35 research outputs found

    Yup’ik perspectives on climate change: “The world is following its people”

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    The Nelson Island Natural and Cultural History Project originated in the desire of community members in the Yup’ik villages of Chefornak, Nightmute, Toksook Bay, Tununak, and Newtok to document and share their history with their younger generation. To do so, they invited non-Native scientists to join them in village gatherings as well as on a three-week circumnavigation of Nelson Island (Alaska), during which elders reflected on changes in weather patterns, animal migrations, sea-ice conditions, and related harvesting activities. To date, a defining feature of our conversations has been the integrated way in which information is shared and elders’ reticence to distinguish between human impacts on the environment and the “natural” effects of climate change.Le projet d’histoire culturelle et naturelle de l’île Nelson trouve ses origines dans la volonté des membres des communautés yup’ik de Chefornak, Nightmute, Toksook Bay, Tununak et de Newtok de documenter et partager leur histoire avec les jeunes générations. Pour ce faire, ils ont invité des scientifiques non autochtones à se joindre à eux lors de rassemblements communautaires et d’une circumnavigation de l’île Nelson (Alaska) d’une durée de trois semaines. C’est dans ce contexte que les aînés ont exprimé leurs points de vue sur les changements des conditions métérologiques, des migrations des animaux, de l’état de la banquise ainsi que des activités de chasse, de pêche et de cueillette. À ce jour, l’une des caractéristiques déterminantes qui se dégage de nos conversations est la volonté de partager les informations de façon intégrée et la réticence des aînés à distinguer les impacts humains sur l’environnement des effets dits «naturels» du changement climatique

    Yaqulget Qaillun Pilartat (What the Birds Do): Yup'ik Eskimo Understanding of Geese and Those Who Study Them

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    Traditional knowledge of the effects of storm surges and changing coastal ecology on the breeding habits of geese (specifically black brant) in the coastal wetlands of southwestern Alaska was documented in a project initiated by non-Native biologists and an anthropologist. The project was both implemented and controlled by the local nonprofit regional corporation, which employed village researchers to interview elders and record their understandings of goose biology and habitat as related to storm surges. Although local and scientific understandings of brant behaviour generally agree on what is occurring (i.e., foraging habits, effects of past floods and coastal storm surges, and changes in nesting grounds), they do not always agree on why these changes are taking place. At the request of village researchers, interviews also documented Native residents' perception of geese as nonhuman persons and the non-Native view of geese as manageable wildlife, and they expressed deep resentment toward the nonlocal control that researchers and wildlife managers represent. Many feel that local control of their land and their lives is more in jeopardy than the geese. Moreover, respect for elders is as important as respect for animals in affecting management processes at the community level, creating potential conflict which younger Yup'ik men and women with training in biology find difficult to resolve. Along with articulating resistance to control, elders' testimony presents possible solutions to this contentious issue, solutions founded on personal relations between community members and scientists. Villagers' statements reflect their view that how non-Natives work in the area is as important as what is accomplished. Cooperative management of research projects like this one appears to be as important as any specific research policy or results.Un projet lancé par des biologistes allochtones et un anthropologue a permis de documenter le savoir traditionnel sur les effets des ondes de tempête et des changements dans l'écologie côtière des moeurs reproductrices de l'oie (en particulier de la bernache noire) dans les habitats côtiers marécageux du Sud-Ouest alaskien. Ce projet a été à la fois mis en oeuvre et supervisé par la corporation régionale locale à but non lucratif, qui a fait appel aux chercheurs du village pour interviewer les aînés et transcrire leurs connaissances de la biologie et de l'habitat de l'oie en relation avec les ondes de tempête. Bien que les connaissances locales et scientifiques sur le comportement de la bernache s'accordent en général sur les phénomènes qui se produisent (c.-à-d. moeurs alimentaires, effets des inondations et des ondes de tempêtes qui ont eu lieu sur le littoral dans le passé et changements dans les sites de nidification), ces connaissances ne s'accordent pas toujours sur les raisons de ces changements. À la demande des chercheurs du village, les interviews ont aussi fait état de la perception qu'avaient les résidents autochtones de la recherche et de la réglementation allochtone dans les habitats côtiers marécageux. Les aînés ont clairement exprimé qu'il existe un conflit entre la façon yupik de voir en l'oie une personne non humaine et la vision allochtone de l'oie comme une ressource que l'on peut gérer. Ils ont de plus exprimé une profonde rancoeur envers le contrôle non local que représentent les chercheurs et les gestionnaires de la faune. Un grand nombre pensent que le contrôle local de leur territoire et de leurs vies est plus en danger que l'oie elle-même. De plus, le respect envers les aînés est aussi important que le respect envers les animaux dans ce qui affecte les procédés de gestion au niveau communautaire, ce qui crée un conflit potentiel que les jeunes Yupik des deux sexes ayant suivi une formation en biologie trouvent difficile à résoudre. Parallèlement à cette expression de la résistance au contrôle, le témoignage des aînés présente des solutions possibles à cette question litigieuse, solutions qui se basent sur les relations personnelles entre les membres de la communauté et les scientifiques. Au dire des villageois, la façon dont les allochtones travaillent dans la région est aussi importante que ce qu'ils accomplissent. La gestion coopérative des projets de recherche tels que celui-ci apparaît aussi importante que tout résultat ou politique de recherche spécifique

    “Ella-gguq allamek yuituq/They say the world contains no others, only persons”

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    Comment on Sahlins, Marshall. 2017. “The original political society.” Hau: Journal of Ethnographic Theory 7 (2): 91–128

    Ciissit : Les insectes dans la tradition orale yup’ik

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    Les insectes jouent un rôle important dans la tradition orale yup’ik du sud-ouest de l’Alaska. Même s’ils sont considérés comme des parasites indésirables dans certains contextes, ces minuscules êtres possèdent et peuvent donner une grande puissance. Certains existent depuis les tout débuts de l’humanité, à l’époque où Corbeau a créé les humains alors que tout était neuf. Selon les aînés yup’iks, aucun autre animal n’est autant associé au pouvoir de guérir que la chenille, et aucun autre animal n’a la capacité de consommer ou de détruire un corps – animal ou humain – que l’asticot ou le ver. Tous les insectes possèdent la capacité de penser et, comme pour les animaux, on considère qu’ils traitent les humains comme ces derniers eux-mêmes les traitent. Jusqu’à ce jour, on indique que deux types de chenilles poilues et glabres peuvent se présenter à ceux, parmi les humains, qu’elles considèrent comme purs et leur conférer le pouvoir de guérir. Les humains qui en héritent ont été assez sages pour surmonter leurs craintes. Ils ont accueilli ces petites bestioles sans être effrayés par leur présence.Insects hold an important place in the oral tradition of the Yup’ik people of southwest Alaska. While considered undesirable pests in some contexts, these tiny beings both possess and can bestow great power. Some were said to have been in existence from the beginning, while Raven created others when the world was new. According to Yup’ik elders, no animal is more strongly associated with healing than the caterpillar, and none so directly tied to the consumption and destruction of the body – whether animal or human – than the maggot or worm. All insects possess minds, and like other animals their treatment of people depends on how people treat them. To this day, both furry and hairless caterpillars may present themselves to those they consider pure, and then bestow the power to heal on people wise enough to overcome their apparently creepy presence and welcome them.Los insectos juegan un papel importante en la tradición oral Yup’ik del suroeste de Alaska. Aunque en algunos contextos se consideran parásitos indeseados, estos seres diminutos poseen o pueden otorgar un gran poder. Algunos existen desde los inicios de la humanidad, en la época donde el Cuervo creó a los humanos, cuando todo era nuevo. Según los ancianos Yup’iks, ningún otro animal está tan asociado al poder de sanación como la oruga, y ningún otro animal tiene la capacidad de consumir o destruir un cuerpo -animal o humano- como la larva o el gusano. Todos los insectos tienen la capacidad de pensar, y como con los animales, se considera que tratan a los humanos como estos últimos los tratan a ellos. Hasta el día de hoy, se indica que dos tipos de orugas peludas y sin pelo pueden presentarse a aquellos entre los humanos a quienes consideran puros y a los que dan el poder de curar. Los humanos que heredan este poder han sido lo suficientemente sabios para superar sus temores. Recibieron a estas pequeñas criaturas sin ser asustados por su presencia

    How Raven Marked the Land When the Earth Was New

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    In Alaska, Raven is paradoxically both a lazy scavenger, relying on others to hunt for it and not adverse to eating human flesh, and the creator of light and life. Raven in southwest Alaska is also known as the creator of many landforms seen to this day, including mountains, rivers, and islands. Although Raven stories are told throughout the eastern Arctic as well as interior Alaska, specific places are rarely named in these tales. In contrast, Yup’ik narrators continue to refer to particular places, all across southwest Alaska, where Raven and his daughter left marks on the landscape, while recalling their activities in the distant past.En Alaska, Corbeau est paradoxalement à la fois : un charognard paresseux, comptant sur les autres pour chasser à sa place, n’étant pas contre la consommation de chair humaine ; et un créateur de la lumière et de la vie. Dans le sud-ouest de l’Alaska, Corbeau est également connu pour avoir créé de nombreuses formes de reliefs, tels que les montagnes, les rivières et les îles. Bien que des histoires de Corbeau soient racontées dans tout l’Arctique oriental et à l’intérieur de l’Alaska, les lieux spécifiques sont rarement indiqués dans ces récits. Or, les narrateurs yupiit continuent de faire référence à des endroits particuliers, partout dans le sud-ouest de l’Alaska, où Corbeau et sa fille ont laissé des marques sur le paysage, tout en rappelant leurs activités dans un passé lointain

    Culture Change and Identity Among Alaska Natives: Retaining Control

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    To date, Alaska Natives have changed in some respects and remained the same in other as a result of exposure to and interaction with the non-Native world.Like other Native Americans, they have been much more motivated to preserve what they can of their traditional view of the world in their reactions to missionaries ad agents of change in general than has been appreciated. This paper gives a general outline of culture change and changes in personal and group identity among Alaska Natives. It draws from the recent history of the Yup'ik-speaking residents of western Alaska, an area of the state where this process has been relatively recent and where social problems associated with rapid culture change are at present particularly intense.Henry M. Jackson Foundationcultural change, Nelson Island, Western Alaska, conflict, natural resources, subsistenc
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