22 research outputs found

    Par-delà les barrières des sexes

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    Les assemblées citoyennes

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    Si l'actualité des assemblées citoyennes est relativement récente en France, avec la Convention citoyenne pour le climat, cette technique s'appuie sur de nombreuses et anciennes expériences dans d'autres États. L'étude de ces assemblées a également fait l'objet de nombreux travaux issus de la science politique en France comme à l'étranger. Les juristes demeurent, encore aujourd'hui, largement étrangers à cette réflexion, aussi bien dans sa dimension pratique, l'étude de la pratique des assemblées citoyennes, que dans sa dimension théorique, sous l'angle de l'étude des concepts de démocratie délibérative et de démocratie participative. Dans un tel contexte, le présent ouvrage, Les assemblées citoyennes : nouvelle utopie démocratique ?, résultat d'un colloque international pluridisciplinaire, permet de dresser un état des lieux, sous un angle critique, de ce qu'il convient de penser des assemblées citoyennes. Les assemblées citoyennes constituent-elles le remède miracle à la crise du régime représentatif ? Tel est, sans doute le fil rouge de toutes les questions soulevées au cours de cette journée d'études. Quel est le sens des « assemblées citoyennes » ? À quelle théorie politique est-il possible de les rattacher ? Quelles en sont les expressions concrètes et les différentes expériences pratiques ? Telles sont les différentes questions sur lesquelles les contributions de cet ouvrage ont apporté un éclairage pluridisciplinaire, contemporain et critique. La multiplication des regards disciplinaires, science politique et droit pour l'essentiel, permet ainsi de croiser les regards sur cet objet d'études, de déplacer, parfois, les frontières et, surtout, de penser de manière globale le phénomène des assemblées citoyennes

    Derramar la sangre para conocer al hombre, De vampiros y otros asuntos amorosos de Alfons Cervera

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    International audienceIn De vampiros y otros asuntos amorosos, the first narrative work by Valencian writer Alfons Cervera, the reader encounters a multitude of very short stories, all of which show just how cruel men can become, and how life necessarily catches them in a whirlwind of violence. Centred on the sentimental and carnal relationships of the various protagonists, these short stories unfold in the space of a few lines to show how the characters move between sensual pleasure and physical and/or psychological brutality. Fantasy often intrudes into these stories to underline the intensity of the savagery that governs their relationships. In fact, such excessive bloodshed can be interpreted as a desire to delve into the depths of human hearts: the aim is to get to know post-modern man in depth by analysing his exacerbated behaviour as a symptom of the ferocity of the universe in which he is mired, and where the only possible response to violence is violence.En De vampiros y otros asuntos amorosos, la primera obra narrativa del escritor valenciano Alfons Cervera, el lector descubre una multitud de relatos muy breves que exponen todos cuán crueles pueden llegar a ser los hombres y cómo la vida les enreda necesariamente en una tormenta de violencias. Centradas en las relaciones sentimentales y carnales de los varios protagonistas, las historias cortas se despliegan en el espacio de unas cuantas líneas para mostrar de qué manera los personajes se mueven entre placer sensual y brutalidad física y/o psicológica. Incluso se inmiscuye a menudo lo fantástico en dichos relatos con vistas a subrayar la intensidad del salvajismo que rige sus relaciones. En realidad, se podrá leer en semejante derramamiento desmesurado de sangre la voluntad de hurgar hasta lo más profundo de los corazones humanos: se tratará así de intentar conocer hondamente al hombre del mundo posmoderno analizando sus comportamientos exacerbados como síntomas de la ferocidad del universo en el que se ve atascado, y donde la única respuesta posible a la violencia es la violencia.Dans De vampiros y otros asuntos amorosos, la première œuvre narrative de l'écrivain valencien Alfons Cervera, le lecteur découvre une multitude de récits très brefs qui exposent tous à quel point les hommes peuvent devenir cruels, et comment la vie les prend nécessairement dans un tourbillon de violences. Centrées sur les relations sentimentales et charnelles des divers protagonistes, ces histoires courtes se déploient en l'espace de quelques lignes pour montrer de quelle manière les personnages évoluent entre plaisir sensuel et brutalité physique et/ou psychologique. Le fantastique s'immisce même souvent dans ces récits afin de souligner l'intensité de la sauvagerie qui régit leurs relations. En réalité, l'on peut lire dans une telle effusion excessive de sang le désir de fouiller au plus profond des cœurs humains : il s'agira ainsi de tâcher de connaître profondément l'homme du monde post-moderne en analysant ses comportements exacerbés comme autant de symptômes de la férocité de l'univers dans lequel il est enlisé, et où la seule réponse possible à la violence est la violence

    La vraisemblance apocalyptique d'Alfons Cervera dans La noche en que los Beatles llegaron a Barcelona

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    International audienceIn his novel published in 2017, La noche en que los Beatles llegaron a Barcelona, the Valencian writer Alfons Cervera continues the memorial saga he began with the Las voces fugitivas cycle, which aims to combat the oblivion linked to the atrocities committed during Francoism that still exist today. This work draws a parallel between the songs performed by the Beatles during a concert in Barcelona in 1965 and the scenes of torture suffered by a young man in a police basement. Throughout the story, the work mixes historical events that really happened with fictional but plausible characters and situations: the invented elements that rub shoulders with the real events thus seem to have potentially happened. This process follows an apocalyptic mechanism, in the etymological sense of the term: the aim is to reveal the horrors of the dictatorship through a hybrid poetics of verisimilitude between fiction and reality. We discover the extent to which Franco's infamies bordered on the unreal and unimaginable, and we denounce the lies on which the dictatorship was based. Alfons Cervera's poetics of verisimilitude gives the readers an active role, so that they becomes aware of such ignominy and, in an apocalyptic dynamic, brings to an end a society dominated by oblivion, promoted by the spirit of Transition.En su novela publicada en 2017, La noche en que los Beatles llegaron a Barcelona, el escritor valenciano Alfons Cervera sigue con la saga de la memoria que empezó con el ciclo de Las voces fugitivas, que busca luchar contra la desmemoria vinculada con las atrocidades cometidas durante el franquismo, y que siguen existiendo hoy en día. Dicha obra va construyendo un paralelo entre las canciones interpretadas por los Beatles durante el concierto que dieron en Barcelona en 1965 y las escenas de tortura que padece un joven en el sótano de la policía. A lo largo de la historia, la obra va mezclando hechos históricos que sucedieron verdaderamente con personajes y situaciones ficticios, pero verosímiles: los elementos inventados que se codean con los acontecimientos reales aparecen así como habiendo sucedido potencialmente. Este procedimiento sigue un mecanismo apocalíptico, en el sentido etimológico de la palabra: se busca revelar los horrores de la dictadura mediante una poética de verosimilitud híbrida entre ficción y realidad. Se descubre en efecto hasta qué punto las infamias franquistas rozaban con lo irreal y lo inimaginable, y se denuncian las mentiras sobre las que se fundamentaba la dictadura. La poética de verosimilitud de Alfons Cervera reserva un papel activo al lector para que tome conciencia de semejante ruindad y para que se ponga fin, en una dinámica apocalíptica, a una sociedad dominada por el olvido promovido por el espíritu de la Transición.Dans son roman publié en 2017, La noche en que los Beatles llegaron a Barcelona, l'écrivain valencien Alfons Cervera prolonge la saga mémorielle qu'il a entamée avec le cycle de Las voces fugitivas, qui vise a lutter contre l'oubli lié aux atrocités commises durant le franquisme, et qui existent toujours aujourd'hui. Cette œuvre tisse un parallèle entre les chansons interprétées par les Beatles pendant un concert à Barcelone en 1965 et les scènes de torture subies par un jeune homme dans les sous-sols de la police. Tout au long de l'histoire, l'œuvre mêle des faits historiques qui eurent véritablement lieu, avec des personnages et des situations fictives mais vraisemblables : les éléments inventés qui côtoient les événements réels semblent ainsi être potentiellement arrivés. Ce procédé suit un mécanisme apocalyptique, dans le sens étymologique du terme : l'on cherche à révéler les horreurs de la dictature à travers une poétique de vraisemblance hybride entre fiction et réalité. L'on découvre en effet à quel point les infamies franquistes frôlaient l'irréel et l'inimaginable, et l'on dénonce les mensonges sur lesquels s'appuie la dictature. La poétique de vraisemblance d'Alfons Cervera réserve un rôle actif au lecteur afin qu'il prenne conscience d'une telle ignominie et qu'arrive à son terme, dans une dynamique apocalyptique, une société dominée par l'oubli, promu par l'esprit de la Transition

    Fotografía y autografía en Los caminos de vuelta de Alfons Cervera y Ella pisó la Luna de Belén Gopegui

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    International audienceLos caminos de vuelta (2015) by Alfons Cervera and Ella pisó la Luna (2019) by Belén Gopegui share the distinctive feature of mixing text and photographs within their pages, the photographs being selected and organised by the authors or, in Cervera's case, even taken by the writer himself. On the one hand, the photographs depict real places that inspired the setting of the Valencian author's memorial saga, while on the other they portray the Madrid author's mother. Although the two books do not, of course, deal with similar themes, there is a documentary aspect to them, in that the phototypes either motivate the writing, as a starting point for the creative act, or, conversely, support and illustrate what is written, like proof of what is being said. In this way, the combination of text and image firmly anchors the portraits in reality, offering up for viewing and reading the life experiences of particular individuals (specifically, the Cerverian maquis and their Gopeguian relatives), with a universal scope, granting them a certain representativeness, and making them spokespersons for the history of other maquis and other women in their struggles. Indeed, the two works are united by a methodological intericonotextuality, since they aspire to shed light on what is obscured in the shadowy zones of history, by constituting themselves as veritable revelations of the past, thanks to an intermedial creation with autobiographical or metaliterary overtones. Through such self-reflexive points of view, they also assert the importance of what remains outside and behind the lens of the camera and on the other side of the pen: the point of view chosen says a lot about the person taking the photos and holding the pencil, which ultimately makes it possible to apprehend the person writing and photographing, thanks to a self-portrait in negative.Los caminos de vuelta (2015) de Alfons Cervera y Ella pisó la Luna (2019) de Belén Gopegui comparten la particularidad de entreverar en sus páginas texto y fotografías, siendo éstas escogidas y organizadas por los autores, y aun, en el caso cerveriano, sacadas por él. Por una parte, los clichés representan lugares reales que inspiraron el decorado de la saga memorial del escritor valenciano, cuando por otra, retratan a la madre de la autora madrileña. Si bien obviamente estos dos libros no tratan de temas semejantes, los reúne un aspecto documental en la medida en que los fototipos o motivan la escritura, a fuer de punto de partida del acto creador, o al revés vienen a apoyar e ilustrar lo escrito, a la manera de pruebas de lo expuesto. La combinación del texto con la imagen ancla así con fuerza lo retratado en la realidad, ofreciendo a la vista amén de a la lectura las vivencias de individuos particulares (específicamente los maquis cerverianos, y los parientes gopeguianos) con un alcance universal al otorgarles representatividad haciendo de ellos portavoces de la historia de otros maquis y otras mujeres en sus combates. En efecto, convergen ambas obras alrededor de una intericonotextualidad metodológica, ya que aspiran a sacar a la luz lo oculto en las zonas de sombra de la historia, constituyéndose en verdaderos reveladores de lo pasado, gracias a una creación intermedial con acentos autobiográficos o metaliterarios. A través de semejantes enfoques autorreflexivos, se afirma también la importancia de lo que queda fuera y detrás del objetivo de la cámara y del otro lado de la pluma: el punto de vista escogido dice mucho de quien saca las fotos y sujeta el lápiz, lo que permite finalmente aproximarse a quien escribe y fotografía, mediante un autorretrato en negativa.Los caminos de vuelta (2015) d'Alfons Cervera et Ella pisó la Luna (2019) de Belén Gopegui partagent la particularité de mêler texte et photographies au sein de leurs pages, les photographies étant sélectionnées et organisées par les auteurs, voire, dans le cas cervérien, prises par l'écrivain lui-même. D'un côté, les clichés représentent des lieux réels qui inspirèrent le décor de la saga mémorielle de l'auteur valencien, quand de l'autre, ils font le portrait de la mère de l'autrice madrilène. Bien que ces deux livres ne traitent évidemment pas de thématiques similaires, un aspect documentaire les rapproche, dans la mesure où les phototypes soit motivent l'écriture, en tant que point de départ de l'acte créateur, soit à l'inverse viennent appuyer et illustrer ce qui est écrit, telles des preuves de ce qui est exposé. La combinaison du texte et de l'image ancre ainsi fortement les portraits dans la réalité, en offrant à la vue, ainsi qu'à la lecture, les expériences vitales d'individus particuliers (précisément, les maquis cervériens et les proches gopéguiens), avec une portée universelle, en leur accordant une certaine représentativité, et en faisant d'eux des porte-paroles de l'histoire d'autres maquis et d'autres femmes dans leurs combats. En effet, les deux œuvres se rejoignent autour d'une intericonotextualité méthodologique, puisqu'elles aspirent à faire la lumière sur ce qui est occulté dans les zones d'ombre de l'histoire, en se constituant en véritables révélateurs du passé, grâce à une création intermédiale aux accents autobiographiques ou métalittéraires. Au travers de tels points de vue autoréflexifs, elles affirment également l'importance de ce qui reste en dehors et derrière l'objectif de l'appareil et de l'autre côté de la plume : le point de vue choisi en dit beaucoup sur celui qui prend les photos et tient le crayon, ce qui permet finalement d'appréhender la personne qui écrit et photographie, grâce à un autoportrait en négatif

    Poética de lo mosaico. Escribir el exilio en Tantas lágrimas han corrido desde entonces de Alfons Cervera

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    International audienceAlfons Cervera's novel Tantas lágrimas han corrido desde entonces (2012) is based on a mosaic structure, in every sense of the word. Indeed, taking the Spanish Republican exile as its main theme, the narrative is constructed between fragmentation and reunion of its constituent elements, also recalling the story of the patriarch Moses, who led the Hebrews out of Egypt. Fragments from different periods in the lives of the characters and the homodiegetic narrator are constantly shifting back and forth to show just how heartbreaking the exile was, causing those who endured it to lose their bearings in terms of both space and identity. The evocations of the narrator's life experiences are populated by characters constructed through the piecemeal revelation of their personal traumatic memories, which are nonetheless linked to one another, and ultimately paint the portrait of an exiled figure with a thousand faces. The polyphony of their voices rises to describe the journey from their country, hostile to any ideology opposed to Francoism, to France, no more welcoming, which ends up representing a false semblance of the Promised Land. The narrator takes on the role of whistleblower through his narrative, a role he assumes thanks to his close association with another character very similar to the book's author, who gives him the strength to act as a guide and a conduit of historical knowledge to the readership, like a modern-day Moses who leads the audience to the realisation that there is a part of contemporary history that is often overlooked.La novela cerveriana Tantas lágrimas han corrido desde entonces (2012) se fundamenta en una construcción mosaica, en todos los sentidos que cobre el adjetivo. Efectivamente, abarcando el exilio republicano español como tema principal, se elabora la narración entre fragmentación y reunión de sus elementos constitutivos, recordando además temáticamente la historia del patriarca Moisés, quien condujo a los hebreos fuera de Egipto. Se crea un vaivén incesante entre unos fragmentos sacados de varios periodos de la vida de los personajes y del narrador homodiegético, para mostrar hasta qué punto fue desgarrador el destierro, provocando su desorientación tanto espacial como identitaria. Las evocaciones de las vivencias del narrador se pueblan de personajes construidos mediante el desvelamiento a cuentagotas de sus recuerdos traumáticos personales, que van sin embargo vinculándose con los de los demás, hasta retratar una figura de exiliado de mil facetas. La polifonía de sus voces se alza con vistas a describir su viaje desde su país, hostil a toda ideología contraria al franquismo, hasta el territorio francés, no más acogedor, que acaba por representar un fingimiento de Tierra Prometida. Incumbe al narrador llevar sus denuncias mediante su relato, un papel que asume gracias a su estrechaasociación con otro personaje muy parecido al autor del libro, quien le da la fuerza de erigirse en guía y mediador del conocimiento histórico hacia el lectorado, a fuer de un Moisés moderno que encamina a los receptores hacia la concienciación de la existencia de una parte de la historia contemporánea a menudo silenciada.Le roman Tantas lágrimas han corrido desde entonces (2012) d'Alfons Cervera trouve son fondement dans une construction mosaïque, dans tous les sens que peut prendre l'adjectif. Effectivement, en prenant pour thème principal l'exil républicain espagnol, la narration s'élabore entre fragmentation et réunion de ses éléments constitutifs, rappelant également par là l'histoire du patriarche Moïse, qui conduisit les Hébreux hors d'Egypte. Un va-et-vient incessant est créé entre des fragments tirés de diverses périodes de la vie des personnages et du narrateur homodiégétique, pour montrer à quel point l'exil fut déchirant et provoqua la perte des repères tant spatiaux qu'identitaires de ceux qui le subirent. Les évocations des expériences vitales du narrateur se peuplent de personnages construits à travers la révélation au compte-gouttes de leurs souvenirs traumatiques personnels, lesquels sont malgré tout reliés les uns aux autres, et tracent finalement le portrait d'une figure d'exilé aux mille visages. La polyphonie de leurs voix s'élève afin de décrire le voyage depuis leur pays, hostile à toute idéologie adverse au franquisme, jusque sur le territoire français, pas plus accueillant, qui finit par représenter un faux-semblant de Terre Promise. Le narrateur adopte alors un rôle de dénonciateur à travers son récit, une fonction qu'il assume grâce à son étroite association avec un autre personnage très semblable à l'auteur du livre, qui lui donne la force de s'élever en guide et en passeur de la connaissance historique à destination du lectorat, à la manière d'un Moïse moderne qui conduit les récepteurs vers la prise de conscience qu'il existe une partie de l'histoire contemporaine souvent passée sous silence

    Passion, patience et compassion dans La ciudad oscura d’Alfons Cervera

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    International audienceIn his book La Ciudad oscura (1987), Alfons Cervera sketches a disillusioned post-transitional Spain throughout a wide range of short stories. The Valencian author’s third fictional work is a conduit for the socio-political discontent of its time, both through the themes it addresses as a whole and thanks to the fragmentary style displayed in each tale. Using a politico-affective poetics, it draws a parallel between collective disappointment and individual dereliction: through the prism of decaying human connections – and deteriorating love relationships more particularly –, it stages a variety of characters whose existence is ruled by suffering. This suffering can be divided into three categories that structure the narratives. The first one is that of the passion that exists within couples and systematically turns into violence, thus bringingto light that love union is but an illusion facing the overwhelming alterity that underminesevery relationship. Secondly, the pathos endured by the protagonists may take the shape of forced patience, insofar as if the characters do not end up tearing each other apart, in an urban context that favours communication breakdowns, they are confronted with an extreme loneliness due to their inability to find in others a satisfying company. Thirdly, the only way for them to find a wholesome relationship to alterity may be given to them outside the diegesis, namely by the readers, thanks to their empathic understanding of the characters’ situation. This empathy compensates for the characters’ painful isolation, through which the readers are reminded of their own actual disenchantment.En La Ciudad oscura (1987), Alfons Cervera hace, a lo largo de una multitud de relatos breves, el retrato de una España postransicional desilusionada. La tercera obra ficcional del autor valenciano resulta ser la expresión sentimental del malestar sociopolítico de su época, tanto mediante las temáticas que abarca en su conjunto, como por la forma fragmentaria de cada una de sus historias. Mediante una poética político-afectiva, crea una correspondencia entre la decepción colectiva y el desamparo individual: a través del prisma de la delicuescencia de las relaciones humanas, y sobre todo amorosas, pone en escena a una galería de personajes cuya existencia es regida por el sufrimiento, el cual se declina en tres modalidades que estructuran las narraciones. La primera de ellas es la pasión en las parejas, que se hace sistemáticamente violenta y arroja luz sobre el hecho de que la unidad amorosa no es sino un espejismo frente a la alteridad insuperable que socava toda relación. El pathos sufrido por los protagonistas cobra también la forma de la paciencia forzada, en la medida en que, cuando no se atormentan los personajes, en el contexto urbano propicio para la incomunicación, se ven confrontados a una soledad extrema debida a su incapacidad para encontrar una compañía satisfaciente en los demás. Su único medio para hallar una relación de alteridad sana, se lo ofrece el lector fuera de la diégesis, porque compensa su doloroso aislamiento con una empática comprensión de su situación, que no deja de recordar el propio desencanto –real esta vez– del lector.Dans La Ciudad oscura (1987), Alfons Cervera dresse tout au long d’une multitude de récits brefs le portrait d’une Espagne post-transitionnelle désillusionnée. La troisième œuvre fictionnelle de l’écrivain valencien se fait l’expression sentimentale du mal-être sociopolitique de son temps, tant par les thématiques qu’elle aborde dans son ensemble que par la forme fragmentaire de chacune des histoires. Au moyen d’une poétique politico-affective, elle fait correspondre à la déception collective la déréliction individuelle : à travers le prisme de la déliquescence des relations humaines, et en particulier amoureuses, elle met en scène une galerie de personnages dont l’existence est régie par la souffrance, celle-ci se déclinant en trois modalités qui structurent les narrations. La première d’entre elles est la passion au sein des couples, qui devient systématiquement violente et met au jour le fait que l’unité amoureuse n’est qu’un mirage face à l’insurmontable altérité qui mine toute relation. Le pathos enduré par les protagonistes prend également la forme de la patience forcée, dans la mesure où, si les personnages ne se déchirent pas, dans le contexte urbain propice à l’incommunication, ils sont confrontés à une solitude extrême due à leur incapacité à trouver une compagnie satisfaisante en autrui. Leur unique moyen de retrouver une relation d’altérité saine leur est offert hors de la diégèse par l’instance lectorale, qui compense leur douloureux esseulement par une empathique compréhension de leur situation, qui n’ est pas sans rappeler le désenchantement du lecteur, bien réel cette foi

    L'enfant et ses langues. Une Ă©tymologie de l'intime et du multiple

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    International audienceLanguage multiplicity is a natural phenomenon from early life stages, and this diversity needs to be explored in the early construction of a subjectivity, both in literature and in the real world. What linguists have already demonstrated – that the babble of a small child (which shares an etymological root with Babel) contains all the languages of the world in actuality, and not just in potentiality – has been displayed in recent literary works. Focusing on the variety of languages experienced, heard and spoken in a literary childhood further grounds Yasemin Yildiz's paradigm of the post-monolingual condition (2012). This introduction to the edited volume "The Multilingual Child in Literature" draws on texts by Michel Serres (Le Tiers-Instruit, 1991), Elias Canetti (The Tongue Set Free, 1977) and Lily Robert-Foley (The Duty to Presence, 2022) in order to demonstrate that looking at literary childhoods – even supposedly monolingual ones – may enable one to understand our position "beyond the mother tongue", as coined by Yasemin Yildiz.La multiplicité des langues est naturelle dès les premiers jours, et il faut explorer cette diversité dans les premiers moments de la construction d’une subjectivité, littéraire et réelle. Ce que la linguistique sait, – que le babil (partageant une racine étymologique avec Babel) du petit enfant contient en acte, et non seulement en puissance, toutes les langues du monde –, de récents ouvrages littéraires le donnent à lire, à entendre, à penser. Le retour à l’enfance dans la multiplicité des langues vécues corporellement, entendues, parlées, permet de comprendre le paradigme souvent utilisé dans les études plurilingues littéraires, celui d’un « au-delà de la langue maternelle ». Cette préface s'appuie sur des textes de Michel Serres (Le Tiers-Instruit), Elias Canetti (La Langue sauvée) et Lily Robert-Foley (Le Devoir de présence) pour montrer que c'est en retournant à l’enfance, même faussement monolingue, en littérature, que l’on peut comprendre notre condition post-monolingue, telle qu’elle était envisagée par Yasemin Yildiz en 2012

    Alfons Cervera y la construcciĂłn de sus personajes (entrevista)

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    International audienceIn the opening discussion of the "Portrait and self-portrait in contemporary Spanish fiction" study day, Valencian author Alfons Cervera shares his thoughts with Marie Gourgues on the construction of characters in his works.En la charla inaugural de la jornada de estudios « Retrato y autorretrato en la ficción española contemporánea », el autor valenciano Alfons Cervera comparte con Marie Gourgues sus reflexiones acerca de la construcción de los personajes en sus obras.Lors de la discussion inaugurale de la journée d'études « Portrait et autoportrait dans la fiction espagnole contemporaine », l'auteur valencien Alfons Cervera partage avec Marie Gourgues ses réflexions au sujet de la construction des personnages dans ses œuvres

    L'Enfant plurilingue en littérature

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    International audienceDieses Sammelwerk soll den am 18. November 2021 in Caen veranstalteten Studientag mit dem Titel "La figure de l'enfant plurilingue en littérature" („Die Figur des mehrsprachigen Kindes in der Literatur“) fortsetzen. Sein Ziel ist es, die Figur des mehrsprachigen Kindes in der Literatur zu analysieren. Es soll untersucht werden, wie kindliche Figuren und/oder Erzähler, die mehrere Sprachen sprechen, in fiktionalen Texten auftreten, und welche literarischen Auswirkungen eine solche Sprachenmischung hat. Außerdem sollen das Imaginäre und die Repräsentationen von Sprachen in Erzählungen untersucht werden, in denen mehrsprachige Kinder vorkommen, insbesondere wenn sie mit der Einsprachigkeit anderer Erzählinstanzen konfrontiert werden. Darüber hinaus soll die Rolle des Autors, der zwischen Lernen und Lehren steht, bei der Schaffung mehrsprachiger Fiktionen näher betrachtet werden.Die Frage der spezifisch literarischen Mehrsprachigkeit ist trotz der grundlegenden Arbeiten von L. Forster in den 1970er Jahren ein relativ neuer Untersuchungsgegenstand. Die Figur des Kindes (als Erzähler oder Figur) in der Literatur hingegen wurde seit den 1960er Jahren umfassend untersucht: Wie Ph. Ariès darlegt, wird das Kind bis zu den Bekenntnissen von Rousseau, die das Aufkommen der Kindheitserzählung in Europa im 19. Jahrhundert markieren, nur als Vorstufe des Subjekts betrachtet, und ist daher in der Literatur eine Figur von geringem Interesse. Die Figur des mehrsprachigen Kindes bleibt daher im Bereich der literarischen Studien zur Mehrsprachigkeit wenig erforscht.Mit Mehrsprachigkeit sind einerseits die Sprachenvielfalt und das Sprachengemisch als Themen gemeint, aber auch die Darstellungsweisen und Inszenierungen von Sprachen in der Literatur. Andererseits interessiert uns die Frage der Hybridität von Sprachen in literarischen Texten, in Anlehnung an das, was R. Grutman und M. Suchet als Heterolingualismus bezeichnen. Heterolinguale Texte sind solche, die wirklich "an der Kreuzung der Sprachen" angesiedelt sind.In diesem Sammelband sollen kindliche Erzähler (oder solche, die eine kindliche Erzählung aus zeitlicher Distanz rekonstruieren) untersucht werden, die sich in und zwischen mehreren Sprachen bewegen - sei es, dass sie zwei oder mehrere Sprachen sprechen, sei es, dass ihr familiäres, schulisches oder nationales Umfeld aus einem Gewebe von Sprachen besteht. Ob bei Elias Canetti, Nancy Huston, Vassilis Alexakis, Augusto Roa Bastos (Hijo de hombre) oder Agota Kristof: Ihre Identität ist aus all ihren Sprachen gewoben, die sie gleichzeitig oder nacheinander in der Andersartigkeit ihrer einsprachigen Altersgenossen erworben haben - ungeachtet dessen, ob die mehrsprachigen Kinder autobiografische (man denke an die jüngsten Arbeiten von A. Ausoni) oder autofiktive Doppelgänger ihres Autors oder ob sie reine Papierwesen sind.Wir beschäftigen uns insbesondere mit Werken in französischer, spanischer, deutscher, englischer und italienischer Sprache. Diese weisen nämlich aufgrund der auf die europäischen Sprachen ausgerichteten Schulpolitik ein hohes Potenzial für eine Vermischung untereinander, aber auch mit anderen Regionalsprachen oder Dialekten innerhalb der Länder auf, in denen sie Amtssprachen sind (insbesondere außerhalb Europas)Es können Phänomene wie Assimilation, Hybridität, Attrition, Diglossie usw. und ihre literarische Umsetzung untersucht werden. Daran schließen sich beispielsweise folgende Fragen: Welche Assoziationen und Vorstellungswelten von Sprachen werden je nach sprachlichem Kontext in der Kindheit in der Literatur entfaltet? Was bedeutet es, wenn eine in der Kindheit des Autors praktizierte Sprache als Schreibsprache gewählt oder aufgegeben wird (Translinguismus)?Kommunikationsvorschläge, die sich auf Kinder- und Jugendliteratur beziehen, sind willkommen.Vorgeschlagene thematische SchwerpunkteDie Artikel können sich an den vier Schwerpunkten orientieren, die den Studientag strukturiert haben:Kindheitserzählung des mehrsprachigen Autobiografen und sprachliche KreativitätWie drückt sich Mehrsprachigkeit in der Literatur aus, wenn ein Kind daran beteiligt ist? Von Interesse sind hier vor allem Fragen der Übersetzungswissenschaft und der Selbstübersetzung rund um die Problematik der Kindheit, insbesondere in der Selbsterzählung.Ins Blickfeld rücken hier außerdem die Repräsentation von Sprachen durch kindliche Erzählerfiguren und das mehrsprachige Kind als spezifische Äußerungsfigur. Fragen des Selbstschreibens zwischen den Sprachen ab der Kindheit, z. B. aus genetischer Sicht (Tagebücher, Autofiktion, Autobiografie), können ebenfalls in Betracht gezogen werden.Vom Zuhause in die Welt: Sprachen der Kindheit, Weitergabe und Emanzipation.a) Das Zuhause: Unter diesem Gesichtspunkt kann das Thema des mehrsprachigen Kindes und seines Elternhauses in der Literatur untersucht werden. Hier rücken jene Affekte in den Mittelpunkt, die mit den Emotionen und Sprachen einer kindlichen Figur zusammenhängen (Pavlenko, 2005). In diesem Zusammenhang können der Stellenwert des Sprachspiels und der psycholinguistischen Aspekte untersucht werden.b) Die Welt: Hier interessieren in erster Linie Fragen nach demschulischen Sprachenerwerb und des mehrsprachigen Schülers in der Literatur unter einem soziolinguistischen Blickwinkel wie mehrsprachige Lerner in der Schule oderderen Konfrontation mit einem möglicherweise feindlichen allophonen oder einsprachigen Umfeld. Wir befinden uns hier in der Tradition der metasprachlichen Betrachtungen mehrsprachiger Kinder durch Cazden (Cazden, 1974).Adoleszenz und sprachliche Exotik: Identität und Alterität.Die heterodiegetischen Erzählinstanzen und die Funktion des mehrsprachigen Autors sind im Hinblick auf Aspekte des Spracherwerbs zwischen Kindheit, Jugend und Erwachsenenalter zu betrachten: Ist der Autor selbst ein Lernender, wenn er seine Mehrsprachigkeit in der Literatur entfaltet? Ist er ein Lehrer? Wenn ja, gegenüber welchen anderen literarischen Instanzen? Möchte er dem Leser seine Sprache beibringen? Welche Rolle spielen die Sprachen bei der Konstruktion des Selbst und des Anderen in der Adoleszenz, und was bedeutet dies für die literarische Darstellung?Die Sprache als Heimat für den staatenlosen, mehrsprachigen Jugendlichen?Dieser genuin literarische Schwerpunkt wirft folgende Frage auf: Welche Haltung nimmt ein Autor ein, wenn er in sein Werk einen heterolingualen Aspekt oder die Darstellung von Sprachen und ihrer Vorstellungswelt einbringt? Ließe sich das als Anzeichen dafür sehen, dass er nach einer Heimat in der Literatur sucht?This edited volume aims to extend the findings of the conference "The Figure of the Multilingual Child in Literature" which took place at the University of Caen Normandy on the 18th of November 2021. On the one hand, the question of literary multilingualism is a recent object of study despite the seminal work of L. Forster in the 1970s. On the other hand, the figure of the child (narrator or character) in literature has been widely studied since the 1960s: as Philippe Ariès reminds us, until Rousseau's Confessions, which heralded the advent of the childhood narrative in 19th-century Europe, childhood is a mere part of a human subject’s prehistory. In literature, the child is thus a figure of little interest. As a result, the figure of the multilingual child has widely been overlooked in the field of literary studies of multilingualism.Mutilingualism refers to the multiplicity of languages and the mixture of languages as themes, but also to the ways in which languages are represented and staged in literature. Moreover, the hybridity of languages in the literary text is a fascinating object of study which can be taken into account scholars from many fields, in line with what R. Grutman and M. Suchet call heterolingualism. Heterolingual texts are truly situated "at the crossroads of languages": they mixed several idioms.This edited volume aims at analysing child narrators and/or figures evolving in and between several languages – either because they speak at least two languages, or because their family, school or country is made up of a web of languages. Whether one thinks of Elias Canetti, Nancy Huston, Vassilis Alexakis, Augusto Roa Bastos (Hijo de hombre) or Agota Kristof, multilingual children are frequent characters in multilingual literature. These child figures can be autobiographical or autofictional shadows of the author – as explored in the recent work of A. Ausoni. They can also be pure beings of paper. In all these cases, their identity is made of a fabric woven of all their languages, whether they are acquired simultaneously or successively, within the otherness of their monolingual fellow creatures. This edited volume will explore the fictionalisation of children's characters and/or narrators who speak several languages and the literary implications of such linguistic mixing.Contributions can also look at imaginaries and representations of languages. These themes appear in narratives portraying multilingual childhood, especially when child figures are confronted with the monolingualism of other narrative instances. The phenomena of language assimilation, hybridity, attrition, diglossia, etc. and their literary rendering can also be studied. What associations and imaginaries of languages are deployed in literature, depending the linguistic context experienced in childhood?Contributors are invited to examine the role of the author in the creation of multilingual fictions. Authors are in a paradoxical situation indeed, since they are caught between two representations: language learning and language teaching (whether they teach themselves or their readers). What does the choice – or the abandonment – of a language of writing imply when said language was spoken by the author in their childhood?We are looking forward to reading contributions by authors looking at literary works in French, Spanish, German, English and Italian: these languages have a strong potential for mixing with each other due to school policies geared towards European languages. Mixing of other regional languages or dialects within countries that have official or national languages can also be taken into account.Contributions examining works of children's literature are also welcome.Research axesPapers may refer to one of the four themes that structured the original conference:Childhood narratives by multilingual autobiographers, and linguistic creativityHow is multilingualism rendered in literature when a child figure is involved? Authors are encouraged to look at the representation of languages by child narrators and at the multilingual child as a specific narrative voice. Questions of self-writing between languages (translingualism as understood by A. Ausoni) from childhood, for example from a genetic point of view (diaries, autofiction, autobiography) can be considered. In this respect, questions of translatology/traductology and self-translation may be considered if they pertain to childhood-related themes, especially within self-narration.From home to the world: childhood languages, transmission and emancipatioa) Home: The theme of the multilingual children and their family home in literature can be looked at. Questions related to the intertwinement of emotions and languages (Pavlenko, 2005) within child characters can may be taken into account. Language play and psycholinguistic aspects can also be examined in this respect.b) The world: Issues pertaining to school language learning and multilingual pupils and students in literature are to be heeded. Further sociolinguistic considerations should be addressed: the multilingual child at school, their confrontation with a possibly hostile or monolingual allophone environment following Cazden's findings about the greater accuracy of metalinguistic awareness in multilingual children (Cazden, 1974).Furthermore, the function of the multilingual author is to be considered, in relation to aspects of language acquisition: is the author a learner when deploying multilingualism in literature? Is the author a teacher? If so, towards which other literary figures? Does the author aim at teaching or introducing a new language to the reader?Adolescence and the lure of language exoticism: identity and othernessUsually conceived as a time of self-discovery and discovery of the other, adolescence is set up as the moment when identity is built. This occurs in particular within the confrontation with otherness. This alterity can either be radicalised or, on the contrary, it can leave room for tolerance and mutual enrichment. Adolescents strives to determine what one is, and what one is not – and to explore what others are and are not. In this respect, mastering several languages can make this process of self-construction easier, or conversely more complex. What are the roles and functions related to languages within the construction of the self and the other during adolescence, and which literary issues pertain to these themes?Language as a homeland for multilingual youth without a fatherland?Growing up between languages can imply an intricate positioning towards the range of cultures which young multilingual speakers knows. Articles can look at cases where children and youth do not feel completely part of one or several cultures, or where they are rejected by one or several linguistic communities. Multilingual child characters or narrators are prone to experience such a loss of bearings, but this can also be the case for multilingual authors. Thanks to a literary narrative, or through the act of writing, they question their place in the world: how is this language and identity-related disorientation represented? By what means do they seek to resolve it? Literature, for its part, could open up a third way for youth without a reliable fatherland: can a language constitute a literary homeland for those who no longer have one – or conversely, who have too many of them?Este trabajo aspira a prolongar y enriquecer las reflexiones llevadas a cabo durante la jornada de estudios « La figura del niño plurilingüe en literatura », que tuvo lugar en la Université de Caen Normandie el 18 de noviembre de 2021. La cuestión del plurilingüismo, en términos específicamente literarios, es un objeto de estudio de cuño relativamente reciente, a partir de los trabajos fundacionales de L. Forster en los años 1970. La figura del niño (narrador o personaje) en literatura, por su parte, ha sido ampliamente estudiada a raíz de los años 1960: como lo recuerda Ph. Ariès, hasta Las Confesiones de Rousseau que anuncian el advenimiento del relato de infancia en Europa en el siglo XIX, el niño no es más que la instancia situada en la prehistoria del sujeto, y, por lo tanto, en literatura, una figura intrascendente. Así, la figura del niño plurilingüe sigue sin estar estudiada detalladamente en el campo de la investigación literaria sobre el multilingüismo.Primero, se entiende “plurilingüismo” como la multiplicidad de los idiomas y la mezcla de las lenguas como temas, e incluye también los modos de representación y las puestas en escena de los idiomas en literatura. Por otro lado, nos interesará además la cuestión de la hibridez de las lenguas en el texto literario, en la estela de lo que R. Grutman y M. Suchet llaman el heterolingüismo. Los textos heterolingües son los que están verdaderamente “en la encrucijada de las lenguas”.Este volumen colectivo aspira a explorar los múltiples aspectos de los niños narradores (o de los narradores que reconstruyen desde la distancia una narración infantil) que evolucionan en y entre diversos idiomas – practiquen dos lenguas o más, o constituya un tejido de lenguas su entorno familiar, escolar o nacional. Pensemos en Elias Canetti, Nancy Huston, Vassilis Alexakis, Augusto Roa Bastos (Hijo de hombre) o Agota Kristof: sean los niños plurilingües unos dobles autobiográficos (véanse los trabajos recientes de A. Ausoni) o autoficticios de su autor, o sean puros seres de papel, se teje su identidad mediante todos sus idiomas, adquiridos simultánea o sucesivamente, en la alteridad de sus semejantes monolingües. En este volumen, se podrá así investigar la ficcionalización de los personajes y/o narradores infantiles que se expresan en varios idiomas, y las implicaciones literarias de semejante mezcla lingüística.Se tratará también de interesarse por los imaginarios y las representaciones de las lenguas que aparecen en unos relatos que emplean y ponen en escena la infancia multilingüe, en particular cuando ésta se enfrenta al monolingüismo de otras instancias narrativas. Podrán asimismo estudiarse los fenómenos de asimilación, hibridez, atrición, diglosia… y su puesta en escena en literatura. ¿Qué tipos de asociaciones e imaginarios de las lenguas se despliegan en la literatura según el contexto lingüístico experimentado durante la infancia?Cabrá además analizar el papel del autor, que se encuentra a medio camino entre aprendizaje y enseñanza, en la creación de ficciones plurilingües. ¿Qué implican por ejemplo la elección o el abandono como lengua de escritura de un idioma practicado durante la infancia del autor?Nos interesaremos más específicamente por las obras de lenguas francesa, española, alemana, inglesa, e italiana en la medida en que presentan un fuerte potencial de mestizaje entre ellas debido a las políticas escolares volcadas hacia los idiomas europeos, pero también con otras lenguas regionales o dialectos dentro de cada país donde son idiomas oficiales (en particular fuera de Europa). Las propuestas que traten de la literatura infantil son también bienvenidas.Ejes temáticos propuestosLas propuestas de artículos podrán apoyarse en los cuatro ejes que estructuraron la jornada:Relato de infancia del autobiógrafo plurilingüe y creatividad lingüística¿Cómo se traduce el plurilingüismo en la literatura cuando la figura del niño está implicada? Cabrá interrogarse sobre la representación de los idiomas que proporcionan las figuras de niños narradores, y sobre el niño plurilingüe como enunciador específico. Podrán contemplarse las cuestiones de escritura de sí entre las lenguas desde la infancia, por ejemplo desde un enfoque genético (diarios íntimos, autoficción, autobiografía). Por añadidura, se considerarán a este respecto cuestiones de traductología y de autotraducción vinculadas a la problemática de la infancia, y en particular en el relato de sí.Del hogar al mundo: lenguas de la infancia, transmisión y emancipacióa) El hogar: Se podrá estudiar aquí el tema del niño plurilingüe y de su casa familiar en literatura. Se examinarán consideraciones vinculadas con los estados afectivos, las emociones y las lenguas del niño en literatura (Pavlenko, 2005). El papel del juego lingüístico y de los aspectos psicolingüísticos podrá escrutarse a este respecto.b) El mundo: Se planteará la problemática del aprendizaje escolar de los idiomas y del alumno plurilingüe en literatura. Nos interesarán consideraciones más sociolingüísticas: el discente plurilingüe en la escuela, la confrontación con un entorno alófono eventualmente hostil o monolingüe… Nos inscribimos en la estela de las consideraciones metalingüísticas de los niños plurilingües de Cazden (Cazden, 1974).Por otra parte, las instancias narrativas ubicadas por encima de la diégesis y el lugar del autor plurilingüe han de contemplarse con respecto a unas problemáticas de adquisición de las lenguas: ¿Es el propio autor discente cuando despliega su plurilingüismo en literatura? ¿Es docente? De ser así, ¿con respecto a qué otras instancias literarias? ¿Traduce un deseo de enseñar su lengua al lector?La adolescencia y el exotismo lingüístico: identidad y alteridadTradicionalmente concebida como un periodo de descubrimiento de sí y del otro, se erige la adolescencia como el momento en el que se forja la identidad, en particular a través de la confrontación con la alteridad, ésta pudiendo o radicalizarse o al contrario ceder el paso a la tolerancia y al enriquecimiento mutual. De adolescentes, formulamos lo que somos y lo que no somos, así como lo que los demás son y no son, y el dominio de varios idiomas puede facilitar, o al revés complicar, este proceso de construcción de sí. Así, ¿Cuál es el lugar de los idiomas en dicha construcción de sí y del otro durante la adolescencia, y qué está en juego para su representación literaria?¿El lenguaje como patria para el joven plurilingüe apátrida?Crecer entre las lenguas puede suponer un posicionamiento complejo con respecto a las diferentes culturas conocidas por el joven locutor, que no tiene un sentimiento de pertenencia total a la una o a la otra, e incluso que puede ser rechazado por (una de) ellas debido a su mestizaje. Los personajes o narradores niños plurilingües son propensos a sentir semejante despiste, pero también puede ser el caso de los autores multilingües. A través del relato, o de la escritura, se interrogan acerca de su lugar en el mundo: entonces, ¿Cómo se representa su desorientación y con qué medios buscan resolverla? La literatura podría por su parte abrir una tercera vía a esos apátridas: en tal caso, ¿Cómo las palabras pueden constituir una patria literaria para los que ya no tienen patria – o que tienen demasiadas?Cet ouvrage collectif vise à analyser les narrateurs enfants (ou reconstruisant à distance une narration enfantine) évoluant en et
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