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    La pratique du rêve chez les Dénés septentrionaux

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    La pratique du rêve chez les Dénés septentrionauxLe rêve constitue chez les Dénés de l'Alaska et du Nord-Ouest canadien un aspect essentiel et explicite du milieu culturel et social. Il informe les pratiques chamaniques en tant que technique d'accès aux pouvoirs et entités auxquels se réfèrent les guérisseurs et les chasseurs; s'il fait partie des sujets de conversation quotidiens dans les petites communautés dénées, c'est aussi parce que ces conversations expriment, disséminent, réorientent, intègrent et négocient, si besoin est, les contacts avec des êtres comme les morts, les esprits animaux, les êtres visibles et invisibles qui peuplent le monde, alors que ces contacts sont sources d'information, de connaissance et de pouvoir. On ne peut dissocier cette " politique " du rêve socialisé par la parole des pratiques oniriques elles-mêmes. Ces pratiques comprennent des techniques de contrôle du contenu et du processus du rêve et des modes d'interprétation spécifiques. Le symbolisme onirique passe autant, sinon plus, par les impressions corporelles qui se font l'écho d'une réalité à venir que par une transposition strictement cognitive. Ces pratiques sont fondées sur des conceptions qui font du rêve une expérience en soi (plutôt que l'image passive d'une réalité déjà vécue) et un acte de découverte et de participation au monde qui peut avoir des conséquences concrètes. Dans le contexte déné, le rêve, expérience individuelle puis communautaire, constitue l'un des lieux privilégiés où s'élabore la culture locale.Dream Practices among Northern Dene AmerindiansDreaming is an explicit and essential comportent of the Northern Dene people's lives and thought It shapes shamanic practices as well as the daily relations with the living and the dead members of the human community, the animal world (hunting) and me orner non-human beings. Talking about dreams is a culturel practice built into and reinforcing me Dene social fabric. The transmission of dreaming knowledge involves techniques of dream control, access to shamanic and hunting power (médecine), and spécifie modes of interpretation. These modes rely on a perception of the dream as an experience which, though essentially distinct from the reality perceived in waken states, is an active and concrete act of participation in the world at large

    Les sentiers du rĂŞve, et les pratiques divinatoires des atnas et de leurs voisins Athapaskans septentrionaux

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    Les pratiques divinatoires des Athapaskans septentrionaux (dont les Atnas du Copper River, et les Nabesnas de la rivière Tanana) abordent les besoins de prévoir, percevoir et prévenir le futur de façons multiples et à de nombreux niveaux dans un ensemble complexe. Certaines pratiques simples sont utilisées quotidiennement par tous les adultes, d’autres demandent un appareillage rituel plus élaboré qui fait partie de ce que nous appelons le chamanisme, et qui pour les Athapaskans se définit par le recours au rêve. Mais en fait, toutes les pratiques divinatoires débouchent sur l’articulation qu’opèrent les Athapascans entre le monde du rêve, ou plutôt, la perspective onirique sur le monde, et le monde concret, ou plutôt, la perspective éveillée sur le monde. La plupart des techniques de divination offrent des modes de passage ou de communication d’une perspective à l’autre, en particulier des modes qui passent par le corps. Ce faisant, elles dépendent de certains aspects de la vision du monde nord-athapaskanne concernant, entre autres, la notion de personne et l’expérience de liens mentaux entre tous les êtres vivants.Northern Athapaskan divination practices, as found among the Atna and the Nabesna people among others, are not very well known, partly because they were rarely documented in the past, and partly because they are rarely discussed with strangers or young people. Yet they form an important complex operating in multiples modes to foresee, perceive or even prevent future events. Some are simple and are part of daily life. Others are more elaborate and close to what we would call shamanic rituals but are generally considered by all the Dene people as aspects of dreaming. In fact, all Dene divination practices call upon on an articulation between the dream world (rather the dreaming perspective on the world) and the concrete waking world, a distinct perspective but on the same reality. Most divination techniques offer modes of passage from one perspective to another, and they often rely on communication received through the body. Embedded in the Northern Athapaskan worldview, they reflect its definition of the person and the idea that all living beings share the same mental space.Las prácticas adivinatorias de los Atabascanos septentrionales (entre ellos los Atnas del Copper River y los Nabesnas del rio Tanana) abordan los requerimientos de prever, percibir y prevenir el futuro de maneras múltiples y a muchos niveles en un conjunto complejo. Ciertas prácticas simples son empleadas cotidianamente por todos los adultos, otras exigen un aparato ritual más elaborado que forma parte de lo que denominamos chamanismo, y que para los Atabascanos se define por el uso del sueño. De hecho, todas las prácticas adivinatorias desembocan en la articulación que operan los Atabascanos entre el mundo del sueño o más bien la perspectiva onírica sobre el mundo, y el mundo concreto, o la perspectiva despierta sobre el mundo. La mayor parte de las técnicas de adivinación ofrecen formas de pasaje o de comunicación de una perspectiva a la otra, en particular los modos que pasan por el cuerpo. Con ello, dichas técnicas dependen de ciertos aspectos de la visión del mundo nor-atabascana relacionados entre otras cosas con la noción de la persona y la experiencia de los vínculos mentales entre todos los seres vivos

    Problèmes de définition du chamanisme chez les Amérindiens de la côte Nord-Ouest, l’exemple des Tsimshian

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    L’auteur expose ici un problème complexe, celui de la définition du chamanisme. Ce mot, d’origine toungouse, s’applique aujourd’hui indifféremment à plusieurs catégories religieuses. Prenant exemple sur les Tsimshian de la côte Nord-Ouest, l’auteur montre comment ce problème complexe doit être analysé de manière ponctuelle et structurée.This papier deals with a complex issue, that of the definition of shamanism. This term, of Toungous origin, is generally applied today to a variety of religious categories. Taking as an example the Tshimshian of the Northwest coast, the author shows to what extent this complex problem must be analyzed in a precise and structured way

    Insectes, monstres et esprits : La conjonction des ĂŞtres invisibles dans les taxonomies athapascanes subarctiques

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    Les Athapascans de l’Alaska et du Nord-Ouest canadien utilisent les mêmes termes pour désigner d’une part les insectes et tout ce qui grouille et, d’autre part, les monstres aquatiques ou nocturnes, les géants mythiques, les esprits et les fantômes, ainsi que les gens-des-bois, êtres sauvages qui hantent la forêt subarctique. À première vue, il est difficile de trouver, entre ces diverses créatures, un lien qui justifierait une taxonomie aussi ambiguë, même en tenant compte des particularités des systèmes de classification athapascans. Une comparaison des créatures en question révèle des indices inattendus qui permettent une hypothèse : toutes ces créatures entretiennent un lien avec l’espace chamanique et mythique (ink’on), y compris les insectes qui feraient déjà directement partie de cet espace parce qu’ils étaient présents au début des temps mythiques, avant l’émergence de l’humanité. Des études linguistiques pourraient confirmer le lien sémantique entre ink’on et insectes.Northern Athapaskan people use the same terms, translated as “bug”, to designate insects, worms and snake-like animals, giant beings, night monsters, ghosts and spirits of various kinds and “bushmen or brushmen” (wild beings known throughout the subarctic forest). It is difficult to find a common ground justifying putting all these creatures in the same class, even while taking into account the particularities of Athapaskan taxonomy. Comparing these various creatures reveals connections that allow us a new hypothesis: These creatures share a direct connection with the shamanic and mythical space (ink’on), including the insects as they already belong to that space as a result of their presence in the earliest mythical times ruled by oneiric and creative powers before the existence of human beings. Linguistic studies could confirm the semantic link between ink’on and insects.Los Atabascanos de Alaska y del noroeste de Canadá usan los mismos términos para referirse, por un lado, a los insectos y todo lo que se arrastra y, por otro lado, a los monstruos acuáticos o nocturnos, los gigantes míticos, los espíritus y los fantasmas, así como también a la gente de los bosques, criaturas salvajes que acechan en el bosque subártico. A primera vista, es difícil encontrar un vínculo entre estas diversas criaturas que justifique una taxonomía tan ambigua, incluso teniendo en cuenta las particularidades de los sistemas de clasificación Atabascanos. Una comparación de las criaturas en cuestión revela pistas inesperadas que llevan a una hipótesis: todas estas criaturas mantienen un vínculo con el espacio chamánico y mítico (ink’on), incluyendo a los insectos que ya formarían parte directamente de este espacio porque estaban presentes al comienzo de los tiempos míticos, antes del surgimiento de la humanidad. Los estudios lingüísticos podrían confirmar el vínculo semántico entre el ink’on y los insectos

    Shamans and Spirits : Myths and Medical Symbolism in Eskimo Art = Chamans et esprits : Les mythes et le symbolisme médical dans l'art esquimau

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    While Karsh defines the theme of the exhibition as Inuit beliefs about illness, Guédon looks at the role of the Shaman in relation to illness and the forces of nature. The anecdote which inspired each image is briefly defined. 8 bibl. ref

    Cinéma et langue de spécialité

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    Il y a bien longtemps que le cinéma est entré dans les cours de langue mais il y occupe toujours une place de choix. Avec ce numéro des Cahiers de l’APLIUT, nous donnons de nouveaux exemples d’utilisation de films dans l’enseignement / apprentissage des langues de spécialité. Trois articles concernent l’exploitation de films dans les formations juridiques, quatre autres abordent l’utilisation de films dans le cadre de l’enseignement d’autres disciplines. Le volume comprend également trois articles hors thème : l’art dramatique pour d’améliorer les compétences de communication, une étude sur l’évolution de la motivation des étudiants d’IUT, et une réflexion sur les difficultés des Français en langues
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