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    Synthronos, Sъprestolьnъ

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    La démonstration la plus ancienne du mot sъprêstolьnъ - synthronos- se trouve dans le vieux-slave Ordre du sacrement de pénitence dont Constantin-Cyrille est l\u27auteur et qui est contenu dans l\u27Euchologe de Sinai, un code glagolitique du 11e siècle. Dans la profession de foi Napisanie o pravej vêrê (originaire du 9e siècle) apparait ravnoprêstolьnъ - homothronos - qui correspond à la formule antiarienne homousios. Dans la liturgie byzantine synthronon signifie le siège sacerdotal autour du trône de l\u27évêque ou du patriarche. Le mot synthronos ou bien homothronos parait à l\u27origine une illustration de la formule dogmatique homousios imitant la phrase biblique de sessione filii ad dexteram patris (Mc 16, 19) ainsi que ad dexteram throni maiestatis (Hebr. 1, 3 et 8, 1). L\u27application liturgique vieux-slave du mot sъprêstolьnikъ donne la clef à l\u27explication de la phrase, moins exacte, du livre serbe sur la vie de saint Sava, écrite par le moine Domentian en 1253. Domentian a pris le mot sъprêstolьnikъ vraisemblablement d\u27une phrase de l\u27archevêque saint Sava appliquant cette phrase d\u27une manière trop vague. Il élargit la vraie signification dogmatique et liturgique de l\u27égalité de la nature divine pour indiquer le consort et, plus rarement, le successeur. A l\u27origine le mot sъprêstolьnikъ signifie la liаison entre l\u27autorité du pontife romain avec la dignité de saint Pierre et saint Paul. Cette parole singulière de Domentian (et de saint Sava) ne pouvaît être expliquée ni par les historiens ni par les théologiens d\u27une manière satisfaisante. D. Anastasijević prétend nier par cette phrase la primauté de Rome. Cette application du mot sъprêstolьnikъ ne se trouve seulement en concordance avec la doctrine catholique sur la primauté, mais, encore plus, avec la formule solennelle romaine sur l\u27autorité du pape ainsi que sur l\u27autorité de saint Pierre et saint Paul dans les décisions les plus importantes: comme par exemple dans la canonisation des saints, dans les définitions de la conception immaculée de la sainte Vièrge, dans les décisions disciplinaires, e. g. contre l\u27évêque Hermanrichus, adversaire de S. Méthode, et contre Photius; à l\u27occasion de la fondation des évêchés et de la convocation des conciles. Cette formule romaine, usée bien fréquement au Moyen àge, n\u27était pas inconnue à la cour royale serbe. Cette formule s\u27explique par la liaison de l\u27autorité papale avec celle de saint Pierre et saint Paul. Le mot sъprêstolьnikъ démontre bien les vicissitudes de la Serbie au 13e siècle, fluctuant entre l\u27Occident et l\u27Orient, et en même temps les traditions de saint Cyrille et de saint Méthode, qui formaient la connexion entre l\u27Orient et l\u27Occident. La terminologie de saint Sava et de Domentian concernant saint Pierre et saint Paul est illustrée clairement et d\u27une manière significative par les images dans les églises de Serbie et de Macédonie du 13e siècle: saint Pierre porte l\u27Église (Ohrid, Achrida, Žiča), saint Paul un tome des épîtres (Žiča, Sopočani), le premier est par conséquence le fondement de l\u27Église, le second le docteur des peuples

    Na semљ Petrê

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    Super hunc Petrum. Dans le côde glagolitique d\u27Assémani, originaire du 11e siècle, les mots super hanc petram, Mt 16, 18, sont traduits na semъ Petrě - super hunc Petrum. La même forme se trouve dans deux côdes cyrilliques du 14e et du 15 siècles, transcrits de l\u27archétype glagolitique. Dans tous les autres côdes, surtout dans celui de Zographe et de Marianus, datant du 11e siècle-plus vieux que celui d\u27Assémani - on trouve l\u27expression: na semъ kamene - super hanc petram. Les philologues et les théologues sont d\u27accord que le variante d\u27Assémani est plus ancienne que les autres (Zographe, Marianus et autres). Dans la version paléoslave primitive N. T. il y a assez de mots grecs, dont la version slave a causé des difficultés. La majeure partie fut aux années qui suivirent traduite en slave. Quand même, l\u27expression d\u27Assémani ne doit être attribuée que très peu à ce genre. Dans la version na semъ Petrê ne se trouve pas le mot grec petra; ce mot est remplacé par le nom propre et masculin Petros. Il s\u27agit peut-être d\u27une connexion avec la version biblique syrienne. Cette phrase démontre clairement la pensée à une église bâtie super ipsum Petrum. La métaphore du fondement le plus fort petrae, sur laquelle le texte grec insiste ouvertement, se trouve obscurcie dans cette phrase. Saint Cyrille le devait savoir très bien. La forme na semъ Petrě n\u27était point considérée comme une version mais plutôt comme une exégèse ou bien une interprétation rhétorique qu\u27il faut appliquer dans la catéchèse. Il est très probable que saint Cyrille lui-même recevait l\u27expression na semъ kamene dans les côdes de l\u27Evangile, tandis que la formule na sem Petre était employée dans les instructions aux disciples et mise en forme de glosse dans quelques côdes. Les citations bibliques dans le Glagolite de Clozianus et dans le Zakon Sudnyj ainsi que les différentes expressions de ce genre ont déjà existé dans les côdes primaires et quelques versions similaires, accommodées rhétoriquement ont passé dans quelques côdes bibliques vieux-slaves. Le côde d\u27Assémani était écrit à Ochride ou bien aux environs de cette ville: les notes marginales écrites en lettres cyrilliques montrent qu\u27il se trouvait jusqu\u27au 14-e siècle dans cette région. Ochride était le centre de l\u27apostolat de saint Clémént le Slave (Bulgare), qui y mourut en 916 et y fut enterré. Cet homme, le plus célèbre des disciples de ss. Cyrille et Méthode, vénérait ardemment saint Clémént de Rome et prêchait dans ses sermons que saint Clément était un successeur de saint Pierre et un pape romain. Par rapport à cela il affirmait aussi la primauté de saint Pierre, et cela il répétait par l\u27expression na semъ Petrě; expression qu\u27il accepta ou bien permettait à introduire dans un certain nombre de côdes vieux-slaves. D\u27un tel côde fut copié, un siècle plus tard, le côde d\u27Assemani. L\u27expression na semъ kamene se trouvait à la meme époque dans plusieurs autres côdes, acceptée déjà en Moravie presque partout. II. Saint Pierre porte l\u27Eglise. Sous le choeur de l\u27église de saint Clément le Slave à Ochride on a trouvé un tableau représentant saint Pierre soutenant avec ses bras l\u27Eglise et écrasant du pied le diable prosterné à l\u27envers. Audessus, en l\u27air, Jesus Christ transmet à saint Pierre l\u27Eglise et lui donne sa bénédiction. A côté de saint Pierre, l\u27archange Michel passe au diable une lance au travers du corps. Il s\u27agit d\u27une illustration originale des mots de Christ Mt 16, 18: Tu es Petrus et super hanc petram aedificabo ecclesiam meam et portae inferi non praevalebunt adversus eam; et ces mots sont, en grec, inscrits audessus du tableau. Il n\u27y a ni en Orient ni en Occident un tableau similaire. Le tableu fut peint en 1295, probablement à l\u27exemple des tableaux plus anciens du même genre ou bien selon la tradition de l\u27époque de saint Clément le Slave. La tradition de saint Clément sur la primauté de saint Pierre et de saint Clémént de Rome, le successeur de saint Pierre, était en vigueur à Ochride jusqu\u27au 14-e siècle et n\u27était pas éteinte même aux époques qui suivirent. Saint Clément d\u27Ochride était vénéré non seulement des Slaves mais aussi des Grecs de cette ville. L\u27autonomie du siège archiépiscopal (et métropolitain) d\u27Ochride était fortifiée par le culte de saint Clément, et les archevêques d\u27origine grecque ont à leur tour défendu cette autonomie vigoureusement. Cela on peut voir très bien du récit de la vie de saint Clément, dans la langue grecque, déscrite, en détails, probablement par Théophilacte. Le tableu de saint Pierre, que nous venons de décrire, a un certain rapport à la variante de la locution: super hunc Petrum. Dans cette expression et de même dans le tableau décrit, la métaphore de la "pierre forte", ayant une importance exceptionnelle, se trouve presque negligée. Dans le tableau les bras de saint Pierre soutiennent l\u27Église et les clefs sont suspendus au col de l\u27Apôtre; le peintre ne se rendait pas compte que, dans cette position, saint Pierre ne se pouvait point servir des clefs. En Macédoine et en Serbie on peignait habituellement saint Pierre à côté de saint Paul. Dans le tableau à Ochride à côté de saint Pierre (ou, mieux dire, vis-à-vis de lui) on voit l\u27image de saint Clément le Slave, qui était vénéré à Ochride avec saint Clément de Rome; on égalait et confondait même les deux saints. Saint Pierre, le chefs des apôtres, augmentait la glorie et l\u27autorité de saint Clément de Rome. Eutiche et Michaёl, peintres très célèbres, qui, en 1295, ornaient de peintures l\u27église de saint Clémént à Ochride, peignaient probablement ailleurs des images semblables et servaient d\u27exemple aux autres peintres. Au monastère serbe à Žiča, siège des archevêques serbes jusqu\u27au 14-e siècle, se trouve une image du même saint quelque peu ressemblante à celle d\u27Ochride. L\u27église à Žiča était ornée de peintures vers 1310. c. à d. presqu\u27en même temps que l\u27église de saint Clément à Ochride. A Žiča c\u27est saint Paul qui se trouve à côté de saint Pierre; saint Pierre soutient l\u27Eglise d\u27une manière élégante audessus de sa tête, et saint Paul tient un volume de ses épîtres. C\u27est alors une illustration convenable de la tradition, exprimée par le moine Domentiane dans la Vie de saint Sava (écrite en 1253) de la manière suivante: le Pape est le consort de saint Pierre et Paul; saint Pierre est le suprême des apôtres et le prince de l\u27Eglise; saint Paul le docteur des gentils le plus célèbre. Dans la société de saint Paul l\u27autorité et la glorie de saint Pierre ne sont pas affirmées avec une telle force comme en compagnie de saint Clémént. La glorie et l\u27autorité de saint Clément dépendent de la primauté de saint Pierre; tandis que saint Paul avait acquis une grande autorité par son oeuvre apostolique. Les deux images de saint Pierre, celle dans le tableau à Ochride et celle à Žiča, prouvent d\u27une manière évidente la tradition qui existait en Serbie et ne Macedoine sur la primauté de saint Pierre

    Constantinus et Methodius

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    1. In fontibus Slavics et Latinis frater Methodii nomine Constantinus appellatur, tamquam sanctus autem nomine ipsius monastico Cyrillus colitur. In fontibus Palaeoslavicis, a discipulis immediatis conscriptis, Constantinus et Methodius doctores (magistri) Slavorum dicuntur. 2. De fide ed veritate fontium Slavicorum et Lationrum. Dubia doctoris A. Brückner de fide Slav. Vitae Constantini ac Vitae Methodii obsoleta sunt. Inventione alterius codicis (Pragensis) Legendae Italicae (Vita cum translatione s. Clementis) fides huius fontis atque utriusque Vitae Slavicae magnopere roborata est. Attamen in recenti opere docti professoris Lehr- Spławiński (Polonica versio VC et VM, textus Palaeoslavicus reconstructus cum introductione historica) quaedam vestigia dubiorum Brückneri occurrunt. - Professor F. Tomšič in dissertatione de Vita Methodii (Slavistična revija 1955 et 1956) renovavit hypothesim A. Vonrovi, textum Slavicum huius Vitae e textu Graeco translatum esse. At Vonrov contendebat, utramque Vitam saeculo X. in Bulgaria conscriptam atque in linguam Slavicam versam fuisse. Quam hypothesim a. 1877 ipse Voronov essentialiter mitigavit. Doctor Tomšič autem contendit, Vitam Constantini iam in Moravia lingua Slavica scriptam esse, Vitam Methodii vero demum saeculo X. in Bulgaria lingua Graeca conscriptam atque in linguam Slavicam versam esse. Quod iam ideo admitti non potest, quia sine VC multi loci VM intelligi non possint. Praetera argumentatio philologica, qua T. opinionem suam probare conatur, quibusdam gravibus mendis laborat. Textus Slavicus, utriusque Vitae haud raro alios fontes historicos illustrat vel approbat. 3. Quaestio de relatione ss. Fratrum Thessalonicensium ad Photium in recenti libro Konstantin und Method (1960) definite soluta est. 4. Liturgia Slavica in mente et ore Constantini (natione Graeci) nequaquam nationalismum. sed potius universalitatem christianam spirat. Dubium de oboedientia Methodii in causa linguae liturgicae definite solvitur. 5. Alphabetum glagoliticum per cyrillicum a. 893/4 in Bulgaria sat pacifice substitutum est ad maturandam slavisationem Bulgariae. 6. Nomen monachi Hrabr (scriptoris Palaeoslavcae defensionis alphabeti glagolitici et liturgiae Slavicae) est pseudonymum Naumi, discipuli Methodii, qui ss. Fratres in Moraviam, Pannoniam ac Romam comitatus est. Quod praecipue probatur eius grata memoria pannonici principis Kocel eiusque residentiae, cuius nomen Palaeoslovenicum in hoc solum documento servatum est

    Iz Cirilove knjizevne skole (L\u27Ecole du Cyrille)

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    Jagić prétend que le texte du 2-e monument de Freising reflète, quoique abrégé, une influence du vieux-slavon. C\u27est après avoir hésité quelques temps que Vondrák a admis, dans le ASPh 1906, 257, que Clément avait utilisé pour la rédaction de son homélie un texte slave tel qu\u27il se trouve dans le II-e monument de Freising, c\u27est à dire abrégé. Ce "résultat final" des nombreuses discussions entre Jagić\u27s et Vondrák exprime d\u27une manière excellente les rapports qui existent entre les deux monuments. Quelques philologues slovènes (Slavistična revija 11, 1958; 19-34 et "Enciklopedija Jugoslavije" 3, 1958, 393 f) persistent à croire que le 2-e monument de Freising est un texte purement slovène. Ils s\u27en rapportent, à cet égard, au grand philologue slovène F. Ramovš (mort en 1952) qui, dans ses "observations linguistiques pour l\u27édition slovène des monuments de Freising" (1937) soutenait la thèse de leur origine slovène, en s\u27appuyant sur leur traits phonétiques. Il est certain, par contre, que le 2-e monument a été transcrit très défectuesement au point de vue phonétique, vers l\u27an 980, sous la dictée d\u27un Slovène Carinthien, et qu\u27il ne présente pas, par consequent, de base certaine pour un examen décisif du modèle original du 9-e siècle (vers 870). La philologie et l\u27archéologie contemporaines ont, d\u27autre part, démontré que les Slaves ne possédaient, avant Cyrille et Méthode, aucune culture littéraire. C\u27est pour cela que le caractère linguistique de monument et l\u27influence du vieux-slavon ne doivent pas être appréciés uniquement d\u27après la frome phonétique, mais aussi en tenant compte de la syntaxe, du style littéraire et des idées. Le grand philologue slovène (Ramovš) ne s\u27est point soucié de ces trois éléments. Comme il ne faisait pas attention aux belles formes et tournures, il a traduit la forme littéraire unique "le corps baigné de larmes" (slzno telo) très incorrectement par "le corps malheureux". (Cependant, il ne s\u27agit que d\u27un malentendu malheureux, mais temporaire. Prof. Ramovš a suivi, plus tard, très attentivement les études de prof. Grivec sur le stye et les idées de Fri II, et il a contribué beaucoup à la publication de ces études dans la Slavistična revija.

    Cyrillo-Méthodiennes

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    (1. Drêvo prahnêho - jagoda izgnila; 2. O Metodovem nomokanonu; 3. Praški rokopis Italske legende)Liceat mihi ad gravissimas dissertationes peritorum Devos et Meyvaert pauca supplementa et quasdam emendationes (sit venia verbo) addere. Terminologia versio, i. e. translatio Latina VC Slavicae approbari non potest. Slavica enim VC, stylo eleganti Slavico magnaque arte exarata, lectoribus Slavis adaptata est. Pro lectoribus Graecis ac Latinis exaranda erat alia redactio (recensio) VC, ab editione Slavica multis numeris tam stylo quam rebus diversa, prout N. Tunicki iam a. 1913 ostendit; v. AAV 1941, pg. 29-31 ac librum Slovenicum de VC et VM (1951, pag. 29-31). Usu hypotheticae redactionis Latinae VC a Gauderico circa a. 880 minime probatur Slavicam VC iam illo tempore exaratam esse, quamquam talis antiquitas VC ceterum certa est. Etenim tantam antiquitatem VC aliis argumentis iam exacte demonstraverunt J. Pavić, D. Kostić ac N. van Wijk, prout referbam in AAV 1941, pg. 17 et 28 atque in libro Slovenico de VC et VM (1951, pg. 14 et 34). – Unde Leo Ostiensis scire potuit, auctorem LIt usum esse Slavorum litteris? Praeter LIt epistolam Anastasii B. atque versionem relations Constantini de inventione s. Clementis profecto etiam alia documenta de Constantino-Cyrillo in monasterio Montis Cassinensis exsistebant, non solum Latina et Graeca, sed probabiliter etiam Slavica. Si unica redactio Latina VC ibi exstitisset, Leo vix de literis Slavoruim loqui potuisset. Methodius et discipuli post obitum Cyrillli integro adhuc anno Romae manserunt, discipuli Methodii vel legati prinpicis Kocelis annis 870-873 Romam veniebant, Methodius a. 800 Roame degebat, qui omnes Gaudericum visitare ac de Constantino narrare potuerunt, auxilium Gauderici rogaturi. Tempore Leonis Ostiensis (saec. XI et XII) cultus s. Clementis ac memoria ss. C et M. reviviscebat. Monachi Slavici ex Istria ac Dalmatia saec. XI et XII commercia cum Monte Cassino habebant. Itaque multa hypothetica remanent, quae unica hypothesi de redactione (non versione) latina VC solvi non possunt. Mea adnotatione grande pretium dissertationum istarum non minuitur, sed potius augetur; rerum Slavicarum cultores invitantur, ut attentionem convertant quam maximam ad quaestiones istas mutuis conatibus solvendas vel saltem uberius illustrandas. In secunda dissertatione (De Leone Ostiensi) iidem auctores fere exacte demonstraverunt, auctorem LIt esse episcopum Gaudericum (cum diacono Ioanne). Acriter vituperant Leonem Ostiensem, qui verum auctorem LIt celavit et se auctorem declaravit. Dissertatio tertia tractat quesionem «La légende morave des SS. Cyrille et Méthode et ses sources» (Analecta Bollandiana, tomus LXXIV p. 441-469).MT 12,33 dans le Livre de Sava diffère de la traduction aux autres évangéliaires et évangiles vieux-slaves. Le texte dans le Sa est le suivant: ili tvoritъ drêvo dobro (i) agodo emu dobro ili tvoritъ drêvo prahnêho i agodo emu izgnilo otъ agody bo drêvo znaetъ se. Dans ce texte tvoritъ (sъtvoritъ Sa Ni) comparé au poiēsate, pointe comporte evidemment une faute de copiste (plus récente) qui du caractère glag. e à la fin, a fait ъ. Mais la différence la plus marquée c´est drêvo prahnêho – agoda izgnila d´après sapros en grec, ce qui permet les deux formes. La Vulgate l´avait traduit d´une manière faible et inexpressive par un adjectif commun malus. L´auteur suppose que Constantin-Cyrille, désirant exprimer la différence entre prhlo drvo et gnjili plod, avait pris une forme dialectale prahnênъ (pour: le bois –drvo), mais cette forme était trop subtile et différenciée et ne pouvait pas subsister à cette place et elle a été, à l´époque vieux-slave (sous l´influence de la Vulgate, mais aussi sans égard à cette influence) remplacée par des termes plus simples quoique moins expressifs. Appliqué dans ces limites étroites prahnênъ peut être considéré, dans l´évanglie vieux-slave comme un moravisme. Jagoda pouvait aussi élargir à cette place sa signification et renfermer aussi jagodičin et jagodičie. Znaetъ se d´après poznano bodetъ indique une ancienneté prononcée, qui s´est, dans le livre de Sava, mieux conservée que dans d´autres documents (sans tenir compte de la question de savoir, si le modèle d´écriture glagolitique était proche ou éloigné), et il est hors de doute que le livre de Sava a été copié, au moins d´une manière indirecte, d´un modèle glagolitique. Le slavisant tchèque J. Vašica a montré, dans sa thèse Origines Cyrillo-Méthodiennes du plus ancien code slave dit "Zakon sudnyj" (Byzantinoslavica 12, 1951; cf. Slovo 3, 84-89), les affinités du vieux slave Zakon Sudnyj (ZS) avec l´Homélie Anonyme (AH). L´Homélie anonyme est tellement dépendante de la terminologie de ZS, qu´on ne peut en déterminer la valeur exacte qu´en connexion avec ce documment juridique vieux-slave. Vašica a développé cette thèse au cours d´une conférence à l´Académie Tchèque des Sciences à Prague en 1952 (et nous a envoyé le manuscrit non publié de la conférence). Dans la revue vieux-slave Slavia 1955, p. 9-41, Vašica compare AH et ZS aux textes du Nomocanon de Méthode (MN) auquel se refère la Vita Methodii 15. Vašica a demontré, d´une part, l´affinité de la terminologie juridique du Nomocanon avec AH et ZS et de l´autre, l´affinité avec la langue de Vita Methodii en vieux-slave. Si l´on juge d´après sa perfection, la langue du MN se trouve au même niveau élevé que le vieux-slave classique des évangéliaires; il est par conséquent très important pour l´étude du style, de la grammaire et du lexique vieux-slave. ZS et MN de Méthode sont une prevue que la langue vieux-slave n´était pas exclusivement une langue ecclésiastique, mais une langue utilisée pour la vie publique, civile. L´expresiion allemande altkirchenslavisch n´est pas applicable; le terme français de vieux-slave et le terme laitn de lingua palaeoslavica sont beacoup plus exactus et conformes à la réalité
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