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    Aide et mobilisation fiscale dans les pays en développement

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    L'objectif de l'étude est d'analyser la relation entre l'aide au développement et le prélèvement public. Il s'agit de d'évaluer si l'aide incite les pays receveurs à réduire leur taux de prélèvement, autrement dit s'il existe en effet d'éviction des recettes publiques par l'aide extérieure. La littérature existante ne parvient pas à mettre en évidence de manière robuste un tel effet d'éviction. La présente analyse se distingue des travaux antérieurs (i) dans l'analyse de la relation entre aide et prélèvement public, (ii) dans la manière d'estimer cette relation sur des données de panel et enfin (iii) par les résultats obtenus. (i) Notre analyse s'appuie sur le concept d'effort fiscal, qui permet d'isoler la part du prélèvement public résultant de l'action de l'Etat. En outre, une représentation en termes de demande et d'offre de prélèvement public permet d'analyser dans un cadre unique les différents facteurs de l'effort fiscal et les différents effets de l'aide, en particulier ses effets indirects qui transitent par les institutions. Elle montre que la relation entre aide au développement et prélèvement public n'est pas forcément une relation d'éviction, mais qu'au contraire elle peut consister en une relation de complémentarité dans la mesure où l'aide améliore suffisamment l'efficacité des administrations publiques pour compenser l'effet direct négatif lié au financement additionnel. (ii) L'étude apporte également des améliorations significatives par rapport aux estimations économétriques des études antérieures. D'abord, elle utilise des données relatives aux recettes publiques et aux facteurs structurels du prélèvement qui ont été fortement améliorée. Ensuite et surtout, elle procède à un traitement économétrique rigoureux de l'endogénéité de l'aide, qui provient de la propension des donateurs à adapter le niveau des flux d'aide aux difficultés budgétaire des Etats receveurs. (iii) Contrairement à une intuition courante, l'analyse dégage un effet positif de l'aide sur l'effort fiscal et cet effet ne semble pas être différent pour les prêts et les dons. L'impact positif de l'aide est cependant fonction de la qualité des administrations du pays receveur. A l'inverse, la qualité du contrôle démocratique sur l'exécutif semble exercer un effet direct sur l'effort fiscal, sans modifier l'impact marginal de l'aide. L'impact globalement positif de l'aide et son interaction avec la qualité bureaucratique suggère que les effets de complémentarité de l'aide (réduction des arriérés publics, assistance technique) sont importants pour les pays receveurs d'aide publique au développement. Ces résultats permettent de dégager plusieurs enseignements utiles à la fois pour les bailleurs et les pays receveurs. Du point de vue des bailleurs, quatre points peuvent être mis en valeur. - Les résultats ne justifient pas de réduire les flux d'aide afin de préserver l'effort fiscal des pays receveurs, puisque les effets de complémentarité avec les recettes publiques sont généralement plus importants que les effets d'éviction (la plupart des financements sont additionnels et permettent donc des dépenses supplémentaires). - Le rôle de l'assistance technique associée aux flux d'aide est essentiel, puisque l'assistance technique permet de réduire le risque d'éviction en diminuant les coûts associés à la taxation et en améliorant la qualité de la dépense publique (cf. graphique 5). - L'assistance technique doit être plus importante pour les pays ayant initialement une qualité bureaucratique faible, puisque le risque d'éviction est plus grand. Autrement dit, ces Etats ayant plus de mal à collecter des ressources propres, il serait plus intéressant pour eux de baisser leur prélèvement. Une attention particulière doit donc être apportée au soutien de ces Etats dans leurs réformes fiscales mais aussi en vue d'améliorer leur efficacité dans la mobilisation de ressources. - Compte tenu du risque d'affaiblissement du circuit budgétaire induit par l'aide projet, il est logique d'associer l'assistance technique aux administrations financières à un renforcement de l'aide budgétaire. Du point de vue des pays receveurs, il existe un intérêt à réduire les coûts de collecte de l'impôt (en améliorant l'efficacité des administrations fiscales, mais également en modernisant les systèmes fiscaux). Une amélioration de la qualité de la dépense publique est également favorable à la mobilisation fiscale. En effet, ces améliorations du système fiscal et budgétaire garantissent le caractère additionnel des financements et incitent les bailleurs à accroître leur aide. Il existe donc un « double dividende » des réformes : non seulement elles produisent des gains d'efficacité (c'est leur objectif premier), mais de plus elles facilitent l'accès au financement extérieur.cerdi

    Aide et mobilisation fiscale dans les pays en développement

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    L’objectif de l’étude est d’analyser la relation entre l’aide au développement et le prélèvement public. Il s’agit de d’évaluer si l’aide incite les pays receveurs à réduire leur taux de prélèvement, autrement dit s’il existe en effet d’éviction des recettes publiques par l’aide extérieure. La littérature existante ne parvient pas à mettre en évidence de manière robuste un tel effet d’éviction. La présente analyse se distingue des travaux antérieurs (i) dans l’analyse de la relation entre aide et prélèvement public, (ii) dans la manière d’estimer cette relation sur des données de panel et enfin (iii) par les résultats obtenus. (i) Notre analyse s’appuie sur le concept d’effort fiscal, qui permet d’isoler la part du prélèvement public résultant de l’action de l’Etat. En outre, une représentation en termes de demande et d’offre de prélèvement public permet d’analyser dans un cadre unique les différents facteurs de l’effort fiscal et les différents effets de l’aide, en particulier ses effets indirects qui transitent par les institutions. Elle montre que la relation entre aide au développement et prélèvement public n’est pas forcément une relation d’éviction, mais qu’au contraire elle peut consister en une relation de complémentarité dans la mesure où l’aide améliore suffisamment l’efficacité des administrations publiques pour compenser l’effet direct négatif lié au financement additionnel. (ii) L’étude apporte également des améliorations significatives par rapport aux estimations économétriques des études antérieures. D’abord, elle utilise des données relatives aux recettes publiques et aux facteurs structurels du prélèvement qui ont été fortement améliorée. Ensuite et surtout, elle procède à un traitement économétrique rigoureux de l’endogénéité de l’aide, qui provient de la propension des donateurs à adapter le niveau des flux d’aide aux difficultés budgétaire des Etats receveurs. (iii) Contrairement à une intuition courante, l’analyse dégage un effet positif de l’aide sur l’effort fiscal et cet effet ne semble pas être différent pour les prêts et les dons. L’impact positif de l’aide est cependant fonction de la qualité des administrations du pays receveur. A l’inverse, la qualité du contrôle démocratique sur l’exécutif semble exercer un effet direct sur l’effort fiscal, sans modifier l’impact marginal de l’aide. L’impact globalement positif de l’aide et son interaction avec la qualité bureaucratique suggère que les effets de complémentarité de l’aide (réduction des arriérés publics, assistance technique) sont importants pour les pays receveurs d’aide publique au développement. Ces résultats permettent de dégager plusieurs enseignements utiles à la fois pour les bailleurs et les pays receveurs. Du point de vue des bailleurs, quatre points peuvent être mis en valeur. - Les résultats ne justifient pas de réduire les flux d’aide afin de préserver l’effort fiscal des pays receveurs, puisque les effets de complémentarité avec les recettes publiques sont généralement plus importants que les effets d’éviction (la plupart des financements sont additionnels et permettent donc des dépenses supplémentaires). - Le rôle de l’assistance technique associée aux flux d’aide est essentiel, puisque l’assistance technique permet de réduire le risque d’éviction en diminuant les coûts associés à la taxation et en améliorant la qualité de la dépense publique (cf. graphique 5). - L’assistance technique doit être plus importante pour les pays ayant initialement une qualité bureaucratique faible, puisque le risque d’éviction est plus grand. Autrement dit, ces Etats ayant plus de mal à collecter des ressources propres, il serait plus intéressant pour eux de baisser leur prélèvement. Une attention particulière doit donc être apportée au soutien de ces Etats dans leurs réformes fiscales mais aussi en vue d’améliorer leur efficacité dans la mobilisation de ressources. - Compte tenu du risque d'affaiblissement du circuit budgétaire induit par l'aide projet, il est logique d'associer l'assistance technique aux administrations financières à un renforcement de l'aide budgétaire. Du point de vue des pays receveurs, il existe un intérêt à réduire les coûts de collecte de l’impôt (en améliorant l’efficacité des administrations fiscales, mais également en modernisant les systèmes fiscaux). Une amélioration de la qualité de la dépense publique est également favorable à la mobilisation fiscale. En effet, ces améliorations du système fiscal et budgétaire garantissent le caractère additionnel des financements et incitent les bailleurs à accroître leur aide. Il existe donc un « double dividende » des réformes : non seulement elles produisent des gains d’efficacité (c’est leur objectif premier), mais de plus elles facilitent l’accès au financement extérieur.

    Ghrelin Stimulation of Growth Hormone-Releasing Hormone Neurons Is Direct in the Arcuate Nucleus

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    International audienceGhrelin targets the arcuate nucleus, from where growth hormone releasing hormone (GHRH) neurones trigger GH secretion. This hypothalamic nucleus also contains neuropeptide Y (NPY) neurons which play a master role in the effect of ghrelin on feeding. Interestingly, connections between NPY and GHRH neurons have been reported, leading to the hypothesis that the GH axis and the feeding circuits might be co-regulated by ghrelin.Here, we show that ghrelin stimulates the firing rate of identified GHRH neurons, in transgenic GHRH-GFP mice. This stimulation is prevented by growth hormone secretagogue receptor-1 antagonism as well as by U-73122, a phospholipase C inhibitor and by calcium channels blockers. The effect of ghrelin does not require synaptic transmission, as it is not antagonized by gamma-aminobutyric acid, glutamate and NPY receptor antagonists. In addition, this hypothalamic effect of ghrelin is independent of somatostatin, the inhibitor of the GH axis, since it is also found in somatostatin knockout mice. Indeed, ghrelin does not modify synaptic currents of GHRH neurons. However, ghrelin exerts a strong and direct depolarizing effect on GHRH neurons, which supports their increased firing rate. Thus, GHRH neurons are a specific target for ghrelin within the brain, and not activated secondary to altered activity in feeding circuits. These results support the view that ghrelin related therapeutic approaches could be directed separately towards GH deficiency or feeding disorders

    Effect of angiotensin-converting enzyme inhibitor and angiotensin receptor blocker initiation on organ support-free days in patients hospitalized with COVID-19

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    IMPORTANCE Overactivation of the renin-angiotensin system (RAS) may contribute to poor clinical outcomes in patients with COVID-19. Objective To determine whether angiotensin-converting enzyme (ACE) inhibitor or angiotensin receptor blocker (ARB) initiation improves outcomes in patients hospitalized for COVID-19. DESIGN, SETTING, AND PARTICIPANTS In an ongoing, adaptive platform randomized clinical trial, 721 critically ill and 58 non–critically ill hospitalized adults were randomized to receive an RAS inhibitor or control between March 16, 2021, and February 25, 2022, at 69 sites in 7 countries (final follow-up on June 1, 2022). INTERVENTIONS Patients were randomized to receive open-label initiation of an ACE inhibitor (n = 257), ARB (n = 248), ARB in combination with DMX-200 (a chemokine receptor-2 inhibitor; n = 10), or no RAS inhibitor (control; n = 264) for up to 10 days. MAIN OUTCOMES AND MEASURES The primary outcome was organ support–free days, a composite of hospital survival and days alive without cardiovascular or respiratory organ support through 21 days. The primary analysis was a bayesian cumulative logistic model. Odds ratios (ORs) greater than 1 represent improved outcomes. RESULTS On February 25, 2022, enrollment was discontinued due to safety concerns. Among 679 critically ill patients with available primary outcome data, the median age was 56 years and 239 participants (35.2%) were women. Median (IQR) organ support–free days among critically ill patients was 10 (–1 to 16) in the ACE inhibitor group (n = 231), 8 (–1 to 17) in the ARB group (n = 217), and 12 (0 to 17) in the control group (n = 231) (median adjusted odds ratios of 0.77 [95% bayesian credible interval, 0.58-1.06] for improvement for ACE inhibitor and 0.76 [95% credible interval, 0.56-1.05] for ARB compared with control). The posterior probabilities that ACE inhibitors and ARBs worsened organ support–free days compared with control were 94.9% and 95.4%, respectively. Hospital survival occurred in 166 of 231 critically ill participants (71.9%) in the ACE inhibitor group, 152 of 217 (70.0%) in the ARB group, and 182 of 231 (78.8%) in the control group (posterior probabilities that ACE inhibitor and ARB worsened hospital survival compared with control were 95.3% and 98.1%, respectively). CONCLUSIONS AND RELEVANCE In this trial, among critically ill adults with COVID-19, initiation of an ACE inhibitor or ARB did not improve, and likely worsened, clinical outcomes. TRIAL REGISTRATION ClinicalTrials.gov Identifier: NCT0273570

    Properties of Human Gastric Lipase Produced by Plant Roots.

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    International audienceThe properties of recombinant human gastric lipase produced in Arabidopsis thaliana roots have been investigated with the goal of determining the potential of the enzyme. This enzyme is stably bound to roots and can be extracted using a buffer at pH 2.2. This enzyme retains over 75% of its activity after two weeks at room temperature when stored in a pH 2.2 buffer. Some of this activity loss was due to the adsorption of the enzyme to the surface of the container. There was no loss of lipase activity in dehydrated roots stored at room temperature for 27 months. The half-life of the enzyme was approximately 15 min when stored in solution at 60 ° C whereas dried roots retained 90% lipase activity after one hour at 80 ° C. In vitro binding assays using different root cell wall extracts suggested that the lipase was bound to pectin in the roots. Lipase released from the root powder hydrolyzed tributyrin. The high stability of the recombinant human gastric lipase makes this enzyme a good candidate to be tested as a catalyst, whether in solution or bound to roots

    Processing of complementary sense RNAs of Digitaria

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    Activity of an atypical Arabidopsis thaliana pectin methylesterase

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    An Arabidopsis thaliana pectin methylesterase that was not predicted to contain any signaling sequence was produced in E. coli and purified using a His tag added at its N-terminus. The enzyme demethylesterified Citrus pectin with a K m of 0.86 mg/ml. The enzyme did not require salt for activity and was found to be relatively temperature-sensitive. The precipitation of enzyme-treated pectin by CaCl2 suggested that the enzyme had a blockwise mode of pectin demethylesterification. A purified kiwi (Actinidia chinensis) pectin methylesterase inhibitor had no effect on the activity of the enzyme whereas it strongly inhibited a flax pectin methylesterase. A model of the protein structure revealed that an extra amino acid sequence in this particular Arabidopsis pectin methylesterase could form a ß-strand outside the core structure, which might be preventing the inhibitor from binding the protein. © 2008 Springer-Verlag.SCOPUS: ar.jinfo:eu-repo/semantics/publishe
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