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    Modes de conceptualisation métaphoriques et théorie de l’évolution : analyse textuelle et traduction

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    Éminent naturaliste du XIXe siècle, Charles Darwin publie en 1859 ce qui s'avérera être l’un des textes fondateurs des sciences de la vie : On the origin of species by means of natural selection, or the preservation of favoured races in the struggle for life (ou OS). Ce volumineux ouvrage pose les assises conceptuelles de la théorie darwinienne de l'évolution. Cette dernière suscite encore de nos jours la controverse : certains la nient (créationnisme, dessein intelligent, etc.) alors que d'autres la poussent à l'extrême (eugénisme, darwinisme social, etc.). Vu la grande portée de l'OS, le problème de sa traduction en français se présente de lui-même. Ce champ d'étude reste pourtant largement inexploré. Nous avons donc choisi, dans le présent travail, d’étudier les traductions françaises de l’OS. Notre étude s’inscrivant dans un axe de recherche qui s’intéresse aux modes de conceptualisation métaphorique en usage dans les domaines biomédicaux, ainsi qu’aux problèmes de traduction qu’ils soulèvent, nous avons choisi de nous concentrer plus particulièrement sur les modes de conceptualisation métaphorique présents dans le texte de l'OS, et sur la manière dont ils ont été traduits en français. Pour mener à bien ce projet, nous avons élaboré une méthodologie à partir de celle déjà utilisée avec succès dans des études antérieures menées au sein du même axe de recherche que le nôtre. En plus de l’annotation et l’interrogation informatisée de notre corpus, cette méthodologie consiste en la mise en relation, au plan informatique, de plusieurs traductions d’un même texte. De par sa complexité technique, son élaboration constitue l’un des objectifs majeurs de notre étude. Les résultats obtenus nous ont permis de confirmer deux de nos trois hypothèses : 1) la totalité des modes de conceptualisation identifiés dans notre corpus anglais se retrouvent également dans chacune des traductions, et 2) aucun mode de conceptualisation métaphorique ne peut être dégagé des traductions françaises qui n’est pas déjà présent dans l’original anglais. En plus de nous permettre de comparer chaque traduction à l’original anglais, ces résultats nous ont également permis de comparer entre elles les différentes traductions françaises de l’OS. Ce mémoire de maîtrise comporte six chapitres, qui correspondent tour à tour à : notre cadre théorique, l'état de la question, nos hypothèses et nos objectifs, notre méthodologie, nos résultats et la discussion de ces résultats.In 1859, prominent British naturalist Charles Darwin published On the origin of species by means of natural selection, or the preservation of favoured races in the struggle for life (OS). In this book, Darwin introduces his theory of evolution. Since its inception, however, the Darwinian theory of evolution has been shrouded in controversy, rejected outright by some (proponents of creationism, intelligent design, etc.) or highjacked by others (proponents of eugenics, social Darwinism, etc.). Yet the profound impact of the theory extends well beyond the English-speaking world. Despite this, the French translations of this important book have rarely been studied. Therefore, in the current study, we have chosen to fill this gap and study the French translations of the OS. Our study is conducted within a framework that is mainly concerned with conceptual metaphors in biomedical discourse, as well as the problems they cause in the process of translation. We have thus chosen to focus on the identification of conceptual metaphors in the OS, and the ways in which they were translated into French. For this project, we developed a methodology involving the electronic annotation and interrogation of our corpus, namely the OS and its French translation. It also involves the creation of electronic links between a translation and its source text. This methodology is based on a previous one, already used successfully in other studies. Due to its complexity, its development constitutes one of the major objectives of our study. The results thus obtained have made it possible to confirm two of our three hypotheses: 1) all conceptual metaphors identified in the original English text of the OS can be found in each of the French translations, and 2) no conceptual metaphor can be found in any of the French translations that is not already present in the original English text. The results obtained allowed us to compare each translation to the original text, but also to compare the translation amongst themselves. This Master’s thesis includes six chapters, which correspond in turn to our: theoretical framework, literature review, hypotheses and objectives, methodology, results, and discussion

    The Impact of Ly49-NK Cell-Dependent Recognition of MCMV Infection on Innate and Adaptive Immune Responses

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    Clinical and experimental data indicate that a subset of innate lymphocytes, natural killer (NK) cells, plays a crucial role in the response against herpesviruses, especially cytomegaloviruses (CMV). Indeed, in mice, NK cells, due to the expression of germline encoded Ly49 receptors, possess multiple mechanisms to recognize CMV infection. Classically, this results in NK cell activation and the destruction of the infected cells. More recently, however, this unique host-pathogen interaction has permitted the discovery of novel aspects of NK cell biology, implicating them in the regulation of adaptive immune responses as well as in the development of immunological memory. Here, we will concisely review the newly acquired evidence pertaining to NK cell Ly49-dependent recognition of MCMV-infected cell and the ensuing NK cell regulatory responses

    Métaphores darwiniennes de l’«Origine des espèces» : modes de conceptualisation métaphorique dans la première édition et ses deux traductions françaises

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    Ouvrage clé de l’histoire des sciences, « On the Origin of Species » (1859) de Charles Darwin (dorénavant l’OS) lance la théorie de l’évolution, dont les répercussions sociétales ne sont plus à démontrer. L’OS connaîtra plusieurs éditions. La sixième, parue en 1876, a longtemps été l’édition de référence, mais depuis la deuxième moitié du XXe siècle la première a été réévaluée par les chercheurs et est maintenant considérée comme canonique. Celle-ci donnerait en effet une vision plus authentique et plus claire de la pensée darwinienne. Au moment de sa parution, cette première édition fait sensation. Les contemporains de Darwin remarquent notamment son caractère hautement métaphorique et nombreux sont ceux qui le critiquent sur ce point. Il existe à ce jour deux traductions de cette édition vers le français, celles de Becquemont (1992, 2008) et de Hoquet (2013). La traduction de Becquemont surprend par sa méthode inusitée. Le traducteur a effectivement remanié la traduction de Barbier (1876), qui elle est basée sur la sixième édition de l’ouvrage. La traduction Hoquet, pour sa part, est plus traditionnelle. Ces deux traductions sont demeurées largement inexplorées en traductologie comme en histoire et en philosophie des sciences. Cela les rend propres à de multiples travaux de recherche. Le caractère métaphorique de leur édition source soulève notamment un problème de traduction. Il s’agit alors de déterminer comment ces métaphores sont traduites en français. Pour répondre à cette question, nous situons notre étude au sein de la métaphorologie cognitive telle que définie par la théorie contemporaine de la métaphore. Ainsi, nous envisageons la métaphore comme la projection d’un cadre conceptuel source sur un cadre conceptuel cible. Plus précisément, nous adoptons le cadre théorique établi par Vandaele, qui opérationnalise l’analyse des métaphores à l’aide du concept d’indice de conceptualisation métaphorique (ICM). Nous avons mis en place une méthode d’annotation de corpus en format XML autorisant le repérage des ICM en discours, ainsi que leur caractérisation et leur dénombrement. Nous avons ainsi pu réaliser une analyse qualitative et quantitative de la conceptualisation métaphorique dans l’intégralité de l’oeuvre originale et de ses deux traductions vers le français, en nous limitant cependant à la nature et à la sélection naturelle. Il ressort de ce travail que la nature et la sélection naturelle font l’objet de riches personnifications dans l’original anglais, qui sont largement restituées dans les deux traductions. Celles-ci se distinguent surtout par la richesse et la densité des réseaux d’ICM qui expriment ces personnifications. La présence d’une troisième personnification a également été révélée lors de notre analyse. Ces résultats seront discutés à l’aune du contexte de réception de l’OS, des assises cognitives de la personnification et des perspectives dominantes relatives au phénomène de la retraduction.A seminal work of the history of science, Charles Darwin’s On the Origin of Species (1859) (henceforth OS) launched the theory of evolution, whose deep-felt social impact has long been demonstrated. Several editions of the OS exist. The sixth edition, published in 1876, was for a long time the reference, but since the second half of the 20th century the first has been reassessed by scholars and is now considered canonical. The latter is purported to offer a more authentic and clearer vision of Darwin’s theory of evolution. At the time of its publication, this first edition caused a sensation. Darwin’s contemporaries noticed its highly metaphorical nature and many criticized him on this point. To date, there are two French translations of this edition into, one by Becquemont (1992, 2008) and the other by Hoquet (2013). On the one hand, Becquemont’s translation is somewhat surprising because of its unusual method. Indeed, the translator recycled Barbier’s translation (1876) of the sixth edition of the work. Hoquet’s translation, on the other hand, is more traditional. These two translations have remained largely unexplored in translation studies as well as in the history and philosophy of science. This makes them ideal candidates for inquiry. Namely, the metaphorical character of their source edition can constitute a translation problem. The question is then to determine how these metaphors were translated into French. To answer this question, we situate our study within cognitive metaphorology as defined by the contemporary theory of metaphor. Thus, we consider metaphor as a mapping between a source domain and a target domain. In particular, we apply the theoretical framework established by Vandaele, who operationalizes the analysis of metaphors via the concept of metaphorical conceptualization index (MCI). We elaborated an XML-based methodology for the annotation of corpora, which allows for the identification of MCIs in discourse, as well as their characterization and quantification. We were thus able to carry out a qualitative and quantitative analysis of the metaphorical conceptualization in the entirety of the original work and its two French translations, though limiting ourselves to nature and to natural selection. Our study reveals that nature and natural selection are richly personified in the English original, and the two translations follow suit. The translations mainly differ from each other through the richness and density of the MCI networks that express these personifications. The presence of a third personification was also discovered during our analysis. These results will be discussed in light of the reception of the OS, the cognitive foundations of personification, and dominant perspectives on retranslation

    Le traitement de la modalité épistémique dans les traductions françaises de On the Origin of Species de Charles Darwin

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    Éminent naturaliste du XIXe siècle, Charles Darwin publie en 1859 ce qui s’avérera être un des textes les plus fondamentaux des sciences de la vie : On the origin of species by means of natural selection, or the preservation of favoured races in the struggle for life (ou OS). Cet ouvrage pose les assises conceptuelles de sa théorie de l’évolution (TE). Or, malgré la grande portée de l’oeuvre, ses traductions en français restent largement inexplorées, en traductologie comme en histoire des sciences. Les quelques travaux antérieurs sur le sujet se sont concentrés sur les traductions de Clémence Royer, à qui l’on reproche d’avoir radicalisé la TE darwinienne en transformant la prudence de Darwin en certitude. Présentement, c’est pourtant la traduction d’Edmond Barbier (1876), et non celles de Royer, qui fait autorité ; trois autres traducteurs, deux contemporains de Darwin et un moderne, se sont également attaqués à l’OS. Nous nous proposons donc de comparer ces différentes traductions, avec leur texte original, mais également entre elles, sur la base de marqueurs de modalité épistémique précis qui atténuent le degré de certitude d’un énoncé et qui sont très caractéristiques du style particulièrement précautionneux de Darwin. Nous voulons ainsi déterminer comment ces autres traducteurs ont rendu la modalité du texte anglais et montrons que la version la plus moderne est la plus proche de l’original. Enfin, de manière inattendue, la traduction de Royer, depuis longtemps décriée par la critique, se rapproche plus des traductions de Moulinié et de Barbier qu’on ne l’anticipait.In 1859, prominent British naturalist Charles Darwin publishes On the origin of species by means of natural selection, or the preservation of favoured races in the struggle for life (or OS). In this book, Darwin introduces his theory of evolution (TE), which has been shrouded in controversy since its inception. Yet, despite the book’s profound impact on the world at large, its French translations have rarely been studied. The few existing studies have focussed on translations by Clémence Royer, a controversial translator infamous for having coopted Darwin’s writings to serve a more radical agenda. But the fact remains that the canonical French translation of the OS is the one by Edmond Barbier, not Royer; three translators, two contemporary to Darwin and one modern, have also translated the book. Therefore, we aim to compare and contrast these various French translations with their original text and amongst each other on the basis of hedges, epistemic modality markers that attenuate the degree of certainty associated with a statement. We wish to determine how each translator has expressed epistemic modality in his/her text and show that the modern translation is closest to the original. Unexpectedly, Royer’s translation, long decried by critics, is closer to Moulinié’s and Barbier’s translations than previously anticipated
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