8 research outputs found

    Distinction morale entre animaux sauvages et non‐sauvages : une critique de l’approche contextuelle de Clare Palmer

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    Dans deux articles rĂ©cents, Clare Palmer dĂ©fend la portĂ©e morale de la distinction entre animaux non humains domestiquĂ©s et animaux non humains sauvages suivant une approche « contextuelle ». Suivant cette approche, Palmer considĂšre que les liens historiques qui unissent les animaux domestiquĂ©s aux ĂȘtres humains, Ă  l'origine causale d'un Ă©tat de dĂ©pendance et de vulnĂ©rabilitĂ© subi par les premiers, gĂ©nĂšrent des obligations morales spĂ©ciales Ă  leur Ă©gard (devoir de protection, notamment) non partagĂ©es par les animaux non-domestiquĂ©s (« sauvages »). ConsidĂ©rant tout d'abord les limites de la distinction sauvage/domestique et de l'approche contextuelle proposĂ©es par Palmer, cet article questionne la capacitĂ© de l'approche contextuelle de Palmer Ă  pouvoir faire sens nĂ©anmoins d'une autre idĂ©e de sauvage, Ă  savoir un sauvage « localisĂ© » ou environnemental

    Les limites du principe de neutralité libérale en termes de politiques environnementales

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    Le principe de neutralitĂ© libĂ©ral (PNL) est l’idĂ©e selon laquelle l’autoritĂ© publique d’une sociĂ©tĂ© libĂ©rale doit permettre Ă  tous ses membres politiques de suivre leur conception personnelle, individuelle de la vie bonne. Cet article vise Ă  dĂ©montrer la non neutralitĂ© morale du PNL et les limites politiques que celle-ci implique – considĂ©rĂ©e dans le cadre du PNL – au niveau environnemental. Dans cet objectif, les trois aspects de neutralitĂ© engagĂ©s par le PNL seront exposĂ©s, puis critiquĂ©s. Cette analyse en trois temps visera Ă  dĂ©fendre la thĂšse selon laquelle le PNL ne permet pas au libĂ©ralisme politique de mettre en place des politiques environnementales qui seraient satisfaisantes d’un point de vue non- anthropocentrĂ© ni pour le moins « viables » Ă©cologiquement

    L’art et la nature

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    À propos de : Catherine et RaphaĂ«l LarrĂšre, Penser et agir avec la nature : Une enquĂȘte philosophique, Paris, La DĂ©couverte, 2015. L’idĂ©e d’une nature sauvage Ă  protĂ©ger des avancĂ©es techniques ne prend en compte ni la complexitĂ© des artefacts, ni ce qu’implique aujourd’hui la protection de la nature. En mettant l’accent sur la notion de biodiversitĂ©, C. et R. LarrĂšre cherchent Ă  donner un nouveau fondement Ă  l’écologie politique

    Quand les bactĂ©ries font la loi : regards Ă©thiques, Ă©pistĂ©miques, juridiques, politiques, sociales et techniques sur l’utilisation du microbiome humain Ă  des fins judiciaires

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    L’utilisation du microbiome humain Ă  des fins judiciaires comme objet d’étude implique divers enjeux allant d’une remise en question de notre conception traditionnelle de l’identitĂ© au respect de la vie privĂ©e, en passant par le type de consentement Ă  recueillir lors du prĂ©lĂšvement d’un Ă©chantillon de microbiome. La particularitĂ© de cette Ă©tude nĂ©cessite le travail conjoint d’une Ă©quipe multidisciplinaire composĂ©e de spĂ©cialistes en Ă©thique, criminalistique, droit, microbiologie, philosophie et science politique

    Le concept d’espĂšce culturelle clĂ© de voĂ»te : enjeux conceptuels et de conservation

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    In ecology and in conservation biology, the keystone species concept refers to species whose role is fundamental to the whole structure or to the functioning of their community or ecosystem. The keystone species concept has been variably used in both domains from the 70’s. The classical keystone species concept, which will be of particular interest in this chapter, has mainly been applied to top-predatory species (e.g. Sea stars, Sea otters, Grey wolves), which maintain the species composition and species diversity of their ecological community through their predation activity and the ecological interactions that are associated to it. In the early 2000’s, some ethnoecologists have proposed to use the term for other epistemic and conservation aims, hence introducing the concept of “cultural keystone species”. In this chapter, I question the conditions of extension of the keystone species concept to the research domain of ethnoecology. Using Ingo Brigandt’s approach to the evolution of biological concepts and an argument developed by Helen Longino on the role of social values in scientific practice, I propose another way to address the conceptual and conservation issues that have been at the hearth of the debate on the cultural keystone species concept. I argue that the current versions of this concept have to be rejected or substantially revised. I consider an alternative to them in the conclusion.Le concept Ă©cologique d’espĂšce clĂ© de voĂ»te dĂ©signe les espĂšces qui jouent un rĂŽle fondamental dans la structure ou le fonctionnement de leur communautĂ© ou Ă©cosystĂšme. Ce concept a Ă©tĂ© utilisĂ© en Ă©cologie et dans le domaine de la conservation de maniĂšre relativement hĂ©tĂ©rogĂšne depuis les annĂ©es 1970. Le concept classique d’espĂšce clĂ© de voĂ»te, qui m’intĂ©ressera en particulier dans ce chapitre, cible les espĂšces top-prĂ©datrices (par ex. : l’étoile de mer, la loutre de mer, le loup gris) qui maintiennent Ă  travers leur activitĂ© de prĂ©dation, et les interactions Ă©cologiques qui lui sont associĂ©es, la composition et la diversitĂ© en espĂšces de leur communautĂ© Ă©cologique. Au dĂ©but des annĂ©es 2000, certain·es ethnoĂ©cologues ont proposĂ© d’utiliser le terme Ă  d’autres fins Ă©pistĂ©miques et de conservation, donnant naissance au concept d’« espĂšce culturelle clĂ© de voĂ»te ». Dans ce chapitre, je questionne les conditions d’extension du concept Ă©cologique d’espĂšce clĂ© de voĂ»te au domaine de l’ethnoĂ©cologie. Je propose une analyse des enjeux conceptuel et de conservation discutĂ©s dans la littĂ©rature Ă  partir de la conception d’Ingo Brigandt des conditions d’évolution des concepts biologiques et d’un argument dĂ©veloppĂ© par Helen Longino pour dĂ©fendre la place des valeurs sociales dans la pratique scientifique. Je soutiens qu’en l’état le projet de concept d’espĂšce culturelle clĂ© de voĂ»te doit ĂȘtre rejetĂ© ou substantiellement rĂ©visĂ©. Je suggĂšre une alternative Ă  celui-ci en conclusion

    Changements climatiques, autonomie de la nature et souffrance animale : repenser les frontiĂšres entre l’éthique animale et l’éthique environnementale

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    International audienc

    ProtĂ©ger l’environnement. De la science Ă  l’action

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    Dans les annĂ©es 1970, l’éthique de l’environnement Ă©merge au sein des philosophies nord-amĂ©ricaines et europĂ©ennes avec pour proposition de repenser les rapports « humains-nature » dans une optique qui va au delĂ  des seuls intĂ©rĂȘts et droits individuels humains. Ce projet de « nouvelle Ă©thique » confronte l’idĂ©e alors largement admise par les Ă©thiques occidentales classiques que les entitĂ©s biologiques et Ă©cologiques, comme les animaux non humains, les organismes, les espĂšces, les communautĂ©s Ă©cologiques et les Ă©cosystĂšmes, n’ont de valeur morale qu’en vertu de l’usage que peuvent en faire les sociĂ©tĂ©s humaines. L’institutionnalisation de l’écologie comme science des interactions entre organismes et entre ces organismes et leur environnement naturel, et le recours aux travaux de naturalistes et Ă©cologues pour penser la protection des milieux naturels et celle des entitĂ©s vivantes qui les composent, prĂ©cĂšdent cependant de plusieurs dĂ©cennies le dĂ©veloppement d’une philosophie de l’environnement.Aujourd’hui, le lien entre Ă©thique de l’environnement et Ă©cologie est d’autant plus important que l’écologie informe et marque fortement notre connaissance, conceptualisation, valorisation et relation au monde vivant. Face aux destructions toujours plus massives et dramatiques des milieux naturels, et face Ă  l’évolution des enjeux Ă©thiques et sociopolitiques qui les accompagnent, ce recueil propose, Ă  travers neuf textes inĂ©dits de philosophes, Ă©cologues et gĂ©ographe, de mettre Ă  contribution la recherche menĂ©e en Ă©cologie, en philosophie de l’écologie et en Ă©thique de l’environnement pour y rĂ©pondre
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