63 research outputs found
Les jardins zoologiques et la ville : quelle nature pour le BiodÎme de Montréal
International audienceMontreal's BiodĂŽme can be used as a model of the new type of zoos that emerged in the1980s. They reflect the changing relationships between Westerner urbanized societies andNature. Relationships between Men and Animals and the definition of nature are questionedthrough the analysis of the BiodĂŽme: first, the opposition between Nature and Culture appearsto be less and less relevant ; then, the city dwellers appear to be only seeking for directconfrontation with an exotic and wild nature, without any of the hazards or tiredness thatsupposes a real travel. It is a sweetened Nature that is showed and its âothernessâ is locked ina specific place in the city, so that Mankind and Nature remain as two opposite concepts.Le BiodĂŽme de MontrĂ©al est un modĂšle des nouveaux types de jardins zoologiques qui ontĂ©mergĂ© Ă partir des annĂ©es 1980 et qui transcrivent un rapport renouvelĂ© des sociĂ©tĂ©soccidentales, trĂšs largement urbanisĂ©es, Ă la nature. A travers l'analyse de cette institution cesont les rapports entre l'homme et l'animal et plus largement la dĂ©finition de la nature quisont questionnĂ©s, laissant transparaĂźtre, au premier abord, un affaiblissement de l'oppositiontrop nette entre les catĂ©gories de nature et de culture. Cependant, plus profondĂ©ment, ilapparaĂźt que les citadins cherchent surtout Ă se confronter Ă une nature exotique et sauvage,tout en restant loin des dangers et de la fatigue qu'imposent un vrai voyage. C'est donc unenature Ă©dulcorĂ©e qui est mise en scĂšne et dont l'altĂ©ritĂ© mĂȘme reste Ă©troitement confinĂ©e dansun espace prĂ©cis afin de maintenir valide la distinction entre l'homme et la nature
Les jardins zoologiques ou l'exotique à portée de main
International audienceThis paper shows how the exotic is a key concept to analyse zoos. Wherever their location in the world, zoos always show the same core collection. Looking at what continents and animals zoos present, we can analyse them as a form of microcosm of the world, mainly constructed through the lenses of colonisation. Zoos try to build a place that is away in space and time, at a supposed golden age when few technology was between Nature and Mankind.Cet article montre comment l'exotique est au fondement de ce qui est prĂ©sentĂ© dans les zoos. Quelle que soit leur localisation dans le monde, le cĆur de leurs collections est d'une remarquable stabilitĂ©. A travers le choix des continents reprĂ©sentĂ©s et le type de mise en scĂšne des animaux, ils peuvent s'analyser comme des miniatures du monde reflĂ©tant largement le legs de la colonisation. L'exotique du zoo renvoie Ă un ailleurs spatial mais aussi temporel, dans un age d'or supposĂ©, oĂč la technologie ne s'intercalait pas entre l'homme et la nature
Les jeux taurins : un processus spectaculaire du patriotisme et de sa subversion aux Ătats-Unis
Comment une pratique dâorigine hispano-mexicaine â lâĂ©levage extensif et la tradition western â a-t-elle pu devenir une icĂŽne culturelle anglo-amĂ©ricaine ? Par cette interrogation, travaillĂ©e tout au long de leur ouvrage, FrĂ©dĂ©ric Saumade et Jean-Baptiste Maudet, respectivement anthropologue et gĂ©ographe, spĂ©cialistes des jeux taurins, proposent de relire la question des relations et des rivalitĂ©s intercommunautaires qui fondent lâunitĂ© des Ă©tats-uniens. Le jeu spectaculaire de lâarĂšne est i..
Penser les communautés hybrides
RĂ©alisĂ© le 9 aoĂ»t 2012 par Jean Estebanez Dominique Lestel est un philosophe de terrain Ă lâĂcole Normale SupĂ©rieure de la rue dâUlm. InfluencĂ© au dĂ©part par Bruno Latour et par Isabelle Stengers, il essaie de penser lâhumain et lâanimal Ă travers les communautĂ©s humains/non humains âen particulier les animaux. Cet entretien sâarticule autour de trois points principaux : les communautĂ©s hybrides et lâexistence en commun ; les limites entre le vivant/le non vivant et la question de lâenvironne..
« Fai[re] vibrer lâhumain en nous »
RĂ©alisĂ© le 9 aoĂ»t 2012 par Jean Estebanez Nicole Mathieu est directrice de recherche Ă©mĂ©rite au CNRS, dans la section gĂ©ographie. Menant un travail interdisciplinaire, elle sâemploie Ă faire dialoguer les sciences sociales et celles de la nature, notamment Ă travers les « cultures de la nature ». Dans cet entretien, nous revenons sur lâĂ©mergence de cet objet de recherche : les animaux dans son parcours personnel et les disciplines quâelle frĂ©quente. Dâabord confinĂ©s Ă une prĂ©sence latente, y ..
Des animaux-objets ?
Cet article, fondĂ© sur plusieurs Ă©tudes empiriques, propose dâanalyser le zoo comme un dispositif de requalification des animaux quâil prend en charge. En les recontextualisant, en les transformant en marchandises pĂ©rissables, en les utilisant comme banques de gĂšnes ou signes dâexotisme et de sauvagerie, le zoo les objectifie. Le vivant est alors rĂ©duit Ă une dimension de fonctionnement technique voire Ă un rĂ©sidu gĂȘnant : un objet est-il dâabord quelque chose qui nâest pas vivant ? Pour autant, cette objectification nâannihile pas lâagentivitĂ© animale. Le zoo apparait alors comme un lieu oĂč observer, dans la quotidiennetĂ© des pratiques, une redistribution de la capacitĂ© dâaction, qui sans sâarrĂȘter aux frontiĂšres de lâhumanitĂ©, est sensible aux dissymĂ©tries de pouvoir et aux hiĂ©rarchies. Nous verrons quâil nây a pas dâessence de lâanimal mais une sĂ©rie de rĂ©gimes de valeurs et de statuts, traversĂ©s de fluctuations, de bifurcations et de mutations.This paper, based on empirical fieldwork, analyses zoos as dispositive of animalsâ (re)definition. They are commoditized as perishable items, genomic libraries or exotic and wild icons. Life is curtailed to a technical functioning or even an embarrassing residue. Is (mainly) an object something that is not alive? Though, animalsâ agency may be documented at the zoo in their everyday routine. Focusing on a symmetrical account of human and nonhuman actions that are not blind to political imbalances, we will argue that there is no such a thing as an animal nature but a succession of phases and changes of status
« Fai[re] vibrer lâhumain en nous »
RĂ©alisĂ© le 9 aoĂ»t 2012 par Jean Estebanez Nicole Mathieu est directrice de recherche Ă©mĂ©rite au CNRS, dans la section gĂ©ographie. Menant un travail interdisciplinaire, elle sâemploie Ă faire dialoguer les sciences sociales et celles de la nature, notamment Ă travers les « cultures de la nature ». Dans cet entretien, nous revenons sur lâĂ©mergence de cet objet de recherche : les animaux dans son parcours personnel et les disciplines quâelle frĂ©quente. Dâabord confinĂ©s Ă une prĂ©sence latente, y ..
Les indésirables
âOn the morning of August 1, 1991, about twenty activists, hoping to stop a joint University of California (UC) and the City of Berkeley plan to develop Peopleâs Park, were arrested as bulldozers cleared grass and soil for two sand volleyball courts. By that evening, police and Park âdefenÂdersâ were battling in streets over whether work on Peopleâs Park could proceed. Rioting around the Park continued for the better part of a week. Police repeatedly fired wooden and putty bullets into crowds..
« OĂč sont les animaux ? Vers une gĂ©ographie humanimale »
Si on accordera facilement que les animaux nâont pas (encore ?) une position centrale en gĂ©ographie, on remarquera cependant quâils nâont jamais rĂ©ellement Ă©tĂ© absents (par exemple Hartshorne, 1939 ; Newbigin, 1913 ; Prenant, 1933 ; Sorre, 1943 ; Veyret, 1951) et que le champ commence Ă ĂȘtre bien structurĂ© et de plus en plus visible, que ce soit autour de groupes de recherche spĂ©cialisĂ©s (Animal Geography Research Network en Grande-Bretagne, Animal Geography Specialty Group aux Ătats-Unis) et..
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