se poursuivre les années suivantes. Mais, avec le coup d’Etat du 22 mars 2012 qui plongea le Mali dans la violence en produisant une partition de facto du pays, notre enquête de terrain dans les deux municipalités dut être suspendue. Et pourtant, les développements politiques de la crise malienne ouvrirent un nouvel espace de discussion et de débat. En effet, en tant que chercheurs, nous fûmes vite interpellés pour analyser et commenter la crise malienne, tant dans les medias que dans les revues scientifiques. En tant qu’anthropologues, nous étions mal à l’aise pour proposer une analyse d’un terrain aussi inaccessible, ce qui n’était pas du tout le cas de nombreux autres chercheurs, tels les politistes et les économistes. Nous pensons que notre rapport aux terrains inaccessibles révèle quelque chose d’important sur la compréhension anthropologique du terrain et des relations d’enquête. C’est ainsi que notre papier interroge la manière dont, malgré tout, nous avons fait de l’anthropologie sur des terrains devenus inaccessibles à cause du bouleversement politique malien. Nous développons des exemples sur la manière dont nous avons analysé les débats médiatiques, dirigé des études de cas à distance et dialogué avec les Maliens impliqués dans les réseaux sociaux afin de poursuivre la recherche tout en étant empêchés d’aller sur les terrains en question. Aussi surprenant que cela puisse paraître, nous pensons que ces terrains inaccessibles nous ont obligés, concrètement et pratiquement, à trouver d’autres sortes d’éclairages empiriques. Dans le texte, nous discutons tout particulièrement la manière dont l’analyse anthropologique des termes du débat public malien éclaire de manière pertinente les représentations et les stéréotypes qui traversent les discours politiques locaux dans le pays.This paper is based on ongoing comparative research on socio-political opposition in municipalities of Burkina Faso, Mali and Ni-ger. Here we are particularly focusing on what happens to anthropological researchers when field settings become inaccessible for first-hand ethnographic observation. In Mali fieldwork on municipal politics began in two field sites in October 2011 with the intention to pursue research there over the coming years. Yet with the coup d’état on 22 March 2012 that plunged Mali into violence, and a de facto partition of the country our fieldwork in the two municipalities had to be postponed. And, yet, political developments of Malian crisis opened up a completely new field of discussion and debate. As researchers we were soon asked to comment and reflect on the country’s prospects both in media and in academic journals. As anthropologists we felt troubled to conduct an analysis of such inaccessible fields, whereas many scholars of other disciplines, such as political scientists and economists, apparently did not. It is our contention that our handling of inaccessible fields does say something significant about anthropological understandings of field and fieldwork relations.The paper discusses how – as a consequence of the Malian political turmoil – we have been doing anthropology in inaccessible fields. We elaborate examples of how we have been analysing media debates, monitoring case-studies at distance, and dialoguing with Malian stakeholders in social media as to pursue research despite being unable to enter the specific field settings. Interestingly, we do think that such inaccessible fields have, concretely and practically, obliged us to get other kinds of empirical insights. In the paper, we particularly discuss the extent to which the systematic and grounded anthropological study of Malian public debate offers valuable insights into representations and stereotypes that resonate with local discourses in the country

    Unravelling the dynamics of access to farmland in Tigray, Ethiopia: the 'emerging land market' revisited

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    This article uses ethnographic evidence from Tigray to revisit the debate on informal rural land markets in present-day Ethiopia. It explores informal farmland rental from a historico-anthropological, micro-analytical perspective in relation to the formal allocation of land use rights and to other informal land transfer practices. It shows how different rationales for land rental give rise to different socially embedded tenancy configurations. On the basis of this empirical evidence, the paper questions the appropriateness of the common idea that in Ethiopia ‘the land rental market is expanding’. It argues that research and policy thinking on land in Ethiopia could gain analytical power and relevance by adopting a less monolithic and abstract view on people’s informal land transfer practices.status: publishe

    Richard S. Smith v. Rocky Mountain Helicopters : Brief of Respondent

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    BRIEF OF RESPONDENT AND CROSS APPELLANT Appeal from the Fourth Judicial District Court Of Utah County Honorable Boyd L. Park, District Judg
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