Traditional knowledge of the effects of storm surges and changing coastal ecology on the breeding habits of geese (specifically black brant) in the coastal wetlands of southwestern Alaska was documented in a project initiated by non-Native biologists and an anthropologist. The project was both implemented and controlled by the local nonprofit regional corporation, which employed village researchers to interview elders and record their understandings of goose biology and habitat as related to storm surges. Although local and scientific understandings of brant behaviour generally agree on what is occurring (i.e., foraging habits, effects of past floods and coastal storm surges, and changes in nesting grounds), they do not always agree on why these changes are taking place. At the request of village researchers, interviews also documented Native residents' perception of geese as nonhuman persons and the non-Native view of geese as manageable wildlife, and they expressed deep resentment toward the nonlocal control that researchers and wildlife managers represent. Many feel that local control of their land and their lives is more in jeopardy than the geese. Moreover, respect for elders is as important as respect for animals in affecting management processes at the community level, creating potential conflict which younger Yup'ik men and women with training in biology find difficult to resolve. Along with articulating resistance to control, elders' testimony presents possible solutions to this contentious issue, solutions founded on personal relations between community members and scientists. Villagers' statements reflect their view that how non-Natives work in the area is as important as what is accomplished. Cooperative management of research projects like this one appears to be as important as any specific research policy or results.Un projet lancé par des biologistes allochtones et un anthropologue a permis de documenter le savoir traditionnel sur les effets des ondes de tempête et des changements dans l'écologie côtière des moeurs reproductrices de l'oie (en particulier de la bernache noire) dans les habitats côtiers marécageux du Sud-Ouest alaskien. Ce projet a été à la fois mis en oeuvre et supervisé par la corporation régionale locale à but non lucratif, qui a fait appel aux chercheurs du village pour interviewer les aînés et transcrire leurs connaissances de la biologie et de l'habitat de l'oie en relation avec les ondes de tempête. Bien que les connaissances locales et scientifiques sur le comportement de la bernache s'accordent en général sur les phénomènes qui se produisent (c.-à-d. moeurs alimentaires, effets des inondations et des ondes de tempêtes qui ont eu lieu sur le littoral dans le passé et changements dans les sites de nidification), ces connaissances ne s'accordent pas toujours sur les raisons de ces changements. À la demande des chercheurs du village, les interviews ont aussi fait état de la perception qu'avaient les résidents autochtones de la recherche et de la réglementation allochtone dans les habitats côtiers marécageux. Les aînés ont clairement exprimé qu'il existe un conflit entre la façon yupik de voir en l'oie une personne non humaine et la vision allochtone de l'oie comme une ressource que l'on peut gérer. Ils ont de plus exprimé une profonde rancoeur envers le contrôle non local que représentent les chercheurs et les gestionnaires de la faune. Un grand nombre pensent que le contrôle local de leur territoire et de leurs vies est plus en danger que l'oie elle-même. De plus, le respect envers les aînés est aussi important que le respect envers les animaux dans ce qui affecte les procédés de gestion au niveau communautaire, ce qui crée un conflit potentiel que les jeunes Yupik des deux sexes ayant suivi une formation en biologie trouvent difficile à résoudre. Parallèlement à cette expression de la résistance au contrôle, le témoignage des aînés présente des solutions possibles à cette question litigieuse, solutions qui se basent sur les relations personnelles entre les membres de la communauté et les scientifiques. Au dire des villageois, la façon dont les allochtones travaillent dans la région est aussi importante que ce qu'ils accomplissent. La gestion coopérative des projets de recherche tels que celui-ci apparaît aussi importante que tout résultat ou politique de recherche spécifique