Thermal tolerance of allis shad (Alosa alosa) embryos and larvae: Modeling and potential applications

International audienceThe objective of this study was to assess the potential effects of climate change on the survival of allis shad early life history stages. Embryos and larvae were exposed to temperatures ranging from 5 to 35 °C. No embryonic survival was recorded at extreme temperatures (≤10 and ≥30 °C), and no larval survival was observed at 5 or 35 °C. Based on these experimental results, a survival model was developed to predict survival rates at different temperatures for embryos and larvae up to 14 days post hatch. The model confirmed that embryonic daily survival is more impacted by temperature than larval survival. The highest survival rates (greater than 80%) were found for temperatures between 15.7 and 25.6 °C for embryos and between 14.6 and 26.7 °C for larvae. This survival model can be used to explore the impact of temperature on recruitment of allis shad in southern France. Preliminary analysis from two different rivers suggests that cold temperatures may have a strong impact on embryonic and larval survival

Forêt / Bois / Papier, les emplois de la région Aquitaine

INSEE Aquitaine, n° 160, novembre, 4 p

EvEel : un modèle basé sur l'écologie évolutive pour explorer le rôle de la plasticité phénotypique comme réponse adaptative à la variabilité environnementale chez l'anguille

International audienceAnguilla anguilla, A. japonica and A. rostrata are three largely distributed catadromous and semelparous species characterized by a long and passive oceanic larval drift between their marine spawning grounds and their nursery areas in continental waters. Their large and spatially heterogeneous environments combined with population panmixia and long and passive larval drift impair the possibility of local adaptation and favour the development of phenotypic plasticity. In this context, we develop EvEel, a model that aims at exploring the role of phenotypic plasticity as an adaptive response of eels. Results suggest that the spatial patterns in terms of sex ratio, length atsilvering and habitat use observed at both the distribution area and the river catchment scales may actually be the result of three adaptive mechanisms to maximize individual fitness in spatially structured environments. We think that considering phenotypic plasticity as a paradigm is required to develop appropriate models for this species

Réponses adaptatives des anguilles des régions tempérées à l’hétérogénéité environnementale et effets des pressions anthropiques

Le déclin mondial des anguilles tempérées est lié aux effets combinés de multiples pressions anthropiques. Cependant, la complexité du cycle de vie des anguilles et leurs capacités d’adaptation font qu’il est très difficile de connaître le poids relatif de chacune des pressions. Leurs panmixies et les longues dérives larvaires sont des freins aux adaptations locales, cependant on observe des patrons spatiaux de traits d’histoire de vie corrélés aux gradients environnementaux, à l’échelle du bassin versant et de son aire de répartition. Cette étude vise à (i) démontrer si ces patrons spatiaux d’histoire de vie sont le résultat de deux réponses adaptatives : le polymorphisme génétique et la plasticité phénotypique adaptative, et (ii) à réévaluer l’effet des différentes composantes du changement global en prenant en compte ces réponses adaptatives. Dans ce cadre, GenEveel, un modèle d’optimisation individu-centré a été développé et a permis de reproduire les patrons spatiaux observés concernant la longueur à l’argenture, le sex-ratio et la distribution des écotypes. Par la suite, différents types de pressions anthropiques (les pêcheries de civelles et d’anguilles argentées, les obstacles à la migration de montaison et les mortalités dues aux turbines hydroélectriques) ont été intégrés dans le modèle. L’objectif a été d’évaluer leurs impacts sur l’échappement (individus argentés sortant des eaux continentales), à la fois en nombre, mais aussi sur différents attributs comme le sex-ratio, la répartition entre génotypes, la longueur à l’argenture moyenne, et la production globale d’œufs. Les résultats montrent que la pression qui induit la plus forte mortalité directe sur les individus n’a pas forcément la plus forte influence sur la biomasse féconde et n’exerce pas nécessairement la pression sélective la plus forte sur les écotypes