Caractérisation de quelques cultivars de cocotier (Cocos nucifera L.) tolérants à la sèchéresse en Côte d\'Ivoire

La sécheresse est un phénomène qui limite la production du cocotier en basse Côte d\'Ivoire et son expansion en moyenne Côte d\'Ivoire. L\'étude a porté sur l\'évaluation du niveau de tolérance à la sécheresse de 16 cultivars de cocotiers en vue de leur utilisation comme matériel végétal adapté et avec une bonne productivité. Des paramètres physiologiques et morphologiques ont été étudiés sur 16 cultivars à partir de 3 types de cocotier (Nain, Grand et Hybride). Ces cultivars proviennent de 9 parcelles de la collection internationale de la Station Marc DELORME. Des cultivars comme Grand Panama a maintenu une teneur en eau élevée (96,70 %) dans les organes pendant les périodes sèches, grâce aux réserves contenues dans le stipe. Tandis que le Nain Brun Nouvelle Guinée et son hybride, avec le Grand Rotuma, utilisent les ajustements osmotiques (-10,62 bars et -8,30 bars, respectivement) pour assurer un meilleur état hydrique des feuilles. L\'opportunité d\'introduire les 3 cultivars ci-dessus dans un schéma d\'amélioration génétique est suggérée dans l\'optique de mieux intégrer la tolérance à la sécheresse dans les critères de sélection variétale.Drought is a phenomenon that limits coconut production in the coastal region of Côte d\'Ivoire, and it is also the main limiting factor of coconut development in the central part of the country. This study was conducted to assess the tolerance level of 16 coconuts cultivars to drought, in order to develop adapted and highly producing vegetative material. Physiological and morphological parameters were studied on 16 coconut cultivars belonging to 3 groups (dwarf, tall and hybrid). The cultivars were collected from 9 experimental plots at the international germplasm of Marc Delorme research station. Cultivars like Panama tall had high levels of water contents over dry spells (96.70 %) by using stored water in the stem, while Madang Brown Dwarf and its hybrid with Rotuma Tall used osmotic adjustments strategies (-10.62 bars and -8.30 bars, respectively) to better maintain a good hydration status. The opportunity of introducing the above 3 cultivars in a breeding program is suggested to better integrate drought tolerance in selection criteria Keywords: Cocotier, tolérance, sécheresse, paramètres physiologiques et morphologiques, Côte d\'Ivoire.Agronomie Africaine Vol. 18 (2) 2006: pp. 145-15

Analyse Agro-Morphologique De Deux Lignees De Soja (Glycine max L. Merr)

Quarante six lignées de soja (Glycine max L. Merr) dont 23 d\'origine nigériane et 23 d\'origine brésilienne ont été comparées entre elles à travers des critères agro-morphologiques dans le but de contribuer à la sélection des plus performantes. Les résultats de l\'analyse en composante principale effectuée à partir de 13 variables ont permis de distinguer trois groupes. Le groupe 1 provient essentiellement du Brésil tandis que les deux derniers du Nigeria. Les différences fondamentales observées sont liées aux poids des graines, à la teneur en huile et à l\'aptitude à la conservation du pouvoir germinatif des graines. Les lignées provenant du Nigeria (groupes 2 et 3) possèdent en moyenne de petites graines de faible poids (164 g), pauvres en huile (20,5 %) et une bonne faculté germinative (81 %). Quant à celles du Brésil (groupe 1), elles possèdent de grosses graines (195 g), riche en huile (23,6 %) et perdent rapidement leur pouvoir germinatif (68 %).Forty six inbred lines of soybean (Glycine max L. Merr) introduced from Nigeria and Brazil were evaluated for agronomic performance in Bouaké, Côte d\'Ivoire. they were characterized by origin, and their potential were compared using principal component analysis. The study revealed three cluster\'s groups. The first group comprises inbred lines originated mainly from Brazil while the other two groups are composed of that from Nigeria. Seed size, oil content and percent germination are the most discriminating variables. inbred lines of cluster group II and III have low average seed weight (16,4 g) with a poor oil content (20,5 %) and high percent of germination (81 %). On the other hand, inbred lines of group I (from Brazil) have an average seed weight, oil content and percent germination of 195 g, 23,6 % and 68 %, respectively Keywords: Soja, Glycine max L. Merr, sélection, agro-morphologique, origine, Côte d\'Ivoire; Soybean, Glycine max L. Merr, agronomic, origin, inbred lines, Côte d'Ivoire Agronomie Africaine Vol. 15 (3) 2003: pp. 93-10

Evidence d’une recombinaison génomique entre deux espèces de caféiers génétiquement éloignées : Coffea pseudozanguebariae Bridson et C. liberica var dewevrei De Wild et Th Dur

La recombinaison génomique entre deux espèces de caféiers génétiquement éloignées est étudiée dans le croisement interspécifique Coffea pseudozanguebariae x C. liberica var. dewevrei. A cet effet, des caractères morphologiques, la durée de la fructification, la teneur en caféine et la teneur en hétéroside sont évaluées chez les espèces parentales, les hybrides F1 et les descendants des backcross de première génération (BC1). Les espèces parentales ont des caractères très contrastés : les feuilles, les fruits et les graines sont de très petites tailles, et 1 à 8 fleurs s’observent par noeud chez l’espèce C.  pseudozanguebariae. Cependant chez C. liberica var. dewevrei lesdimensions sont deux fois plus importantes et le nombre de fleurs par noeud oscille entre 37 et 103. La fructification dure en moyenne 67 jours chez C. pseudozanguebariae contre 309 jours C. liberica var. dewevrei. Les graines de C. pseudozanguebariae sont dépourvues de caféine mais contiennent en retour une forte teneur en hétéroside. Au contraire chez C. liberica var. dewevrei les graines renferment de la caféine mais sont dépourvues d’hétéroside. Les plantes F1 se distinguent nettement des espèces parentales : leurs caractères morphologiques et la durée de fructification sont intermédiaires entre ceux des parents. Leurs graines contiennent à la fois de la caféine et de l’hétéroside contrairement aux parents. Chez les descendants des backcross de première génération, la diversité est considérable pour tous les caractères observés et forme un continuum entre les deux espèces. Parmi les plantes BC1, certaines ont une durée moyenne de fructification (180 jours) mais elles sont dépourvues de caféine ou d’hétéroside, contrairement aux F1 et aux espèces parentales. Leur présence démontre la survenue de recombinaisons inter et intra chromosomiques entre les génomes des deux espèces. Cette recombinaison laisse entrevoir l’opportunité et la possibilité de l’utilisation des ressources génétiques des caféiers pour l’amélioration des espèces cultivées.Mots clés : Coffea pseudozanguebariae, Coffea liberica var. dewevrei, ressource génétique, caféine, hétéroside, durée de fructification, recombinaison génomique

Ploidy level of the cultivated yams (Dioscorea cayenensis/D. rotundata complex) from Benin Republic as determined by chromosome counting and flow cytometry

The ploidy level of ninety Guinea yam (Dioscorea Cayenesis/D. rotundata complex) cultivars identified within Benin were determined by both chromosome counting from root tip cells and flow cytometry. Three different ploidy levels (4x,6x,8x,) were detected among the samples. Eighty cultivars were tetraploid, five were hexaploid, three were octoploidy and two 4x and 8x ploidy levels. Chromosome counts were in agreement with data from flow cytometry that provides an easier assay for ploidy analysis. Flow cytometry was found to be a reliable tool for rapid determination of ploidy level in yam

Ploidy level of the cultivated yams (Dioscorea cayenensis/D. rotundata complex) from Benin Republic as determined by chromosome counting and flow cytometry

The ploidy levels of ninety Guinea yam (Dioscorea cayenensis/D. rotundata complex) cultivars identified within Benin were determined by both chromosome counting from root tip cells and flow cytometry. Three different ploidy levels (4x, 6x, 8x) were detected among the samples. Eighty cultivars were tetraploid, five were hexaploid, three were octoploid and two cultivars, 'Tam-Sam' and 'Youbé' were mixoploid with both 4x and 8x ploidy levels. Chromosome counts were in agreement with data from flow cytometry that provides an easier assay for ploidy analysis. Flow cytometry was found to be a reliable tool for rapid determination of ploidy level in yam. (African Crop Science Journal 8(4) 2000: 355-364