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    Un monde rêvé : la France dans la revue Xinyue (1928-1933)

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    La revue Xinyue fait partie des trois revues ayant joué un rôle de leader dans le débat d’idées en Chine dans les années vingt/trente. Elle se positionne sur le plan idéologique / politique entre Parti communiste et Parti Nationaliste et vise, sur le plan culturel, à réaliser une synthèse entre la tradition chinoise et les civilisations occidentales. Les articles publiés traitent abondamment du monde anglophone - « anglophilie » qui s’explique par la formation des principaux contributeurs de la revue - mais s’intéressent aussi à la France, France qui est une référence récurrente pour les intellectuels chinois de la première moitié du xxe siècle. Les textes qui lui sont consacrés dans la revue, qu’ils soient à contenu littéraire, philosophique,politique ou social, permettent de dresser une image de la France, de laquelle il ressort que la France est plus un miroir reflétant la Chine qu’une entité autonome étudiée pour elle-même.Xinyue is one of the three periodicals which played a leading role in the intellectual debates that took place in the 1920s and 1930s China. It was ideologically positioned between the Communist and the Nationalist parties,and aimed at a cultural synthesis of the Chinese tradition and Western civilization. The articles published dealt extensively with the English-speaking world, which was a consequence of the educational background of the main contributors; yet they also spoke about France, a constant reference for the Chinese intellectuals in the first half of the twentieth century. The writings relative to France, whether discussing literary, philosophical, political or social questions, conjured up a picture which was more a mirror reflecting China than an autonomous entity examined for its own sake

    Le théâtre chinois traditionnel: apports et limites dans le cadre d'un enseignement de langue et civilisation étrangère de 1er cycle

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    International audienceBecause of its singularity and the position it occupies in Chinese cultural identity, Chinesetraditional theatre is a paradoxical item to insert in Chinese language and culture curricula atuniversity. It is paradoxical because it is far away from the culture of European students in termsof content (traditional theatre pieces represent the whole Chinese history and culture),aesthetics (intentionally non realistic and codified), music (unusual sounds for an occidental ear)or language (the language of Chinese theatre doesn’t have much to do with the Chinesevernacular taught to students). Nevertheless, it represents an internal medium of culturaltransmission in China, both synchronic and diachronic, and a social bond since its birth (XIIthcentury), through which Chinese traditional theatre appears to be original and particularlyrelevant for a self-reliant learning of Chinese language and culture.La singularité du théâtre chinois traditionnel et la position qu’il occupe au sein de l’identitéculturelle chinoise en font un élément paradoxal à transmettre dans un programmed’enseignement de langue et de civilisation étrangère de 1er cycle universitaire. Paradoxal car ilest définitivement éloigné de la culture de base des apprenants européens que ce soit sur le plandu contenu (ce sont toute l’histoire et la culture chinoises qui sont représentées dans lerépertoire traditionnel), de l’esthétique (délibérément non réaliste et codifiée), de la musique(chant déconcertant pour une « oreille » occidentale) ou encore linguistique (la langue du théâtren’a que peu à voir avec le chinois moderne enseigné aux étudiants). Il représente pourtant unvecteur de transmission culturelle interne à la civilisation chinoise, à la fois synchronique etdiachronique, et un liant social, depuis sa naissance au XIIe siècle de notre ère, qui en font unoutil de médiation original dans l’enseignement-apprentissage de la langue-culture chinoise

    Pour une modernité ancrée dans la tradition chinoise : les références croisées Chine-Occident dans la revue Xinyue (1928-1933)

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    International audienceReprésentative d’un mouvement littéraire et politique qui a évolué sur une dizaine d’années, la revue Xinyue (1928-1933) a joué un rôle majeur dans la vie intellectuelle, culturelle et politique de la Chine des années 1920/1930. Victime des aléas de l’histoire, elle est restée dans l’ombre jusqu’à sa réédition, en 1985, suscitant alors un regain d’intérêt et une réévaluation de son contenu. Encore souvent qualifiée d’ « occidentaliste », elle a pourtant proposé un travail sur la tradition - tant chinoise qu’occidentale - qui apparaît aujourd’hui comme constitutif de la « modernité » chinoise.Il sera proposé, dans cette intervention, de revenir sur ce que l’on peut appeler les « références croisées » Chine-Occident dans la revue Xinyue. En effet, de façon assez systématique, les articles qui portent sur des œuvres occidentales relient ces œuvres à des œuvres ou des artistes chinois. Dans le domaine du théâtre, ces références ont clairement servi une réflexion sur l’identité du théâtre chinois moderne. Nous nous intéresserons ici aux figures de la tradition chinoise qui émergent lorsqu’il est question de poésie ou de fiction moderne afin de montrer de quelle manière les œuvres issues de la tradition et de la modernité occidentale sont détournées pour s’inscrire dans une réflexion propre aux contributeurs de la revue sur une « modernité » qu’ils perçoivent comme mondiale et au-delà des frontières

    Le monde poétique de Qiu Jin (1875-1907): tradition, genre et écriture de soi

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    La revue Xinyue (1928-1933): occidentaliste?

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    International audienceExemplaire de ce que fut la vie intellectuelle, culturelle et politique de la Chine des années 1920/1930, la revue Xinyue (1928-1933) est aussi l’aboutissement d’un mouvement littéraire et politique qui s’est développé sur une dizaine d’années. Réfractaire à tout type d’idéologie dans une période qui voit l’avènement des idéologies et victime des aléas de l’histoire, elle est restée dans l’ombre jusqu’à sa réédition, en 1985, suscitant alors un regain d’intérêt et une réévaluation de son contenu. Encore souvent qualifiée d’ « occidentaliste », la revue Xinyue a pourtant proposé une réflexion sur la tradition - tant chinoise qu’occidentale - qui apparaît aujourd’hui comme constitutive de la « modernité » chinoise.Il est proposé, dans cette intervention, de revenir sur les textes de la revue qui ont amené les historiens et critiques à la qualifier d’occidentaliste afin de déterminer quelle place et quel rôle les références occidentales ont réellement eus. Dans le domaine du théâtre, de Shakespeare à O’Neill, en passant par Ibsen, le théâtre occidental a été une source d’inspiration pour de nombreux collaborateurs de la revue - parmi lesquels on compte notamment Xu Zhimo, Wen Yiduo ou Liang Shiqiu, qui en sont aussi les fondateurs - mais il a d’abord servi une réflexion sur l’identité du théâtre chinois moderne. Qu’en a-t-il été des autres références littéraires et comment la revue s’est-elle inscrite dans le champ littéraire de son époque

    Les revendications féministes du Nüxue bao 女學報 ou Chinese Girl’s Progress (1898)

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    International audienceEdité par un collectif de femmes qui affirme clairement son identité féminine, le Nüxue bao 女學報 ou Chinese Girl’s Progress est publié du 24 juillet 1898 à fin octobre 1898 et comporte 12 numéros. Il s’inscrit directement dans la logique des revendications pour une instruction des femmes, faites par un groupe de femmes qui a fondé en 1897 une société (女學會Nüxue hui, Shanghai), puis, en 1898, la première école pour filles créée par des ressortissants chinois, connue sous le nom de Jingzheng nü xuetang 經正女學堂 (Ecole pour filles Jingzheng). Les participantes, issues de l’élite progressiste, sont proches des réformateurs Kang Youwei, Liang Qichao et Tan Sitong chargés par l’empereur de mettre en œuvre un train de réformes en 1898. Si certains travaux récents s’intéressent à la presse féminine chinoise, ce périodique reste méconnu malgré son importance en tant que témoignage de l’évolution de la perception que les femmes ont de leur rôle dans la société chinoise à cette époque, dans un contexte où les résistances sociales restent majoritaires. L’objet de cette intervention est d’analyser la pluralité des discours présents dans le Nüxue bao 女學報 afin de montrer le caractère novateur et indépendant des revendications féministes du périodique

    Occident et occidentalisme dans la Chine des années 1920-1930: le cas de la revue Xinyue

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    International audienceLa revue Xinyue (1928-1933) a, longtemps, été présentée comme occidentaliste en raison de ses références aux littératures, théories critiques et philosophies occidentales et, de ce fait, stigmatisée en tant que potentiel outil du capitalisme et libéralisme occidental, tant du côté occidental que chinois. Cet article interroge les éléments saillants du supposé occidentalisme de la revue Xinyue , à partir d’un travail plus conséquent précédemment réalisé, afin de réévaluer la représentation qui en a été proposée par les critiques et historiens de la littérature. Ce faisant, ce travail vise aussi à rendre à la revue Xinyue sa place dans le débat d’idées en tant que revue culturelle et critique ayant contribué à l’histoire mondiale du XXe siècle

    Dreaming in a Red Chamber – What does it Mean to Teach Chinese Literature?A Case Study Based on the Evaluation of a Group of Second-Year French Students and Their Comments

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    International audienceThe paper is divided into two parts. The first section examines the objectives of and methods used in teaching the History of Chinese Vernacular Fiction and Theatre, in relation to the specific problems of a literature course for second-year students enrolled in a degree programme in Chinese Language, Literature and Civilisation (Lettres, Langue et Civilisation chinoises).The second section considers issues raised by the teaching/learning experience, based on student comments and examination results. Factors examined include types of texts, language proficiency issues, and student recall, to provide insight into the following questions: What generalizations, if any, can be made regarding the expectations of young adults (around twenty years of age) studying Chinese literature today? What position does literature have (or could it have) in language teaching/learning today?The paper does not seek to identify an ideal teaching situation (a perfect teacher for perfect students) but rather looks at what is possible in a specific context

    Plantes et échanges de savoirs à l’Institut franco-chinois de Lyon (1921-1946)

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    International audienceL’Institut franco-chinois (1921-1946) a été l’occasion de confronter des savoirs scientifiques et culturels dont il nous reste aujourd’hui le témoignage, au travers des 131 thèses rédigées par les étudiants de l’Institut. Parmi celles-ci, 41 portent sur la Chine. Dans la configuration historique de l’époque, ces choix de sujets de thèse sont signifiants et leur traitement révélateur des représentations culturelles à l’œuvre tant chez les étudiants que chez leurs directeurs de thèse ainsi que des relations de pouvoir en jeu dans le processus de réflexion et d’écriture de la thèse.Dans le cadre de ces échanges, les plantes jouent un rôle particulier dans la mesure où, porteuses d’une identité et d’une culture, elles offrent la possibilité d’un échange de connaissances, de pratiques, une plongée dans la culture de l’Autre, sa vision du monde à partir d’un élément végétal présent dans toute civilisation et constitutif de celle-ci. Le discours des étudiants sur et autour des plantes apparaît de ce fait comme le résultat de la confrontation entre deux ordres culturels. A partir des valeurs mises en avant par les étudiants dans leurs thèses et de leur positionnement vis-à-vis des cultures académiques occidentale et chinoise, nous nous interrogerons sur le rôle particulier des plantes dans les échanges de savoirs à l’œuvre au sein de l’Institut franco-chinois

    Partir pour se trouver ou la quête identitaire de deux étudiantes chinoises en France dans les années 1920

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    Vol. dir. par Domenico CambriaInternational audienceGraduated from high schools in China, Su Xuelin and Chen Xuezhao were also pioneering women in the fact that they went abroad to study, at a time this was seldom the case for women. They’re remarkable too in the location they choose for this, France, perceived less attractive than other countries by Chinese students at the time (and even less by Chinese writers). Major female writers, they have devoted themselves to Chinese literary history and criticism (Su Xuelin) and journalism (Chen Xuezhao).Having choosen France for radically different reasons, they have both written down their experience in fictional form, Jixin [A Heart of Thorns] for Su Xuelin, and Nanfeng de meng [A Dream of Southern Wind] for Chen Xuezhao, autobiographical novels both published in 1929. In this, Su Xuelin and Chen Xuezhao, although having a very singular path, are representative of the identity quest of Chinese young women during the 1920’s, a quest which has drown them to self-consciousness, and the construction of their own identity, shared with their fellow although - or due to – staying so far away.Pionnières en Chine par le choix qu’elles font de suivre des études supérieures, Su Xuelin et Chen Xuezhao le sont aussi par leur décision de partir à l’étranger pour cela, à une époque où peu de femmes se lancent dans l’aventure. Elles se singularisent également par leur destination, la France, alors peu fréquentée par les étudiants chinois (et par un nombre encore plus limité d’écrivains). Intellectuelles de premier plan, elles se consacreront essentiellement, pour l’une, à l’histoire et à la critique de la littérature chinoise (Su Xuelin) et, pour l’autre, au journalisme (Chen Xuezhao). Venues en France pour des raisons radicalement différentes, elles transcrivent toutes deux cette expérience sous forme de roman, Jixin [Des épines dans le cœur] pour Su Xuelin et Nanfeng de meng [Le rêve du vent du sud] pour Chen Xuezhao, publiés l’un et l’autre en 1929. Et c’est précisément par ce choix que Su Xuelin et Chen Xuezhao, atypiques par leur parcours, se montrent représentatives du questionnement identitaire des femmes en Chine au cours des années 1920, questionnement qui les amène à une prise de conscience d’elles-mêmes, une construction identitaire qu’elles partagent avec leurs compatriotes, malgré - ou grâce à - leur parcours si éloigné de celles restées sur place, un parcours marqué par l’exil
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