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Birds and Mammals of Prince Leopold Island, Nunavut, 1975–2012
Prince Leopold Island is the most important marine bird colony in the Canadian High Arctic. An Environment Canada research camp on the island was occupied for varying periods (mean 37 days) during 18 summers from 1975 to 2012. Research concentrated on the biology of the marine bird colonies, but incidental notes were kept on other sightings of birds and mammals. Forty-seven species of birds, of which 12 bred, six species of terrestrial mammals, four seals, and three whales were recorded on or from the island. Sightings of Ivory Gull and Brant decreased over the period considered, while sightings of Peregrine Falcons and breeding records of Baird’s Sandpipers increased. Collared lemmings invaded the island in 2009, and extensive evidence of their presence was found by 2012. Arctic fox presence has become more frequent. Some or all of these changes may be related to recent climate warming and increased precipitation in the area. Eleven species of small passerines that normally do not breed north of the tree line were recorded, most often in June, suggesting that their appearance was due to migration overshoot. The regular appearance of southern passerines suggests that colonization of the Arctic Archipelago by sub-Arctic species may occur rapidly if climate and vegetation become more suitable.L’île Prince Leopold recèle la plus importante colonie d’oiseaux marins de l’Extrême-Arctique canadien. Un campement de recherche d’Environnement Canada installé sur l’île a été occupé pendant diverses périodes (d’une moyenne de 37 jours) échelonnées sur 18 étés, allant de 1975 à 2012. Bien que les études aient principalement porté sur la biologie des colonies d’oiseaux marins, des notes connexes ont été prises à l’égard de l’observation d’autres oiseaux et de mammifères. L’observation de quarante-sept espèces d’oiseaux, dont 12 étaient des oiseaux nicheurs, de six espèces de mammifères terrestres, de quatre phoques et de trois baleines a été consignée sur l’île ou à partir de l’île. Au cours des années à l’étude, les observations de mouettes blanches et de bernaches cravants ont diminué, tandis que les observations de faucons pèlerins et les observations de nidification de bécasseaux de Baird ont augmenté. Le lemming variable a envahi l’île en 2009, et de nombreuses preuves de sa présence ont été trouvées en 2012. La présence du renard arctique s’est également amplifiée. Une partie ou la totalité de ces changements pourrait être attribuable au réchauffement planétaire et aux précipitations accrues dans la région. Onze espèces de petits passereaux qui ne se reproduisent normalement pas au nord de la limite forestière ont été répertoriées, la plupart du temps en juin, ce qui suggère que leur présence était attribuable au dépassement de la migration. La présence régulière des passereaux du sud laisse entrevoir que la colonisation de l’archipel Arctique par les espèces subarctiques pourrait se produire rapidement si le climat et la végétation devenaient plus appropriés.Mots clés : oiseaux, mammifères, Extrême-Arctique, changement climatique, migratio
Birds and Mammals of Coats Island, N.W.T.
We summarize records of birds and mammals obtained at Coats Island, Northwest Territories during one visit by a National Museum of Natural Sciences expedition and fourteen visits by Canadian Wildlife Service field crews to the northeast corner of the island, as well as records obtained from the journals of the Hudson's Bay Company post active on the island from 1920 to 1924. The terrestrial mammal fauna is very depauperate, lacking any small herbivores. Consequently, predators specializing in small mammals - such as ermine, snowy owl, and long-tailed jaeger, all common on nearby Southampton Island - are rare or absent from Coats Island, except in passage. In addition, there are no snow goose colonies on Coats Island, although good numbers of Canada geese breed there, and some brant may also do so. This means that grazing on the island is mainly confined to the resident caribou population. The absence of small mammals and the relatively low density of geese may have accounted for the poor results of fox trapping during the period when the Hudson's Bay Company post was operating. Numbers of most marine mammals appear to have changed little since the 1920s, although bowhead whales may have become rarer, with only two sightings since 1981, compared to several annually in the 1920s. Winter records from the 1920-24 post journals suggest that waters off Coats Island are within the wintering range of beluga, walrus, and thick-billed murres. Eighty-four species of birds have been seen since 1975; this number includes many sightings of vagrant birds well outside their normal ranges. This may be accounted for by the comparative lushness of the vegetation surrounding the thick-billed murre colony, which attracts birds from long distances.On a fait un sommaire des relevés d'oiseaux et de mammifères obtenus à l'île Coats (Territoires du Nord-Ouest) durant la visite d'une expédition du Musée national des sciences naturelles et 14 visites effectuées par des équipes de terrain du Service canadien de la faune dans l'angle nord-est de l'île, ainsi que des relevés provenant des livres du comptoir de la Compagnie de la baie d'Hudson, qui était en activité dans l'île entre 1920 et 1924. La faune des mammifères terrestres est extrêmement démunie, ne comptant aucun petit herbivore. Cela explique que les prédateurs spécialisés dans les petits mammifères comme l'hermine, le harfang des neiges et le labbe à longue queue - tous communs dans l'île de Southampton avoisinante - soient rares ou absents dans l'île Coats, sauf de façon transitoire. Il n'y a en outre pas de colonies d'oies des neiges dans cette île, bien que nombre de bernaches du Canada s'y reproduisent et peut-être quelques bernaches cravants. Cela signifie que l'herbe est surtout broutée par la population locale des caribous. L'absence de petits mammifères et la densité relativement faible des oies pourraient expliquer les piètres résultats du piégeage du renard au cours de la période d'activité du comptoir de la Compagnie de la baie d'Hudson. Pour la plupart des mammifères marins, le nombre semble n'avoir que peu changé depuis les années 1920, bien que la baleine boréale soit devenue plus rare, ayant fait l'objet de seulement deux observations depuis 1981 en comparaison de plusieurs par an dans les années 1920. Les livres du comptoir qui portent sur les hivers de 1920 à 1924 suggèrent que les eaux au large de l'île Coats sont situées à l'intérieur les limites du territoire hivernal du bélouga, du morse et de la marmette de Brünnich. Depuis 1975, on a aperçu 84 espèces d'oiseaux, comprenant toutefois de nombreuses espèces vagabondes totalement en dehors de leur territoire normal. Ce phénomène peut s'expliquer par la richesse comparative de la végétation entourant la colonie de marmettes de Brünnich, qui attire les oiseaux depuis de grandes distances
A Review of Thick-Billed Murre Banding in the Canadian Arctic, 1950–2010
Banding of Thick-billed Murres Uria lomvia in the Canadian Arctic was initiated by L.M. Tuck in the 1950s, when he visited three of the largest breeding colonies in Canada. Up to 2010, banding had been carried out at eight of the 10 major breeding colonies, with totals of more than 1000 birds banded at Coburg Island and Cape Hay, Bylot Island, in the High Arctic and at Digges Sound and Coats Island in northern Hudson Bay. Because murres are long-lived birds, large-scale banding can continue to provide useful results for decades. A total of about 89 000 bandings in Arctic Canada resulted in 1757 usable recoveries up to 2010, the vast majority of which were birds killed by hunters in West Greenland or Newfoundland and Labrador. There was no apparent change in the large-scale geographical pattern of recoveries over the period reviewed, but the proportion of bands recovered has fallen. Several periods of higher- or lower-than-expected recoveries can be attributed to particular events: anomalous ice conditions, intensive gill-net fisheries, and oiling at sea. Thus, banding provided a useful tool not only for identifying migration and wintering areas, but also for identifying transient sources of increased mortality.Les débuts du baguage des guillemots de Brünnich Uria lomvia dans l’Arctique canadien remontent aux années 1950, sous l’égide de L.M. Tuck à l’occasion de sa visite de trois des plus grandes colonies de nidification au Canada. Jusqu’en 2010, le baguage a été effectué à huit des dix grandes colonies de nidification, pour un total de plus de 1 000 oiseaux bagués à l’île Coburg, à cap Hay et à l’île Bylot, dans l’Extrême-Arctique, ainsi qu’au détroit de Digges et à l’île Coats, dans le nord de la baie d’Hudson. Puisque les guillemots de Brünnich sont des oiseaux qui vivent longtemps, le baguage à grande échelle peut donner des résultats pendant des années. Jusqu’en 2010, les quelque 89 000 baguages effectués dans l’Arctique canadien se sont traduits par 1 757 récupérations d’oiseaux utilisables, la vaste majorité d’entre eux ayant été tuée par des chasseurs de l’ouest du Groenland ou de Terre-Neuve-Labrador. Il n’y avait aucun changement apparent dans le modèle géographique à grande échelle des oiseaux récupérés au cours de la période examinée, mais la proportion de bagues récupérées a diminué. Plusieurs périodes de récupérations plus grandes ou moins grandes que prévu peuvent être attribuées à des événements particuliers : un état anormal des glaces, la pêche intensive au filet maillant et le mazoutage en mer. Par conséquent, le baguage a représenté un outil utile non seulement pour déterminer les lieux de migration et les aires d’hivernage, mais aussi pour repérer les sources transitoires de mortalité accrue.Mots clés : L.M. Tuck, guillemot de Brünnich, Uria lomvia, chasse, baguage, population
Peat Deposits and Thick-billed Murre Colonies in Hudson Strait and Northern Hudson Bay: Clues to Post-Glacial Colonization of the Area by Seabirds
Deposits of peat moss are found in association with several major seabird colonies in the area of Hudson Strait and northern Hudson Bay. Because such deposits are absent from similar ground away from seabird colonies, they seem to have developed as a result of manuring by the birds. Consequently dates for the base of the peat provide minimum dates for the establishment of bird colonies. Dates obtained at three colonies suggest that they were established 1500-3800 years ago, well after the opening up of Hudson Strait. The colony at Akpatok Island, in Ungava Bay, was established earlier than the two colonies farther west, at Digges and Coats Islands, which accords with the idea that colonization of the region took place from the Atlantic.Key words: thick-billed murre, Uria lomvia, colony age, Hudson Strait, peat formationOn trouve des dépôts de mousse de tourbe associés à plusieurs grandes colonies d'oiseaux marins dans la zone du détroit d'Hudson et la partie septentrionale de la baie d'Hudson. Vu que de tels dépôts sont absents de terrains similaires éloignés des colonies d'oiseaux marins, il semble que leur formation soit due aux déjections des oiseaux. Les âges donnés pour la base de la tourbe fournissent donc les âges minimaux pour l'établissement des colonies d'oiseaux. Les âges obtenus pour trois colonies suggèrent que celles-ci ont été établies il y a de 1500 à 3800 ans, bien après l'ouverture du détroit d'Hudson. La colonie située sur l'île Akpatok, dans la baie d'Ungava, a été établie plus tôt que les deux colonies plus à l'ouest, dans l'île Digges et l'île Coats, ce qui s'accorde avec l'idée que la colonisation de la région s'est faite depuis l'Atlantique.Mots clés: marmette de Brunnich, Uria lomvia, âge de la colonie, détroit d’Hudson, formation de la tourb
Reproductive consequences of natal dispersal in a highly philopatric seabird
Natal and breeding dispersal have a major impact on gene flow and population structure. We examined the consequences of natal dispersal on the reproductive success (proportion of pairs rearing chicks) of colonial-breeding Thick-billed murres (Uria lomvia). Reproductive success increased with distance dispersed for the first and second breeding attempt. The increase in breeding success leveled off at natal dispersal distances above 7 m. Our results were consistent with the idea that the relationship between dispersal and reproductive success is caused by site availability and mate choice as birds willing to disperse farther had a greater choice of potential sites and mates. This hypothesis was supported by the fact that birds dispersing farther were more likely to pair with an experienced breeder, which increases the likelihood of breeding success for young breeders. Explanations for increasing breeding success with increased dispersal based on inbreeding effects were unlikely because most breeding failures were caused by egg loss rather than infertility or nestling death. However, we could not explain why >50% of birds return within 3 m of the natal site, despite having an up to 50% lower reproductive success than birds dispersing 7 m or mor
Effects of Climate-Induced Changes in Parasitism, Predation and Predator-Predator Interactions on Reproduction and Survival of an Arctic Marine Bird
A detailed understanding of the processes and interactions within biological communities is needed to describe and predict the biological consequences of climate change. Global warming may affect biological communities at specific sites through changes in the species composition that follow changes in range, or through altered food web interactions caused by changes in phenology or behaviour. We describe the demographic consequences for a colonial nesting seabird, the Thick-billed Murre (Uria lomvia), of exceptionally intense mosquito parasitism and predation by polar bears in a particular year. Increases in mosquito parasitism and bear predation are changes in behaviour rather than changes in range, and both caused unusual adult mortality and reproductive failure in Thick-billed Murres. In the case of adult mortality, the effects of predation and parasitism were complementary, whereas in the case of reproductive failure, most birds affected by parasitism would in any case have subsequently lost their eggs to bear predation. The mosquito and bear activities had the secondary result of redirecting the attention of gulls and foxes, the usual predators of murre eggs, towards scavenging carcasses and preying on eggs exposed by birds deserting their ledges. This diversion reduced the impact of gulls and foxes on the murres and altered the spatial configuration of predation risk. Our observations emphasize the difficulty faced by ecologists in predicting the consequences of global warming even for simple and relatively well-studied ecosystems. Moreover, the net effect of combined parasitism and predation was much greater than reported previously, reducing overall colony productivity by 20% and increasing adult mortality by 20%. If this effect happens every year, it will have population consequences.Il y a lieu de bien comprendre les processus et les interactions qui se produisent au sein des communautés biologiques afin d’être en mesure de décrire et de prévoir les conséquences biologiques du changement climatique. Le réchauffement climatique peut avoir des incidences sur les communautés biologiques de sites spécifiques en ce sens que la composition des espèces peut être modifiée en raison de changements caractérisant le parcours naturel ou en encore, en raison d’interactions altérées à l’échelle du réseau alimentaire attribuables à des changements de phénologie ou de comportement. Nous décrivons les conséquences démographiques relatives à un oiseau de mer colonial en nidification, soit le guillemot de Brünnich (Uria lomvia), de même que les conséquences du parasitisme exceptionnellement intense des moustiques et de la prédation par les ours polaires au cours d’une année donnée. L’intensification du parasitisme des moustiques de même que la prédation par les ours correspondent à des changements de comportement plutôt qu’à des changements de parcours, et ces deux facteurs ont causé une mortalité inhabituellement élevée chez les adultes ainsi qu’une infécondité chez le guillemot de Brünnich. En matière de mortalité chez les adultes, les effets de la prédation et du parasitisme étaient complémentaires, tandis qu’en matière d’infécondité, la plupart des oiseaux touchés par le parasitisme auraient tout de même fini par perdre leurs oeufs en raison de la prédation par les ours. L’activité des moustiques et des ours a eu pour résultat secondaire de réorienter l’attention des goélands et des renards, qui sont les prédateurs habituels des oeufs de guillemot, vers la charogne des carcasses et la prédation des oeufs exposés par les oiseaux qui désertaient leurs corniches. Cette diversion a eu pour effet d’atténuer l’incidence des goélands et des renards sur les guillemots, en plus de modifier la configuration spatiale du risque de prédation. Nos observations font ressortir la difficulté à laquelle font face les écologistes en matière de prévision des conséquences du réchauffement climatique, même dans le cas d’écosystèmes simples et relativement bien étudiés. Par ailleurs, l’effet final du parasitisme et de la prédation mis ensemble était beaucoup plus grand que ce qui n’avait déjà été signalé, ce qui a eu pour effet de réduire la productivité générale de la colonie de 20 pour cent et d’accroître le taux de mortalité chez les adultes dans une mesure de 20 pour cent. Si cet effet se répétait chaque année, il aurait des conséquences sur la population
Trends in Forage Fish Populations in Northern Hudson Bay since 1981, as Determined from the Diet of Nestling Thick-billed Murres Uria lomvia
Trends in the composition of nestling thick-billed murre diets were analyzed for the period 1980-2002 on the basis of observations of food delivered to nestlings at two breeding colonies in northern Hudson Bay. The incidence of arctic cod, sculpins, and benthic Zoarcidae decreased and the incidence of capelin and sandlance increased over the period considered. Arctic cod fell from a mean of 43% of deliveries in the mid-1980s to 15% in the late 1990s; benthic species (zoarcids and sculpins) fell from 36% to 15%, while capelin increased from 15% to 50% over the same period. July ice cover in Hudson Bay approximately halved during 1981-99. We suggest that the observed changes in diet composition reflect changes in the relative abundance of the fish species involved and that the decline in arctic cod and increase in capelin and sandlance were associated with a general warming of Hudson Bay waters, the result of ongoing climate change in the region.On a analysé les tendances dans la composition du régime alimentaire des oisillons du guillemot de Brünnich au cours de la période allant de 1980 à 2002, d'après les observations de l'apport de nourriture aux oisillons à deux colonies de nidification dans le nord de la baie d'Hudson. On a assisté, au cours de cette période, à une baisse de la fréquence de la morue polaire, du chabot et des zoarcidés benthiques, et à une augmentation de celle du capelan et du lançon. La morue polaire a chuté d'une moyenne représentant 43 % de l'apport au milieu des années 1980 à 15 % à la fin des années 1990; les espèces benthiques (zoarcidés et chabots) ont chuté de 36 à 15 %, tandis que le capelan a augmenté de 15 à 50 % au cours de la même période. En juillet, le manteau glaciel dans la baie d'Hudson a diminué de moitié environ entre 1981 et 1999. On suggère que les changements observés dans la composition du régime alimentaire sont un reflet des changements dans l'abondance relative des espèces de poissons concernées et que le déclin de la morue polaire et l'augmentation du capelan et du lançon étaient associés à un réchauffement général des eaux de la baie d'Hudson, réchauffement qui résulte du changement climatique que connaît actuellement la région
Sources of Breeding Season Mortality in Canadian Arctic Seabirds
In more than 30 years of studies on marine birds in Arctic Canada, we have observed numerous instances of mortality of adults, eggs, and chicks that seem unusual when compared to known sources of mortality for seabirds breeding in temperate or tropical regions. The extreme cold weather and ice conditions of the Arctic might intuitively be expected to be a significant factor in mortality for these Arctic birds. While weather conditions led directly to seabird mortality, other factors, perhaps facilitated by typical Arctic climate features, caused more deaths. In this paper, we summarize mortality incidents that we have witnessed for nine species of Arctic marine birds, as a baseline against which future observations can be made. We also speculate on mechanisms by which climate change could increase mortality of breeding Arctic seabirds in the future.Dans le cadre d’études sur les oiseaux aquatiques qui se sont échelonnées sur plus de 30 ans dans l’Arctique canadien, nous avons observé de nombreuses incidences de mortalité chez les adultes, dans les oeufs et chez les oisillons, incidences qui semblent inhabituelles lorsqu’elles sont comparées aux sources connues de mortalité des oiseaux de mer qui se reproduisent dans les régions tempérées ou tropicales. Intuitivement, nous croyons que le temps froid extrême et le régime des glaces de l’Arctique peuvent représenter un facteur de mortalité important chez ces oiseaux de l’Arctique. Bien que les conditions climatiques aient directement entraîné la mort des oiseaux de mer, d’autres facteurs, qui sont peut-être déclenchés par les caractéristiques climatiques typiques de l’Arctique, ont occasionné d’autres décès. Dans ce document, nous résumons les incidents de mortalité dont nous avons été témoins pour neuf espèces d’oiseaux aquatiques de l’Arctique comme point de référence en vue d’observations futures. Nous émettons également des hypothèses à propos des mécanismes dans le cadre desquels le changement climatique pourrait accroître la mortalité des oiseaux de mer de l’Arctique en reproduction à l’avenir
Status of High Arctic Black-Legged Kittiwake (Rissa tridactyla) Colonies in Barrow Strait, Nunavut, Canada
We used aerial survey estimates, photographic censuses, and plot counts to examine trends in the size of five black-legged kittiwake (Rissa tridactyla) colonies around Barrow Strait, eastern Nunavut, Canada, between 1972 and 2007. During these three decades, one small colony disappeared, two medium-sized colonies showed no overall trend, and one moderate and one large colony appeared to increase in size. Collectively, the number of kittiwakes breeding in this region may have increased by over 40%. Counts of kittiwakes at some colonies were markedly low in 2003, following two consecutive years of late, extensive sea ice, although overall there was no significant relationship between numbers of kittiwakes attending colonies and sea-ice extent in Barrow Strait and Lancaster Sound. It is not known why kittiwake colonies in High Arctic Canada have apparently increased while those in West Greenland and elsewhere have declined, or what factors influenced these changes.Entre 1972 et 2007, à l’aide d’estimations effectuées à partir de levés aériens, de recensements photographiques et de dénombrements, nous avons examiné les tendances caractérisant la taille de cinq colonies de mouettes tridactyles (Rissa tridactyla) dans les environs du détroit de Barrow, dans l’est du Nunavut, au Canada. Pendant ces trois décennies, une petite colonie a disparu, deux colonies de taille moyenne n’ont affiché aucune tendance générale, tandis que la taille d’une colonie de taille modérée ainsi que celle d’une colonie de grande taille ont semblé augmenter. Collectivement, le nombre de mouettes tridactyles se reproduisant dans cette région pourrait s’être accru de plus de 40 pour cent. En 2003, le nombre de mouettes tridactyles de certaines colonies était nettement bas, ce qui suivait deux années consécutives de glace de mer tardive et étendue bien que dans l’ensemble, il n’existait pas de relation importante entre le nombre de mouettes tridactyles faisant partie des colonies et l’étendue de la glace de mer dans le détroit de Barrow et le bras de mer de Lancaster. On ne sait pas pourquoi les colonies de mouettes tridactyles de l’Extrême-Arctique sembleraient avoir pris de l’ampleur, tandis que les colonies de l’ouest du Groenland et d’ailleurs se sont amincies. De plus, on ne connaît pas les facteurs qui ont influencé ces changements
Status, Trends and Attendance Patterns of the Northern Fulmar Fulmarus glacialis in Nunavut, Canada
Nunavut supports ten breeding colonies of northern fulmars (Fulmarus glacialis), most of which have rarely been visited on the ground by biologists. During 2000–04, we surveyed six colonies previously thought to support more than 80% of the Canadian Arctic population, which was believed to number about 300 000 breeding pairs. Our counts suggested that the breeding populations of some colonies, especially those at the largest colonies, Cape Searle and Prince Leopold Island, were substantially smaller than previously estimated. Our estimate for the total population of Nunavut was approximately 200 000 occupied sites. However, counts made at fixed monitoring plots at Prince Leopold Island and total colony estimates at Cape Vera, Devon Island, suggested no change in numbers at those colonies since the 1970s. Numbers present at the colony peaked in late June–early July and fell sharply after the end of July. Cyclical attendance, identified in an earlier study, was irregular in period length and was not seen in all years. We concluded that counts of Apparently Occupied Sites (AOS) conducted daily for 10–15 days are the best monitoring protocol for northern fulmars at these Arctic colonies. The great day-to-day variability in counts may have contributed to the large differences between past and recent population estimates.Le Nunavut permet la subsistance de dix colonies de nidification de fulmars boréaux (Fulmarus glacialis), et rares sont les colonies qui ont été visitées par des biologistes au sol. De 2000 à 2004, nous avons recensé six colonies qui, croyait-on, soutenaient plus de 80 % de la population arctique canadienne, estimée à environ 300 000 couples reproducteurs. Nos dénombrements laissent supposer que les populations d’oiseaux nicheurs de certaines colonies, surtout les colonies les plus grosses, soit celles de cap Searle et de l’île Prince Leopold, sont nettement inférieures aux anciennes estimations. Notre estimation pour toute la population du Nunavut se chiffrait à environ 200 000 sites occupés. Toutefois, les dénombrements effectués à des lieux de surveillance fixes établis sur l’île Prince Leopold et les estimations totales des colonies de cap Vera, sur l’île Devon, laissent supposer qu’il n’y a pas eu de changement en ce qui a trait à ce nombre de colonies depuis les années 1970. Les nombres présents à la colonie ont atteint leur sommet vers la fin juin et le début juillet, après quoi ils ont chuté considérablement après la fin juillet. La fréquentation cyclique, dont il a été question dans une étude antérieure, était irrégulière pour ce qui est de la longueur de la période et n’était pas vue à toutes les années. Nous en avons donc conclu que les dénombrements de sites apparemment occupés qui ont été effectués quotidiennement pendant 10 à 15 jours représentent le meilleur protocole de surveillance des fulmars boréaux de ces colonies arctiques. L’importante variabilité enregistrée d’un jour à l’autre sur le plan des dénombrements pourrait avoir contribué aux grandes différences entre les estimations de population passées et récentes
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