1,801 research outputs found
Éléments de réflexion sur la question d’une politique nataliste pour le Québec
L’idée d’une politique nataliste pour le Québec est souvent évoquée pour contrer les conséquences néfastes qu’on attend de trois phénomènes liés à la baisse récente de la fécondité : le vieillissement de la population, le non-remplacement des générations, ainsi que la réduction de l’importance relative des francophones dans l’ensemble canadien. L’examen de cette question soulève au moins deux aspects importants : le premier concerne la pertinence même de poser le problème en termes d’une politique nataliste et le second a trait à l’efficacité qu’on peut attendre d’une telle politique. L’un et l’autre sont à remettre en cause. En ce qui concerne le second aspect, les revendications des femmes paraissent constituer une condition essentielle qui risque de modifier sensiblement les perspectives d’intervention
Catholicisme, nationalisme et fédéralisme dans la pensée de Claude Ryan : La contribution de l’Action catholique, 1945-1964
Cet article est une première étape d’un projet plus large, soit une biographie intellectuelle, spirituelle, et politique de Claude Ryan, militant catholique, journaliste, homme politique et intellectuel engagé. Il se base sur des nouvelles recherches dans le Fonds Claude Ryan, logé à Bibliothèque et Archives nationales du Québec. L’article analyse le développement intellectuel de Ryan lorsqu’il était secrétaire nationale de l’Action catholique canadienne de 1945 à 1962 et trace les rapports entre un nationalisme canadien-français modéré, une vision du fédéralisme décentralisée et une conscience grandissante de l’universalisme du catholicisme. L’hypothèse avancée maintient que jusqu’en 1952, Ryan a gravité autour d’un nationalisme « traditionnel » tel que défini par les chefs de file Lionel Groulx et Esdras Minville. Après son congé d’études à Rome en 1952, et par réaction contre les divisions de plus en plus aigües au sein du groupe de nationalistes intellectuels québécois, Ryan adopte une vision plus claire de l’universalisme du catholicisme et une conception plus positive et dynamique des rapports entre le Canada et le Québec. Ce sont les convictions de base qui animent sa pensée lors de son entrée en fonction de directeur du quotidien montréalais Le Devoir en 1964.This article constitutes the first part of a much larger project, namely a full-scale intellectual, religious, and political biography of Claude Ryan, Catholic activist, journalist, politician, and public intellectual. Based on new research in the Fonds Claude Ryan, held by Bibliothèque et Archives nationales du Québec, the article analyzes Ryan’s intellectual development while he was national secretary of Action catholique canadienne from 1945 to 1962. More specifically, it assesses the relationship in his thinking between a moderate French-Canadian nationalism ; a decentralized, Quebec-centred vision of Canadian federalism ; and a growing sense of the universalism of Catholicism. The main argument advanced in the article is that until 1952, Ryan moved within an orbit defined by the « traditional » nationalism of Lionel Groulx and Esdras Minville. After having studied in Rome in 1952, and in response to the growing divisions within the community of nationalist intellectuals, Ryan adopted a more affirmative view of the universalism of Catholicism, which he linked to a more positive and activist view of Canadian federalism. These were the convictions that he brought with him when he assumed the directorship of the Montreal daily Le Devoir in 1964
Covenanter Democracy: Scottish Popular Religion, Ethnicity, and the Varieties of Politico-religious Dissent in Upper Canada, 1815-1841
The Anglican Church functioned as the primary institution for the transmission of
Tory values in the British colonies, a fact recognized and stolidly defended by Upper
Canadian elites, who used the church as their central weapon against any challenge
to the Tory state from the American Republic or from internal dissent. One underexplored
variable that affected the shape and diversity of the Protestant and
Reformist critique of Anglican Toryism was ethnic identity, which often found its primary
expression through religion. Nowhere was the fit between ethnicity, evangelical
religion, and politics more overt than among Scottish Presbyterian Seceders
who emigrated in large numbers to Upper Canada in the years after 1815. As an
examination of the relationship between their faith and political radicalism illustrates,
the critique of Tory-Anglican dominance did not emanate from a unified and
homogeneous Reformist ideology, but rather from several divergent strands of political
radicalism anchored in dissenting religious cultures and practices.L’Église anglicane fut l’instrument primaire de transmission des valeurs tories dans
les colonies britanniques, ce que reconnaissaient et défendaient avec flegme les
Ă©lites du Haut-Canada, dont l’église Ă©tait l’arme principale contre tout dĂ©fi lancĂ© Ă
l’état tory par la république américaine ou des dissidents internes. L’identité ethnique,
qui se trouvait souvent exprimée par la religion, est une variable sousexplorée
qui a influé sur la forme et la diversité de la critique protestante et réformiste
du torysme anglican. Nulle part l’adéquation entre l’ethnicité, la religion
évangélique et la politique n’a-t-elle été plus manifeste que chez les sécessionnistes
presbytériens écossais qui émigrèrent en grand nombre au Haut-Canada après
1815. Comme l’illustre un examen du lien entre leur foi et le radicalisme politique,
la critique de la domination tory-anglicane n’est pas née d’une idéologie réformiste
unifiée et homogène, mais plutôt de plusieurs factions divergentes de radicalisme
politique ancrées dans des cultures et pratiques religieuses dissidentes
Entre l’attentisme et l’alarmisme : propos sur la conjoncture démographique québécoise
Les discussions concernant la situation dĂ©mographique actuelle au QuĂ©bec et dans les pays industrialisĂ©s tournent le plus souvent autour de quelques thèmes, presque toujours les mĂŞmes. Le prĂ©sent article propose quelques rĂ©flexions sur des aspects moins habituels de cette question. Il suggère une orientation gĂ©nĂ©rale Ă une Ă©ventuelle politique de population pour le QuĂ©bec : marquĂ©e par le rĂ©alisme, celle-ci ne s’énonce pas en termes d’objectifs de nombre, mais plutĂ´t en rapport avec les conditions de vie et de renouvellement de la population.Discussions on the present demographic situation of Quebec and the industrialized countries are mainly centered around a few major themes, almost always the same. This paper suggests that some other aspects, often neglected, should also be taken into account, and concludes that—in order to be realistic—a possible population policy for Quebec should not be defined in terms of numbers to be reached, but rather in relation with the conditions wherein the population lives and reproduces itself.Las discusiones relativas a la situaciĂłn demográfica actual en QuĂ©bec y en los paĂses industrializados giran a menudo alrededor de algunos temas, casi siempre los mismos. El presente artĂculo propone algunas reflexiones sobre los aspectos los menos corrientes de esta cuestiĂłn. Sugiere una orientaciĂłn general hacia una eventual polĂtica de poblaciĂłn para QuĂ©bec, marcada por el realismo, la cual no se enuncia en tĂ©rminos de objetivos de numero sino en relaciĂłn con las condiciones de vida y de renovaciĂłn de la poblaciĂłn
- …