9 research outputs found

    Colloque « Comment peut-on être socio-anthropologue aujourd’hui ? – La socio-anthropologie : un regard critique sur le mythe occidental du progrès technique »

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    Les « 3èmes rencontres de socio-anthropologie de Grenoble », organisées par le laboratoire emc2-Laboratoire de sociologie de Grenoble sous la direction de Florent Gaudez, avaient cette année pour invité d’honneur Alain Gras, fondateur du Centre d’études, des techniques, des connaissances et des pratiques (cetcopra – Paris 1 – Panthéon-Sorbonne). Concept médiateur, la socio-anthropologie est une approche spécifique privilégiant la transversalité disciplinaire. Cette posture intellectuelle, pro..

    Marion Vicart, Des chiens auprès des Hommes. Quand l’anthropologue observe aussi l’animal

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    Donna Harraway écrit que nos rapports avec les chiens sont « pleins de gâchis, de cruauté, d’indifférence, d’ignorance et d’abandon, mais aussi de joie, d’invention, de travail, d’intelligence et de jeu ». Sans nier la réalité de ces multiples formes de relations, la sociologue Marion Vicart met l’accent sur les modalités de présence, beaucoup plus calmes et légères, qui nous lient de façon singulière avec « le chien ». Le ciment de notre relation reposerait sur le partage d’un espace et d’un..

    The concept of total institution applied to anthropozoological relations : ethnographies and sociological analysis of primatology research centers

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    Par notre thèse de doctorat en sociologie – ayant pour objet l'expérimentation sur les singes – nous souhaitons participer aux recherches sur les relations anthropozoologiques en sciences humaines.Le travail que nous proposons porte précisément sur les interactions entre professionnels et singes impliqués dans des expérimentations animales ou des études scientifiques (biomédicales, psychologiques, éthologiques, etc.).Pour tâcher de comprendre ces rencontres humanimales, nous avons réalisé un long travail ethnographique – avec un recueil de données qualitatives – mené dans différents centres d'études en France et en Afrique centrale.Pour aborder notre étude, il convient d'accepter au préalable les deux propositions suivantes : – considérer les primates non humains comme des acteurs ; – et appréhender les lieux d'expérimentation animale comme des institutions – au sens sociologique du terme – c'est-à-dire comprenant des structures amenant une certaine prévisibilité comportementale et relationnelle entre les acteurs, accompagnées de jeux de justifications et de rationalisation.Une fois ces questions discutées, nous pouvons avancer le concept d'institution totale pour comprendre la vie institutionnelle des centres de primatologie. Cet idéaltype – appliqué à un hôpital psychiatrique états-unien à la fin des années 1960 par Erving Goffman – présente les structures organisationnelles suivantes : un endroit fermé ; soumis à un système bureaucratique et administratif qui règle la vie de tous ses membres ; où se rencontrent deux groupes : des surveillants, travaillant dans ce lieu, et prenant en charge un autre groupe : – les reclus, vivant et ne sortant pas de cet espace.Notre regard sociologique nous permet d'évaluer la force de l'emprise de l'institution sur les singes reclus, et d'interroger leur capacité à résister au rôle de cobaye qui leur est incombé. Nous proposons aussi des éléments de réponses sur la normalisation des conduites et des émotions des professionnels. Cette réflexion nous invite à considérer l’influence institutionnelle que nous avons-nous même éprouvée sur notre terrain, nous faisant parfois adopter un rôle que nous ne souhaitions pas tenir.Par notre thèse de doctorat en sociologie – ayant pour objet l'expérimentation sur les singes – nous souhaitons participer aux recherches sur les relations anthropozoologiques en sciences humaines.Le travail que nous proposons porte précisément sur les interactions entre professionnels et singes impliqués dans des expérimentations animales ou des études scientifiques (biomédicales, psychologiques, éthologiques, etc.).Pour tâcher de comprendre ces rencontres humanimales, nous avons réalisé un long travail ethnographique – avec un recueil de données qualitatives – mené dans différents centres d'études en France et en Afrique centrale.Pour aborder notre étude, il convient d'accepter au préalable les deux propositions suivantes : – considérer les primates non humains comme des acteurs ; – et appréhender les lieux d'expérimentation animale comme des institutions – au sens sociologique du terme – c'est-à-dire comprenant des structures amenant une certaine prévisibilité comportementale et relationnelle entre les acteurs, accompagnées de jeux de justifications et de rationalisation.Une fois ces questions discutées, nous pouvons avancer le concept d'institution totale pour comprendre la vie institutionnelle des centres de primatologie. Cet idéaltype – appliqué à un hôpital psychiatrique états-unien à la fin des années 1960 par Erving Goffman – présente les structures organisationnelles suivantes : un endroit fermé ; soumis à un système bureaucratique et administratif qui règle la vie de tous ses membres ; où se rencontrent deux groupes : des surveillants, travaillant dans ce lieu, et prenant en charge un autre groupe : – les reclus, vivant et ne sortant pas de cet espace.Notre regard sociologique nous permet d'évaluer la force de l'emprise de l'institution sur les singes reclus, et d'interroger leur capacité à résister au rôle de cobaye qui leur est incombé. Nous proposons aussi des éléments de réponses sur la normalisation des conduites et des émotions des professionnels. Cette réflexion nous invite à considérer l’influence institutionnelle que nous avons-nous même éprouvée sur notre terrain, nous faisant parfois adopter un rôle que nous ne souhaitions pas tenir

    Revenances

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    Un revenant c’est, anthropologiquement, un disparu qui revient pour réclamer son dû. C’est, en ce sens, le symptôme d’un malaise que la communauté ne peut plus retenir ni contenir : celle-ci est sommée, par l’apparition, d’intégrer symboliquement, suivant un ensemble réglé de rituels et un effort collectif de remémoration, ses réquisits. Or si la cohésion sociale risque sans cesse d’être entamée par ces fantômes inquiétants et impérieux qui travaillent souterrainement les fondements de la société, c’est peut-être parce qu’ils sont eux-mêmes le signe d’une corrosion déjà entamée. La revenance perturbe notre rapport au temps, ce rapport que l’historicisme voudrait identique au « cadre homogène et vide » de l’histoire sans mémoire. C’est une présence souterraine toujours agissante qui oblige les vivants à restituer la part des morts mais aussi à tenir les promesses dont ceux-ci ont été frustrés
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