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    Approche anthropologique des déterminants de l'observance dans le traitement de l'hypertension artérielle

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    La revue Pratiques et organisation des soins (en ligne) porte le numéro ISSN : 1961 - 9391Revue en ligne et en libre accès : http://www.ameli.fr/l-assurance-maladie/statistiques-et-publications/la-revue-pratiques-et-organisation-des-soins/Article disponible en ligne sur le site de la revue : http://www.ameli.fr/fileadmin/user_upload/documents/Observance_du_traitement_de_l_hypertension_01.pdfAim: Uncontrolled hight blood pressure leads clinicians to wonder about adherence degree amongst hypertensive patients. In this context, our study aims to describe and analyse patients experience of antihypertensive drugs, in order to shed light on the multiple social and symbolic logics, forming part of the cultural factors shaping personal medication practices.Methods: The inductive and comprehensive anthropological approach implemented is based on an ethnographical survey (observations of medical consultations and interviews). Semi-structured interviews were conducted with 68 hypertensive patients (39 women and 29 men, between the ages of 40 and 95, of whom 52 were over 60) who had been receiving treatment for over a year.Results: Antihypertensive drug is reinterpreted using popular representations of pathophysiology (the body as a machine). This symbolic dimension eases acceptance of therapy, but leads to a hierarchy forming of other prescribed medicines and of certain therapeutic classes (such as diuretics). Prescription compliance does not solely depend on the patient's perception of cardiovascular risk, but also on how the patient appropriates the treatment and integrates it into his/her daily life, requiring identification with the product, building commitment and self-control of the treatment (experimentation; command of treatment; control of side effects, of intake, continuity of treatment).A relationship based on trust between the physician and patient is necessary for a prescription to be followed. We have identified three types of relationship: reasoned trust, emotional trust, conceded trust.Conclusion: Consideration and understanding of these pragmatic, symbolic issues by physicians should help practitioners support and advise patients with high blood pressure.Objectif : Les hypertensions artérielles non contrôlées conduisent les cliniciens à s'interroger sur les niveaux d'observance des hypertendus traités. Dans ce contexte, notre étude visait à décrire et à analyser l'expérience des hypotenseurs par les hypertendus, afin de mettre à jour les logiques plurielles, sociales et symboliques, permettant de comprendre ce qui construit culturellement les pratiques médicamenteuses des individus.Méthodes : La démarche anthropologique, inductive et compréhensive, mise en oeuvre reposait sur une enquête ethnographique (observations de consultations et entretiens). Nous avons interviewé 68 hypertendus (39 femmes et 29 hommes, âgés de 40 à 95 ans, 52 d'entre eux ayant plus de 60 ans) traités depuis plus d'un an.Résultats : Le médicament hypotenseur était réinterprété au travers du filtre des représentations populaires de la physiopathologie (corps machine). Cette dimension symbolique facilitait l'adhésion thérapeutique,mais conduisait à une hiérarchisation des autres médicaments prescrits, et de certaines classes thérapeutiques (diurétiques). Le suivi de l'ordonnance était conditionné par la perception du risque cardiovasculaire,mais également par l'appropriation du traitement et son intégration dans la vie quotidienne nécessitant une identification au produit, une fidélisation, et une auto-régulation du traitement (expérimentation ; maîtrise du traitement ; contrôle des effets indésirables, de l'ingestion, de la continuité du traitement). Le suivi de l'ordonnance requiert une relation de confiance entre le médecin et le patient dont nous avons relevé trois formes : la confiance raisonnée, la confiance affective, la confiance concédée.Conclusion : La prise en compte et la compréhension de ces différentes logiques pragmatiques et symboliques par le médecin traitant devraient pouvoir aider les praticiens dans leur fonction d'éducation thérapeutique des personnes hypertendues

    La place du fou, du malade mental dans notre société française actuelle

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    MONTPELLIER-BU Lettres (341722103) / SudocSudocFranceF

    Des usagers sceptiques face aux médicaments génériques : une approche anthropologique

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    International audienceBackground - Since the enactment of the 2002 legislative measures fovoring the prescription of generic drugs, various quantitative studies have shown that approval by prescribers and users has risen in France. Nevertheless, septicism remains as well as distrust towards these drugs focusing on their effectiveness compared to brand-name drugs, on potential dangers, and on the interruption they cause in prescription and consumption habits. Using a comprehensive approach, this article analyzes the social and cultural logics behind the negative image of generic drugs. Methods - The materials issued from an ethnographic study on the prescription of drugs for high blood pressure. 68 interviews were undertaken between April 2002 and October 2004 with people (39 women and 29 men; aged 40-95, 52 over the age of 60) treated for over a year for high blood pressure in rural areas in the Southeast of France. 13 people provided unsolicited opinions about generic drugs. Results – Analysis of the information collected shows that users have various representations of generic drugs including the idea of counterfeit and foreign drug. These representations interfere with the adjustment process and the development of consumer loyalty. They are part of a set of social representation about drug which form and express the users' reality. In these representations, the drug is an ambivalent object, carrier of both a biological effectiveness and a toxicity; it is also the metonymical extension of the prescriber, bestowing upon the prescription a symbolic value. Conclusion : By placing the generic drug in its network of symbolic and social meaning, this study highlights the coherence of the scepticism towards generic drugs by consumers (and prescribers) with a system of common opinion in which drugs are everyday things, personalized and compatible with users, symbolic exchange carriers in the physician-patient relationship, and in which confidence in the drug is also that given the health care system in general.Position du problème : Différentes études quantitatives montrent que l'adhésion des prescripteurs et des utilisateurs tend à croître en France depuis les mesures législatives de 2002 en faveur de la prescription des génériques. Néanmoins, il demeure un scepticisme et une méfiance envers ces médicaments qui se focalisent sur leur efficacité comparativement aux médicaments de marque, sur leurs dangers, et sur la rupture qu'ils occasionnent dans les habitudes de prescription et de consommation. Dans une démarche compréhensive, l'article analyse les logiques sociales et culturelles qui sous-tendent les représentations négatives des médicaments génériques. Méthodes : les matériaux sont issus d'une étude ethnographique sur le suivi de l'ordonnance de médicaments antihypertenseurs. 68 entretiens semi-directifs ont été réalisés entre avril 2002 et octobre 2004 avec des personnes (39 femmes et 29 hommes ; âgées de 40 à 95 ans, 52 d'entre eux ayant plus de 60 ans) traitées depuis plus d'un an pour hypertension artérielle dans le Sud-est de la France, en zone rurale. 13 personnes se sont exprimées spontanément sur les génériques. Résultats : L'analyse des discours fait apparaître diverses représentations des génériques : une contre-façon, un médicament étranger. Ces représentations interfèrent dans les processus d'appropriation et de fidélisation au médicament. Elles s'inscrivent dans un ensemble de représentations collectives du médicament qui traduisent et construisent la réalité des consommateurs. Dans celles-ci, le médicament est un objet ambivalent, porteur à la fois d'une efficacité biologique et d'une toxicité ; il est aussi l'extension métonymique du prescripteur, conférant à la prescription une valeur symbolique. Conclusion : En resituant le générique dans son réseau de significations symboliques et sociales, l'étude souligne la cohérence du scepticisme envers les génériques des consommateurs (et des prescripteurs) avec un système de pensée populaire dans lequel le médicament est un objet du quotidien, personnalisé et compatible à l'usager, support des échanges symboliques dans la relation médecin-malade, et dans lequel la confiance dans le médicament est aussi celle accordée au système de santé en général

    Créer des liens : les relations soignants-soignés dans les réseaux de soins informels

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    International audienceBackground: During the last years, the French health system has been developing formal health networks. So, it was necessary to study informal health networks as « social actors » networks. More precisely, we studied the nature of relationships between various stakeholders around general practitioners which are commonly considering as the « pivot » stakeholder of the health system private sector, Methods: Fieldwork (ethnography based on direct observations and interviews) was conducted between October 2002 and April 2004, in the South-East of France. Ten monographs of general practitioner's offices were achieved in a rural area; then, we achieved fieldwork of the informal health networks identified. Result : There is a cultural frame which is common to all private professionals. This frame includes a triple ideal (teamwork built up the hospital model, independence, and an relational approach with patients). This frame does not square with the real practices. In fact, regulation mechanisms preserve the balance of relationships between professional groups, by restricting/promoting exchanges and complex alliance strategies. These mechanisms include: 1) a few professional's rule as availability (to the patients and to the professionals), as communication about patient, as patient's reference, as obligation to communicate between professionals; 2) some constraints such as territory superposition and competition with other professional groups; 3) some needs: to relieve (of emotions and worries connected to work), to share (decisions, responsibilities), to delegate (medical treatment, practices), to protect against social and legal risk through the creation of trust relationships. These trust relationships are based on several logics (affinity, solidarity, similarity). The study shows the major place of the patient who is often the main organizer of his/her network, and even though he/her makes an important structuring work between medical staff, and an information transfer (on his diagnosis, on his treatment, and on professionals). The patient's role of « coordination » is underestimated. Conclusion: The results shows that in studied informal networks, professionals have not a transversal view of the patient's care management. This is due to the lack of knowledge of each health agent about the work of others, to the symbolic compartmentalization between professional groups, and because the difficulties encountered (i.e. burden work).Position du problème : Dans le contexte de développement de réseaux de santé institutionnalisés, il nous a semblé utile d'étudier les réseaux de soins informels en tant que réseaux d'acteurs sociaux, et plus précisément la nature des relations qui unissent les différents acteurs du secteur libéral des soins autour des médecins généralistes communément admis comme les acteurs « pivots » du système. Méthodes : Enquête de terrain (ethnographie fondée sur l'observation directe et l'entretien) s'est déroulée d'octobre 2002 à avril 2004, en région PACA. Dix monographies de cabinets de médecine générale ont été réalisées en zone rurale et semi-rurale, suivies d'une étude de terrain auprès des réseaux de soins informels identifiés. Résultats : Il existe un cadre culturel commun à tous les professionnels libéraux constitué d'un triple idéal (le travail en équipe construit sur le modèle hospitalier, l'autonomie professionnelle, et les approches relationnelles avec les patients) qui ne correspond pas aux pratiques de terrain. En effet, des mécanismes de régulation maintiennent l'équilibre des interrelations entre les groupes en limitant/favorisant les échanges et les stratégies d'alliance complexes: 1) règles de la disponibilité (à l'égard des patients ou entre professionnels), de l'obligation d'échange d'informations sur le patient, du retour du patient, de l'obligation de communiquer ; 2) des contraintes plurielles ( superpositions de territoires professionnels, concurrence); 3) des besoins réciproques de décharge (émotions liées à l'activité professionnelle), de partage (décisions, responsabilités), de délégation (d'actes, de clientèles), de se prémunir contre le risque social et juridique en créant des relations de confiance. Ces relations de confiance reposent elles-mêmes sur des logiques plurielles (affinitaire, de solidarité, de la similitude). L'étude montre en outre la place et le rôle majeur du patient, souvent mésestimés. Or, le patient est parfois le principal organisateur des réseaux, il effectue un travail important d'articulation entre les soignants et de transfert de l'information (sur son diagnostic ou son traitement, et sur les professionnels). Conclusion : L'étude montre qu'aucun professionnel n'a de vision transversale de la prise en charge du malade du fait de la méconnaissance du travail de l'autre, des cloisonnements symboliques entre groupes professionnels, et des difficultés rencontrées (charges de travail en particulier)
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