Dan Edelstein (éd.), The Super-Enlightenment: daring to know too much

Super-Enlightenment est une « catégorie » qui « fournit un no man’s land épistémologique entre les Lumières et l’illuminisme » écrit l’éditeur de ce stimulant volume – somme toute plus philosophique qu’historique – en concluant son introduction. Cet espace serait le terrain où se révèleraient d’une part la perméabilité réciproque de positions intellectuelles ou de réseaux qu’on a considérés comme antithétiques, de l’autre le « flou épistémologique » (fuzziness) des Lumières elles-mêmes. Sur l..

Conformité et hétérodoxie chez Sylvain Maréchal

Maréchal fait partie d’une génération qui ne naît pas, du point de vue de l’activité intellectuelle, avec la Révolution : poète et érudit, il avait eu un rôle dans la vie littéraire parisienne depuis 1770. Grâce à une assimilation assez originale d’une complexe tradition culturelle ancienne et moderne, il était un auteur non seulement athée, mais égalitaire et républicain bien avant la Révolution. Il annonçait avec vigueur des changements profonds et imminents utilisant le temps présent : « L..

3. Crossing Boundaries: Cosmopolitanism, Secularism and Words in the Age of Revolutions

This study is focused on a cosmopolitan group of both famous and less famous radical intellectuals from both sides of the Atlantic—some of them of popular origin and self-educated—all linked by relations of personal friendship or at least col- laboration or contiguity: Thomas Paine, Joel Barlow, Nicolas de Bonneville, John Oswald, Joseph Ritson. The analysis of the language strategies they used to attempt a democratization of the universal communication that had been until then kept among the educated members of the Republic of letters—in particular insofar as the high tradition of the critique of revealed religion was concerned, considered here as an absolutely crucial point—centers on the themes of political etymology and of confidence in the performative energy of decoded words

LA RELAZIONE UMANI-ANIMALI: STORIA, PROBLEMI, SFIDE

Il numero monografico presenta i principali nodi critici riguardanti il rapporto uomo-animale-natura, mettendo in luce come molti di essi fuoriescono dal perimetro della cosiddetta \uabquestione animale\ubb e investono il funzionamento delle nostre societ\ue0 e le basi etiche del vivere collettivo: la critica all\u2019antropocentrismo, il rapporto fra diritti morali e diritti giuridici, i processi di inclusione/esclusione nella comunit\ue0 politica, i rapporti fra etica e scienza. I contributi presentati evidenziano anche la dimensione storica, in chiave socio-culturale e politica, del fenomeno che nel corso degli ultimi due secoli ha visto nascere una nuova considerazione e un diverso trattamento dei non umani

Small Data and Process in Data Visualization:The Radical Translations Case Study

This paper uses the collaborative project Radical Translations as case study to examine some of the theoretical perspectives informing the adoption and critique of data visualization in the digital humanities with applied examples in context. It showcases how data visualization is used within a King's Digital Lab project lifecycle to facilitate collaborative data exploration within the project interdisciplinary team - to support data curation and cleaning and/or to guide the design process - as well as data analysis by users external to the team. Theoretical issues around bridging the gap between approaches adopted for small and/or large-scale datasets are addressed from functional perspectives with reference to evolving data modelling and software development lifecycle approaches and workflows. While anchored to the specific context of the project under examination, some of the identified trade-offs have epistemological value beyond the specific case study iterations and its design solutions

Les politiques de la Terreur

Près de vingt ans après le Bicentenaire de la Révolution française, l’intérêt des historiens pour ce moment majeur de notre histoire nationale ne faiblit pas, loin s’en faut, ce que ne cessent de prouver les nouvelles recherches ouvertes. Tout au plus, peut-on observer qu’un certain nombre de polémiques se sont atténuées, même si leurs objets demeurent. Parmi ceux-ci, la Terreur, temps fort de la Révolution, a bien sûr été sujette à des interprétations historiographiques souvent conflictuelles, ainsi qu’à des définitions opposées, tant à propos de sa nature et de ses logiques que pour son cadre chronologique. Les Actes de ce colloque, tenu à l’Université de Rouen en janvier 2007, entendent évoquer un « temps » de la Terreur compris dans sa version la plus usuelle, c’est-à-dire s’ouvrant en 1793 (avec des prémices dès le printemps) et s’achevant dans l’été 1794 pour laisser place à d’autres violences politiques, parfois appuyées sur des rouages identiques mais désormais utilisés à d’autres fins. S’ouvrant largement à des travaux récents ou en cours, le livre tiré de ce colloque propose une réflexion collective non pas sur « la politique de la Terreur », comme on a pu l’écrire, mais sur « les politiques » mises en œuvre au « temps de la Terreur ». En effet, loin d’évoquer cette période par le seul usage de la répression et des violences, ou bien d’en faire une sorte d’épisode politique décontextualisé et perçu comme consubstantiel à la Révolution, voire à toute révolution, cette rencontre a porté sur quatre thèmes successifs (les rouages de la Terreur ; violences et justice ; institutions et politiques économiques, politiques sociales ; vie culturelle et religieuse) destinés à nous faire mieux comprendre les réalités multiformes de ce moment chronologique précis et fondamental de la Révolution française. De ces réalités, où le poids de la guerre, sous toutes ses formes, joue bien sûr un rôle décisif, la toile représentant un « élève de l’école de Mars » - créée en l’an II dans la capitale pour former les futurs cadres citoyens de l’armée républicaine - est une illustration toute symbolique, où se côtoient le genre académique et deux objets essentiels de la « régénération » chère aux hommes de l’an II : le bonnet phrygien et le glaive