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    L’art mobilier au Paléolithique supérieur : complexité de l’identité et des réseaux de Cro Magnon

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    Les préhistoriens travaillent sur des données partielles pour toute archive, et les différents vestiges analysés (outils et armes, parure, matières premières, art) se répartissent sur des espaces géographiques qui ne se recoupent qu’en partie. Dans ces conditions, comment comprendre les dynamiques culturelles et sociales qui animaient les populations préhistoriques ? Les processus d’identification et d’interactions peuvent-ils être retrouvés ? Nous proposons une relecture des cultures matérielles des populations occupant le Centre et l’Ouest de la France il y a 14 000 à 15 500 ans. Nous nous concentrons notamment sur les objets d’art, biens identificateurs privilégiés. Dans cette optique, nous mettons un point d’honneur à réviser nos outils conceptuels et à appréhender les données archéologiques avec recul. Notre objectif, in fine, est de mettre en lumière la complexité des sociétés de Cro-Magnon

    Une nouvelle pierre gravée dans la grotte du Chaffaud (Savigné, Vienne)

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    International audienceLa grotte du Puits au Chaffaud (dite grotte du Chaffaud) se trouve sur les rives de la Charente, sur la commune de Savigné (Vienne). Elle a été fouillée pour la première fois dans les années 1830, puis jusqu’en 1866 par différents érudits et chercheurs. Entre 1867 et 1984, le site a été abandonné aux visiteurs et aux amateurs. La reprise des déblais et de sédiments bréchifiés en 1985 et 1986 a permis de compléter l’approche de la stratigraphie complexe du site (Airvaux, 2002 ; Gaussein, 2012). De nouveaux vestiges ont ressurgi des déblais et des greniers. C’est le cas de la pierre gravée inédite qui fait l’objet de cet article. Nous faisons ici une synthèse de l’analyse de cette pièce, menée dans le cadre d’un master de recherche (Gaussein, 2012). Nous proposons de replacer cette pierre gravée dans son contexte géographique et technoculturel, et de mettre en perspective ces nouvelles données

    À la recherche des identités et dynamiques sociales paléolithiques

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    Il est particulièrement délicat de distinguer une identité culturelle relativement stable, portant en elle les traces d’une longue histoire d’interactions, et les réseaux entretenus par ces mêmes populations à un moment donné de leur histoire. D’après certains chercheurs, les analyses de répartition, de variations et constantes stylistiques opérées par les archéologues permettent plus de dessiner les interactions entre groupes humains que les contours d’identités culturelles. Dans cette perspective, en interrogeant les réalités sociales effectivement atteintes à travers les vestiges préhistoriques, cet essai méthodologique a pour ambition de repousser les limites interprétatives et d’enrichir les hypothèses et les appréhensions des comportements sociaux et culturels des populations du Paléolithique supérieur. Cette étude repose sur le fait anthropologique que la culture matérielle est partie prenante des pratiques sociales d’interactions, à la fois participative et impactée par ces comportements. Le style des objets et leur répartition dépendent donc des interactions entre individus et groupes, en lien étroit avec leur environnement naturel et social (ressources, démographie humaine, notamment). Il est donc fait appel à des récurrences anthropologiques qui fournissent des clés de lecture pour la distribution et l’évolution des styles de la culture matérielle au regard des contextes et dynamiques sociales qui en sont généralement responsables. À partir des densités humaines suggérées pour le Magdalénien, croisées avec les Magic numbers anthropologiques, des cartes théoriques de répartition des unités sociales humaines peuvent être dressées. Dans ce cadre, la distribution des traits culturels prendra automatiquement sens, d’un point de vue sociologique. Cette méthode est testée sur l’art mobilier osseux du Magdalénien moyen ancien, mis au jour entre le Seuil du Poitou et le nord du Bassin aquitain (environ 16 000 à 14 500 ans B.P.). L’approche est complétée par une discussion des résultats à partir des autres catégories de vestiges. Plusieurs scenarii peuvent se révéler plausibles, mais certains apparaissent plus adaptés au regard des données. Une approche diachronique de l’art sur support osseux suggère au moins deux principales subdivisions, marquées par une progressive densification de la population humaine. Cet essai méthodologique permet d’interroger les réalités sociales réellement approchées à travers l’art paléolithique, ainsi que d’enrichir et de multiplier nos hypothèses interprétatives et notre appréhension des comportements socioculturels des populations dites magdaléniennes. Cette étude est extraite de travaux en cours, aussi les résultats présentés dans cet article sont-ils préliminaires.Defining one’s culture and identity seems tricky from the ethnologist and ethnoarcheologist’s point of view, even though the whole of its material and immaterial aspects are known. In the case of archaeological societies, hoping to interpret such a minimal part of a culture’s remains seems even more unreachable and utopian, from which results an archaeological simplification of anthropological concerns. According to some studies, what archaeologists are most likely to figure out concerns interactions, exchange and networks of influence between human groups. One would argue that culture is no more than the result of a long and complex history of influencing, sharing innovations and cultural features, besides maintaining some singularity between each. Another issue arises: it gets rather difficult to distinguish a relative stable cultural identity – resulting from a long history of networks, from networks in itself being maintained by the same populations at a specific period in time. The keystone of this study relies on the anthropological fact that material culture is « an active constitutive dimension of social practice in that it both structures human agency and is a product of that agency » (Jones, 1997). Its styles consequently depend on interaction modalities and evolution in relation to the natural (resources) and social environment (mainly resources specificities and human demography). Therefore, this research focuses on the characterization of the contexts and social dynamics usually responsible for stylistic distribution and evolution, in order to build an anthropological understanding of Palaeolithic remains. Various studies have suggested certain characteristics which could be relied on which are here tested on bone portable art from Early Upper Magdalenian in western central France archaeological sites (ca 16 000 to 14 500 years B.P.). Two plausible human densities are considered and associated with anthropologic magic numbers, and will allow to draw maps of repartition of prehistoric social units. For each human density version, the distribution of stylistic features will instantly make sociological sense. Afterwards, the plausibility of the territorial areas and social dynamics hereby defined is confronted to other archaeological data. At the end, several cultural territories and network areas may be worth considering as plausible, but eventually data shows a better match with one of these interpretative hypothesis. A diachronic approach of bone art would here suggest at least two main subdivisions during the Early Middle Magdalenian, with a progressive densification of human populations. This methodological essay allows us to question the social realities actually approached through Palaeolithic art, and to broaden our hypothesis and expectations of Magdalenian populations’ social and cultural behaviours. This research represents a part of a Ph-D in progress, therefore the first results are presented in this article

    De la liberté d'expression chez les Magdaléniens, Nouveaux éléments d'art mobilier de l'abri de La Piscine (Montmorillon, Vienne)

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    National audienceĂ  veni

    L’art mobilier : de nouvelles pièces gravées magdaléniennes et gravettiennes: In J. Primault (dir.), La grotte du Taillis des Coteaux, Antigny (Vienne). Fouille programmée tri-annuelle 2019-2022, Rapport final 2022,

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    De nouvelles pièces ornées ont été mises au jour au cours de la triennale de fouilles archéologiques 2020-2022. Elles nous ont permis de diversifier encore la palette symbolique des premiers Magdaléniens (campagne 2021), mais également d’entrevoir l’expression graphique des derniers Gravettiens du Taillis des Coteaux (campagne 2022)

    Toward an anthropology of portable art : magdalenian identities and networks between the Dordogne and Loire Valleys

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    L’archéologie paléolithique peine à esquisser la complexité des sociétés humaines. Le principal obstacle qui demeure concerne les réalités sociales, culturelles, et finalement humaines, que sous-tendent les vestiges qu’elle exhume. La méthode élaborée dans le cadre de cette thèse a pour ambition de compléter la réflexion menée sur la définition des « cultures » et des « territoires » préhistoriques, en les abordant du point de vue des unités sociales et de leurs dynamiques. Cette étude s’est également efforcée de réviser l’analyse des styles et le rôle des objets ornés dans les dynamiques sociales des chasseurs-cueilleurs préhistoriques. À cette fin, la réflexion menée repose sur un postulat fondamental : le fait anthropologique que la culture matérielle est partie prenante des processus d’identification et d’interactions sociales, à la fois participant et étant influencée par ces comportements. Le style des objets (manière de faire) et leur répartition dépendent donc des interactions entre individus et groupes, en lien étroit avec leur environnement naturel et social. Il est donc fait appel à des récurrences anthropologiques qui fournissent des clés de lecture pour la distribution et l’évolution des styles de la culture matérielle au regard des contextes et dynamiques sociales qui en sont responsables. Cette méthode est testée sur une approche synchronique et diachronique des objets ornés du Magdalénien, mis au jour dans le centre-ouest de la France (environ 18 000 à 12 000 ans BP). Cette étude est complétée d’une discussion transdisciplinaire des hypothèses interprétatives ainsi formulées.Palaeolithic archaeology struggles to reach human societies complexity. The main issue relates to social, cultural, and overall human realities underlying the excavated remains. The methodology herein developed aims at clarifying the characterization of prehistoric “cultures” and “territories” by approaching them through social units and their dynamics. Moreover, the present study endeavours to revise style analysis and the part played by ornamented goods within prehistoric hunter-gatherers’ social interactions. The keystone to this issue relies on the anthropological fact that material culture is “an active constitutive dimension of social practice in that it both structures human agency and is a product of that agency” (Jones, 1997). Consequently, its styles depend on interaction modalities and evolution, in relation to their natural and social environment (mainly resources and human demography). Therefore, this research invokes social anthropology’s recurrences which provide a fundamental framework to interpret distribution and changes of styles depending on the context and social dynamics influences. The present methodology is experimented on a synchronic and diachronic approach of Magdalenian portable art from western central France (ca. 18 000 to 12 000 years BP). This study is completed by a transdisciplinary discussion of the herein devised interpretative hypotheses
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